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mardi 15 juin 2010

racisme ordinaire


15 Juin 2010 , Rédigé par Zigmund
Ils étaient là, une bonne dizaine dans la grande salle d'attente de l'hôpital, venus d'un autre monde.
Ça se passait bien avant que la couleur de votre peau ou vos cheveux crépus, vous oblige à montrer patte blanche à chaque coin de rue.

samedi 5 juin 2010

Gynécée

img015en réponse à la consigne #109 du défi du samedi  

gynécée

    


 Des collections, j’en ai une collection…les livres (mais ça, c’est plutôt une maladie), les toupies,(trop enfantin), les recettes de cuisine aphrodisiaques, (drôle mais faussement prometteur), les perles et nuisances involontaires de mes patients qu'avec quelques confrères, je répertorie sournoisement(souvent trop technique)…Alors il a fallu choisir et c’est finalement Mozart qui m’a soufflé l’idée…  

samedi 27 mars 2010

dimanche 22 novembre 2009

Survol de quelques miroirs


escher_main

21 novembre 2009

Ecrit pour le défi du samedi


Je n’ai pas souvenir de mon  tout premier miroir, celui qui est sensé me classer dans la catégorie « humain ».

vendredi 11 septembre 2009

dissection d'un choeur

--Depuis quelques années un groupe mélant adultes et ados se réunissait le vendredi soir pour chanter. Le répertoire était sans prétention, mais parfois assez difficile.
 A la fin de l'année nous présentions notre travail sous forme d'une comédie musicale, dans la salle communale pleine à craquer, indulgente et conquise d'avance.
Quel  plaisir d'être ensemble, de se retrouver chacun dans "sa voix", de tatasser traitreusement avec ses voisins, sous les regards courroucés de Louisa, notre chef de choeur.
Elle avait fort à faire avec nous ; notre humour potache et nos blagues arrivaient souvent à la dérider, mais, quand elle nous accompagnait dans nos fous rires, le travail stagnait...et dès qu'elle prenait conscience du temps perdu, elle piquait une colère, ou décrétait une pause (cigarette).
Nous avions la flemme d'apprendre nos paroles, chaque fois qu'elle essayait de se renseigner là dessus nous prenions des airs dignes et offensés"comment, tu n'as pas confiance en nous ? Elle n'avait pas confiance et elle avait raison : au  deuxième rang circulaient des "grattes" parfois accrochées dans le dos des choristes du premier rang.
Quand il s'est agi d'étudier West side story, quelques uns d'entre nous ont perfidement  voté pour la VO, non pas pour apprendre des paroles en anglais(ce dont nous étions presque tous incapables) mais parce que nous savions que Louisa maitrisait si mal l'anglais qu'on pourrait lui faire avaler n'importe quoi ! Elle s'est douté de notre fourberie, et Lise a réalisé une excellente traduction  en plus de la mise en scène  de tous les spectacles.
Pendant ces années, nous avons eu  trois pianistes, attachants et drôles.
Notre répertoire ?
-musique créole
-les chansons du film les choristes(adaptation pour la commémoration de la libération des camps de concentration)
-un deux trois soleil sur des chansons de Brel et Fugain . cette pièce qui  évoquait entre autres la maladie et la mort, nous l'avons dédiée à l'une d'entre nous, emportée par le crabe.  
-une comédie dans le style Brodway ; j'ai réellement détesté cette musique, mais étudier une partition difficile qu'on aime pas est une expérience interessante.
-enfin notre version de West Side Story(rebaptisée Manhattan) travail intense sur deux ans. J'avais un petit rôle, j'étais le bras droit de Bernardo , qui oscillait entre son travail de pianiste et son rôle de chef de bande. (fort peu baraqué pour un chef de bande).
Nous avons travaillé avec des danseurs  et danseuses d'une école proche et ce fut une collaboration agréable.Deux représentations dans une grande salle et puis c'était fini.
Le rideau est tombé pour toujours sur notre groupe qui semblait si uni. 
Une dernière soirée où les ados nous ont chanté un au revoir avant de s'envoler  vers des horizons lointains pour leurs études. Restaient les adultes, en nombre insuffisant, mais sans  la pêche,...l'orage grondait,certains l'ont vu venir, et  peu après cette "dernière"  soirée arrosée, un des couples  adultes s'est brisé avec dommages collatéraux.
J'ignore si je retournerai chanter cette année,avec un groupe différent, il me reste la nostalgie de tous les bons moments passés avec eux.--------------

vendredi 17 juillet 2009

shanghaï (dans l'avion)


