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samedi 4 mai 2013

Si glaucome m'était conté : ici l'angle

Il m'arrive parfois de faire des promesses inconsidérées : faire un post accessible à tous, sur l'angle irido cornéen, est une des plus... disons que j'ai peu de chances d'en sortir... et ce post aura longtemps traîné dans mes brouillons inachevés.

mardi 16 avril 2013

alloc...


Il est midi.
C'est la dernière patiente de la matinée.
Chouette, me dis je, enfin une jeune, sûrement une simple histoire de lunettes... Ça va être simple... je serai bientôt à la maison...

mardi 26 février 2013

journées de réflexions (pas seulement) ophtalmologiques



 Quelques jours à Paris pour un congrès professionnel.
Je retrouve mon petit hôtel, dont le seul défaut est d'être éloigné  de la Grande Halle de la Vilette. Pour  m'y rendre, j'ai eu beau potasser le plan du réseau de bus, Mouloud  (c'est  le nom que nous avons donné au GPS intégré  à mon smartphone  -GPS = Grand perdeur stupide) Mouloud, disais je avant d'être interrompu par une parenthèse, m'a bien découragé de prendre le bus. 
A contre coeur , je descends donc dans le métro et traverse Paris en me fondant dans la foule grise.
Le jeudi  démarre par le symposium franco magrébin suivi par une  série de chirurgies en direct des quinze vingt.
L'aspect flashy du calot de ce chirurgien  a distrait un moment les congressistes.


 
Les interventions de cataracte sont les plus nombreuses .
Je ne pense pas être le seul à aimer voir cette image où l'implant s'ouvre  lentement, majestueusement, comme une fleur ... je trouve ça presque magique. 

 
 
                                                                                                                           
 Le lendemain matin, les quelques flocons affolent les parisiens. Le temps me manquera pour découvrir la cité de la musique et gelé je fonce à la grande halle où les cours commencent. 
  Au centre de la grande halle se trouvent les stands des exposants, labos, vendeurs de matériel médical et petite nouveauté : le sauveur de l'ophtalmologie s'est offert un stand de recrutement de petites mains. A la pub dans les médias s'ajoute maintenant celle auprès des médecins !
J'ai pris l'habitude de ne pas m'attarder sur les stands lors des congrès. Depuis une dizaine d'années, je me donne pour mission d'éviter dans la mesure du possible le contact avec les labos. Néanmoins, les formations en ophtalmologie sans intervention de big pharma sont inexistantes.(voir à ce sujet cet ancien post)
pendant ces journées j'ai donc cédé à quelques tentations  :
-pris 5 ou 6 cafés  et autant de croissants
-pas compté les petits fours
-4 blocs et stylos
-1 repas
A propos de l'industrie pharmaceutique, et si vous avez beaucoup de temps regardez le replay édifiant de le l'émission les infiltrés.
Fin de l'apparté sur big pharma...
Tout le monde se plaint du froid qui règne dans les salles où nous conservons plusieurs épaisseurs de pulls et parfois les manteaux. C'est, après une intervention sur l'angle irido cornéen, alors que la majorité de l'amphi grelotte,  que l'explorateur Jean Louis Etienne (invité par un laboratoire) fait une belle conférence : 
 puisque nous parlions d'angle, il démarre sur l'angle d'inclinaison de la terre qui varie de 23 à 26° pour envisager l'effet de serre et le rôle du CO2.On aboutit logiquement au "réchauffement climatique" ou plus exactement à la notion d'augmentation progressive de la température moyenne à la surface du globe augmentation d'1degré en 1 siècle, imperceptible à notre échelle, mais pas sans conséquences(cyclones et sécheresse ).
Après quelques considérations sur les attitudes individuelles pour ne pas "en rajouter" (isolation, économie) sur la capacité d'acclimatation au froid, il conclut sur la persévérance, et sur l'importance de ramener toujours le rêve à la surface.
Il y a eu aussi ce film  remarquable  sur Van Gogh à la géode.
Malgré l'intérêt des sujets abordés, le plaisir toujours renouvelé d'apprendre et de découvrir, des pensées grisatres me traversent, je m'inquiète pour Ma Zigmund qui n'est pas au mieux de sa forme.
Certaines discussions avec les confrères me laissent un gout amer ;  Mars dernier est bien loin : nous étions presque tous vent debout contre le Zorro du désert, et novembre dernier aussi  où tous ensemble, nous allions faire front contre la signature de l'avenant  n°8. C'est tellement plus simple d'accuser "les socialistes"  puis de rentrer sagement dans le rang prêt à se plier à toute nouvelle contrainte. 
Paris est gris, la neige n'a pas tenu, il fait froid...

Tout est gris ...
Au retour des JRO, nous apprenons  la disparition du Pr Joseph Colin, ophtalmologiste  à Bordeaux.

L'ophtalmologie française, soudain orpheline, pleure un de ses maitres. 
Nos pensées attristées vous rendent hommage et vous accompagnent, Monsieur.
 
