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dimanche 29 mars 2020

Chroniques d'un confinement "doré" : semaine 2



"Jusqu'ici  tout  va  bien ..."
Habituellement,  j'essaye d'éviter  les  posts  trop  "persos" mais cette  série"confinement " sera  un moyen de  fournir  des nouvelles  à ceux de mes proches qui passeraient  ici, car  nous partons  pour  des  semaines  ou  des  mois... enfin, quand  j'écris  "partons" c'est  une  image,  bien  sûr.

Notre  confinement  est  réellement  "doré " :  nous  formons  un duo plutôt  zen avec  Gabrielle,  dans  une  grande maison avec  jardin, avec  des  chats sympas, et  une   réserve  de  distractions... Nous  sommes  des  privilégiés. L'impression  de  tourner  comme  un  lion  en  cage tend à   s'estomper,  nous n'avons  même plus  envie  de  sortir.
 Reste  cette  sourde  angoisse.
 Les  sorties  se  limitent  à  un  rapide  tour  à  mon  cabinet 2  fois  par  semaine  pour nourrir  les  poissons de  l'aquarium, relever  la  boite  aux  lettres et  les  messages sur  le  répondeur, aux  courses rares,  et  à la  fermeture  des  volets  le  soir.
Même  quand  je  sors  pour voir  une  urgence,  je  me  sens  coupable et j'ai  une  impression  désagréable en  passant  devant  les  caméras  de  surveillance  de  la  ville.
Nous  nous levons  un  peu  avant  9 h et  nous  nous  préparons  comme  si  nous  allions  sortir,  ni  pyjama  ni  pantoufles ne  sont  autorisés dans  la  journée.
Je  fais  durer  le  petit  déjeuner, comme  si  j'étais  en  week-end  :  je  sirote  mon café tout  en  jetant un  coup  d'oeil à  ma  boite  mail qui déborde de  messages  pros.
A tour  de  rôle,  on  range  la  cuisine  et  le  plus  inspiré  prépare   le  repas.
J'ai proposé à  Gabrielle de  jouer au  scrabble  ou à la   crapette après  le  déjeuner, mais  elle  refuse catégoriquement ce  dernier  jeu   avec  moi  car  il  provoquait  des engueulades  non  maîtrisables dans  sa  famille  : "tu  m'as  dit  crapette méchamment " est  une  réplique célèbre  de  Vonvon à  Johnny.
Me  revient  le  souvenir  des  parties  de  canasta avec Pa  et  PtitFrère pendant  que  nous  étions  "confinés  soft" en  mai  68  
Je  me  saoule  de  radio  : France  inter  ou  France  musique,  je me  saoule  d'Internet  :   articles médicaux  sur  le  Covid 19,  gestion  de  quelques  interventions  de  l'UFMLS. J'avoue rire bêtement  aux blagues sur  le  Covid 19  y  compris  celles d'un  goût  douteux ...






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J'ai  reçu  des  partitions de  musique à  travailler, avec  ordre  de  mon  prof  d'envoyer  un  fichier  son,   je n'ai  plus l'excuse du  manque  de  temps,   j'ai donc   ressorti  mon  basson. Gabrielle  déclare  que  je  m'améliore, juste  avant  de fermer toutes  les  portes et  de  fuir  à  l'autre  bout  de  la  maison  pour  ne  pas  entendre mes  couacs  et  mes  jurons  consécutifs  aux  canards.
Le  téléphone  me  prend  du  temps  :  en  ces  temps  troubles  chacun  (y  compris  moi)  a besoin  de  parler, de  répéter  les  nouvelles et  les  consignes  de  prudence.
Je  pense  à mes  amis  quasi  seuls  au monde, coupés  de  leurs  enfants ;  la  seule  chose que  je  peux  faire  pour  eux  est  de  leur  téléphoner pour  les  aider  à tenir. Je mesure  la " chance"  que  nous  avons  eue  que  Pa  n'ait  pas du  subir  cet  atroce  isolement lors de  ses  derniers  instants l'an dernier. 
Je revois  la  chambre  minuscule  que  j'ai  occupée  l'an  dernier lors  du  congrès d'ophtalmologie et  j'imagine   la  vie  de  l'étudiant qui  y  reste  confiné  à  temps  plein.
Le congrès  de  la  société  française  d'ophtalmologie a  bien  sûr  été  reporté à  une  date  non  communiquée. Peut  être que  lorsqu'il  aura  lieu  je  pourrai  faire  des  photos  comme celles  ci  qui  traînent  sur  le  Net :

Je regarde  les  livres  que j'ai  décidé   de  lire, j'hésite ... pour  l'instant  j'ai  du  mal  à  choisir.
Je  me  suis  toujours demandé  quel  livre  je  serais  en  train  de  lire à mes  dernières  heures ;  si  c'était  un policier  je  pourrais mourir  sans  connaitre  la  fin.
     
Avant  de  m'attaquer à  la  lecture   il me   reste  quand  même   plein d'administratif  à  gérer :
-surveillance  des  comptes  en  banque  qui vont  chuter puisque  je  ne  vois  que  les  urgences
-déclarations  d'impôts
-gestion  du  chômage  partiel  pour mes  salariés.
-règlement des  factures.

Et  puis il  reste l'"Everest" de  choses  à  ranger issues de  l'appartement  de  Pa . J'ai  promis  que  ce  serait  fait dans  6  mois...
à  suivre j'espère...

 
Plus  sérieux  :  point  masques  et  épidémie   
https://veille-coronavirus.fr/
http://medicalhi.fr/

http://medicalhi.fr/Masque06%20Covid%2019.pdf

Sans  oublier  lavage  des  mains  obsessionnel  +++

         

2 commentaires:

  1. Moi aussi je suis chez moi ; je n'ai pas le droit de travailler. Mais j'ai un jardin, des livres, de quoi écrire. Et on s'arrange pour la garde des enfants et prendre soin des aînées. Ca va donc, tant qu'on chope rien.

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    1. sûr nous avons beaucoup de chance une maison un jardin ou un appartement agréable une connexion correcte une bibliothèque sont des biens précieux La santé en est un autre insetimable prends soion de toi et de ta famille

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