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dimanche 2 août 2020

Casus belli : les lunettes (mise à jour )



 Mise  à  jour d'un  post  ancien 

  Nous avons survolé quelques points d’achoppement entre MG et ophtalmologistes.

Nous allons aborder le casus belli par excellence : la prescription des lunettes ou des lentilles.

samedi 14 janvier 2017

Consultations d'"urgence"

;
Réfugié d'un pays en guerre, il  ne parle ni anglais ni français.

C'est un jeune adulte ;  je sais, à la lecture de son dossier, qu'il s'est récemment présenté aux urgences du CHU  pour fatigue visuelle assez ancienne.

lundi 16 mai 2016

X4 et Y 685

C'était en 2008 
Le syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) nous livrait les réponses à un mini sondage sur notre volume de consultations sur une semaine d'octobre 2007.

dimanche 26 octobre 2014

savoir se vendre ; vendre son âme


Vous qui passez ici patients, médecins, aurez du mal à imaginer la diversité de l'ophtalmologie, persuadés que vous êtes que notre spécialité se résume aux lunettes ou à l'opération de la cataracte, avec un léger saupoudrage de pathologie histoire de justifier 10 -13 ans d'études de médecine.
Nous avons déjà abordé la question lors d'un échange avec docteur V et j'en avais parlé dans un post ancien au début de ce blog
Les lunettes sont  un casus belli au sein même de la spécialité :
devons nous continuer à "faire des lunettes", seuls ou aidés par des orthoptistes  salariés, ou au contraire devons nous mépriser/ refuser les demandes de lunettes, abandonner le terrain aux opticiens ou aux opto, afin de nous concentrer sur les parties "nobles" de notre métier : la Pathologie  et la Chirurgie avec plein de majuscules partout ?
De là découle une autre question peut être plus aiguë chez nous que dans les autres spécialités ; elle nous divise encore plus : sommes nous d'abord des médecins- chirurgiens ou d'abord des entrepreneurs ?  

Je n'avais pas très envie de revenir sur l'aspect lunettes de notre profession ; c'est un moyen très sûr de se fâcher avec ses vieux amis... heureusement, rares sont ceux qui passent ici me lire, trop occupés, m'ont ils dit, à prescrire les lunettes des patients qui n'ont pas obtenu de RDV chez moi ! 
Lors d'une de nos rencontres, je m'étonnais d'avoir peu de  consultations lunettes (et je regrettais mon faible taux de Kévin(s ) : un de ces vieux amis m'a rétorqué : "c'est parce que c'est nous qui voyons tes lunettes ".
Si j'avais voulu que les glaçons continuent à tomber entre nous,  j'aurais rétorqué que moi, je voyais les urgences qu'ils avaient refusées ou qui n'avaient pu se manifester auprès de leurs secrétariats injoignables. J'ai juste répété qu'au contraire, j'aimais "faire des lunettes", mais que lorsqu'il n'existe qu'un RDV libre dans une journée, celui ci est donné prioritairement à une urgence,  surtout si de son côté,  le candidat aux lunettes rebuté par nos délais montés en épingle, n'a même pas essayé de me joindre.
Autrement dit, j'apprécierais qu'on ne me reproche pas d'avoir refusé un RDV qui ne m'a pas été demandé.
 (j'en avais déjà parlé là)


