mardi 15 février 2011

une autre table (z')


15 Février 2011 , Rédigé par ZigmundPublié dans #Table et divers déboires
Je me fais rare  ici et dans mes commentaires sur vos blogs. J'ai naïvement cru que passer tous mes dimanches sur la comptabilité et les lettres viderait la fameuse table de l'Escale dont je vous ai souvent rebattu les cellules visuelles (ben oui , je ne  peux pas dire : les oreilles ! Quand Ma zigmund est rentrée à la maison avec juste une grosse fatigue, je me suis dit que  si je mettais un bon coup de collier, que j'arrêtais d'écrire ici et aux défis j'allais rattrapper mon retard. Alors je pourrais dire "le bilan est globalement positif" puisque j'ai réglé 10% des problèmes (en fait, j'en ai réglé plus, mais  les nouveaux problèmes et démarches arrivent tous les jours) Même si j'ai beaucoup moins procrastiné je ne suis pas prêt d'en voir le bout, pourtant j'en ai passé des journées assis sans remuer devant des colonnes de chiffres et des lettres professionnelles urgentes. A la nuit tombée, je constatais consterné, au bord de la dépression tout ce que je n'avais pu gérer.
Jusqu'à présent, j'avais réussi à épargner à mon lieu de travail cette montagne monstrueuse. Et voilà que depuis quelque temps, ma secrétaire a multiplié les absences pour finalement tomber malade...j'ai appelé une remplaçante qui est également tombée malade. Voilà le résultat  : habituellement, le bureau de la secrétaire situé dans la salle d'attente de mon cabinet est vide et propre, aujourd'hui, il y a une centaine de dossiers de patients à reconvoquer par téléphone, les plus urgents sont sur ce bureau avec un post it "urgent" sur chacun ! et ça augmente tous les jours, un peu comme si Sysiphe devait pousser de plus en plus de rochers à chaque tour. Comme je suis du genre optimiste j'essaie d'en rire ce qui m'empêche de sombrer dans la dépression. Il y a aussi les appels téléphoniques reçus directement sur le répondeur auxquels  je fais face quand ils sont urgents et  bien sûr, mes consultations... J'arrive même à manquer de temps pour encaisser les chèques et les déposer à la banque ! Qu'est ce que je fais ici   alors au lieu de retourner pousser mes cailloux  ?  C'te blague !  je me soigne  !!!
  Une amie a déposé hier ces lapins en cadeau sur le bureau de ma secrétaire  : bien vu ! 
Cette année du lapin commence très fort  : il n'y a pas que les lapins qui sont prolifiques, les papiers le sont aussi  !
Sans aucune intention de vexer qui que ce soit, (*) je voudrais aussi faire un parrallèle direct avec ma profession : de moins en moins d'ophtalmologistes, de plus en plus de patients âgés à gérer qui prennent de plus en plus de temps,  mes rendez vous de 2011 sont quasi complets, et ceux de 2012  commencent à se remplir . Pour ménager ma santé mentale, je me refuse à ouvrir cet agenda de 2012 
La remplaçante de ma secrétaire revient dans deux jours, d'ici là, je continue à me débattre. Je n'ai pas d'autre choix.
* ce sont  mes patients agés  que je ne veux pas vexer ,même s'ils me prennent "innocemment "beaucoup de temps ; il y a par contre des"décideurs" politiques de tout poil et de toutes obédiences , des responsables de syndicats médicaux , des membres du conseil de l'ordre,qui  ont fait le calcul suivant en supprimant quasiment les ophtalmologistes médicaux, on fera faire de belles économies à la sécu ...ceux ci n'auront pas de rendez vous chez moi hors urgence.  
z'

jeudi 10 février 2011

année du lapin


10 Février 2011 , Rédigé par ZigmundPublié dans #bonheurs divers
Pas question de jeter le moindre coup d'oeil au mulot qui gigote fier de lui  sur les écrans.


Je pourrais déprimer ou me mettre à boire... Hips !
Pas question de  prendre le risque de faire monter son audimat.
Parlons donc des festivités de l'année du lapin
 Quelques pratiquants de tai chi chuan (j'ai proposé le terme tai chieurs  qui n'a pas soulevé l'enthousiasme...) se sont réunis pour  fêter dignement l'année du lapin qui vient de commencer.

   Comme je l'ai dit précédemment, nous avons séché  lamentablement sur une idée de spectacle mélant tai chi et lapin. Nous avons assuré les petits fours apéritif, et déposé un origami de lapin sur chaque table.

