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dimanche 4 avril 2010

Chat perché ...tiens voilà du Bouddha




Visitons ensemble le jardin.
Attention à l'ardoise que la tempête a planté net dans le jardin !
Elvis, après avoir joué à attraper le bâton qu'on lui lance, (je n'ai pas de vidéo preuve, faut me croire sur parole ce  chat  dégénéré  court  après  les  bâtons  qu'on  lui  lance) a trouvé un nouveau jeu : l'ascension du bouddha. par  la  face  nord.


 Voici l'histoire de ce "personnage".
Au départ, nous n'avions aucune raison de planter un bouddha dans le jardin.
Loïc, un ami, m'avait  parlé d'Anne  qui souhaitait  rapidement se débarrasser de plusieurs bouddhas  et m'en  avait proposé  un "pour décorer". 
D'accord, et puisqu'il y avait  plusieurs statues, j'en avais  proposé vaguement à une adolescente, fille d'amis voisins. 
Pourquoi pas ? avait elle  distraitement répondu...
A l'Escale mon idée d'adoption n'avait pas soulevé  pas l'enthousiasme escompté :"çà va faire secte ce truc dans le jardin" :  quelques Escalators sont plutôt anticléricaux et laïcs.
Néanmoins, nous  voilà avec l'ami Loïc chez Anne, fournisseuse de Bouddhas  : elle vient d'acheter une  maison avec jardin ; le précédent propriétaire, effectivement membre d'une secte,  a laissé les bouddhas....Mais la maman d'Anne qui vient vivre dans la maison avec sa fille est du genre catholique dogmatique et ne supporte pas  la  vue de  ces choses impies...("cachez  ces  bouddahs  que  je  ne  saurais  voir ") 
 Anne, bonne fille, a promis que dès demain les bouddhas auront disparu du jardin.
 Me voici donc  obligé d'accepter  les trois statues : la première est une grande stèle très belle de béton blanc extrêmement lourde que nous chargeons péniblement dans  la BX (dont l'arrière descend de façon inquiétante) , la deuxième est celle de la photo , la troisième est une tête au regard plutôt antipathique ( divinité hindoue ?).
Comment justifier aux Escalators déjà réticents pour une seule statue que nous en rapportons trois dont une si lourde qu'elle ne bougera plus jamais une fois posée ?
A  mon  retour assez  tard  dans  la  nuit,  quand  Gabrielle  m'interroge  sur le  choix  du  bouddah :   "c'est dans la voiture " réponds-je  évasivement  pour ne pas mentir.
Un bout de nuit à cogiter : pas le temps de prévenir nos amis, parents de l'adolescente qui avait vaguement dit oui, leur jardin est facile d'accès, et isolé ; en leur absence,  nous déposons la grande stèle contre un arbre près de la mare et filons comme des voleurs sans rien dire.
Ce n'est que quelques jours après que les amis ont constaté l'encombrant  cadeau qui tombait pile poil pour pâques sauf que ce n'était pas des oeufs mais la stèle inamovible. Il a fallu un peu de temps pour qu'ils  acceptent cet intrus et finalement s'y attachent.
La tête hindoue au regard méchant a su plaire à quelqu'un qui nous  a offert en échange une photo du Dalaï Lama.
A l'Escale notre Bouddha a trouvé sa place sur la souche d'un séquoia.
Les enfants en ont fait parfois leur compagnon de jeux , l'équipant de lunettes de soleil ou d'une casquette.
Ce bouddha a fini par être accepté, malgré son passé "sectoïde" il est l'une des particularités du jardin de l'Escale. Et les facéties d'Elvis ne sauraient gêner sa méditation.

z

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