17 Juillet 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #voyage
Cet article paraitra pendant que je serai dans l'avion.
La table est à peu près rangée- photo sans trucage - avant c'était pire !




les bagages ont été faits défaits refaits.
L'hideux sac bleu a ceci de pratique, (outre qu'il contient un bout de ma bibliothèque et mon ordi) de pouvoir jouer le rôle de sac à dos ou de valise à roulettes.


Vous ai je dit que je suis peu rassuré en avion ?
Pas pratique quand on a peu de vacances et qu'on aime la Chine
Pourtant des avions j'en ai pris beaucoup...
Il y a eu l'avion pour les Baléares, avec mes parents pour moi tout seul, puis celui pour Lyon et le Jura pour me soigner, puis l'avion de l'exil survolant Alger la blanche.

Quelques années plus tard, pour des vacances,à l'arrivée dans un aéroport , j'ai eu le sentiment voire la certitude qu'on m'attendait, que là était ma place... mais je suis sagement retourné près de mes parents.
Pendant ces 12 heures qui me séparent de Shanghaï, je passe en revue tous ces souvenirs d'avion, je mâche mes infâmes chewing gums à la nicotine, (pour me calmer, c'est çà ou les anti dépresseurs), et j'origamise des grues.
Lors de mon premier voyage en Chine, en pleine nuit, mon amie Cécile et moi étions allés fumer à l'arrière de l'appareil, histoire de calmer notre angoisse commune de l'avion.Tous les passagers dormaient, nous survolions  l'Asie centrale ou peut être déjà la Mongolie et nous rêvions déjà à un prochain voyage. Un steward nous a conduit dans la cabine de pilotage et nous avons pu discuter avec les pilotes(c'était avant 2001, nous n'avions rien demandé,c'est juste que le steward nous avait trouvés sympas) et même nous assoir à la place du pilote(je retenais mon souffle...)
Plus tard nous avons pris les lignes intérieures chinoises : une fois, dans la salle d'embarquement, la télé diffusait un match de foot. L'équipage y compris les pilotes ont tranquillement attendu la mi temps pour faire partir l'avion...
  
A bientôt...

 

vendredi 10 juillet 2009

Quelques clefs en vrac

Samedi défi consigne #68
"Je vous propose de jouer avec le mot :
Clé 
Il s'agit d'écrire un texte dans lequel
la clé aura un grand rôle à jouer.

Toute proposition est acceptée. Large choix d'écritures ou d'illustrations.
        A vos trousseaux !
Envoyez vos participations à samedidefi@hotmail.fr la clé est sur la porte ...

jeudi 21 mai 2009

Mireille en mauve

Voici   la   consigne  #61   du  défi  du  samedi 

comme toujours des textes étonnants , certains carrément excellents à lire 

Mme Katia Laipouls-Scière                                           Vendredi 15 mai 2009
Aide-soignante de jour
à la Résidence des Écureuils
28*** Berdoncière


Madame, Mademoiselle ou Monsieur,
Madame Mireille Icks vient de décéder, à l’âge de 94 ans, le 8 mai 2009, à la maison de retraite des Écureuils de Berdoncière.

Avant de mourir, elle m’avait confié un petit agenda très usagé. J’y ai trouvé toutes les adresses notées au cours de sa longue vie. Certaines semblaient très anciennes. La vôtre y figurait.

Quels étaient vos liens avec Madame Mireille ? A quelle époque de sa vie l’aviez-vous fréquentée ? Quels souvenirs avez-vous conservés d’elle ?