 

jeudi 6 décembre 2012

Francine et le désert

 
(image extraite d'un poster d'un laboratoire)

Elle vit en appartement dans une ville moyenne de province où il y a presque tout.
Un jour, sa vision baisse sur un oeil, mais, comme elle n'est pas du genre à se plaindre, elle insiste trop peu pour avoir un RDV rapide. Quand, quelques mois plus tard, elle arrive face à moi, je ne peux que constater une DMLA (1) assez évoluée.   

vendredi 14 septembre 2012

rat des villes et rat des champs

Dr  Berthold Zigmund 
médecin ophtalmologiste
Bled la Forêt
 
                                                                                  Professeur Superoph
                                                                   Grandeville


 
                                         Cher confrère,
   
Dans la vraie vie,  je te vouvoie  car bien que tu sois plus jeune que moi, ton aura professionnelle prime largement sur mes cheveux gris.    
Je ne vais pas jusqu'au classique " Monsieur et Cher Maitre" quand même...j'ai passé l'âge de ramper.
Je t'écris de temps en temps pour te recommander un malade  particulièrement difficile. Quand je m'inquiète pour un malade au point de lui proposer de faire des kilomètres pour avoir l'honneur de ton coup d'oeil, c'est que je veux pour lui le meilleur.Tu es le grand super spécialiste reconnu par tous du mouton à 5 pattes en ophtalmologie.
Souvent, je ne suis pas déçu :  le malade revient content, rassuré,  plus conscient des problèmes que  pose sa pathologie, et convaincu du bien fondé de tes propositions de traitement.
Mais parfois, sans que je comprenne pourquoi, tu trébuches, et même si je m'efforce de cacher ma déception, le malade l'exprime lors de la consultation avec moi : 
-"Il" a demandé que je retourne le voir, alors  j'ai refait les kilomètres pour y aller, et là, "Il" a pris ma tension et 5  minutes après, j'étais dehors et ça m'a couté 100€.
-vous aviez demandé une intervention spéciale faisable seulement chez "Lui" ...en fait "Il" m'a  opéré de la cataracte selon la technique classique on aurait  aussi bien pu faire ça près d'ici...(Et moi je fais quoi avec le truc qui m'emmerdait bien plus que la bête cataracte ?)
-"Il" n'a pas même pas voulu lire votre lettre, "Il" était de mauvais poil ("Il" s'était engueulé avec sa femme)...je ne crois pas qu'"Il" vous répondra "Il" n'a pas dicté de lettre.
Cher confrère, oui, parfois tu  me gonfles... Je ne t'en veux pas pour les 100€ en 5 minutes, mais j'ai l'air de quoi moi, avec mes 28€ pour 1/2 heure à réfléchir sur ce cas difficile et à avoir fignolé ma lettre pour que tu recoives mon patient comme un roi ?
Tu me répondras 5 minutes ET 15 ans d'études, sois gentil , vas expliquer ça à la ministre qui regarde d'un oeil torve les honoraires S2 des médecins moins bling bling qui savent  prendre le temps nécessaire pour examiner un patient ou au moins discuter leur cas avec lui. (Non,  je ne te demande pas de gaspiller une demi heure !)  Je t'en veux de cette convocation inutile et de ce voyage imposé pour un acte que je maitrise aussi bien que toi.
Tu m'énerves d'avoir lu ma lettre en diagonale et d'avoir répondu à mes angoisses sur la cornée ou le glaucome par une opération de cataracte à la portée d'un interne.
Cher confrère, je suis loin d'être le meilleur, je sais habilement camoufler mes lacunes. Je n'ai pas honte de mes doutes et c'est en confiance que je t'envoie mon patient comme s'il s'agissait de mon propre frère.
En te remerciant de le traiter comme tel, (et pas seulement médicalement) je te prie d'agréer l'expression de mes bisous sentiments confraternels les meilleurs.   
Dr Zigmund

 à propos d'argent je découvre ce billet sur la façon dont l'assurance maladie paye ses médecins conseil ...la comparaison avec les revenus d'un médecin par rapport au temps de travail explique pourquoi les jeunes médecins ne sont pas enthousiastes pour s'installer en"soit disant " libéral :  http://unmetiercasappend.hautetfort.com/archive/2012/09/12/l-argent-ne-fait-pas-le-bonheur.html

samedi 18 août 2012

mardi 7 août 2012

Icebergs en vue : Titanic en ophtalmologie

 
Certains d'entre vous racontent  parfois de grosses galères survenues lors de leurs consultations...
je vous proposerais bien de faire un concours en racontant vos journées de m...où tout va mal.
Si le coeur vous en dit ...
voici ma participation :
J'avais programmé au dernier moment cet après midi de consultations :
beaucoup de "kevin-s" et d'enfants, quelques "léontines" mais pas trop... le tout saupoudré de quelques urgences.
Quand je suis arrivé ils étaient déjà trois à m'attendre, devant la porte,  pourtant j'étais pile poil à l'heure. La secrétaire était en vacances.
Malgré deux urgences supplémentaires et la gestion de Gaston le répondeur, je n'avais pas trop de retard. J'avais atteint ma vitesse de croisière.
Arriva le tour d'une famille nombreuse, mère, amie de la mère et un nombre indéterminé de nains de jardin tendance jeunes et remuants.
J'ai commencé par Luke 6 ans mis  sous Skiacol donc  à voir pile poil à l'heure. Puis je me suis attaqué à Leïa,  4 ans sous atropine et là ça s'est gâté parce que comme pas mal d'enfants de cet âge tout l'intéressait, sauf les dessins de mon optotype, malgré tous les  : "dis à maman ce que tu vois là bas  ! "fleuris et un brin mielleux. 
C'est à ce moment là que ça a basculé :
j'ai  d'abord fait tomber mon test  de Lanthony et les précieux pions se sont éparpillés lamentablement  sur le sol , un peu partout ... 

