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vendredi 5 avril 2013

la poussière sous le tapis



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Ce billet me trottait depuis longtemps dans la tête, avant même que je me lance dans l'aventure de ce blog.
Vient le moment de le mettre en forme...
Pourquoi maintenant ? 
Disons que l'actualité récente me met  face à la question du mensonge.
Caché derrière mon pseudo, ai je le droit de mentir à ceux qui me lisent, et de brouiller les pistes pour ne pas être démasqué ? 
Au fur et à  mesure de mes interventions sur le net ou sur les réseaux sociaux, des liens se nouent, quelques internautes deviennent des amis. Je n'ai pas oublié la chaîne de "remontage de moral zigmundien" qui s'est enclenchée sur twitter, l'an dernier à la fin de la société française d'ophtalmologie quand je suis resté toute une journée cloîtré dans une chambre d'hôtel à broyer du noir. 
Dans cette seconde vie qu'est internet, j'ai rencontré des gens attachants ; (que j'aurais ignorés ou qui m'auraient ignoré dans la réalité)  certains ont su me trouver dans la vraie vie et parfois c'est moi qui ai volontairement  laissé tomber le masque. 
 Jusqu'à présent, je n'ai eu qu'à me louer de ces liens virtuels ou réels noués.
Et voilà que revient la question du mensonge : cette image de Zigmund n'est que leurre, écho, bouclier, schizophrénie assumée. 
Seriez vous déçus, vous sentiriez vous trahis face à celui (ou à ceux :-) ) qui se cachent derrière ce masque ? Crieriez vous au mensonge ?
Bien sûr, je mens ici parfois, ( souvent ?) et il m'est  même arrivé de soutenir le regard d'un confrère en disant que je ne connaissais pas ce Zigmund dont il me parlait.
Moins grave que les mensonges de l'ex ministre des finances certes...
Je pourrais vous faire la liste des points sur lesquels je ne mens pas dans ce blog  mais ce serait autant de jalons pour que ma bien aimée ministre de tutelle me localise.(un gros mensonge se cache dans la phrase précédente : sauras tu le trouver  jeune padawan?).
Mes "mensonges boucliers" obligés ne sont  là  ni pour polir ou ni pour  dégrader mon image ; j'espère qu'ils ne font de tort à personne, au plus ils décevront/aient. 
Alors restons en là pour ce soir et abordons une question voisine du mensonge, qui me trotte dans la tête depuis le début de mes études de médecine. Je vais essayer d'être clair :
 
Il y a,  en gros, 2 moments dans la vie d un médecin : 
 
-celui ou on n'ose pas poser une question parce qu'on est jeune et où on se dit "plutôt que me faire engueuler par mon boss je vais me renseigner tout seul " en attendant je vais faire semblant de savoir ... 
 
- et puis bien plus tard quand on a du kilométrage, on est bien conscient que ce truc là, on devrait le savoir absolument, sinon on est vraiment un gros nul.

 Mais voilà,  on a sans cesse  remis à plus tard la recherche sur le truc qu'on est censé savoir, on vit bien avec ce manque,  on l'a en quelque sorte apprivoisé ... 
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Parfois on discute de l'"impasse" avec un confrère plus savant, on voudrait l'interrompre et lui avouer qu'on est gros nul sur le sujet, à quel point on bloque  déjà sur les fondamentaux, bref qu'on y comprend que couic. 
A quelques années de ma retraite, il m'arrive de faire le compte de ces impasses non résolues, par flemme, faute de temps, de me désoler de ces boulets que je traîne lamentablement depuis si longtemps, et de me dire que plus le temps passe et moins je pourrai les reconnaître publiquement ou même en petit comité.
Heureusement  j'ai su  apprivoiser ces impasses, (qui ne concernent pas des situations médicales urgentes ou vitales)  j'ai appris à "passer la main"  humblement , afin de ne pas nuire à mes patients.
J'ignore si je suis le seul à vivre avec ces "monstres apprivoisés" ; peut être quelques uns de mes confrères oseront m'avouer hors caméra qu'ils  en élèvent également mais peut être suis je,  avec quelques hommes politiques  de tous bord à classer dans la catégorie des affreux menteurs.

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