L'autre grande question concernant notre spécialité  : "l'ophtalmologiste médecin, entrepreneur, ou les deux ?" déchaîne une guerre bien plus violente, même quand les propos restent feutrés. 
La réponse fréquente "consensuelle" et politiquement correcte est : "les deux à la fois" en disant  que la balance penche nettement vers la médecine, c'est mieux pour notre image... C'est bien, on ne vexe personne, on évite les conflits jeunes-vieux, S1-S2, aidés-isolés...
Il arrive néanmoins, souvent à l'occasion d'une discussion sur les lunettes,  que la hache de guerre soit déterrée et que chacun s'enflamme, prêt à lancer des horreurs au camp d'en face.    
La priorité d'un médecin est de soigner. Est ce que les supermarchés lunettes qui refusent les enfants, éloignent les personnes âgées porteuses de pathologies lourdes(prise de tête et bouffeuses de temps) pour se concentrer sur les lunettes et les lentilles font de la médecine malgré ce "tri sélectif "? 
Est ce que ceux qui se permettent une publicité sur leurs délais courts, moyennant 60 personnes par journée de consultation et par médecin, font de la médecine ?   
  J'ai déjà répondu à ces questions. Je suis d'abord médecin et en tant que tel je fais de mon mieux pour répondre à la demande des patients qui me font confiance. Je me refuse à faire ce "tri sélectif" qui consiste à  privilégier Kévin versus Léontine
Comme travailleur libéral, je suis aussi entrepreneur  puisque j'emploie des salariés, puisque je dois en permanence veiller à l'équilibre de mes comptes, mais je ne le suis pas puisque je n'ai pas à reverser mes bénéfices à des actionnaires.
Bien des voix s'élèvent pour nous pousser à nous regrouper ou pour suggérer aux plus vieux d'entre nous d'intégrer des structures capitalistes  à quelques années de nos retraites sans successeurs. *
 N'insistez pas,  j'ai parfaitement intégré le mythe de Faust : je ne suis qu'un vieux con atrabilaire, je n'ai pas l'intention de signer le parchemin, de vendre mon âme. Car même si j'ai de sérieux  doutes quant à l'au delà, je veux pouvoir continuer dans cette vie là,  à me regarder dans la glace tous les  matins en me rasant.


(photo Basile Segalen)



*(Rapidement au sujet de nos retraites sans successeurs, je suis de plus en plus "agacé" par mes propres amis et membres de ma famille qui refusent de croire que je vais un jour déplaquer sans successeur : non seulement ils ne me croient pas alors que j'en parle depuis 10 ans, mais ils se permettent d'ajouter égoïstement : "et comment on va faire NOUS ?")

PS j'allais rarement sur le blog du Docteur Sachs junior (ben j'avais tort)  et je découvre ce post  je vous laisse réfléchir au rapport avec ce qui précède.Il est rare mais ça arrive que je passe 50 minutes avec un patient .Pour un médecin  de supermarché à 60 patients/jour cette attitude serait  une incongruité ou un motif de renvoi.

mardi 16 avril 2013

alloc...


Il est midi.
C'est la dernière patiente de la matinée.
Chouette, me dis je, enfin une jeune, sûrement une simple histoire de lunettes... Ça va être simple... je serai bientôt à la maison...

samedi 8 septembre 2012

l'art de la guerre : stop ou encore ?

L'opération #PrivésDeDéserts a été relayée largement sur la toile et dans les médias  : 24 médecins généralistes blogueurs ont publié un texte commun suivi d'une pétition concernant les déserts médicaux et du coup,  la ministre de la santé a  promis de discuter. Tout ça a été largement relayé sur internet via twitter, par la presse  puis par la télévision. 
Je salue l'effort ! mais j'ai perdu l'habitude de faire confiance à nos élus y compris ceux pour qui j'ai voté, peut être devrais je écrire surtout ceux là !
Timeo Danaos et dona ferentes...
Quelques ophtalmos se réveillent et regardent ce buzz d'un oeil étonné et gourmand, j'ignore les réactions des autres spécialistes.
"Et pourquoi nous on ferait pas pareil hein ?"
Ben non ... on est déjà à contre temps.
Alice, une consoeur ophtalmologiste, a suggéré d'utiliser le go dans cette guerre larvée qui nous oppose aux tutelles.
Je ne suis pas le mieux placé pour aborder le sujet mais je pense qu'elle serait déçue que j'ignore sa question.
Les renseignements sur le jeu de go sont là :
 Bagarres virtuelles  ou
 http://jeudego.org/(plus sérieux) ou 
Duel/tournoi de go 
------
 
