samedi 13 août 2011

Zigmund n'en a pas marre des consignes numéro quatre et cent


en réponse aux consignes #4 et #100 du défi du samedi

Zigmund n'en  a pas marre des consignes numéro quatre et cent
La pauvre voyante n'avait visiblement  rien vu venir. L'assassin, un trader déçu, qui avait perdu la boule,  avait d'abord  utilisé celle en cristal pour assommer madame Irma afin de mieux l'étouffer … Le stagiaire Ewing, murmura fort à propos : elle n'a pas l'air dans son assiette !  Effectivement  la voyante piquait du nez dans un plat plein de marc de café où sa tête avait  été maintenue. Aussitôt arrivé sur les lieux,  le commissaire Arien s'exclama : bon sang mais  c'est bien sûr : le marc l'a tueR

lundi 8 août 2011

plein de vides



Tant bien que mal,  après l'épreuve du camping j'ai repris mon travail à un rythme assez cool.

C'est un soir en fermant le cabinet, qu'il a fallu me rendre à l'évidence : elle était vraiment partie, me laissant comme une âme en peine. Je lui ai dit au revoir au début des vacances , comme si nous allions nous retrouver en septembre... mais non !  Marie "mon" orthoptiste, bien aimée avait rangé son bureau, dévissé sa plaque et m'avait confié solennellement  Billy le cactus fétiche du cabinet . Notre cohabitation,  sans faille depuis vingt cinq ans, venait de prendre fin  pour cause de départ en retraite de Marie. Ensemble nous avions construit une forme d'association, de complicité(*) une amitié absolument  improbable tant nos points de vue politiques étaient divergents. Pourtant jamais une  porte ne claqua entre nous.      
Je regarde sa salle si bien rangée prête à accueillir celle qui va lui succéder, que je ne connais pas encore. Je regarde les dessins que les enfants lui ont offert. Après réflexion, j'ai rapatrié Billy le cactus dans mon bureau pour le cas où Juliette n'aimerait pas les cactus. Voilà, je vais déposer une  plante de bienvenue  à la place de Billy   Je vais sans doute  apprendre des choses nouvelles en strabologie. Je ne peux m'empêcher bien sûr de penser à mon propre départ en retraite dans huit ou dix ans sans successeur, mon moral est au plus bas quand j'imagine me séparer de mes appareils de tout ce qui fait mon univers depuis si longtemps... Je crois qu'il me faudra quelques anti dépresseurs ...
Pendant cette même période, à l'Escale nous avons logé comme chaque année des musiciennes anglaises, complètement adorables. Pendant trois semaines , dès mon retour du boulot, nous nous retrouvions dans le jardin pour des repas et des discussions sans fin (mais avec faim !)  autour du piano pour chanter ou le soir au bistrot pour partager une bière avec les autres musiciens. Wendy a eu cette phrase touchante : c'est pour vous que je suis revenue. Suzanne nous a laissé un mot de remerciements absolument adorable, et Fran nous a tricoté un joli coussin et aurait voulu kidnapper notre Elvis(je lui ai dit : avant que tu partes nous allons recompter nos chats !).

Suzanne et Wendy ne reviendront pas, elles ont d'autres engagements professionnels. Wendy, (acte manqué ?) a emporté sa clé de la maison...Nous nous sommes quittés en souriant fièrement mais nous avions le coeur gros...
Il nous restait Mimosa, notre petit fils, (celui de "viva la revolucion")  qui prenait bien sa place ... La Table est pire que d'habitude, la compta n'est plus à jour, la vie se déroulait au rythme de l'adorable tyranosaurus minus. Mimosa est retourné chez ses parents ce matin pendant que je consultais. Nous allons nous revoir bientôt pour les vacances... L'Escale est soudain bien calme...presque trop.   
 


* goudron et plumes au premier troll qui oserait  susurrer "compérage"   
z

jeudi 4 août 2011

Camping au taupe niveau

Mon relatif silence ici (aux défis  et sur un mot une image une citation) est du au fait qu'il n'est pas facile de se remettre de quatre jours de camping.

J'étais parti le coeur léger mais le bagage lourd pour trois jours de tai chi et de tui shou(=poussée des mains) non stop.
Ma tente 8 places occupait un bon quart du coffre de la voiture ...des cinq livres emportés, je n'ai avancé que sur un seul celui qui raconte la plongée  de nicalo sirkosa dans la folie...
le cerf volant n'a pas volé faute de vent et soleil trop intense
le vin n'a pas été bu mais la goutte fut goûtée et appréciée (avec modération)
 mes voisins de camping,  amis de longue date  ont aidé au montage de la tente royale.
Chaque nuit,  j'ai été réveillé par le bruit d'une bestiole grattant sans arrêt à quelques centimètres de mon crâne, j'ai passé la première nuit à taper violemment sur le sol pour faire peur à l'intruse : une taupe.
Pour me consoler je me répétais en boucle la citation de Lénine (je crois) "nous reconnaissons notre vielle amie la taupe qui sait si bien travailler sous terre pour ré apparaitre : la révolution ...
j'aurais apprécié qu'elle aille faire la révolution ailleurs que sous mon matelas.
Au démontage de la tente j'ai eu confirmation du diagnostic : cette saloperie avait creusé ses galeries sous mon  matelas et jusque dans ma salle à manger !
Soucieux de mon petit confort, j'avais demandé le branchement électrique mais il n'y avait plus l'ombre d'une rallonge dans ce foutu camping, donc il fallait courir aux sanitaires pour faire chauffer l'eau du thé ou du café.
Quant aux sanitaires ...(je vous passe sous silence  l'état des 4 vécés pour 200 campeurs  )les douches ocillaient  entre  brulant et  glacé
Dans la mesure où mes articulations me gènent pour me contorsionner dans une douche pour nain, j'ai testé la douche pour handicapés plus grande et dotée d'un fauteuil : le pommeau de douche arrosait l'angle de la pièce mais rien d'autre cette douche n'était donc efficace que pour quelqu'un tenant debout recroquevillé dans l'angle sous le mince  filet d'eau.
Dès le début malgré chapeau précautions et protection je me suis transformé en homard avec un beau nez rouge de clown. Dès le début mes vertèbres se sont rapellées une à une à mon bon souvenir (t'avais qu'à faire du sport zigmund !- ta gu...) d'autant plus que je suis tombé à la renverse sur une poussée aussi douce qu' efficace...respect !    

Alors direz vous : qu'allait il faire dans cette galère ?
ben je vous l'ai dit : du tai chi et du tui shou, retrouver les copains,  parler un anglais approximatif, échanger, donner et recevoir , me retrouver hors du temps comme dans une colonie de vacances pour adultes en ne pensant qu'à moi, ne pas risquer de croiser mes patients à chaque pas qui me demandent des conseils pour leurs yeux, donner ces conseils à mes amis parce que je le veux bien et qu'ils n'ont pas demandé,danser et chanter, boire,  rire et vivre...