samedi 2 juin 2012

plumes à gogo

 c'est ma réponse à la consigne #196  du défi du samedi




Les plumes que je ramasse sont celles des pigeons 
Elles seules peuvent nettoyer le bocal du basson
 Elles énervent les matous, parfois  servent à écrire.


Un jour, au Moulin rouge deux Papous invités 
Ont admiré les plumes portées par les danseuses
Ils ont même rencontré  la plumassière  en chef.
Chez les papous, les plumes sont  interdites aux femmes 
Aussi cette rencontre est un évènement.*

http://www.dailymotion.com/video/x6nbmh_l-exploration-inversee-6_travel
 Et puis, si nous voulons parler de plumes encore,
Plus près de nous, c'est rare, mais c'est  vraiment très beau,  
Des anges acrobates sèment des brassées de plumes,
Du duvet de colombe (?) parfait pour une bagarre
Sur les lieux où ils passent on s'en souvient longtemps
Les rues et les jardins sont blanchis  à souhait
Chaque duvet rencontré évoque l'empreinte de l'ange. 


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      *cette video de la visite à Paris  est assez longue  / si vous manquez de temps  la partie au moulin rouge démarre vers la 5ème minute
z

dimanche 27 mai 2012

Si Glaucome m'était conté 1

Une blogueuse médecin (dont je ne retrouve pas le nom : peut être Kyria ?) m'avait demandé de faire un billet sur le glaucome.
Comme à l'époque je manquais de temps, je lui avais répondu que d'autres ophtalmologistes avaient fait ça bien mieux et avant moi.
mon ami de beautiful ophtalmology (qui me fait verdir de jalousie avec les superbes photos qu'il publie)
le SNOF(syndicat des ophtalmologistes de France)
le site de la société française du glaucome
le site glaucome.net
et que ceux que j'oublie me pardonnent...
Me voilà donc devant un dilemne : lire et risquer de recopier ou de plagier ce que ces sites expliquent parfaitement, ou ne pas les regarder et tenter de faire une synthèse "à ma sauce" suffisament simple pour ne pas rebuter le non médecin, et suffisament documentée pour rester proche de la réalité médicale de la maladie et permettre aux quelques confrères généralistes qui passent par là d'avoir quelques éléments de réponses à leurs questions.
Enfin, bien qu'une grande partie de mon temps soit consacrée à cette maladie, je me dois de reconnaitre pas mal d'oublis ou d'insuffisances en physio pathologie que je camoufle de mon mieux mais qui risquent de faire sauter au plafond certains glaucomatologues.
"Qu'allait il faire dans cette galère ?"
Pour lire ce qui va suivre je vous demande donc d'être indulgents.



(schema Wikipedia)
Au commencement il y a l'oeil : coque fermée quasi inextensible comme un ballon de foot où le nerf optique serait la valve.(*)
Dans cette coque, il y a trop de pression, le ballon est trop gonflé (comme moi qui me suis embarqué dans la galère)
Savoir pourquoi ce ballon de foot est trop gonflé, pourquoi la pression est élevée nous entrainerait bien trop loin...il n'y a aucun lien direct avec la tension artérielle.
Expliquer la maladie glaucomateuse revient à tenter de la définir par trois de ses éléments
-la pression intra oculaire PIO (que nos patient appellent "tension dans les yeux")
-Le champ visuel
-le nerf optique

La pression intra oculaire (=PIO)
King Arthur, mon boss, disait que si on ne mesurait pas la "tension des yeux" d'un adulte on était un criminel. Cette tension (ou plus exactement pression) se mesure lors d'une consultation à la lampe à fente grâce à un tonomètre à aplanation (ou grâce à un tonomètre à air en lequel j'ai une confiance limitée).




