lundi 24 novembre 2008

nach Berlin-go


De temps en temps je regarde avec un peu de nostalgie les photos de nos deux voyages à Berlin.

  L'un    des  charmes de Berlin, c'est que la ville reste à l'écart des destinations touristiques classiques.Vous en connaissez beaucoup des capitales où vous circulez sans trop de problèmes en voiture, où vous vous garez quasi en plein centre sans galère ?-

 Nous avions trouvé un appartement bien agréable  à deux pas de la porte de Brandebourg, du Tiergarten et du Reichstag. A part pour certains monuments, comme le Reichtag , le Musée, ou la tour TV, on est assez peu gêné par la foule. Il y a peu de grandes villes où vous sentez que vous avez de l'espace, dans le Tiergarten vous pouvez  vous sentir quasi seul ou éloigné du plus proche humain et çà c'est un vrai bonheur.
Me reste en regardant les photos l'envie de revoir encore  Prenzlauer Berg, les serres art nouveau du jardin botanique, le vieux quartier près de la Spree, le Reichstag et sa coupole avec ce cône central tapissé de miroirs, un peu partout des sculptures étonnantes, des innovations architecturales souvent réussies.  La porte de Brandebourg vue à travers la coupole du Reichstag
Juste à gauche de la porte en venant de l'Ouest, se trouve une petite salle ouverte à tous, nommée "silence à la porte de Brandebourg" ; je reconnais n'avoir pas été capable d'y rester plus d'une dizaine de secondes et j'ai été plutôt oppressé par cette salle en clair obscur sans déco, remplie de gens assis en silence.
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Presque en face de la synagogue se trouve cet espace alternatif (?). pas facile de définir ce lieu...il y a un petit bistro, des sculptures, quelques peintures, des trucs et des bidules indéterminés. Se dégage une ambiance sympa , on ne se sent pas rejetés.
Plus loin vers Prenzlauer Berg, un autre espace plus clean, mais trop sérieux également dédié aux artistes...
Lors du premier voyage,des amis nous avaient rejoint. Philippe avait sauté en speed dans le train à Paris sans réaliser que ses chaussures neuves trop petites allaient lui  pourrir le voyage. A la descente du train il était hors de question de remettre les chaussures,et Philippe s'est offert une partie d'Unter den Linden pieds nus, s'est présenté à la réception (guindée) toujours pieds nus, après avoir déposé ses souliers sur le tapis brosse de l'entrée...Une fois réglé le problème de l'hébergement, il est monté dans un taxi, a montré ses pieds au chauffeur (il ne parle ni allemand ni anglais) lequel l'a conduit au marchand de chaussures le plus proche.
Il a plus tard passé une bonne heure à discuter de sa passion des ours avec un libraire qui ne parlait pas français  et est ressorti avec un beau livre  écrit entièrement en allemand sur le sujet.
 Sur chacun de ces pans de murs en verre sont gravés les articles de la constitution allemande.  Contraste évident à l'époque entre la clarté,  la simplicité de ces quelques articles .et  la complexité embrouillée et (voulue ?)de  la  constitution européenne  rejetée quelques mois avant par référendum en France
Voilà , je ne vous ai pas parlé du château de Sans Souci, le Versailles allemand, joli mais décevant car petit, lors de mon prochain voyage je partirai à la découverte du Wannsee, j'irai  voir les nouvelles serres du jardin botanique.
Avant d'y retourner, il faudrait que je me remette  à l'allemand... 
P.S : le pitoyable calembour du titre est du au fait qu'avant le second voyage notre voiture a été volée et que nous avons acheté un "berlingo" pour retourner à Berlin.

vendredi 14 novembre 2008

manu descendu



Depuis plusieurs jours, tous les matins, un merle noir à bec orange avait pris l'habitude de se poser sur une branche du fusain d'Europe (l'arbuste rouge) et c'était un spectacle du plus bel effet.

jeudi 13 novembre 2008

les oculistiques : "passion ophtalmologie"



Je suis "oculiste" mais on dit plutôt ophtalmologiste çà fait "plus mieux".
Quel que soit le nom qu'on lui donne, je suis amoureux de mon métier, c'est  l'un des plus beaux.
Bien sûr, parfois il me prend la tête, et je regrette les divers chemins un jour négligés : espion, psychiatre, compositeur, mathématicien, interprête à l'ONU, vétérinaire dans un zoo ou dompteur de fauves.
Mais voilà, je suis ophtalmologiste et si vous voulez, de temps en temps, je vous raconterai mon métier mais pas que ...
Je travaille seul,  tranquille, à mon rythme. De temps en temps, je consulte à l'hôpital,  avec mon boss Zelda, une consultation très spécialisée en glaucome.
Mes gestes sont codifiés, très automatiques,comme pour tout artisan,fruit d'une longue expérience.Pour bien examiner un oeil, il faut tenir chaque instrument d'une certaine façon, savoir ménager ses épaules, accepter de ne rien voir pendant quelques instants, jusqu'à voir aparaitre ce que l'on cherche au fond d'oeil, savoir le dessiner,  ou le photographier et parfois savoir inverser tous ses reflexes (droite- gauche, haut- bas, négatif -positif =>"aspect  yin yang" du boulot).
Vu à fort grossissement,(de face) un oeil c'est beau, c'est vraiment superbe, pour un peu on oublierait qu'on est là pour soigner et  pas pour s'extasier.C'est cette beauté qui m'a frappé la première fois qu'on m'a autorisé à m'asseoir à la lampe à fente.(au début il a fallu lourdement insister...)




 c'est à ce moment précis que j'ai pris la décision de devenir spécialiste,alors que je croyais me destiner à la médecine générale.
La lampe à fente, c'est ce gros appareil qui permet de voir un oeil au fort grossissement , et de l'examiner à l'aide de loupes ou de verres spéciaux dans tous ses coins et recoins...(et çà aussi c'est très beau à regarder le plus souvent).
Cà c'est la lampe à fente vue du côté du patient, moi je suis de l'autre côté.=========================>>>>
    Voilà, j'ai envie de  raconter plein de trucs , sur les yeux des gens, leurs lunettes, sur tous ces instruments que j'aime manipuler, sur ces objets qui constituent mon univers.

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