Habituellement, je menace des pires représailles les malades qui oseraient effleurer de leurs doigts douteux ces précieuses pastilles colorées. Elles ont fait sécession dans des recoins poussiéreux sous le bureau ...me voilà donc, honteux et confus, plongeant  à quatre pattes pour récupérer mes chers jetons ... 
enfin je me relève en essayant de récupérer un minimum de dignité ...
hélas !  je heurte une multiprise qui passait par là ...  un éclair ...et c'est le court jus.

OUIN!!!!!!! APU COURANT !!!! Mémèle IV (l'ordi)et Gaston X (le répondeur) ainsi que  la Princesse(ma lampe à fente) déclarent immédiatement forfait. Plus rien ne fonctionne.
Panique générale , traversée de la salle d'attente pleine et course vers le disjoncteur ...
Les fusibles ont sauté et  bien sûr je n'ai pas de fusibles de rechange.
Les électriciens du coin sont tous en vacances, un seul  répond qu'il viendra demain.
Appel au secours à l'Escale via le portable (puisque les téléphones sont HS) en vain .
Pendant qu'un patient file au supermarché voisin à la recherche de fusibles, je tente d'examiner Leïa qui court partout dans mon cabinet et pose des tas de questions "dis à quoi ça sert ça ?" c'est quoi cette bouteille de lait ? dis comment on fait les bébés ? "
C'est le moment de prouver que grâce au tai chi, je maîtrise la colère, ("celle qui mène du côté obscur"), et pas question de céder à l'envie  d'aller annoncer à la salle d'attente que je déclare forfait pour aujourd'hui...
 cassez vous laissez moi mourir !
Les fusibles arrivent, mais sont insuffisants, je viens de découvrir un autre tableau électrique dans un placard du cabinet. 
Une grande rallonge arrive apportée par un Escalator qui a finalement intégré mon SOS.
Résumé de la situation :
-deux heures de retard et  pré révolution en salle d'attente
-le skiacol de Solo, le gamin suivant qui gigotte dans les bras de sa mère dans la salle d'attente a cessé de faire effet, je n'ai pas d'échantillon, la pharmacie est loin. 
-la rallonge de chantier branchée sur la seule prise qui fonctionne traverse à présent la salle d'attente et aboutit à quelques appareils perfusés sur 3 multiprises rescapées
-replonger  à quatre pattes pour finaliser certains branchements 
-se relever dignement (si possible) sourire...
-tenter d'examiner Leïa qui gigotte et décide qu'elle ne lira pas les dessins
-passer à Ioda et Anakine 10 ans qui ne posent aucun problème.
Au moment d'examiner Amidala la maman, je me dis qu'enfin tout va rentrer dans l'ordre, que c'est juste une myopie à corriger ... Raté  ! je me trouve face à un problème neuro ophtalmo de folie (une heure supplémentaire de consultation serait nécessaire)...Au secours !!!
Pour couronner le tout, Amidala n'a pas de sous pour régler les 5 consultations ...
C'est le tour de Solo qui a décidé de ne pas lire l'optotype histoire de tester mes limites en haussant les épaules à chacune de mes questions...mauvaise conscience : je rectifie ses verres au pifomètre...(ça ira, mais je m'étais promis de fignoler cette correction).
Les suivants sont un peu moins prise de tête si on exclut Bidule qui voulait  passer avant tout le monde pour un corps étranger sous la paupière, introuvable (20 minutes), et Marcel qui  vient pour son contrôle après intervention de cataracte et qui ne voit pas les différences entre les verres.
Bilan final : le dernier patient part à 21 h30 ( il avait RDV à 18h30 ! ) 
Il m'est arrivé de raconter fièrement que j'avais appris à consulter sans électricité mais c'était  lors de coupures de courant (donc pas de perte de temps à tenter de réparer) et avec des patients simples et peu nombreux.
L'électricien a regardé mes montages d'un oeil effaré. J'espère qu'il ne va pas me dénoncer ...Rendez vous est pris pour remettre tout ça aux normes.
Quant à moi, depuis cette journée, je regarde mes multiprises et prises de courant d'un oeil soupçonneux persuadé qu'elles sont sur  terre pour  me pourrir la vie. 
dernière minute :  mon amie Iowa girl m'envoie cette chanson pour me réconforter
un grand merci et promis je ne serai pas féroce :-)

vendredi 20 juillet 2012

Atlas Voyage en ophtalmologie : la cornée

 
quelques photos 
avec les explications et les solutions en bas 
Il y a une encyclopédie de la vue avec images en cours de constitution sur le site du Syndicat national des ophtalmologistes.
 Pour les non médecins ou pour ceux que ces images laissent tout simplement indifférents, voici quelques liens  avec des articles  médicaux récents que j'ai bien aimés
 
      ces trois là du Dr Lehmann :
      -Rénover la vie publique exemplaire Bachelot Narquin
       -médecine : vous reprendrez bien un peu de technocratie ? àlire aussi dans atoute.fr(où on peut laisser des commentaires )
       - et cet article sur David Cameron
      celui ci du Dr couine de l'illégalité du seppuku 
    et ceux ci du dr DZB 17
           -litanie 
           -Elégie
           -sacerdoce 


bon passons aux images 
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Photo n°1---


