lundi 24 juin 2013
"rendez vous dans une autre vie "
J'avais rencontré Annie lors d'un stage de tai chi. Elle était alors enceinte de sa fille.
Un jour, son mari m'a guéri par conjuration, une sorte de verrue sous unguéale qui avait mis en échec tous les dermatos consultés...De temps à autre, nous nous rencontrions lors d'évènements tai chi ou alors, accompagnée de sa fille, elle faisait des kilomètres pour venir me consulter.
L'été dernier, elle a laissé un message sur mon répondeur pour demander une consultation.Mais elle ne répondait pas au téléphone, elle était partie en vacances.C'est pendant ces vacances que la maladie l'a terrassée.Elle a pu rentrer chez elle pour tenter diverses chimios.Sans résultat....je n'ai pas pu me rendre à ses obsèques.
J'étais plus proche d'Anne, une fille drôle et gaie, un peu fofolle ; d'après ses enseignants, son tai chi était plutôt approximatif. Quant à moi, je garde le souvenir de ce stage en Bretagne où toute la maison résonnait des fous rires de notre petit groupe.
Elle nous racontait sa vie de prof de français en banlieue, nous enseignait les subtilités du français des cités ou nous faisait découvrir des romans policiers.
Un jour un anévrysme s'est rompu ...
Et plus récemment, il y a eu Laurent le musicien.
Je me souviens de nos discussions d'après tai chi quand nous nous retrouvions tous au café. Nous parlions musique aussi bien sûr et de nos vies respectives. Il venait rarement aux cours à cause de la distance. Lors de son premier tui shou (voir en fin de ce post)sa partenaire amie se retrouva avec une cheville dans le plâtre suite à une chute mal gérée. Le coeur du musicien a fait une pause trop longue et imprévue. Nous n'entendrons plus sa guitare.
A eux trois , et aux autres amis du tai chi qui nous ont quittés avant l'heure, avant de voir leurs enfants devenir adultes, je dédie la chanson qui suit(*) comme un bouquet de fleurs à côté de leurs noms gravés.
*( et ce, bien que je n'aime pas certaines prises de position de Françoise Hardy)
mercredi 19 juin 2013
le concert
Sur scène : 200 jeunes choristes une douzaine d'acteurs et la réunion pour l'occasion de 2 orchestres amateurs.
Amateur, c'est déjà beaucoup en ce qui me concerne, dilettante serait plus exact.
Mais, ces derniers temps, j'avais bossé mes partitions de basson pendant chaque temps libre, répétant un rythme qui refusait de passer. Chaque essai malheureux était entrecoupé de jurons qui retentissaient dans toute la maison.
http://www.daniellaberge.net/music/rhythm/exercises/4-6f.html
Gabrielle, pour sa part, était intégrée dans la partie théâtre du spectacle. Le texte qui lui revenait était long, comportait des lourdeurs risibles, et, du coup, elle avait pris la liberté de réécrire certains passages ...("je sauve ta pièce ! " disait elle au metteur en scène estomaqué par les changements qu'elle apportait au texte)
Le metteur en scène pris entre 2 feux (l'auteur et Gabrielle) a du s'arracher les cheveux plusieurs fois, parce que Gabrielle est du genre têtu.
Après la première répétition générale, le moral de l'orchestre était bas, nous n'étions pas au point, les mômes chantaient faux, j'étais le seul à être content (secrètement) parce que je sentais que j'avais un peu progressé.
La dernière répétition générale fut plus rassurante : l'orchestre et les enfants avaient trouvé le fit. De temps en temps on entendait un bruit hideux venu de mon basson : le do grave venait de décider une grève sans préavis ; la compréhension de la panne et réparation m'ont pris une bonne partie de la répétition.
Mon moral était au plus bas.
