mercredi 28 septembre 2011

vite fait mal fait


 
Casus belli
Mr Fasquelle , rapporteur de la loi consommation , dont la  discussion commence aujourd'hui à l'Assemblée  Nationale veut libéraliser la vente de produits d'optique , même pour les enfants.
Lunettes, lentilles, et produits d'entretien seraient en vente libre . 
AMENDEMENT N° 463
présenté par
M. Fasquelle
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ARTICLE 5 BIS
Compléter cet article par les six alinéas suivants :
« II. – Au premier alinéa de l’article L. 4362-10 du même code, les mots : « datant de moins de trois ans » et les mots : « à l'exclusion de celles établies pour les personnes âgées de moins de seize ans et » sont supprimés.
 
Ben voilà on y est :
pourquoi aller voir l'ophtalmo pour refaire les lunettes des enfants ?
Il parait que ce député s'intéresse au droit  européen...
Là est bien le problème ...
Là est l'Europe du commercial qui prime sur la vie des gens et sur leur santé .
Cette Europe là n'est pas la mienne.
Donc disais-je : " nous y voilà"  :
on squizze les ophtalmos et leurs vilains délais de rendez-vous et on file directement chez l'opticien qui vous attend de pied ferme (et l'oeil sur la calculatrice )

(OK je généralise méchamment ...promis,  j'arrêterai de généraliser comme ça le jour où on arrêtera de former plus d'opticiens qu'il n'y en a besoin ) 
 
Or le passage par un ophtalmologiste (pour un enfant , mais aussi pour un adulte) est un dépistage , une prévention .
Nous voyons tous les jours des enfants (ou des adultes) qui n'ont pas été traités, dont la maladie n'a pas été dépistée parce qu'ils ne se sont souciés que des lunettes que l'opticien s'est empressé de leur vendre .
des exemples :
microstrabismes, strabismes, amblyopies non dépistés
glaucome congénital , toxoplasmose oculaire, kératocone  non diagnostiqués etc...
Pour toutes ces pathologies, l'enfant ne se plaint pas ou peu, les lunettes ne règlent pas tout, l'étude des lunettes (= la réfraction) est et doit rester pour un oph un prétexte à un dépistage.
Si  cet amendement passe, il faudra que le vendeur de lunettes soit prêt à assumer les conséquences juridiques d'une perte de chance, du retard de diagnostic d'un rétinoblastome, d'un gliome du nerf optique, d'un glaucome congénital ou juvénile, d'une amblyopie par anisométropie ou d'une amblyopie strabique.  
 
Les lunettes d'un enfant de moins de dix ans se font et doivent se faire sous skiascopie après instillation d' un collyre au cyclopentolate ou à l'atropine . Sans skiascopie les lunettes d'un jeune enfant  sont le plus souvent fausses ou inefficaces. Les marchands prendront ils le risque de mettre des gouttes qui ne sont pas inoffensives dans les yeux des enfants  pour leur vendre des lunettes ?
La collusion prescription /vente  mène fréquemment à des abus ou à une tromperie.
Avec la vente de lentilles sur internet sans contrôle  ophtalmologique, nous voyons augmenter les complications infectieuses voire les abcès sous lentilles.
Voilà , ce post coup de gueule est lui aussi "vite fait -mal fait" , il reprend les arguments de certains de mes confrères dont je partage l'avis.
Nous autres ophtalmologistes, nous sentons attaqués de partout,
-par une partie des opticiens opt*métristes* qui veulent gérer la réfraction pour vendre,
-par les politiques de tous bords qui nous reprochent nos délais, alors qu'ils ont organisé la pénurie d'ophtalmologistes depuis 20ans
-par une partie du public, de nos confrères généralistes qui nous voient comme un groupe corporatiste accroché à nos intérêts. Peut être le sommes nous, pas plus pas moins que les autres, à cette différence près : on nous a enseigné comme à tout médecin, l'importance du dépistage et de la prévention, on nous a formés, non comme des commerciaux mais comme des soignants soucieux d'abord de l'intéret de nos malades. Et l'intérêt de nos malades, enfants ou adultes, ce n'est pas des lunettes  ou une pseudo réeducation "vite fait, mal fait "
Enfin, le sujet est très sensible parce que de gros intérêts financiers sont en jeu.**
 
Et comme je suis un vieux schnok très peu patient sur le sujet, je m'offre le droit d'éjecter tout commentaire désobligeant .
 
