dimanche 17 mai 2009

Lutèce


17 Mai 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #voyage

Au moment où j'étais en train d'écrire et de charger les photos de cet article, entre autres pour faire plaisir à Iowa girl,  je suis allé faire un petit tour chez elle et, rouge de confusion, j'ai découvert cette chanson  qu'elle me dédie.
Pour la remercier, je lui dédie ces photos d'un Paris un peu différent,  et cette vidéo, hélas statique, en espérant qu'elle n'est pas opéra phobe (scène finale des remerciements de l'enlèvement au sérail de Mozart)
.Le congrès de la société d’ophtalmologie est pour une partie des habitants de l’esKale (surnommés les « esKalators ») l'occasion de passer quelques jours à Paris. Je vous raconterai  plus tard la partie "congrès…Bien que studieux et assidu (ne serait ce parce que ma seule connexion internet  se trouvait au palais des congrès) j’ai gardé du temps pour des ballades parisiennes.
Une petite parenthèse : j'aurais adoré, vraiment, qu'un des défiants du samedi arrive à me trouver au palais des congrès...(il y a un moyen assez simple :=)...)
Les ballades en question sont rapidement  limitées par mes jambes qui me trahissent et par le temps qui cette fois était  réellement pourri. Pour photographier ce rhinocéros  peu sympathique planté devant le musée d’Orsay, j’ai du affronter une pluie impressionnante en plein mois de mai, et passer pour un fada 
aux yeux de tous ceux qui restaient sagement abrités. Un petit tour au jardin des plantes : à l’entrée se trouve cet arbuste (famille des araucarias) venu d’Australie, tellement rare que la zône où il se trouve est ultra secrète, et que les botanistes y sont conduits yeux bandés en hélicoptère.militaire.

j'enrage de ne pas avoir noté son nom exact.


J’ai bien aimé cette image au fronton de la buvette (fermée pour cause de temps grisailloux).





Bien sûr Paris c'est aussi çà
Des chats qui sourient(le comble pour un matou) sont taggués sur les cheminées vers Montparnasse. 
Quelqu'un nous offre l'hospitalité près de la comédie italienne où se joue le "hoquet du pape" dont l'affiche est remarquable.
 

 J'ai préféré aller au cinéma voir ce très beau film afghan "l'enfant de kaboul " et j'ai eu la chance de participer au débat qui a suivi avec le réalisateur Barmak Akram et le  cameraman.

Allez Joye,  un coup d'oeil au Paris moins connu des bureaux du côté de Bercy (la photo ne montre pa les tentes des SDF qui campent à deux pas des bureaux du ministère des finances) et aussi une manifestation de pratiquants de fa lon gong sur le parvis du trocadéro et ...ben non je n'ai pas une seule photo potable de tour Effel ! Les alentours du palais des congrès sont sinistres, nous sommes tout près de la sarkosie. 





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oculistiques 9 : le congrès de la société française d'ophtalmologie

C'est le congrès important de l'année, le (115 ème) congrès de la société française d'ophtalmologie, qui se tient  à Paris, porte Maillot dans ce bunker dont je vous laisse apprécier l'esthétique chaleureuse.(!)
 