A partir de 21mm de mercure, l'ophtalmo se doit de "sursauter" et de se poser intérieurement plusieurs questions.
Mais rien n'est simple : avoir de la "tension dans les yeux" ne veut pas dire avoir un glaucome.
21 mm hg ce n'est qu'une statistique : certains patients n'auront jamais d'ennuis avec 25 à 28 mm Hg et d'autres bousilleront leur nerf optique avec une pression de 17 considérée comme normale.
Il est important de comprendre qu'une pression élevée ne donne que très rarement des maux de tête(il y a des douleurs quand une PIO monte vite et fort comme dans le glaucome aigu par fermeture de l'angle)
Il est important de comprendre que si votre ophtalmo vous trouve une PIO élevée, il faudra qu'il vous revoie à différentes heures de la journée, pour confirmer le chiffre trouvé, le tout couplé à un examen complet de l'oeil (Angle irido cornéen, nerf optique), et prévoir de pratiquer un champ visuel, et un OCT.
Une pression oculaire élevée ne donne donc aucun signe dans la très grande majorité des cas.
L'hypertonie oculaire(=la pression élevée) qui peut être le signe d'un glaucome est une découverte d'examen systématique .
Traduction en language courant : l'ophtalmologiste mesure la pression oculaire de chaque patient adulte, en théorie vers 40 ans lors des premières lunettes de presbytie mais je pense qu'il est préférable de le faire dès 18 ans (ou parfois avant) chez les membres de la famille d'un glaucomateux, ou si l'aspect du fond d'oeil lui fait suspecter un glaucome.
Ce dépistage est une des justifications de la détermination des lunettes par l'ophtalmologiste.
Le prochain billet (ou les deux prochains) sur la question abordera le champ visuel et le nerf optique , la maladie glaucomateuse et sa gestion.
Pour ceux qui s'intéressent à la question et qui ont encore du courage il y a dans ce blog quelques articles sur la maladie plus vivants que cet essai.
-J'ai même rencontré des glaucomes gentils
-le partage de l'angoisse
et pour remercier ceux qui ont eu la patience de lire jusqu'au bout cette video plus proche du sujet qu'elle n'en a l'air -----



(* " à la valve comme je te pousse " ou comment glisser un habile calembour pour fidéliser la clientèle)
 
z

dimanche 20 mai 2012

Toulouse express

Quelques jours dans la ville rose...
Là reposent la plupart de mes souvenirs d'enfance.
 (cette photo avec un air penché est prise discrètement, dans certaines cités on n'aime pas les photographes...) 
De cette  ville que j'aime, je n'ai presque rien vu cette fois, sinon de la voiture ou des appartements des membres de ma famille.



Le temps était bien trop court pour faire du tourisme et je n'étais pas venu pour ça.



La ville est en travaux, notre plan papier était introuvable, nous nous sommes perdus dans presque tous nos déplacements : au début, nous faisions confiance à "Mouloud" le GPS intégré de l'IPhone, et après quelques errances, nous avons compris que GPS signifie en fait "gros perdeur stupide".
Ma cousine Myriam (voir  Escapade parisienne) est atteinte d'une maladie qui lui pourrit la vie depuis quinze ans. Ses douleurs sont incomplètement calmées par la morphine et autres toxiques que je ne connais pas.
Elle a du accepter une Xième intervention avec un risque croissant malgré les paroles rassurantes du chirurgien. Si elle supporte cet enfer depuis si longtemps avec le soutien sans faille de son mari, c'est pour voir ses enfants devenir adultes.
En attendant, tout le monde ici,  retient son souffle et exprime son angoisse sur des modes différents : colère, incrédulité, abattement, révolte ou fatalisme.
 A certains moments, nous avons réussi à détendre un peu l'atmosphère par des plaisanteries, certaines volontairement  lestes ou d'un goût douteux , pour évacuer le stress, et la tension.
J'aurais voulu être en mesure de dispenser de vraies  paroles rassurantes, ou de ré expliquer quelques points, mais l'anesthésiste et le chirurgien l'ont déjà fait, et mes connaissances sur cette maladie sont lointaines et fort limitées.
J'ai du mal à croire que cette intervention réglera les problèmes que n'ont pas réglé les précédentes. Le chirurgien semble confiant et nous n'avons que le choix de lui faire confiance.






Myriam, ma cousine chérie, je te souhaite d'avoir la force des  lions pour affronter cette épreuve supplémentaire, et de terrasser cette douleur qui pourrit chaque moment de  ton existence. Je te souhaite de pouvoir goûter bientôt les cerises de ton jardin, partager des vrais repas avec nous et de renouer avec toutes les bonnes choses dont tu as été injustement privée. 
Z