Je vous laisse saliver devant le dessert préparé par les membres de l'association organisatrice  (présentation avec des mini origamis de lapins)                                               Bonne année du lapin
  ...ou du chat
 (pour les vietnamiens) et que le dragon de l'an prochain mette en fuite le nuisible mulot et ses copains. 
Z

vendredi 4 février 2011

le règne de mulot


4 Février 2011 , Rédigé par ZigmundPublié dans #luttes
sur ma boite mail perso je reçois,(comme  nous tous), des diaporamas de tous  styles, des textes ou des gags envoyés par des amis qui ont intégré mon nom dans une liste de diffusion. J'y jette toujours un coup d'oeil ; il est rare que je les re transfère pour ne pas charger les boites mail des autres.
Et de temps en temps,  on tombe sur quelque chose qui sort du lot qu'on a envie de diffuser. C'est le cas de cette fable  parue il y a peu  sur un blog de poésie avec pour signature : la belette.
Cette fable arrive à point nommé parce que justement, je fais une overdose de discours sécuritaires, de portes ouvertes enfoncées par les ministres.
En gros, j'étouffe, j'ai la rage et j'aimerais bien pouvoir crier "dégage " ou "casse toi etc..." et transmettre cette fable me semble plus correct et respectueux des institutions.
Car comme je l'ai écrit dans un commentaire à Madame de Keravel, ce gouvernement est le résultat d'un suffrage à 54%.(et pour provoquer je dis même nous avons voté à 54% ...)
Et que moi et quelques autres  sarcophobes se revendiquent des 46 % restants ne change rien à l'affaire. Nous avons eu le choix, nous avons choisi, il serait bon d'être plus judicieux dans les choix à venir.   
Donc un grand merci à la belette pour la  fable qui suit :


le règne de mulot
 
Mulot s’est retrouvé un beau jour au pouvoir
En bien manipulant les animaux stupides,
Et beaucoup s’étaient dit, tous seuls dans l’isoloir,
« Essayons celui-là qui n’a pas l’air cupide ».

Il avait intrigué des années en coulisse
À tort et à travers trahissant ses rivaux
Sachant à tout moment donner l’image lisse
D’un animal affable qui sait faire gros dos.

Une fois au pouvoir, le rongeur excité
Réunit ses amis, certains sentant le rance,
Dans un lieu très branché, pas du tout en secret
Et en marge du peuple firent grande bombance.

La suite révéla les tréfonds du rongeur
Qui une fois élu, parvenu à ses fins,
S’entoura d’une bande de vrais liquidateurs
Qui en un tour de main aux acquis mirent fin.

Il promet l’impossible, et ce, en pleine crise
Faisant croire au monde que c’est lui le sauveur
Des paradis fiscaux, il veut casser l’emprise
Et mettre au pilori tous les spéculateurs.

Tout cela n’est qu’esbroufe et manipulation.
Le temps jouant pour lui, il égare, dissimule
Dévie l’information en faisant diversion
Compte une fois encore sur le peuple crédule.

De parole facile, de l’acte, il est avare
Surtout pour inquiéter ses amis, les puissants.
Qui avec son accord du public s’accaparent
Ne concevant le monde qu’en le marchandisant.

D’un culot insolant, niant les évidences
Il a avis sur tout, même si, ignorant,
Faisant croire qu’il est un vrai puits de science
Il joue devant sa Cour le rôle du savant.

Tous les acquis sociaux sont dans la moulinette
Les uns après les autres placés sous le hachoir
Malaxés, écrasés et réduits en miettes
Il ne reste plus rien, l’avenir devient noir.

Devant tant de dégâts, les autres animaux
Se mettent à râler, appellent à la grève
N’admettent pas qu’ici il y ait tant de maux
Alors qu’il avait dit que ce serait le rêve.

Il est devenu sourd aux manifestations
Sa légitimité est pour lui la cuirasse
Qui le pare des coups de la protestation
Et commence à penser que le peuple l’agace.

Véritable obsédé de tout ce qui est sondage
Il ne voit que le chiffre, l’humeur de l’opinion
Nous rebat les oreilles de ces mauvais présages
De ceux qui comme lui sont de l’immigration.

Petit parmi les grands, monté sur talonnettes,
Il trône dans le monde et dans tous les médias,
Utilisant au mieux, le charme de starlette,
De sa grue condamnée à avoir les pieds plats.

Il vit comme un nabab au crochet du bon peuple,
Engrange une fortune, rêve dolce vita,
Espère au prochain tour, demeurer dans ses meubles
Et sûr que pour cela rien ne l’arrêtera.

La Belette
Janvier 2011

sur le même sujet , Martin Lothar a écrit  ça dans ses carnets de jungle  . allez le lire aussi .