 
*j'ai fait la promesse de ne jamais écrire ce gros mot complètement pour ne pas salir mon blog .
**
 
 
 

dimanche 25 septembre 2011

jeudi 22 septembre 2011

Cap à l'Ouest !





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Les grains de sable continuent de s'accumuler dans mon sablier perso.
rien de grave ... rien que du matériel (internet, scanners...) mais prise de tête et  agacement maximum.

mardi 20 septembre 2011

grains de sable

écrit pour un mot une image une citation
 Le sort s'est abattu sur la plupart des appareils de la maison et de mon cabinet
voici la liste véridique
-ordi ultra portable chez le réparateur
-ordi de Gabrielle toujours malade malgré retour de chez le réparateur(écran bleu intermittent très joli mais annonciateur de lendemains pourris)
-ordi de mon cabinet : lui est" ras la g... " j'ai voulu faire une sauvegarde et du coup, le recover est plein et je n'ose plus toucher à rien  =>direction le réparateur qui s'enrichit à vue d'oeil.
-l'écran d'un autre ultra portable se divise en deux ce qui rend la lecture pénible : il a aussi rendez vous chez le réparateur
-suite à l'orage  la ligne téléphone internet  (malgré le beau téléphone tout neuf que je lui ai offert)  est kaputt et à moi les joies de la hotline !
-mon scanner a décidé de se mettre en grève
- à mon cabinet les deux fax (ancien et nouveau) refusent obstinément de faxer
-Gaston (le répondeur du cabinet) n'a pas supporté l'orage .heureusement son successeur immédiatement mis en place accepte de filtrer mes appels.
-et les toilettes du rez de chaussée n'ont plus d'arrivée d'eau !
OK ,tout ça, c'est juste du bête matériel, mais là je suis ...au bout du rouleau !!! 
 z

une c... dans les commentaires

rien de bien grave mais assez agaçant
depuis 2 ou 3 jours pour moi mais beaucoup plus pour d'autres il est impossible ou difficile de laisser un commentaire sur les blogs "over blog".
je suis allé trainer sur le forum d'aide il semble que le problème date de mi aout et les responsables se démènent .. .
Ce qui est étonnant c'est que pour certains pas de problème
Martin Lothar à qui je n'ai pu laisser de comm pour saluer son retour a pu laisser un comm chez moi
Joye à qui j'ai voulu laisser un comm sans succès en a reçu plein....
donc si l'envie vous prend de tester allez y essayez  posez juste un mot ou deux (parce que si vous avez écrit un long texte et que ça ne passe pas vous risquez la grosse colère)
(appel aussi à mes blog amis d'over blog que j'aurais oubliés pour me dire ce qu'il ren est chez eux )
Si  vous avez du temps  allez lire ça
mais attention  : c'est dur et très émouvant
Je vais m'absenter un peu .
je rajouterai des liens ou des images  sur ce post  "évolutif"
à bientôt
 

samedi 17 septembre 2011

vengeance tardive

Nous étions une petite quinzaine, mes élèves et moi à crapahuter dans la forêt.
On dit pas "aller dans la forêt" on dit "IDD"*.
Comme il fallait au moins deux adultes avec les petits monstres, un collègue "parentdélève" **s'était proposé de nous accompagner, bien que son propre gamin ne participe pas à la sortie.

samedi 10 septembre 2011

Tokiya bla hwo ?= où vais-je ? #158

Exekias [DVD (PAL)]

la consigne #158 du défi du samedi est en apparence simple : la (ou les) curiosité(s)(NB c'est sur ce sujet que j'ai fait un contre sens lors de l'examen d'admission à l'école normale d'instituteurs) mais là où ça se gâte vraiment c'est qu'il y a une contrainte supplémentaire : il faut caser  le nom de 3 constellations
Petit cheval/carène de navire/et oiseau indien.
pour la carène j'ai un peu triché, pour les traductions il m'a fallu  de l'aide ...un grand merci .

mercredi 7 septembre 2011

la consultation Kevin

le titre devait être  : "dix minutes (douche comprise)  " mais allez savoir pourquoi il est impossible  d'insérer des ratures dans un titre.

