dimanche 17 mai 2009

oculistiques 9 : le congrès de la société française d'ophtalmologie

C'est le congrès important de l'année, le (115 ème) congrès de la société française d'ophtalmologie, qui se tient  à Paris, porte Maillot dans ce bunker dont je vous laisse apprécier l'esthétique chaleureuse.(!)
 

Le congrès  démarre par la montée des escalators ; le samedi de bon matin nous sommes encore peu nombreux ; avant de pénétrer dans les salles il faut monter au troisième étage pour  chercher le badge que nous réclament à tout instant les costauds de la sécurité. La grande salle d'accueil est décorée tout en bleu et les hôtesses portent un ruban bleu. Je repère dès l'entrée les quatre ordinateurs reliés à internet en libre accès. Quand mon tour arrive, on me remet l'enclume : un sac à dos à roulettes (bleu) qui pèse une tonne, lesté qu'il est par le rapport de la SFO consacré cette année aux lentilles de contact (bien sûr "c'est à prendre ou à lester")   digression sur le bleu : c'est la couleur choisie ostensiblement  par la présidente depuis mai 2007 pour bien notifier son penchant politique-
de mon côté , j'ai longtemps évité le bleu puis décidé que finalement nul parti politique n'a le monopole d'une couleur .néanmoins j'aurai, j'espère plus de plaisir à porter cette couleur  en 2012  si le pouvoir change de mains et si je suis en vie pour m'en réjouir...
Bon, il est évident que nul ne peut conserver toute une journée ce genre de cadeau encombrant, il n'y a qu'une solution : le vestiaire  où l'on se précipite immédiatement après : 3€ pour se débarrasser provisoirement de l'enclume. voici la photo du vestiaire en début de matinée . multipliez le nombre de sacs et valises par 3€ et le nombre de manteaux et vestes par 2€ et vous avez une idée de ce que rapporte une clientèle captive.
Le  reste de la journée se déroule dans une ambiance feutrée lors des cours, plus agitée lors des repas(on est toujours pressé ou en retard,) et carrément de foire au niveau inférieur dans l'expo des labos.
 Ici le monde se divise entre ceux qui montent et ceux qui descendent les esclators, on retrouve les vieux copains, on regarde les oph venus de coins improbables de la planète, parfois je m'arrête sur un stand où l'on m'offre un verre, une friandise, un sac de voyage, une souris d'ordinateur(j' ai une collection de sacs qui font des heureux dans la famille camerounaise d'un copain). Je suis fasciné par cette mappemonde horloge mystérieuse qui longe cet escalator d'entrée peu fréquenté.


Sur l'un des stands, je rêve devant les premiers tableaux d'Alain Béchetoille.



J'ai aussi aimé le stand d'un opticien parisien qui présentait de nombreux instruments d'optique anciens.




J'ai d'ailleurs abandonné les cours sur la chirurgie du glaucome pour aller écouter les conférences de la société française d'histoire de l'ophtalmologie. Le soir, nous avons pu discuter avec les quelques collègues passionnés d'histoire lors d'un sympathique repas. 
Le dimanche en fin d'après midi se tient la classique "réception du congrès".Dans ce pavillon du bois de Boulogne,  tout le monde se retrouve autour d'un buffet géant : 

 


  Le mardi matin a lieu  la Présentation du Rapport, la salle est pleine à craquer. Avant cette présentation, le Professeur Yves Pouliquen  (de l'accadémie française) fait un bel exposé sur Louis Braille.  

A partir du mardi après midi, nous nous séparons suivant nos centres d'intérêt. Je fais de fréquents arrêts devant les ordinateurs branchés sur internet, et j'ai même progressé dans la maîtrise du mac(c'était çà, ou pas d'internet). Souvent j'ai prêté main forte aux collègues peu habitués...
Le mercredi l'expo des labos a disparu, il reste quelques conférences, je visionne des films médicaux, les couloirs se sont vidés, le palais est sinistre et triste...
 je suis un des derniers à partir...

Cette solitude réveille en moi l'angoisse constante de la disparition programmée de la profession d''ophtalmologiste médical, je me vois comme ce dinosaure de l'entrée de jardin des plantes...mes jours ou ans sont comptés.