Voici donc quelques éléments de réponse à sa question : 
-sache, qu'avant de se lancer dans une partie de go il faut mesurer les forces en présence. Dans le cas présent, nous sommes de petits joueurs c'est évident.
-sache qu'une pierre isolée a une grande influence mais si elle reste isolée elle mourra tel le Roland moyen à Roncevaux. 
-sache qu'au go il est bien plus élégant, honorable de gagner d'un point ou d'1/2 point  après des heures ou des journées entières de combat  virtuel que d'humilier son adversaire/partenaire...  
Nous sommes  des petits joueurs,divisés, non connectés, nous sommes  un groupe de  pierres isolées et cernées de tous côtés.
Ils nous laisseront vivoter jusqu'à notre retraite chacun dans notre coin et prendront le reste du territoire.  En face, ils n'ont que faire de l'éthique ou de la beauté du jeu, obnubilés qu'ils sont par leur public, la presse et leurs électeurs. En face, tutelles et syndicats horizontaux trichent, unis par une seule idée : nous remplacer nous et nos insupportables délais par des gens moins qualifiés et qu'ils imaginent  moins chers.
 Pour eux les enjeux économiques sont primordiaux. Et tu sais bien que nous sommes les vilains méchants qui se "gavent". ( ils osent nous reprocher le prix des lunettes en amalgamant  honoraires des ophtalmos secteur 2 et le prix des lunettes)
Le bon  joueur est celui qui sait quand il faut abandonner. Nous avons déjà perdu la partie de la démographie, nous allons perdre celle des honoraires avec ou sans dépassement. Nous ophtalmologistes, avons manqué de connexion, et nous n'avons pas su trouver le bon rythme.
Provisoirement peut être- abandonner...
Au fait, Alice,  tu vas rire, j'ai oublié le principal  : sais tu qu'il faut deux yeux pour vivre au go ?
 
 
PS tiens puisque c'est le WE,  prends le temps de lire ça de dzb17
la Gé-pride 
et ce truc qui m'a scotché mais pas que moi : au moment de partir, lettre à un ami 
z
 

samedi 11 août 2012

les fesses à l'air ...et le reste

Dans le sillage de divers billets dont les principaux sont :
Dignité : mes fesses ! de leyamk 
Et chez vous comment ça se passe ? de Farfadoc 
et Striptease 2 de Gélule
une pétition a été lancée qui a recueilli rapidement plus de 9000 signatures.
Les médias s'en sont emparé...
La Ministre de la santé a réagi, promettant de s'occuper du problème à la rentrée.
lisez aussi : de la rebellion face aux instances supérieures par Dr Couine.
C'est une grande avancée pour la dignité des patients que soit bannie cette infâme chemise ouverte dans le dos qui laisse voir les fesses ou le slip.
Quelques voix discordantes ou critiques se sont élevées :
-il serait plus facile de ranimer quelqu'un qui porte cette chemise
- En matière de santé, il y a des combats plus importants à mener.
Sur le premier argument, je ne perdrai pas de temps : quand on doit ranimer quelqu'un on ne se préoccupe pas de ses vêtements et en cas de grande urgence on les déchire ou on les coupe.(quite à se retrouver avec un procès aux fesses une fois le patient réanimé*)
Revenons sur le deuxième argument et posons quelques questions :
-Ce problème est il un "detail" dans le traitement et l'accueil du malade ?
-Comment se fait il que cette pétition ait eu un tel succès ?
-Pourquoi la ministre de la santé est elle si prompte à promettre d'intervenir ?
 J'ai signé cette pétition. 
Cette chemise est le reflet d'une instrumentalisation du patient à l'hôpital, infantilisation des patients âgés,affaiblis  ou des jeunes mamans...
 (je me souviens qu'à l'hôpital public, lors de la naissance de nos fils, on préparait d'office layette et berceau roses ou bleus suivant le sexe du bébé, sans se soucier de l'avis des parents)
(je me souviens du  classique "on va pendre sa douche" auquel à la place du malade j'aimerais répondre "on va l'avoir, mon poing dans la g...") 
Je n'ai jamais eu à porter ce type de chemise et je suppose que j'aurais accepté de la porter si je m'étais trouvé incapable de bouger au fond d'un lit, mais qu'on m'aurait entendu hurler dans tout le service si j'avais du sortir comme ça de ma chambre.
Un jour une ambulance a "déposé" une dame âgée avec perfusion dans ma salle d'attente vide (mais mon cabinet se trouve dans une rue passante) j'avais gueulé haut et fort et seule la fille de la dame avait compris ma colère. L'infirmière qui a reçu mon coup de fil de protestation s'est contentée d'un "ah bon ?! " (style Roseline B dans les guignols)."Ils" n'ont pas recommencé...
à lire ce billet +++ sur l'attitude des soignants face aux personnes âgées 


