mercredi 31 décembre 2008

guten tag


arggghh ! me suis fait tagger...par Berthoise...
oserai-je le mauvais gout :
 "berthoise m'a tagguer! "tenterai-je  la déclamation :
"O tag, ô désespoir ô blogueuse ennemie,
N'ai je donc tant vécu que pour cette infamie ..."etc...
Tout d'abord, il a fallu se renseigner, c'est quoi un tag ? j'avais bien vu çà tourner, mais j'avais pas bien compris...j'imaginais qu'un tag c'était les mots clés de référence d'un blog
donc si j'ai bien compris il s'agit de reconnaitre son inculture dans les domaines suivants
-musique
-gastronomie
-mathématiques
-livres
-cinéma
çà doit pouvoir se jouer...que ne ferait on pas pour faire plaisir à Berthoise...


On commence par le plus facile :
les mathématiquesc'est un peu comme une histoire d'amour qu'on n'aurait pas vécue (sortez vos mouchoirs ! )
Au commencement, le monde fut divisé entre mon frère et moi, : lui deviendrait un grand médecin et moi je serais professeur ou écrivain....c'est mon frère qui est écrivain, et moi qui suis un (petit) médecin.
Les maths, j'aimais bien, mais sans plus,ce n'est qu'une fois arrivé en classe littéraire que j'ai découvert à quel point c'était bien...
Trop tard, j'étais monté " l'insu de mon plein gré" dans un train de latinistes dont je ne sortirais qu'après ma terminale.
Ce sont les Shadoks qui m'ont fait aimer les maths, et bien plus tard, ce furent les livres comme
-le théorème du perroquet de Denis Guedj( à qui je dois pour des raisons complexes l'arrêt du tabac)
-la spirale de l'escargot (avec la découverte des fractales) (où est passé mon exemplaire?!)
-la quatrième dimension de Rudy Rucker

-les mathématiques et l'imagination

-le  dernier théorème de Fermat (Singh)
qui m'ont donné le regret d'être passé à côté de ce monde


Mais, voilà, il m'a fallu faire sans, et cacher mon inculture crasse pendant mes premières années de médecine.

Comprendre le sens d'un simple logarithme,me demandait (et encore aujourd'hui) un effort important, et ne parlons même pas des log népériens .
Effrayé, je scrutais ma table de logarithmes, comme s'il s'agissait d'un livre piégé ; secrètement, je jalousais mes camarades de médecine qui savaient se servir d'une règle à calcul, et j'admirais les intégrales comme s'il s'était agi d'objets magiques dont le sens caché m'échapperait à tout jamais.
Comment j'ai passé le filtre du concours de médecine ?  tout ce qui pouvait s'apprendre et se réciter sans comprendre, je l'ai appris et juste derrière moi la porte s'est refermée...il s'en est fallu d'un cheveu ...et j'étais passé du bon côté du concours.
En est resté un handicap certain, des manques inavouables, des prises de bec avec mes profs  dont une mémorable : un prof de physique, méprisant m'a reproché mon incapacité à calculer la courbe d'un radio élément en me disant que c'était primordial pour savoir quelle dose d'irradiation délivrer à un patient...à l'époque, j'étais capable de beaucoup d'insolence et je l'ai scotché en lui répondant : "d'abord, Monsieur je veux être médecin  de campagne, mais  si par hasard, je deviens radiothérapeute, je me débrouillerai alors pour avoir un esclave qui le calculera à ma place !"
(Pas bien sympa, ni malin mais çà fait un bien fou, même rétrospectivement !)


Celui là (Gödel-Escher-Bach) de Douglas Hofstadter, je n'ai pas réussi à dépasser les premiers chapitres.Il est extrêmement compliqué mais il me fait  carrément rêver.
Je le réserve pour mes vieux jours si j'en ai...

dimanche 21 décembre 2008

les oculistiques congrès à Paris


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   En décembre, j'ai pris l'habitude d'aller aux AOP(=ateliers d'ophtalmologie pratique). Les zAOP  sont l'occasion  pour beaucoup de mes collègues d'aller à Paris en famille et de plus de  faire quelques achats de Noël, une fois les ateliers terminés. Cà se passe dans un grand hôtel du XIV ème arrondissement.
Comme le nom l'indique, nous sommes divisés en ateliers que nous avons choisi un mois avant par internet..
Pour les secrétaires c'est un beau casse -tête que de faire entrer 500 ophtalmos dans une dizaine de salles en fonction des ateliers qu'ils ont cochés.
 Quelques bugs font  qu'on voit  errer sur trois niveaux des égarés hagards à la recherche de leur salle,  de leur atelier,  et comme certaines salles portent  des noms de musiciens,  on entend des trucs  rigolos du genre  "Je cherche Miles Davis ?" "c'est à côté de Louis Armstrong !"
 Bon , une fois qu'on a pris l'habitude, le charme est un peu rompu .
(suit un petit aperçu de ces deux geants -séquence nostalgie- la version d'Armstrong,  je suis  carrément fan.