Les deux premiers spectacles se sont bien passés, nous étions bien meilleurs qu'aux répétitions, Louisa, notre chef d'orchestre m'avait dispensé du rythme pourrave qui me bloquait puisque le fagott et la clarinette basse "assuraient".(elle me préférait muet qu'à contre temps, ce en quoi elle n'avait pas tort)
A l'entracte, pour aller prendre l'air avec les copains, j'ai traversé la grande salle , enfin, j'ai essayé, car il est difficile de traverser une foule de gens qui vous connaissent : on se doit de saluer chaque groupe de personnes.
Résultat de la tentative de traversée : à mi chemin (*)une demande de rendez vous pour gratouillis par une Léontine venue assister au spectacle et deux ou 3 présentations(type "c'est l'ophtalmo !") accompagnées du classique :"ah c'est pas facile d'avoir rendez vous chez vous !"
j'ai battu en retraite et pris la décision de passer les autres pauses dans les loges ou les coulisses.
C'est avant le dernier concert qu'est venu le trac.("je flippais ma race"- j'aime cette expression trouvée via Zoe Shepard)
Peut être parce que je savais que mon professeur serait dans la salle, et aussi parce que je m'étais promis de jouer au mieux pour mes parents comme s'ils étaient dans le public.
Gabrielle était resplendissante dans son costume. Elle fit grosse impression, elle savait son texte et sa diction était parfaite.
J'étais fier d'elle.
Dans notre pupitre d'instruments à vents, quelques petits marrants racontaient des blagues de préférence graveleuses, ensuite il fallait arriver à jouer le morceau suivant sans rigoler.
Quand la dernière note fut envolée, pendant ce micro silence qui précède les bravos, Louisa nous fit un signe discret (pouce levé), indiquant que nous avions été bons.
Nous étions sur un nuage de bonheur.
---------
-* comme le pneu
sur mes rapports avec le basson : grave et non transpositeur
Amateur, c'est déjà beaucoup en ce qui me concerne, dilettante serait plus exact.
Mais, ces derniers temps, j'avais bossé mes partitions de basson pendant chaque temps libre, répétant un rythme qui refusait de passer. Chaque essai malheureux était entrecoupé de jurons qui retentissaient dans toute la maison.
http://www.daniellaberge.net/music/rhythm/exercises/4-6f.html
Gabrielle, pour sa part, était intégrée dans la partie théâtre du spectacle. Le texte qui lui revenait était long, comportait des lourdeurs risibles, et, du coup, elle avait pris la liberté de réécrire certains passages ...("je sauve ta pièce ! " disait elle au metteur en scène estomaqué par les changements qu'elle apportait au texte)
Le metteur en scène pris entre 2 feux (l'auteur et Gabrielle) a du s'arracher les cheveux plusieurs fois, parce que Gabrielle est du genre têtu.
Après la première répétition générale, le moral de l'orchestre était bas, nous n'étions pas au point, les mômes chantaient faux, j'étais le seul à être content (secrètement) parce que je sentais que j'avais un peu progressé.
La dernière répétition générale fut plus rassurante : l'orchestre et les enfants avaient trouvé le fit. De temps en temps on entendait un bruit hideux venu de mon basson : le do grave venait de décider une grève sans préavis ; la compréhension de la panne et réparation m'ont pris une bonne partie de la répétition.
Mon moral était au plus bas.
Les deux premiers spectacles se sont bien passés, nous étions bien meilleurs qu'aux répétitions, Louisa, notre chef d'orchestre m'avait dispensé du rythme pourrave qui me bloquait puisque le fagott et la clarinette basse "assuraient".(elle me préférait muet qu'à contre temps, ce en quoi elle n'avait pas tort)
A l'entracte, pour aller prendre l'air avec les copains, j'ai traversé la grande salle , enfin, j'ai essayé, car il est difficile de traverser une foule de gens qui vous connaissent : on se doit de saluer chaque groupe de personnes.