Le congrès  démarre par la montée des escalators ; le samedi de bon matin nous sommes encore peu nombreux ; avant de pénétrer dans les salles il faut monter au troisième étage pour  chercher le badge que nous réclament à tout instant les costauds de la sécurité. La grande salle d'accueil est décorée tout en bleu et les hôtesses portent un ruban bleu. Je repère dès l'entrée les quatre ordinateurs reliés à internet en libre accès. Quand mon tour arrive, on me remet l'enclume : un sac à dos à roulettes (bleu) qui pèse une tonne, lesté qu'il est par le rapport de la SFO consacré cette année aux lentilles de contact (bien sûr "c'est à prendre ou à lester")   digression sur le bleu : c'est la couleur choisie ostensiblement  par la présidente depuis mai 2007 pour bien notifier son penchant politique-
de mon côté , j'ai longtemps évité le bleu puis décidé que finalement nul parti politique n'a le monopole d'une couleur .néanmoins j'aurai, j'espère plus de plaisir à porter cette couleur  en 2012  si le pouvoir change de mains et si je suis en vie pour m'en réjouir...
Bon, il est évident que nul ne peut conserver toute une journée ce genre de cadeau encombrant, il n'y a qu'une solution : le vestiaire  où l'on se précipite immédiatement après : 3€ pour se débarrasser provisoirement de l'enclume. voici la photo du vestiaire en début de matinée . multipliez le nombre de sacs et valises par 3€ et le nombre de manteaux et vestes par 2€ et vous avez une idée de ce que rapporte une clientèle captive.
Le  reste de la journée se déroule dans une ambiance feutrée lors des cours, plus agitée lors des repas(on est toujours pressé ou en retard,) et carrément de foire au niveau inférieur dans l'expo des labos.
 Ici le monde se divise entre ceux qui montent et ceux qui descendent les esclators, on retrouve les vieux copains, on regarde les oph venus de coins improbables de la planète, parfois je m'arrête sur un stand où l'on m'offre un verre, une friandise, un sac de voyage, une souris d'ordinateur(j' ai une collection de sacs qui font des heureux dans la famille camerounaise d'un copain). Je suis fasciné par cette mappemonde horloge mystérieuse qui longe cet escalator d'entrée peu fréquenté.


Sur l'un des stands, je rêve devant les premiers tableaux d'Alain Béchetoille.



J'ai aussi aimé le stand d'un opticien parisien qui présentait de nombreux instruments d'optique anciens.




J'ai d'ailleurs abandonné les cours sur la chirurgie du glaucome pour aller écouter les conférences de la société française d'histoire de l'ophtalmologie. Le soir, nous avons pu discuter avec les quelques collègues passionnés d'histoire lors d'un sympathique repas. 
Le dimanche en fin d'après midi se tient la classique "réception du congrès".Dans ce pavillon du bois de Boulogne,  tout le monde se retrouve autour d'un buffet géant : 

 


  Le mardi matin a lieu  la Présentation du Rapport, la salle est pleine à craquer. Avant cette présentation, le Professeur Yves Pouliquen  (de l'accadémie française) fait un bel exposé sur Louis Braille.  

A partir du mardi après midi, nous nous séparons suivant nos centres d'intérêt. Je fais de fréquents arrêts devant les ordinateurs branchés sur internet, et j'ai même progressé dans la maîtrise du mac(c'était çà, ou pas d'internet). Souvent j'ai prêté main forte aux collègues peu habitués...
Le mercredi l'expo des labos a disparu, il reste quelques conférences, je visionne des films médicaux, les couloirs se sont vidés, le palais est sinistre et triste...
 je suis un des derniers à partir...

Cette solitude réveille en moi l'angoisse constante de la disparition programmée de la profession d''ophtalmologiste médical, je me vois comme ce dinosaure de l'entrée de jardin des plantes...mes jours ou ans sont comptés.




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samedi 16 mai 2009

l'acidité



consigne n° 60 du défi du samedi : l'acidité


Alcide était décidément une buse en orthographe. Tout le reste tenait la route honorablement, mais, malgré un entrainement intensif, il lui était impossible de descendre en dessous des cinq fautes fatidiques qui lui plomberaient sa note au brevet. C’est donc avec aigreur qu’il répétait : « las ! Si dictée n’était comptée ! »
Plus tard, nul ne sait ce qui poussa Alcide, à se lancer dans la fabrication d’un alcool à partir de sa vigne. Ceux qui avaient essayé avant lui, n’obtenaient qu’une chose innommable, imbuvable, sucrée, pétillante et rigoureusement invendable. Mais Alcide était du genre obstiné, et faisant fi des conseils de ses copains écolos, il s’enferma dans son labo, pour ajouter divers produits chimiques, issus de flacons marqués d’une tête de mort, et ne lésina pas sur les acides variés, dans l’espoir de fabriquer un alcool intéressant. Prudent, il chercha un cobaye, pour goûter la chose encore fumante, et fit appel à Igor, russe exilé, et grand buveur. Il lui remit donc sa première bouteille prototype, en lui demandant de tester avec ses compatriotes. Quelques jours plus tard, Igor rendit son verdict : « intérrressant, trrrès forrt, mais il y a  petit prrroblème : quand moi pisser, çà trrrouer bottes ! »