Mais, revenons z'aux ophtalmos qui errent dans les couloirs  et arpentent les escalators à la recherche de leur salle.
Les cours sont en général d'un bon niveau, et on peut poser des questions.
   Aux pauses , on visite l'expo : chaque labo est là avec ses blocs colorés, ses stylos, ses plaquettes pas-sion-nantes. Comme ils n'ont plus le droit de nous offrir le moindre stylo dans nos cabinets (çà augmente le prix du médicament et çà creuse le trou de la sécu ! ) ils se rattrapent sur les congrès où ils ont le droit.
 Mais çà me gave grave de devoir écouter leur pub pour avoir un stylo rigolo , alors cette fois ci conscience et bagages légers...
Depuis quelques années, la mode est aux compléments alimentaires pour la DMLA
 (la Dégénerescence Maculaire Liée à l'Age c'est une saloperie qui atteint la partie centrale de l'oeil = la macula-rendant impossible toute lecture, laissant juste la possibilité de se diriger... pour vous donner une idée : mettez vos poings fermés devant vos lunettes : vous voyez seulement sur les côtés, c'est çà une DMLA !...c'est de plus en plus fréquent avec le vieillissement de la population et les traitements quand ils existent, coûtent une fortune)
 Donc, on s'est aperçu que si on avait une alimentation saine avec légumes, fruits ,et poisson on augmentait ses chances de repousser la maladie.
Et les labos ont chacun sorti leur recette, en y ajoutant régulièrement un ingrédient  encore plus "in-dis-pen-sa-ble que le précédent !
Et voilà : pendant de longues minutes de votre précieux temps le pauvre visiteur (qui craint le chômage si vous ne prescrivez pas son  machin) vous explique l'intérêt d'avoir rajouté un peu de jujube , une pincée d'écorce de caroubier** dont on a prouvé in vitro ou sur de pauv'zanimaux que çà ralentissait la production de radicaux libres -"or c'est bien çà que nous cherchons à faire, hein, docteur ? "d'ailleurs, j'ai là une étude du (grand) docteur Dugland dont les résultats sont très prometteurs " vous voilà souriant béatement, lâche et honteux, alourdi de  (minimum) quatre pages incompréhensibles à faire disparaître discrètement (çà ne brûle pas, c'est du papier glacé).(parfois la couleur ou la forme justifie  un sauvetage pour transformation ultérieure  en origami)
c'est d'un lourd ! ces traitements ne sont pas remboursés, donc difficiles à prescrire ; quant à  l'efficacité, on ne  sait pas (dans  20, 30  ou 40 ans, on verra si ceux qui se sont bourrés de compléments alimentaires sont toujours "bon oeil").

Il y a aussi les vendeurs de matériel médical, avec leurs belles machines qui nous font baver d'envie
"gagnez du temps " "dé fiscalisez ! " (et si  moi je préfère payer des impôts hein?). Comme je suis venu sans le sou, que j'ai rompu toutes négociations avec mon banquier, je passe sans même jeter un oeil,(j'adore cette expression en tant qu'oph) un petit sourire poli parfois, c'est le max que j'accepte d'offrir.
 Et puis il y a les collègues, qu'on rencontre une ou deux fois par an, mes anciens copains  et copines de fac devenus oph comme moi. Et là, il y a une chose qui m'agace au plus haut point  c'est que  tout le monde est là,  beau, propre sur lui, tout sourire, "genre j'ai voté s..." et la vie est belle".  Les femmes sont  toutes habillées classe, sexy, tout le monde est jeune et beau.
Parallèlement sur la liste internet syndicale des ophtalmologistes, on discute, on s'insulte parfois, on s'inquiète surtout du devenir de la profession, de notre propre disparition, et eux non,  IRL*,  tout en trempant un macaron dans leur café, ils  vous disent à quel point   optruc (le logiciel qui consulte à votre place et promène le chien) a changé leur vie...
Alors en face, moi, malgré mes  efforts vestimentaires, et mon sourire qui sonne faux, j'ai l'air d'un martien à défendre mon stylo plume et mes dossiers papiers  où je suis seul à lire mon écriture . Je fais sans doute figure de neuneu rétro, mais peu d'entre eux   maîtrisent comme moi  un logiciel de comptabilité  pour la gestion de leur cabinet.
Je ressors de là fatigué,content de ce que j'ai appris, désolé de ce que je vais oublier malgré les notes prises, déçu de n'avoir partagé que  sourires convenus et banalités de bon aloi avec les chers confrères et d'avoir joué avec eux à "tout va très bien madame la marquise"



Dehors Paris,  la vraie vie , la foule, les mendiants,  les départs en vacances, les achats de noël, les soldats en armes, les illuminations, je suis pressé de rentrer dans ma campagne avant l'orage qui menace.