.                                 z

              

samedi 16 mai 2009

l'acidité



consigne n° 60 du défi du samedi : l'acidité


Alcide était décidément une buse en orthographe. Tout le reste tenait la route honorablement, mais, malgré un entrainement intensif, il lui était impossible de descendre en dessous des cinq fautes fatidiques qui lui plomberaient sa note au brevet. C’est donc avec aigreur qu’il répétait : « las ! Si dictée n’était comptée ! »
Plus tard, nul ne sait ce qui poussa Alcide, à se lancer dans la fabrication d’un alcool à partir de sa vigne. Ceux qui avaient essayé avant lui, n’obtenaient qu’une chose innommable, imbuvable, sucrée, pétillante et rigoureusement invendable. Mais Alcide était du genre obstiné, et faisant fi des conseils de ses copains écolos, il s’enferma dans son labo, pour ajouter divers produits chimiques, issus de flacons marqués d’une tête de mort, et ne lésina pas sur les acides variés, dans l’espoir de fabriquer un alcool intéressant. Prudent, il chercha un cobaye, pour goûter la chose encore fumante, et fit appel à Igor, russe exilé, et grand buveur. Il lui remit donc sa première bouteille prototype, en lui demandant de tester avec ses compatriotes. Quelques jours plus tard, Igor rendit son verdict : « intérrressant, trrrès forrt, mais il y a  petit prrroblème : quand moi pisser, çà trrrouer bottes ! »

samedi 9 mai 2009

Lille : Eurostar que jamais

edward Ecrit pour le défi du samedi à partir du tableau de Hopper les oiseaux de nuit 

09 mai 2009

Consigne #59

Consigne picturale, cette semaine!
Cette fois-ci, il faut s'inspirer d'un tableau d'Edward Hopper :
Laissez aller votre imagination... vous pouvez détourner le tableau en couverture de livre, vous mettre a la place d'un des personnages, faire mention de la scène en passant, bref  les possibilités restent ouvertes, du moment que l'on retrouve la scène, même de manière fugace.
La seule contrainte: utiliser au moins une fois le titre: 'Les Oiseaux de Nuit'.

allez lire les autres textes  là



Oiseaux_de_nuit
Papistache : "je ne sais pas ce que vous en pensez, mais on aurait pu choisir un endroit plus fun pour ce rendez vous avec Janeczka."
Walrus : "c’est pas une raison pour bouder tout seul dans votre coin, rapprochez vous de nous !"
Papistache : "Je ne boude pas, je réfléchis, j’essaie de  noter quelques idées pour les prochaines consignes et, dois-je vous le rappeler, pour la consigne #100  où nous devrons nous surpasser ...les défiants seront sans pitié si nous leur livrons une consignette comme çà à la va vite, c’est d’ailleurs pour mettre au point tout çà que nous sommes réunis, IRL…enfin quand l’Eurostar daignera nous amener  notre Janeczka."
Valecrit : "à propos d’Eurostar je crains que Zigmund ne fasse encore des calembours, reconnaissez que le mot s’y prête, il va carrément se lâcher, s’il a vent de cette rencontre, quant à Joe Krapov et Joye Dieu sait de quoi ils sont capables…"
Papistache : "nous sommes là pour discuter des consignes à venir, plusieurs à la suite jusqu’à la #100, histoire de prendre de l’avance et de se reposer un peu pendant qu’ils planchent. C’est vrai que Lille c’était central –je note (néanmoins) que Walrus est légèrement avantagé…"
Walrus : "Vous auriez préféré gare du nord ou l’aéroport de Beauvais ?"
Papistache : "ne le prenez pas mal, mais ce décor sinistre me file le bourdon, par contre le foyer où vous nous avez retenu des chambres est bien sympa et j’y ai repéré une petite salle de réunion fort  agréable. Nous y serons bien pour travailler..."
Valecrit : "les buffets de gare, tard la nuit, ne sont pas des endroits drôles, mais nous ne voulions pas rater Janeczka. C’est sinistre et il fait froid."
Le garçon de café : "dites là, les oiseaux de nuit, c’est pas un peu fini ces critiques ?  vous vous attendiez à quoi si tard ? encore heureux que le train fasse un arrêt pour déposer votre copine…"
Walrus : "puisque nous sommes les seuls clients soyez chic, mettez nous une musique sympa et gaie qui nous remonte à tous le moral…et faites nous du café avant d’éteindre le percolateur."
Le garçon de café : "est ce que ceci vous conviendra messires pour accompagner vos « croque » ?"
Valecrit :" avec ce genre d’intervention, je vous verrais bien comme défiant… mais il était question de café…"
Le garçon de café : "d’accord ! mais d’abord  reculez tous au fond de la salle car ce percolateur tousse et crache, le patron est fumace, il se l’est fait refiler par une certaine dame Tilleul qui lui a assuré qu’il était « comme neuf ». "
Valecrit : "Regardez, Janeczka là bas, (au garçon) SVP, continuez dans ce style de  musique pour l’accueillir, elle va adorer …"
PS   sur la photo vous reconnaitrez aisément et de gauche à droite Janeczka (qui va bientôt arriver mais je sais pas photographier quelqu’un qui va arriver alors je la mets quand même sur la photo), Papistache,Walrus, Valecrit, le garçon de café, et le percolateur.