Résultat de la tentative de traversée : à mi chemin (*)une demande de rendez vous pour gratouillis par une Léontine venue assister au spectacle et deux ou 3 présentations(type "c'est l'ophtalmo !") accompagnées du classique :"ah c'est pas facile d'avoir rendez vous chez vous !"
j'ai battu en retraite et pris la décision de passer les autres pauses dans les loges ou les coulisses.
C'est avant le dernier concert qu'est venu le trac.("je flippais ma race"- j'aime cette expression trouvée via Zoe Shepard)
Peut être parce que je savais que mon professeur serait dans la salle, et aussi parce que je m'étais promis de jouer au mieux pour mes parents comme s'ils étaient dans le public.
Gabrielle était resplendissante dans son costume. Elle fit grosse impression, elle savait son texte et sa diction était parfaite.
J'étais fier d'elle.
Dans notre pupitre d'instruments à vents, quelques petits marrants racontaient des blagues de préférence graveleuses, ensuite il fallait arriver à jouer le morceau suivant sans rigoler.
Quand la dernière note fut envolée, pendant ce micro silence qui précède les bravos, Louisa nous fit un signe discret (pouce levé), indiquant que nous avions été bons.
Nous étions sur un nuage de bonheur.
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-* comme le pneu
sur mes rapports avec le basson : grave et non transpositeur
samedi 15 juin 2013
des golfes clairs...
Pour cause de concert tout le week end je ne pourrai pas aller voir Pa Zigmund pour la fête des pères.
Se pose pour moi le même genre de problème que pour Ma Zigmund.
Qu'est ce qu'on offre à un papa pour la fête des pères ?
Les yeux de Pa n'étant pas au top, les livres sont exclus.(d'ailleurs c'est pour ça que je choisis une police plus grande dans mes billets)
Alors j'imagine que Caro Carito revient me dire : "et un gâteau ce serait possible, non ?"
Ben, c'est imaginable car Pa est gourmand, mais son médecin va m'incendier si sa glycémie se met à grimper.
Il y a bien cette recette (version sans sucre de celle destinée à Ma Zigmund mais nous testerons avant de faire goûter à Pa.
Ce que Pa adore, c'est le cinéma, et ça, il ne s'en prive pas. Je lui cherche un extrait de film qu'il ne connaîtrait pas et qui lui ferait plaisir. Peut être celui là :
------
Et comme Ma, il aime la mer, et surtout la vraie, la seule : la méditerranée.
j'ai trouvé ce site qui montre la mer à Arzew : c'est là qu'on m'a montré la mer pour la première fois et que j'aurais dit :" on dirait la piscine qui a débordé !"
Se pose pour moi le même genre de problème que pour Ma Zigmund.
Qu'est ce qu'on offre à un papa pour la fête des pères ?
Les yeux de Pa n'étant pas au top, les livres sont exclus.(d'ailleurs c'est pour ça que je choisis une police plus grande dans mes billets)
Alors j'imagine que Caro Carito revient me dire : "et un gâteau ce serait possible, non ?"
Ben, c'est imaginable car Pa est gourmand, mais son médecin va m'incendier si sa glycémie se met à grimper.
Il y a bien cette recette (version sans sucre de celle destinée à Ma Zigmund mais nous testerons avant de faire goûter à Pa.
Ce que Pa adore, c'est le cinéma, et ça, il ne s'en prive pas. Je lui cherche un extrait de film qu'il ne connaîtrait pas et qui lui ferait plaisir. Peut être celui là :
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Et comme Ma, il aime la mer, et surtout la vraie, la seule : la méditerranée.
j'ai trouvé ce site qui montre la mer à Arzew : c'est là qu'on m'a montré la mer pour la première fois et que j'aurais dit :" on dirait la piscine qui a débordé !"
et le port d'Oran
Je sais, je fais dans la nostalgie...
bonne fête mon Pa et bises à vous deux si vous passez par ici. Pardon de ne pas être là, mais je jouerai pour vous deux du mieux que je pourrai.
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