Photo n°2------


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--photo n°3--
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--photo n°4 


photo n°5
 
 
les solutions :
N°1 cornea guttata :il s'agit d'une atteinte cornéenne avec un aspect d'argent martelé(pas facile à prendre en photo) cet aspect fait craindre une perte de cellules endothéliales cornéennes et incite à une plus grande prudence lors de toute chirurgie du segment antérieur (cataracte)
N°2 il s'agit d'une greffe de cornée qui tourne mal avec invasion du greffon par des neo vaisseaux et bulle cornéenne
N°3 corps etranger cornéen profond (apparement réépithélialisé) s'il est trop difficile d'accès, qu'il est très ancien,et non douloureux, le laisser ne pose pas trop de problèmes car il n'est pas dans l'axe visuel(je ne me souviens pas si j'ai tenté de l'enlever)
N°4 ce sont les "moustaches de chat " qui nous permettent de passe pour de grands devins quand nous déclarons au malade qui ne nous a rien dit :"vous prennez de la cordarone !" c'est une thésaurismose à la cordarone fréquente sans gravité sauf si importante et dans l'axe visuel (mais souvent elle est un peu en dessous de l'aire pupillaire) bien sûr nous ne demandons jamais l'arrêt de la cordarone "mieux vaut avoir des moustaches de chat et un coeur qui fonctionne..."
N°5 il s'agit d'un herpes (pas facile à photographier) la lésion qui signe l'herpes est le petit tortillon fluo + en haut à gauche (au quart de l'image) les lésions herpétiques typiques  ont une forme dentelée en feuille de fougère ou en araignée; c'est douloureux ici la lésion s'accompagne d'une kératite ponctuée superficielle (les multiples petits points fluo+)
voilà ...thats all folks ! 
 
z
 

samedi 23 juin 2012

Faut il vraiment tuer Gaston le dixième ?

Gaston est un de mes plus fidèles compagnons.
Depuis que je me suis installé, j'ai usé et abusé de plusieurs "gaston" :  issus du pays du Milieu ou d'autres satellites asiatiques, les Gaston constituent une dynastie  à la santé hélas fragile.
Au tout début de mon installation, pour être sûr de ne pas laisser sans soins une urgence, j'avais chargé Gaston de fournir mon  numéro de téléphone perso à n'appeler qu'en cas d'urgence ... J'ai tenu 3 ans... et en 3 ans je n'ai jamais été appelé pour une urgence, par contre les gens téléphonaient de bon matin pour se voir confirmer les horaires d'ouverture de mon cabinet !
A cette époque Gaston était sourd ( puisqu'il n'enregistrait pas les messages) pourtant une patiente particulièrement pénible m'a soutenu avoir laissé un message à Gaston pour changer son rendez vous !
 Ce fut la goutte d'eau ...  et je pris  alors deux décisions 
-mon numéro de téléphone perso serait  désormais réservé aux médecins  pour les urgences et Gaston ne le donnerait plus.
-Gaston ouvrirait  ses oreilles et enregistrerait les messages laissés par les patients.
Chaque mot du message d'annonce fut  choisi et pesé comme si ma vie en dépendait .
 Donc, Gaston explique : 
-que le délai de RDV est long si ce n'est pas urgent puisque nos élus successifs ont organisé la disparition des ophtalmologistes (et d'autres médecins spécialistes )
-mais que les urgences sont vues rapidement  et que leur médecin peut me joindre à tout moment via mon portable.
 -et si c'est moyennement ou peu urgent il demande aux gens de laisser leurs coordonnées pour qu'on les rappelle au plus vite.
Gaston filtre également les appels quand la secrétaire n'est pas là, j'écoute le message en direct et je décroche en cas d'urgence.
Mais des assureurs parisiens (ceux à qui je réserve un sort particulier au matin du Grand Soir) sont venus nous dire que non, faut  pas faire comme ça, que nos répondeurs doivent être sourds, mais que presque chaque appel doit être  répertorié par écrit en mentionnant la demande du patient et la réponse du secrétariat et que faire autrement nous expose à des plaintes.
J'estime qu'un seul de leurs arguments est recevable : le filtrage comme je le pratique peut se révéler une atteinte au secret médical : il est évident que si pendant que j'examine Monsieur A, il y a un appel de Madame B disant que son mari rentré ivre lui a fait un coquard, à Bled la Forêt où tout le monde se connaît , ça pose un gros problème.
Mais dans ce type de cas, je décroche plus vite que mon ombre en disant "venez" pour couper court aux confidences.
Jusqu'à présent je n'ai jamais eu ce genre d'appel, mais plutôt de simples demandes de rendez vous qui sont gérées au retour de la secrétaire.
Une chose certainement répréhensible également : Gaston répond de façon peu différente quand je suis absent pour vacances ou congrès.( remplaçant, vous avez dit "remplaçant" ?  ça existe ça ???) tout simplement parce qu'annoncer qu'on est parti se dorer la pilule à l'autre bout de la planète, équivaut à dire aux cambrioleurs : "la voie est libre les mecs allez y !"
Voilà où j'en suis de mes réflexions concernant le pauvre Gaston qui est peut être en sursis. Vos avis sont bienvenus. 
Cette chanson me faisait rire quand j'étais môme, la vidéo est kitsch à souhait, mais elle explique pourquoi mon répondeur téléphonique s'appelle Gaston.  
PS j'ai déjà parlé de Gaston
 


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vendredi 8 juin 2012

Si glaucome m'était conté ( 3)



