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jeudi 24 septembre 2015

voyage en septentrion


 



 







Les gares ont souvent  quelque chose de sinistre, d’angoissant, mais aussi d’exaltant.
C’est le point de départ de mon voyage au pays d’Adrienne et de Walrus.

 Sur des nuages on a déposé des sculptures : certains ont l’air d’anges, d’autres exhibent leurs fesses. Il est impossible de les étudier tranquillement, car on est sans cesse sollicité par des « tapeurs » tous styles.
Puis c’est un train assez ancien mais confortable, qui traverse des zones d’habitation délabrées et tristes même sous le soleil. 
D’après mes compagnons de voyage, ici les trains, c’est le foutoir depuis une quinzaine d’années  (ils les ont vendus aux chinois ou quoi ?) : effectivement, alors que ce  train était  supposé être direct, nous sommes invités à changer de train rapidement sans explication.
Ma chambre chez l’habitant est minuscule mais l’accueil est très sympathique  et je crois que je vais me plaire ici.
La langue est un problème : tout est en flamand et je n’ai pas trouvé de petit dictionnaire ; habituellement j’en achète un, histoire de faire l’effort de dire quelques mots. (Non je ne m’abaisserai pas à parler anglais)
C’est embêtant pour le restaurant,  au moment de choisir son plat sur la carte. Pour l’instant j’ai testé un curry de crevettes délicieux (mais plus  thai que flamand), mais j’ai choisi la bière locale qui est bonne.
 
Très vite, la connexion internet s’est mise à faire des siennes, malgré le code aimablement fourni par mes hôtes, la box me déconnecte au beau milieu de mon travail ce qui me met en rage.
Mon téléphone habituel est  hospitalisé en soins intensifs chez le fabriquant, celui qui m’a été prêté est une daube innommable qui refuse de me laisser téléphoner hors du pays.
Me voilà  donc coupé du monde ou quasi.
La ville n’est pas très grande, néanmoins mes repérages sont  compliqués, les plans sont difficiles à lire et pas question de g**glemap.
J’ai fait une tentative de repérage à vélo,  mais le vélo prêté par mes hôtes était un brin déglingué et je suis tombé après à peine quelques mètres.(la honte intégrale).J’ai donc remis le bidule à sa place et j’ai continué à pied.
 

Pour un "méditerranéen" comme moi, cette ville est carrément fascinante malgré la grisaille et l’aspect austère de certaines façades.
Je  prends mes marques, j’admire, je m’étonne, je mitraille à fond le beau comme le moins beau ; j’essaie de comprendre,  voire d’imaginer un exil par ici pour 2017 ! (pour le cas où la blonde viendrait au pouvoir, et à condition d’apprendre la langue bien sûr et en gardant à l’esprit qu’ici certains disent bien pire qu'elle).




 Non, malgré le charme et la beauté du lieu, ma place définitive n’est pas ici, on arrête le délire.
Néanmoins  je suis séduit  par le dédale des rues, ces façades ouvragées au bord de la rivière, les bistrots  confortables,  accueillants  qui ont un petit air de pubs anglais, et bien sûr  la gentillesse des gens rencontrés.
  
Les deux jours qui suivent seront consacrés à la visite de la ville en groupe. Il y a assez peu de touristes ; ce sera différent de ces journées de repérage solo où j’ai tenté de me fondre (silencieusement) dans ce paysage quelque peu irréel.
 
 


Dernière minute : 
Pas de bol marisol, leicher,  ortiz, et maniaques du stylo compulsif,  j'ai retrouvé une connexion internet et je compte bien m'en servir pour diffuser  au maximum cette vidéo qui n'a qu'un rapport lointain avec ce voyage.
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7 commentaires:

  1. Comme tu ne dis pas où tu te trouves, je suis obligé d'essayer de deviner. Je me demande si le POL de la façade n'est pas le patron du Dreupelkot. Ce qui te localiserait à Gand (Gent pour les locaux, Ghent pour les Angliches). La rivière serait alors la Lys (Leie). Mais je peux me tromper, c'est peut-être Bruges, mais je doute...
    Appelle Adrienne si tu as des problèmes, elle est parfaite bilingue. Moi, c'est plus hésitant, c'est mon père qui était flamand.
    Bon séjour chez nous et meilleures amitiés.
    Comptes-tu passer par Bruxelles ?