Je me souviens d'une amie avec un cancer stade terminal, qui pour affirmer son désir de lutter s'habilla tous les jours malgré son hospitalisation, comme pour sortir en ville jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent.
 Bien sûr, que je me réjouis de l'ampleur du mouvement et du nombre important de signatures,  mais je ne puis m'empêcher de penser aux autres combats qui restent dans l'ombre :
Si ont été relayés haut et fort les "dépassements d'honoraires" des médecins secteur 2, nous n'avons pas beaucoup entendu les réponses et explications données par ces confrères.
On a montré du doigt quelques uns qui "abusent" (et encore personne ne met un flingue sur la tempe d'un malade pour qu'il aille voir un ponte à 500€ la CS) mais les réponses des médecins secteur 2 sont restées dans l'ombre, ou ont été peu relayées. Or (comme nous le répètons régulièrement) la valeur de la CS à 28€ inchangée depuis une dizaine d'années est un pur scandale. Aucun média, (ou peu de médias ) ne met en lumière l'augmentation de toutes les charges d'un cabinet en 10 ans(loyer- salaires- matériel) et quand on se scandalise de tarifs "abusifs" à 80 € la CS (qui sont 3 à 4 fois la valeur du C) on oublie de dire que les mutuelles prennent en charge ce "dépassement" et que la sécu bloque son remboursement à 23€ donc que ça ne lui coute rien(et même, ça lui rapporte puisque les médecins S2 payent beaucoup plus de charges sociales.) 
Si ont été relayés haut et fort les déserts médicaux, nous n'avons pas entendu parler des causes de ces déserts : numerus clausus inadéquat qui éloigne de nombreux étudiants, soit de la médecine, soit du pays ( Bruxelles ou  la ville de Cluj en Roumanie accueillent ces étudiants). Comment expliquer que le manque de médecins se fasse sentir dans des régions supposées "attrayantes", dans certaines  villes, grandes ou moyennes, dans le sud ouest où on racole les médecins pour une installation. Le tropisme des médecins pour Paris ou PACA n'explique pas tout !
Je  voudrais vous éviter mon couplet habituel sur la disparition des ophtalmologistes néanmoins je ne peux m'empêcher de constater avec une pointe de jalousie l'ampleur de la médiatisation  "blouse ouverte" par rapport à ces problèmes et par rapport à la pétition des ophtalmologistes qui a recueilli 100 000 signatures.


Enfin une dernière question : est ce que la presse et la Ministre ont enfoncé des portes ouvertes ?
 
PS *  lors d'un stage en réa, nous avions appris à poser une sonde trachéale sur mannequin avec un laryngoscope, je m'étais étonné du fait qu'il était interdit de toucher les dents(une lumière s'allumait signalant la faute) déjà à l'époque il existait des patients  qui une fois ranimés portaient plainte pour casse de leur appareil dentaire.
z