Je ne l’ai connue que fort âgée. Elle se livrait peu. Je voudrais que vous m’aidiez à me faire une idée de son passé. J’ai entrepris d’écrire à toutes les personnes dont je suis parvenue à déchiffrer les adresses.

Je lirai toutes les réponses et, au cimetière, je brûlerai votre lettre et laisserai tomber les cendres sur la modeste tombe de Madame Mireille. J’étais seule à suivre son enterrement.

Vous serez aimable de m’envoyer votre lettre à l’adresse suivante : samedidefi@hotmail.fr, vous prendrez la précaution de préciser : “Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue.”

Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle ou Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.

Katia L.-S.
P.S. : Ne vous étonnez pas qu’une aide-soignante d’une maison de retraite de campagne sache rédiger une lettre sans trop de  fautes d’orthographe, j’ai profité d’un des rares moments de lucidité hebdomadaire d’un gentil vieux monsieur de la résidence qui a accepté de relire mon brouillon en échange d’une sucrerie proscrite par la faculté “diafoirine”.



Mireille en mauve (Zigmund )


Chère madame,
Ce sont mes parents qui m’ont présenté Mireille, qui militait à leurs côtés dans divers mouvements laïcs, roses ou rouges.
C’était ce qu’à l’époque on appelait une vieille fille, (effectivement déjà âgée,) je dirais une femme libre. Son grand regret était de n’avoir pas pu devenir institutrice à cause d’une tuberculose ; c’est cette maladie qui l’avait fait renoncer à l’amour de sa vie, un soldat américain rencontré à la libération. (À cette époque, on décourageait les malades d’avoir des enfants). En peu de temps elle était devenue ma copine, et je n’avais qu’à traverser  la rue entre la fac où j’étais étudiant et sa mansarde pour me faire offrir un café ou un alcool... «  ne dis pas à ton père que je te saoule ! ».
Capable de distribuer des tracts ou de vendre l’huma en manteau de fourrure, ou alors entièrement habillée de violet, sa couleur préférée, elle faisait figure d’excentrique, même parmi ses amis «anarchistes ». Nous allions ensemble à l’opéra et je me souviens qu’au sortir de la belle Hélène,  nous chantions à tue tête « avouez que ces déesses ont de drôles de façons…pour enjôler les garçons ».(c'est  bien  plus   tard   que j'ai connu les  vraies  paroles )
 Quand elle a eu un peu de sous, elle s’est construit une jolie maison, qu’elle a nommée « guette l’ami », avec une salle de bains entièrement violette. (Nous avions mission de lui procurer le papier hygiénique mauve assorti  ce qui était rare à l’époque). 
 Plus tard mes activités m’ont éloigné d’elle, mais je ne l’ai pas oubliée.
 Je sais que c’est elle qui a pris la décision d’entrer en maison de retraite quand elle s’est sentie trop faible. Je n’ai pas pu lui rendre visite, le peu qui lui restait de famille était plus intéressé qu’intéressant. Ces ignorants se sont probablement hâtés de brader ses livres chéris. Quant à ses amis, ils étaient  très âgés, et n’ont pu se rendre disponibles pour aller la voir.
 Je constate avec fierté qu’elle est allée jusqu’au bout de ses convictions : je suppose que si vous étiez seule à suivre son cercueil c’est aussi parce qu’elle avait tenu bon et exigé un enterrement civil dans un environnement extrêmement calotin. Je vous joins un chèque afin que vous déposiez de temps en temps une rose rouge sur sa tombe. Merci de l’avoir accompagnée à la fin de son chemin.

jeudi 19 mars 2009

un prunier nommé Johnny



Johnny et Vonvon, avaient depuis longtemps perdu l'habitude de leurs vrais prénoms, et personne ne les appelait papy et mamie, ou papa et maman.

