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dimanche 12 mai 2013

119 ème congrès de la Société française d ophtalmologie : immersion



Depuis hier, comme bon nombre de mes confrères, j ai plongé dans ma spécialité : ophtalmologie matin midi et soir. ( et la nuit, on en rêve encore !...)

Presque oubliés la famille, l'Escale, et même paradoxalement les malades eux mêmes. 
C'est pourtant un peu pour eux que je suis là, au moins avec l' idée de mieux les soigner, de combler certaines lacunes (ou essayer...) 
Mes impatients patients sont loin et je goûte le plaisir de marcher dans Paris en anonyme, oui, bonheur suprême, me voilà transparent.
Même parmi mes confrères je goûte ce plaisir de regarder sans être vu : nous sommes tellement nombreux !  *
J'aime cette solitude dans la foule, mais  j ai aussi plaisir à retrouver les confrères éloignés. J'assume cette  dualité : savant dosage de discussions amicales, de rencontres, de partage,  versus cette impression d'isolement  au milieu d'une foule de gens si proches et si différents.
 Cette "transparence"  m'a rendu témoin d' un petit incident : un ophtalmo  demande un minuscule service à un employé du palais des congres, lequel refuse
Quand le médecin se trouve suffisamment loin, l'employé, méprisant, siffle à son collègue :  "ça se croit tout permis, sous prétexte que ça a Bac +20". Cet employé vient d' éconduire l'une des "huiles"de l'organisation de ce congrès. 
Si je relate cette histoire ce n'est  pas pour que cet employé soit sanctionné,(sa remarque était déplacée, très con et la demande était plutôt polie)  c'est simplement pour que nous soyons  bien conscients de l' image qu'ils ont de nous / que nous donnons . Qui croit que la lutte des classes est endormie ?
De temps en temps, donc,  je retrouve les collègues, mais  en restant  assidu aux cours et aux conférences. 
Je prends peu de repos et je visite peu les stands.
Si ce post est écrit pendant les heures de cours du congrès c est parce que j ai eu besoin d un break. Ce matin, je me suis levé très tôt, et, pour gagner du temps j ai pris le métro. Plongé dans un bouquin, j ai réussi à rater ma correspondance et j ai du refaire le chemin en sens inverse, puis, alors que je touchais presque au but, j ai du finir le chemin a pied parce que ma ligne était interrompue : donc arrivé " a la bourre"  et  adieu petit déjeuner que je me proposais de déguster en gardant un œil sur les tours de la défense ... 
Vers 13h, à la fin  des dernières conférences sur le glaucome, toujours à jeun,  je frisais l'hypoglycémie et j ai participé au rush sur les petits sandwichs   offerts par un labo. Le mot rush est ici bien faible, foire d empoigne voire pugilat serait plus exact.
Confortablement installé dans un des bars du sous sol, je sirote mon deuxième arabica dans un silence relatif avant d y retourner. 
A suivre  ... 

* oui nous sommes encore nombreux mais la proportion de confrères étrangers semble avoir beaucoup augmenté .
Ah oui  ! aussi un truc important pour les médecins secteur 2 qui passeraient par ici :  voici ce que je vous propose de faire avec le CAS. J'ignore ce qui s'est dit à ce sujet lors de la réunion qui y était consacrée à laquelle je n'ai pu assister la salle dédiée étant trop petite.

4 commentaires:

  1. De la jalousie de bas étage... il saura se faire petit lorsqu'il aura besoin de soins.
    Bisous kinia

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    1. Suis bien ok souvent j ai des gens qui disent des horreurs sur moi dans ma salle d attente surtout si je suis en retard et qui rampent devant moi quand ils entrent dans mon cabinet

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  2. La jalousie n'est pas tout.
    Il n'y a pas plus terrible que d'avoir affaire à du public qui consomme du "service".
    Et dans le secteur des services, le client confond très facilement, service rétribué et abus.
    Et quand vous mettez en contact des "employés" aux des vies difficiles avec des congressistes "haut de gamme", tout écart à la prestation devient "de trop", surtout en région parisienne.
    J'admets qu'en province, les relations humaines sont plus faciles bien qu'elles se crispent, l'air de rien.

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  3. Tu as raison les contacts sont plus compliqués a Paris
    Mais en général les employés du palais des congres tous grades confondus sont polis et sympathiques

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