Kevin  a 20 ans . Lors de sa première consultation, il y a  bien longtemps, il se blottissait  terrorisé dans les bras de sa môman,  avait catégoriquement refusé de lire les dessins "là bas sur le tableau",et s'était débattu en hurlant au moment du fond d'oeil.

dimanche 4 septembre 2011

Hasard vous avez dit hasard ?


 
Il n'y a rien de plus triste qu'une vie sans hasard. -Honoré de Balzac
De nombreux hasards ont éclairé ma vie et celle de mes proches.
Il y a eu l’idée farfelue et salvatrice d’un ancêtre alsacien de choisir de partir en Algérie, un demi -siècle  avant la seconde guerre mondiale, mettant ainsi  toute une branche de la famille  de mon papa à l’abri des camps de la mort.






Il y a eu ce monstrueux coup de chance qui m’a permis de devenir médecin. 


Par suite d’une orientation foireuse, je m’étais retrouvé dans un cursus littéraire, autant dire que ce n’était pas gagné.  D’autant plus que j’avais accepté de me présenter au concours d’entrée à l’école normale et que pour cet examen je partais vraiment gagnant…sauf que- hasard ou acte manqué ?- j’ai fait un superbe contre sens sur la dissertation et me suis fait immédiatement éliminer.
Je me souviens d’avoir choisi médecine, pas tellement   pour  « sauver des vies », mais plutôt  par un amour immodéré  et égoïste de l’étude. Je me souviens que pendant mes cours de philosophie, je copiais les cours de chimie de première année de médecine pour les apprendre par cœur, sans en comprendre la moitié.
Je me souviens du bonheur d’assister aux cours pendant cette première année,  même si je n’avais pas d’amis. C’était le début du numerus clausus, il était plus léger qu’aujourd’hui, mais ça suffisait  déjà à installer une ambiance pourrie entre étudiants. Nous étions 700 : 160 passeraient en deuxième année   de médecine et 50 en dentaire. A l’examen,  j’ai tiré certaines réponses à pile ou face : à l’époque j’avais une pièce exprès pour ça…Bref, au final contre toute attente, j’avais la moyenne suffisante pour passer ;  mais quand on a appelé mon nom il ne restait que des places en dentaire : je me suis levé et j’ai déclaré (comme d’autres étudiants)que je préférais redoubler plutôt que devenir dentiste* …Je crois que c’est la seule faculté où le doyen nous a dit :  « dans la fac voisine ils n’ont pas rempli leur 2ème année tentez votre chance ». 
Nous l’avons fait et nous avons été acceptés, ce fut la seule et unique fois. (au vu de  mes lacunes  scientifiques, il m’aurait été impossible de renouveler l’exploit d’être reçu à un deuxième concours).
Par la suite, j’ai vraiment  cru que j’allais devenir médecin généraliste, même  si  j’étais consterné par le hiatus entre l’enseignement et la réalité du métier. En 5ème année, je me trouvais en  stage en ORL ;  je n’aimais pas beaucoup cette spécialité et le patron me terrifiait. Un étudiant vivait le même type de calvaire en ophtalmologie : nous avons échangé nos stages avec l’accord de nos patrons. Je suis arrivé en ophtalmologie…je n’ai plus jamais voulu en partir...  
*pardon à mes amis dentistes

vendredi 2 septembre 2011

les murs se suivent


Comme ils   disent  : me voilà au pied du mur !
Impossible de reculer, c'est moi qui ai donné l'idée de cette consigne aux défiants.
C'esr parti :
(consigne #4)