Une certaine routine s'est installée, mais l'angoisse est toujours là
Dans la salle de la Table I 24 news tourne en permanence.
Décembre c'est le mois de la Table Je l'ai rangée plusieurs fois cette année parce que la famille s'est un peu agrandie, que j'ai un peu plus de temps et sans doute ai je fini par gagner en efficacité.
Nous serons nombreux autour de la Table le 24 au soir Mon idée (et celle de mes fils) d'un Noël sans chichis ni dépenses somptuaires n'a pas soulevé d'enthousiasme. Je hais cette débauche de consommation, cette frénésie d'achats à tout prix. Je repense au spot décrié de l'ADEME sur les dévendeurs.
Je ne cherche même plus à argumenter, je me concentre sur le vidage de la foutue Table.
Mon énergie et ma motivation pour me débarrasser du pensum au plus vite sont contrebalancés par un sournois lumbago qui résiste aux quelques traitements que je m'autorise.
Je me sens vieux, je fatigue vite. Gérer les égos me déprime. Je suis là silencieux, je souris, j'essaye d'enregistrer toutes les conversations y compris les moins intéressantes afin que personne ne puisse me reprocher un manque d'écoute.
Je pense avec nostalgie à mes noëls d'antan avec ma famille, les disparus parfois lourds ou étouffants me manquent aujourd'hui.
Je pense à Pa et aux derniers "noëls " passés en tête à tête je me réjouis presque qu'il n'ait pas connu l'isolement du Covid, et qu'il n'ait pas connu le 7 octobre, il aurait comme moi été dévasté par les événements, par l'antisémitisme de ses amis politiques et cette ambiance pourrie qui règne dans cette France pour laquelle il s'est battu. Je lui aurais dit le tri que je fais inconsciemment parmi mes amis, ce même genre de tri qu'il du faire en 1939.
Je continue à trembler pour mes cousins et pour mes amis là bas.
merci à Joan Sfar
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