* pour ceux qui l'ignorent IRL= in real life
** inutile de foncer bouffer du jujube ou de désosser votre caroubier, mettre les vrais ingrédients de ces compléments alimentaires m'aurait peut être valu des ennuis...


dimanche 7 décembre 2008

escapades sur le net


7 Décembre 2008 , Rédigé par ZigmundPublié dans #bonheurs divers
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-Au début, je n'imaginais pas que l'écriture d'un blog ou la lecture des écrits des autres serait si enrichissante et agréable. Je suppose que je ne suis pas le seul à faire ce genre de constatation.
Tout d'abord, il y avait Véro  ; partie au loin pendant un an ,elle avait crée un blog superbe avec des photos remarquables ... dès qu'elle en créera un nouveau je mettrai le lien.
C'est elle qui a guidé mes premiers pas pour la présentation et l'insertion des photos.
Pendant son voyage, j'ai découvert par la radio le blog de Charly le prof :
http://charlyleprof.canalblog.com/


auquel je  suis devenu accro ; c'est drôle et intelligent, cet  humour "potache"  me plait, je suis jaloux d'être incapable de cette dérision jubilatoire.
Dans la même veine,

 
http://elogedelapipeautique.over-blog.com/

sur la vie difficile d'une fonctionnaire est un vrai bonheur, là aussi j'enrage de ne pas savoir faire rire ou sourire avec mon boulot.
A cause de ces deux là, j'ai délaissé ma télé et je paye à fonds perdus mon abonnement au satellite, et je traine à finir le bouquin de Camilla Läckberg (la princesse des glaces).(car quand on a fini les 3 tomes de millenium il y a comme un goût de  trop peu de Suède).
A cause de ces deux là, mes cours de Chinois sont au point mort, mon niveau de Go fait un plongeon, et je ne découvre mes partitions de basson que le jour de la répétition .(=>engueulades garanties)  c'est vous dire s'ils sont nuisibles.
Ces deux là me prennent plein de temps sur le net, s'ils écrivent je les lis, les relis et leur fais une pub incessante; s'ils n'écrivent pas, je m'inquiète de leur silence et les guette au coin de mon écran.
Et  puis il y en a plein d'autres découverts au hasard des connections
des blogs de voyages avec des photos qui font rêver


 
http://eloenchine.over-blog.com/http://www.agathejolybois.net/


http://thibeninde.over-blog.com/




et tout plein de blogs  ou sites sympas
que je parcours de temps en temps :
http://black-wanabee.over-blog.com/


http://www.chroniques-d-une-citoyenne-ordi.com/



http://www.francistabary.fr/


http://gang.over-blog.net/


http://dubretzelausimit.over-blog.com/



voilà pardon pour ceux que j'oublie, pardon pour les très nombreux  à côté de qui je passe...

Il y a aussi une vraie vie à gérer avec, bien sûr,  la  table à ranger et cette fois je vous fais grâce des photos du désastre.

lundi 1 décembre 2008

la croix de malaval


Cette reproduction d'un tableau de Malaval se trouvait dans le couloir  servant de salle d'attente à la consultation glaucome.
Le couloir était petit, les malades nombreux, certains venaient de très loin, et tous attendaient pendant de longues  heures  qu'Arthur, le Boss, regarde leurs yeux, et si possible, les rassure.



paris différent


dans ce coin chic de Paris, non loin de la place Vendôme, la station de métro fait écho au luxe du quartier.


Ballade hors du temps dans les serres du côté de Notre Dame,
 
cette sculpture géante domine le grand bassin dans le jardin du Luxembourg

  J'ai une vraie fascination pour tous les styles de sculptures, avec un bémol pour les sculptures classiques "académiques"  . En général, je m'arrange pour me faire photographier à côté des statues classiques, parfois en imitant leur pose...Mais les sculptures comme celles ci, je les préfère isolées, et parfois j'ai du mal à les photographier sans qu'un humain ne s'approche...
des fleurs étranges 




 le trottoir de la rue de Rennes ...puis


retour dans "mon" quartier vers Montparnasse et Edgar Quinet
 avec le petit square Gaston Baty.(homme de théatre)


Z
 30 Novembre 2008 , Rédigé par Zigmund