En relisant le texte qui suit et malgré mes efforts je le trouve assez aride : le lire en écoutant "Betty Davis Eyes" est peut être une solution.

dimanche 3 juin 2012

Si Glaucome m'était conté 2







Lors du précédent billet, nous avons abordé le problème de la pression intra oculaire(PIO).
La PIO est en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt : tout serait tellement  simple si au delà de 21 mm hg on pouvait classer le malade dans la catégorie : "danger glaucome" et si en deçà on le laissait se prélasser dans la catégorie : "cool ça roule ". 

dimanche 27 mai 2012

Si Glaucome m'était conté 1

Une blogueuse médecin (dont je ne retrouve pas le nom : peut être Kyria ?) m'avait demandé de faire un billet sur le glaucome.
Comme à l'époque je manquais de temps, je lui avais répondu que d'autres ophtalmologistes avaient fait ça bien mieux et avant moi.
mon ami de beautiful ophtalmology (qui me fait verdir de jalousie avec les superbes photos qu'il publie)
le SNOF(syndicat des ophtalmologistes de France)
le site de la société française du glaucome
le site glaucome.net
et que ceux que j'oublie me pardonnent...
Me voilà donc devant un dilemne : lire et risquer de recopier ou de plagier ce que ces sites expliquent parfaitement, ou ne pas les regarder et tenter de faire une synthèse "à ma sauce" suffisament simple pour ne pas rebuter le non médecin, et suffisament documentée pour rester proche de la réalité médicale de la maladie et permettre aux quelques confrères généralistes qui passent par là d'avoir quelques éléments de réponses à leurs questions.
Enfin, bien qu'une grande partie de mon temps soit consacrée à cette maladie, je me dois de reconnaitre pas mal d'oublis ou d'insuffisances en physio pathologie que je camoufle de mon mieux mais qui risquent de faire sauter au plafond certains glaucomatologues.
"Qu'allait il faire dans cette galère ?"
Pour lire ce qui va suivre je vous demande donc d'être indulgents.



(schema Wikipedia)
Au commencement il y a l'oeil : coque fermée quasi inextensible comme un ballon de foot où le nerf optique serait la valve.(*)
Dans cette coque, il y a trop de pression, le ballon est trop gonflé (comme moi qui me suis embarqué dans la galère)
Savoir pourquoi ce ballon de foot est trop gonflé, pourquoi la pression est élevée nous entrainerait bien trop loin...il n'y a aucun lien direct avec la tension artérielle.
Expliquer la maladie glaucomateuse revient à tenter de la définir par trois de ses éléments
-la pression intra oculaire PIO (que nos patient appellent "tension dans les yeux")
-Le champ visuel
-le nerf optique

La pression intra oculaire (=PIO)
King Arthur, mon boss, disait que si on ne mesurait pas la "tension des yeux" d'un adulte on était un criminel. Cette tension (ou plus exactement pression) se mesure lors d'une consultation à la lampe à fente grâce à un tonomètre à aplanation (ou grâce à un tonomètre à air en lequel j'ai une confiance limitée).




A partir de 21mm de mercure, l'ophtalmo se doit de "sursauter" et de se poser intérieurement plusieurs questions.
Mais rien n'est simple : avoir de la "tension dans les yeux" ne veut pas dire avoir un glaucome.
21 mm hg ce n'est qu'une statistique : certains patients n'auront jamais d'ennuis avec 25 à 28 mm Hg et d'autres bousilleront leur nerf optique avec une pression de 17 considérée comme normale.
Il est important de comprendre qu'une pression élevée ne donne que très rarement des maux de tête(il y a des douleurs quand une PIO monte vite et fort comme dans le glaucome aigu par fermeture de l'angle)
Il est important de comprendre que si votre ophtalmo vous trouve une PIO élevée, il faudra qu'il vous revoie à différentes heures de la journée, pour confirmer le chiffre trouvé, le tout couplé à un examen complet de l'oeil (Angle irido cornéen, nerf optique), et prévoir de pratiquer un champ visuel, et un OCT.
Une pression oculaire élevée ne donne donc aucun signe dans la très grande majorité des cas.
L'hypertonie oculaire(=la pression élevée) qui peut être le signe d'un glaucome est une découverte d'examen systématique .
Traduction en language courant : l'ophtalmologiste mesure la pression oculaire de chaque patient adulte, en théorie vers 40 ans lors des premières lunettes de presbytie mais je pense qu'il est préférable de le faire dès 18 ans (ou parfois avant) chez les membres de la famille d'un glaucomateux, ou si l'aspect du fond d'oeil lui fait suspecter un glaucome.
Ce dépistage est une des justifications de la détermination des lunettes par l'ophtalmologiste.
Le prochain billet (ou les deux prochains) sur la question abordera le champ visuel et le nerf optique , la maladie glaucomateuse et sa gestion.
Pour ceux qui s'intéressent à la question et qui ont encore du courage il y a dans ce blog quelques articles sur la maladie plus vivants que cet essai.
-J'ai même rencontré des glaucomes gentils
-le partage de l'angoisse
et pour remercier ceux qui ont eu la patience de lire jusqu'au bout cette video plus proche du sujet qu'elle n'en a l'air -----