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    1. Bravo Walrus si je n'ai pas trop insisté sur la localisation c'est pour éviter l'afflux de touristes dans cette jolie ville. Bruges est parait il plus touristique et (si j'en crois une dame rencontrée ) a moins de charme.
      j'ai bien pensé à demander à Adrienne mais je me vois mal lui téléphoner à chaque fois que j'essaie de déchiffrer une carte de menu et puis à partir de demain je rejoins un petit groupe.
      Bruxelles j'en rêve l'avant dernière fois que je suis passé j'avais 18 ans : il y a sur la grand place une statue dont on caresse la jambe en faisant un voeu (j'ai longtemps cru que c'était une femme il parait que c'est un homme cette statue) et à chaque fois je faisais le voeu de revenir à Bruxelles et sur cette place. j'y suis revenu 3 ans après mais j'ai du traverser la grand place trop rapidement pour renouveler mon voeu. donc j'espère revenir mais c'était plus simple avant parce que j'avais de la famille là bas.
      je ne reste que 4 jours en tout c'est super court

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    2. C'était assez évident car outre la tête du patron du Dreupelkot (un endroit sur le quai de la Lys près du pont du kleinvismarkt où l'on sert plus de deux cent sortes de genièvre) il y avait aussi sur la peinture murale une reproduction d'un petit bout de l'agneau mystique.
      Ton interlocuteur avait parfaitement raison, Bruges est beaucoup plus touristique, de plus dès le soir, les touristes partis, elle fait ville morte, tandis que Gand, ville universitaire, est bien vivante à toute heure. Erik Orsenna aussi adore cette ville dont il a donné une sympathique description dans "Longtemps".
      Quant à cette "femme" dont on caresse la jambe à Bruxelles, il s'agit de t'Serclaes, un échevin de la ville au 14ème siècle, et c'est son bras que l'on frotte (on a dû le réparer, il s'était troué à force d'être frotté).

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  2. ah oui je fais l'interprète avec plaisir! tu es dans la ville préférée de la plupart de mes (anciens) élèves :-)

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  3. oui Adrienne je crois que le charme de Gent c'est qu'elle n'est pas trop touristique et que c'est une ville universitaire Elle n'a pas l'effervescence d'une grande ville tout en "bougeant" quand même / aujourd'hui où il fait beau je crois que je vais tomber amoureux de la ville il faut que je refasse une bonne partie de mes photos :-)

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  4. Je souris en te lisant. En effet, lors d'une semaine de vacances en Flamandie il y a 2 ans, et bien que ce soit géographiquement proche, nous nous sommes sentis en territoire terriblement étranger.
    Tout était écrit en Flamand. Pas de traduction française ni anglaise dans les lieux publics ou les restaurants, ni dans le lieu de vacances ou nous avions loué une petite maison. Pas moyen de trouver un guide traduit. Par ailleurs, la francophonie ne semblait pas bienvenue dans cette partie du pays, aussi nous avons trouvé assez peu de citoyens locaux disposés à nous aider dans une langue que nous comprenions.
    Nous en sommes revenus avec une impression de dépaysement maximum à quelques encablures de la France !

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    1. je n'ai pas senti ce rejet des francophones auquel je m'attendais sans doute parce qu'ils comprenaient que j'étais français et pas belge.
      c'est vrai que tout vraiment tout était en flamand
      très honnêtement je m'étais mm préparé à une certaine hostilité et je ne l'ai absolument pas perçue
      et pourtant je n'ai pas fait l'effort de tenter l'anglais (j'ai vaguement tenté l'allemand ) comme je savais qu'en Belgique tt le monde est supposé apprendre les 2 langues je tentais direct le français...
      il faut dire aussi que Gent est une ville universitaire et touristique donc bp d'étrangers

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