gynécée
Des collections, j’en ai une collection…les livres (mais ça, c’est plutôt une maladie), les toupies,(trop enfantin), les recettes de cuisine aphrodisiaques, (drôle mais faussement prometteur), les perles et nuisances involontaires de mes patients qu'avec quelques confrères, je répertorie sournoisement(souvent trop technique)…Alors il a fallu choisir et c’est finalement Mozart qui m’a soufflé l’idée…
Maman c’est la toute première femme de ma vie, la plus belle, la plus tendre. J’ai eu mes parents pour moi tout seul pendant quatre ans, jusqu’à ce qu’un petit frère arrive et exige sa part de câlins.
Flore et Anna, mes deux grands-mères se sont chargées de me consoler de l’arrivée de l’intrus. A la même époque, est arrivée la jolie Fatima, venue partager notre vie ; elle aidait ma mère, s'occupait de nous et elle se couvrait de son grand voile blanc pour nous emmener jouer au jardin public. Du haut de mes huit ans, je croyais pouvoir lui apprendre à lire, mais il était déjà trop tard. Notre séparation avant exil sans retour, fut effroyable, on essaya de me faire croire qu’elle nous suivrait bientôt. Sa trace se perd à jamais peu après notre départ ; au mieux, elle est prisonnière pour toujours de son pays théoriquement libéré.
Viennent mes cousines drôles, vives et sophistiquées, qui partagent mes jeux et aussi mes tantes attentionnées et aimantes, parfois "prise de tête," qui cuisinaient des pâtisseries sublimes et non diététiquement correctes : la seule lecture des ingrédients vous lesterait gravement* et désolerait la nutritionniste la plus laxiste.
Enfin adulte, je passe aux choses sérieuses et démarre ma collection de copines, (de préférence petites) jusqu’à la rencontre de la mère de mes enfants. Comme beaucoup, j’ai cru naïvement avoir trouvé la pièce maîtresse, point final de ma collection…Quelqu’un a dit « Les jolies femmes ont ceci de bien, c'est qu' on vous en débarrasse rapidement…»
Me voila seul, bien décidé à reprendre le jeu de la séduction, enrichir ma collection de nombreuses conquêtes féminines et me transformer en Don Juan, jusqu’à Celle qui reste, me supporte, et offre une sœur déjà grande à mes fils.
Chacune pose une empreinte sur mon existence.
Ma collection fantasmée de conquêtes féminines, volontairement stoppée il y a quelques années, fait donc de moi un pâle disciple de Don Giovanni à qui j’aurais volontiers emboîté le pas...**
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*PS : à prendre ou à lester-
**gynécée pas très bien comment terminer ce texte sinon en musique
**gynécée pas très bien comment terminer ce texte sinon en musique
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