(* " à la valve comme je te pousse " ou comment glisser un habile calembour pour fidéliser la clientèle)
 
z

dimanche 13 mai 2012

Saint Docteur Zigmund

C'est un samedi comme les autres 


J'aime flemmarder devant mon café (mes cafés : arabica pur what else ?) et les amis savent que le samedi matin, toute cafetière vidée se remplit rapidement pour une nouvelle tournée, avec réunion au sommet des Escalators présents. 
Travailler un samedi  ? vous plaisantez ! non pas de sentiment religieux là derrière (c'est shabbat :-)) non juste un gros ras le bol et impression  de m'être fait manger la laine sur le dos pendant des années :
en début d'installation j'ouvrais le samedi pour arranger les patients qui ne pouvaient venir en semaine, jusqu'à ce que je constate que ces gens qui ne "pouvaient que le samedi"  prenaient leur journée en semaine  pour aller voir les autres médecins ou dentistes ou  alors je les rencontrais dans la ville à la terrasse des bistrots en semaine ... bref , agacé, j'ai décidé que la norme serait "pas question le samedi".

Bon je retourne à mon cinquième café (en perfusion) . 
Avec les copains de passage,  nous discutons ainsi jusqu'à 11 heures ; à ce moment, je file à ma répétition d'orchestre. (voir post précédent)
C'est là qu' une consoeur généraliste s'invite sur mon portable ; après les salutations d'usage :"vous ne pouvez plus vous passer de moi !" (c'est ma  petite blague perso pour dire que je l'écoute ) je comprends qu'il s'agit d'une urgence qui n'attendra pas la fin de mon cher week end ...je promets donc  de m'en occuper  en début d'après midi .
A la fin de ma répétition, je passe à mon cabinet pour récupérer le dossier de la personne malade et je téléphone à l'institution où elle est hébergée pour tenter d'obtenir qu'on l'amène devant ma lampe à fente.
Impossible me répond on , le samedi nous n'avons pas le personnel pour vous amener les malades(200 mètres à tout casser me séparent de la dite institution).
Résigné , je remplis ma saccoche(celle achetée du temps où je croyais devenir médecin généraliste) avec le nécessaire à visites : dossier patient , ophtalmoscope, transilluminateur de Findhorn, fluo , tertracaine feuilles de  soins...
 En même temps que je fourre tout ça en vrac,  j'écoute le répondeur : autre urgence vraiment urgente (la voix de la mamie juste opérée ne trompe pas) à voir à domicile également... J'ai de la chance  : les deux personnes à visiter sont quasi voisines.
J'ai quand même  le temps de rentrer pour manger  et j'irai en visite en début d'après midi ...
(eh oui, les urgences vitales  à voir immédiatement en lâchant tout ce qu'on fait sont rares en ophtalmo)  
La première personne décompense une keratite grave et souffre atrocement. Je confie à la responsable de l'institution mes deux doses de tétracaïne pour  calmer et attendre l'effet du traitement. Comme on est samedi, il n'y a pas d'infirmière et les explications sont plus longues.
je passe à la deuxième urgence :
Me voilà dans la maison de retraite où vit Mamie Colette qui n'a pas répondu à mon coup de fil lui annonçant ma venue. Elle est toute contente de me voir, le médecin est passé la voir  juste avant moi et les collyres sont là  tout neufs posés sur sa table. Je l'examine, mais là,  je tombe sur un os : c'est un oeil opéré, il y a un ulcère, je ne m'en sortirai pas sans lampe à fente. Après réflexion je kidnappe  Colette  dans ma voiture pour l'emmener à mon cabinet.
 J'en vois quelques uns qui se demandent pourquoi je prends ma voiture pour faire 200 malheureux mètres : à ceux là je répondrai que  j'ai appris que traverser ma ville en voiture m'évitait d'être stoppé  tous les  50 mètres par mes patients impatients de savoir quand je vais rouvrir mon cabinet (exemple )  et que dans le cas présent Colette marche lentement et je rapelle qu'on est samedi après midi... 
J'ai bien fait de déposer Colette devant ma lampe à fente : il faut, sans trainer, un traitement spécifique, je ne l'aurais pas vu sans.
Comme je fais peu de visites à domicile, que je ne connais pas la valeur du V ou du VS, je facture cette consultation 28€(le seul prix stable depuis 2002 !) 
Quand Colette me tend son chèquier qui s'est ouvert sur le talon du chèque précédent, je découvre que la valeur du V est 33€. (trop tard pour refaire une feuille de soins).
En raccompagnant Colette, une demi heure plus tard, je m'autorise à penser que :
-mon samedi est déjà salement entamé,
-il est trop tard pour ma partie de go hebdomadaire
-je ne serai jamais riche
-il s n'auraient pas voulu de moi comme tueur à gages
-dommage que je sois athée parce que là, j'ai peut être gagné un strapontin en paradis 
(rayez la mention inutile)
Bon, maintenant, dans un autre ordre d'idées, allez lire  d'urgence la lettre d'amour qu'écrit mon confrère genou des alpages à sa caisse de sécu préférée...et aussi le dernier post de ma consoeur Fluorette sur les  médecins qui partent en vacances.
z
 

mardi 1 mai 2012

Société française d'ophtalmologie : la fin


La fin d'un congrès, surtout un de cette qualité, engendre souvent  un petit spleen comme me l'a fait remarquer une amie internaute.

dimanche 29 avril 2012

Société française d'ophtalmologie : la suite

Le samedi est traditionnellement réservé à la société française du glaucome qui est comme nous disons, ma "sur spécialité". Eh oui , nous ophtalmos, sommes divisés en   "sur spécialités"   il y a les  "segment antérieur" et les "segments postérieur" (et non je n'ai pas oublié le s final car on n'a dans l'oeil qu'un segment antérieur et qu'un segment postérieur.) Il y a des rétinologues, des glaucomatologues , des "réfractifs" des cornéologues, des strabologues, des contactologues et des neuro ophtalmos. Compte tenu de mon installation en milieu rural, j'essaie de faire un peu de tout du moins mal que je peux, comme un MG de l'ophtalmologie, mais dès qu'on parle de glaucome dans un congrès, j'y vais quasi par réflexe  pour ne pas laisser passer la moindre innovation.

