samedi 22 août 2015

anniversaire



  




















Cher confrère,
Il ne  me viendrait pas à l'idée de t'appeler "cher confrère"; habituellement,  j'utilise ton prénom ou parfois  je dis  "Chef " en insistant sur la majuscule.
Tu vas bientôt fêter ton anniversaire et tu nous as invités à nous réunir autour de toi pour fêter dignement l'évènement.
Chacun part à la recherche de la tenue rose  et blanche réclamée.
Tout d'abord, un aveu : s'il y a bien une couleur que je déteste particulièrement c'est bien le rose  mais le blanc  concentre encore plus ma haine. 
Chef tu vas m'en vouloir à mort, je le sais, mais je ne serai parmi vous que par la pensée et ça me fait bien ...suer.
Un mot d'explication : c'est simple cette dernière semaine est celle de nos vacances et sans trop y croire nous avions cherché une location au bord de la mer pas trop loin de chez Pa Zigmund qui flippe dès que nous sommes loin et pas trop loin non plus de mini Zigmundette ma première petite fille qui naîtra à ce moment au foyer de Sat et El.
Donc voilà je n'ai pas vraiment le droit de m'éloigner.
Habituellement je ne suis pas très "fiestas" mais là, j'aurais vraiment voulu être à vos côtés, même en rose et blanc  car  vous n'êtes plus seulement de simples compagnons d'armes, vous êtes des amis.
En d'autres temps, j'aurais sauté dans un avion (ou dans un train,  parce que l'avion, je flippe un peu) ou alors j'aurais chargé à fond la voiture et nous serions venus... avec des bouteilles à partager. Bien sûr on peut supposer que le masque de Zigmund serait tombé ; disons que ça aurait fait partie du cadeau d'anniversaire.
Quoique ... de tous les participants, tu es le seul qui ne pose jamais de questions, tu n'as jamais tenté de savoir. Que tu saches ou non qui je suis, je salue ta maîtrise et ton self contrôle. Et surtout je te remercie de la confiance que tu as su donner à un vieux fou planqué derrière son pseudo ; je m'efforce à tout moment de m'en montrer digne.
Ta ville  rose est aussi la mienne : c'est là que je suis arrivé  un jour de cet été 1962. Je revois encore cet aéroport (celui là même qu'ils viennent de vendre à un chinois) que je trouvais bien beau  du haut de mes neuf ans alors que mes parents pleuraient en découvrant ce trop plein de verdure.
C'est là que j'ai vécu pendant 6 mois réalisant que, pour les autres enfants, j'avais un accent et que j'étais un étranger.
C'est le long de ce même fleuve que j'ai joué au ballon avec mes premiers copains d'"ici" puisque j'avais perdu les miens.
C'est dans cette ville que je reviens souvent à la recherche de ces derniers morceaux d'enfance.
Et bien sûr je viens rendre visite à chacun des membres de ma famille, tes quasi voisins.
Je te promets de t'intégrer un jour  dans ma "course sur la rocade" et de passer te voir avec quelques bonnes bouteilles pour me faire pardonner.
Je promets de ne pas lâcher la lutte IRL et sur le Net quelle qu'en soit l'issue.
Je souhaite que la prochaine fiesta soit celle de la victoire et que  nous soyons  nombreux à boire et à danser sur la défaite de nos ennemis.
Merci à toi et bon anniversaire "Chef".

(musicalement je préfère cette version  hélas moins déjantée )

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