mercredi 31 décembre 2008

guten tag


arggghh ! me suis fait tagger...par Berthoise...
oserai-je le mauvais gout :
 "berthoise m'a tagguer! "tenterai-je  la déclamation :
"O tag, ô désespoir ô blogueuse ennemie,
N'ai je donc tant vécu que pour cette infamie ..."etc...
Tout d'abord, il a fallu se renseigner, c'est quoi un tag ? j'avais bien vu çà tourner, mais j'avais pas bien compris...j'imaginais qu'un tag c'était les mots clés de référence d'un blog
donc si j'ai bien compris il s'agit de reconnaitre son inculture dans les domaines suivants
-musique
-gastronomie
-mathématiques
-livres
-cinéma
çà doit pouvoir se jouer...que ne ferait on pas pour faire plaisir à Berthoise...


On commence par le plus facile :
les mathématiquesc'est un peu comme une histoire d'amour qu'on n'aurait pas vécue (sortez vos mouchoirs ! )
Au commencement, le monde fut divisé entre mon frère et moi, : lui deviendrait un grand médecin et moi je serais professeur ou écrivain....c'est mon frère qui est écrivain, et moi qui suis un (petit) médecin.
Les maths, j'aimais bien, mais sans plus,ce n'est qu'une fois arrivé en classe littéraire que j'ai découvert à quel point c'était bien...
Trop tard, j'étais monté " l'insu de mon plein gré" dans un train de latinistes dont je ne sortirais qu'après ma terminale.
Ce sont les Shadoks qui m'ont fait aimer les maths, et bien plus tard, ce furent les livres comme
-le théorème du perroquet de Denis Guedj( à qui je dois pour des raisons complexes l'arrêt du tabac)
-la spirale de l'escargot (avec la découverte des fractales) (où est passé mon exemplaire?!)
-la quatrième dimension de Rudy Rucker

-les mathématiques et l'imagination

-le  dernier théorème de Fermat (Singh)
qui m'ont donné le regret d'être passé à côté de ce monde


Mais, voilà, il m'a fallu faire sans, et cacher mon inculture crasse pendant mes premières années de médecine.

Comprendre le sens d'un simple logarithme,me demandait (et encore aujourd'hui) un effort important, et ne parlons même pas des log népériens .
Effrayé, je scrutais ma table de logarithmes, comme s'il s'agissait d'un livre piégé ; secrètement, je jalousais mes camarades de médecine qui savaient se servir d'une règle à calcul, et j'admirais les intégrales comme s'il s'était agi d'objets magiques dont le sens caché m'échapperait à tout jamais.
Comment j'ai passé le filtre du concours de médecine ?  tout ce qui pouvait s'apprendre et se réciter sans comprendre, je l'ai appris et juste derrière moi la porte s'est refermée...il s'en est fallu d'un cheveu ...et j'étais passé du bon côté du concours.
En est resté un handicap certain, des manques inavouables, des prises de bec avec mes profs  dont une mémorable : un prof de physique, méprisant m'a reproché mon incapacité à calculer la courbe d'un radio élément en me disant que c'était primordial pour savoir quelle dose d'irradiation délivrer à un patient...à l'époque, j'étais capable de beaucoup d'insolence et je l'ai scotché en lui répondant : "d'abord, Monsieur je veux être médecin  de campagne, mais  si par hasard, je deviens radiothérapeute, je me débrouillerai alors pour avoir un esclave qui le calculera à ma place !"
(Pas bien sympa, ni malin mais çà fait un bien fou, même rétrospectivement !)


Celui là (Gödel-Escher-Bach) de Douglas Hofstadter, je n'ai pas réussi à dépasser les premiers chapitres.Il est extrêmement compliqué mais il me fait  carrément rêver.
Je le réserve pour mes vieux jours si j'en ai...

lundi 1 décembre 2008

la croix de malaval


Cette reproduction d'un tableau de Malaval se trouvait dans le couloir  servant de salle d'attente à la consultation glaucome.
Le couloir était petit, les malades nombreux, certains venaient de très loin, et tous attendaient pendant de longues  heures  qu'Arthur, le Boss, regarde leurs yeux, et si possible, les rassure.