Nous avons eu aussi une conférence, organisée par un labo (pour le glaucome je suis prêt à bien des compromis) et, cerise sur le gâteau une belle  conférence d'Eric Orsenna qu'il me sera difficile de résumer :  à partir de sa compréhension du glaucome il a abordé la question du visible et de l'invisible , du long et du court terme. Il a comparé notre société à la vision tubulaire du glaucome .
Il a conclu entre autres sur la curiosité(*) ce mot a la même racine latine cura (de curatif cure) : le curieux est celui qui prend soin du monde.
Ce dimanche matin il pleut sur Paris, je suis en retard et j'ai raté mon bus, je fonce au métro et, distrait, je me trompe deux fois de métro, j'arrive épuisé et trempé au palais des congrès.La journée démarre mal : la conférence sur le strabisme que je souhaitais suivre est presque terminée...Puis je retourne à mes amours premières : le glaucome.
J'erre un peu seul dans l'exposition : c'est un plaisir masochiste mais aussi  narcissique que de se fondre  ainsi anonyme dans la foule.
Je mange au restaurant avec des confrères que je connais via internet et nous discutons agréablement. Puis je retourne écouter les cours de strabologie mais je décroche assez vite. Un confrère internaute a trouvé le moyen de me rencontrer, j'accepte provisoirement de retirer le masque de Zigmund,  et nous discutons boulot et politique. Il est rare que je parle politique avec mes confrères car je passe déjà facilement  pour un "gauchiste" ce qui n'est pas un compliment pour eux. Le confrère rencontré partage voire dépasse ma vision du monde et de la médecine c'est donc un échange intéressant.
Juste après, je pars pour la Sarkosie, au pavillon d'Armenonville pour la réception du congrès.
Sur le chemin, face au blokhaus,   un clochard dort sur la pelouse. Je n'ai pas osé prendre la photo de face.

Avec  mauvaise conscience (celle que n'a pas su avoir un certain président, celui qui promettait que plus personne ne dormirait dans la rue), je me dirige vers la réception qui  est semblable aux précédentes : la déco est soignée, il y a du monde partout, quelques amis, des mets étonnants comme la purée aux truffes, du thon aux épices. Je ne goûte pas au champagne, je réserve ça pour l'annonce du résultat des élections, soit pour noyer notre chagrin, soit pour une fiesta de folie.


Dans un coin de la salle, une harpiste joue rain and tears pour les quelques amateurs qui savent tendre l'oreille.
Comme chaque année je retrouve mon ancien boss King Arthur et nous reprenons la conversation interrompue l'an dernier comme seuls savent le faire les vrais amis.
Je lui montre ce tableau qui m'a beaucoup impressionné , j'ignore qui est le peintre. Si le titre n'est pas "solitude" c'est que je ne comprends rien à la peinture.**
Il est tard et demain-tout à l'heure- c'est la présentation du rapport cérémonie à ne rater sous aucun prétexte.
















*c'est sur  ce thème de la curiosité que je me suis lamentablement  "crashé" au concours d'entrée à l'Ecole Normale ...
**je mettrai, dès que Mémèle mon ordi  aura fini de bouder, d'autres photos des tableaux de ce peintre 
Z

vendredi 27 avril 2012

Société française d'ophtalmologie : premier jour

Voici revenu le temps du congrès de la société française d'ophtalmologie.
Connexion intermittente, quelques ennuis petits et moyens à gérer à distance.
Il y a eu l'arrivée  tard le soir dans une chambre d'hôtel  assez  confortable dans ce quartier où je me sens finalement comme chez moi.
J'étais l'un des premiers arrivés au palais des congrès, mais j'ai quand même du patienter vingt bonnes minutes pour une formalité : dès mon arrivée le système informatique a buggué  grave et ce fut la panique  parmi les hôtesses et les organisateurs.

Heureusement  nul n'a songé à me rendre responsable de cette pagaille ; ils ignorent à quel point je suis nocif ("à l'insu de mon plein gré") pour les bestioles numériques.
Juste avant de partir, devant les faiblesses de Mémèle, mon note book, j'en ai commandé un nouveau : quand il est arrivé j'ai eu le temps d'admirer sa belle couleur rouge, d'installer quelques fichiers. Une heure plus tard, il s'est brutalement autodétruit sans explication. Le vendeur a repris le cadavre et j'ai attendu une semaine supplémentaire mon nouveau note book avec une certaine inquiétude, car le congrès approchait.
Deux jours avant le départ, mon nouvel ordinateur m'attendait chez le vendeur. Installation... tout roule... retour du travail et...à l'ouverture de la bébête : disparition de windows  et réinstallation impossible !
Donc retour à la case vendeur qui a réparé et réinstallé.
Donc je n'ai pas voulu prendre le risque de partir avec ce nouvel ordi et c'est Mémêle le terrible qui m'accompagne au congrès.
Je remarque que la couleur du collier support de badge  des congressistes a viré  du bleu au vert  et maintenant au violet, et pour quelques colliers, "ils" ont même osé le rouge !
Je voudrais m'en  réjouir comme d'un signe avant coureur  du départ du président actuel, mais ...
Je retrouve un confrère ami avec lequel nous échangeons quelques souvenirs et plaisanteries.
Il m'entraine sur ce stand  presque désert que personne n'a encore remarqué.



Il s'agit d'une machine pour apprendre à opérer, pour s'entrainer, pour enseigner aux étudiants. On opère sans risque mais la machine ne laisse rien passer et donne un score. C'est un genre de super  flipper pour ophtalmo en plus utile et plus marrant.
Bon, le jouet coûte cher...
Il y a cette autre  machine moins ludique mais aussi didactique qui enseigne l'utilisation du Schepens (examen du fond d'oeil en ophtalmoscopie inversée)           
Non point de conflits d'intérêt derrière cette pub éhontée.
Personne ne m'a rien demandé et je ne m'offrirai pas cette belle  machine à opérer qui est un des plus chouettes jouets que le père Noël pourrait apporter à l'hôpital dans lequel je sévis.
Chers confrères qui aimez faire le tour des stands, si vous passez près de ce stand discrêt, faites une petite halte,  amusez vous et rêvez...
Bon pour les dons, afin que j'offre la machine à mon hôpital bien aimé contactez moi  : je vous dirai où déposer les valises de billets .
A vot'bon coeur m'sieurs dames !
:-)) 
z

lundi 26 mars 2012

JRO : journées de réflexions (pas seulement) ophtalmologiques

Encore une escapade parisienne pour un congrès  d'ophtalmologie sur 3 jours.
Je suis arrivé de bon matin à la Villette bien décidé à  rafraîchir et compléter mes précédentes promenades  à la cité des sciences(salle des mathématiques, exploration du langage et bien sûr la fontaine  turbulente) .
Les portes de la grande halle n'ouvrent qu'à midi pour le symposium franco magrébin. En attendant, je m'offre une promenade dans le parc de la Villette quasi désert.Je crois que le meilleur moment pour se laisser séduire par un coin de Paris c'est le petit matin vers 9h 10h : ni trop, ni trop peu de monde.









Les jardins sont presque vides . quelques classes d'enfants joyeux et multicolores traversent le pont sur le canal de l'Ourq en riant.
  Près de la Géode, un groupe de chinois  fait du tai chi chuan, au son d'une  musique dégoulinante et pas toujours du meilleur gout. Je reste longtemps à les regarder, comparant leur forme à celle que je pratique. Une dame enseigne en chinois les premiers mouvements de la forme à une autre qui a  visiblement du mal à mémoriser les gestes. Dès que la "chef"  a le dos tourné et que l'élève a un trou de mémoire je l'aide par des gestes discrets : j'ai presque mémorisé le début.
Je retrouve la  Chine que j'aime : celle des pratiquants de tai chi chuan  du petit matin. Même leur musique sirupeuse ajoute au charme de la rencontre !
Je n'ai  maintenant plus le temps pour la cité des Sciences,  car le symposium démarre...Les jours suivants se passent de façon studieuse, avec le plaisir de rencontrer les copains éloignés qu'on ne retrouve  que dans les congrès, ou de blaguer avec les collègues  de ma région.
Et puis, il y a le film et l'apparition de la lumineuse navigatrice  Maud Fontenoy qui fait un discours remarquable sur la préservation des espèces.
Je prends à peine le temps de "faire mon marché" tant le programme est dense .("faire son marché" consiste à passer sur les stands commerciaux labos ou marchands de matériel).
A partir de là,(allez savoir pourquoi ) je vous propose d'écouter ce morceau  célèbre des Stones :sympathy for the devil ...



  Le samedi, certains ophtalmos sont conviés à rencontrer le pourfendeur de délais de RDV  pour écouter ses explications.
Il semble qu'il ait marqué des points, que l'ordre des médecins ne trouve rien à redire à la publicité qui fut faite, que les saintes tutelles se réjouissent,  serait ce  la force du fait accompli ?
Le fait que nous soyons une minorité d'"indignés" à divers degrés, ne signifie en aucun cas que nous ayons tort.( je vous laisse chercher des exemples où le petit minable et isolé a raison contre le gros vilain pas beau) 
Là où entre la finance, elle sème la destruction, il faut vraiment que la médecine soit malade pour accepter un tel parasite.(je parle bien sûr de la finance loin de moi l'idée de traiter ce qui reste un confrère de parasite.)
(vous pouvez couper la musique des stones )
 Gabrielle m'a rejoint et ce  dimanche matin nous avons pu visiter le musée du Quai Branly .
( bien sûr je passe rapidement sur ma contrepéterie préférée : ils habitaient des gites immondes quai Branly)
Nous y avons vu des choses superbes, mystérieuses, inquiétantes.


 
l'album est quelque part par là. (encore sur over blog) (page 8-9-10)
 
Dehors, un soleil estival, la fontaine Saint Michel est cernée par un cordon impressionnant de CRS et de policiers.
Il est temps de rentrer  car nous attendent  pêle mèle nos chats bien aimés, ma 2035 qui atteint ses 15 jours de retard et quelques soucis personnels assez graves que ce congrès avait su mettre  entre parenthèses.
z