samedi 11 août 2012

les fesses à l'air ...et le reste

Dans le sillage de divers billets dont les principaux sont :
Dignité : mes fesses ! de leyamk 
Et chez vous comment ça se passe ? de Farfadoc 
et Striptease 2 de Gélule
une pétition a été lancée qui a recueilli rapidement plus de 9000 signatures.
Les médias s'en sont emparé...
La Ministre de la santé a réagi, promettant de s'occuper du problème à la rentrée.
lisez aussi : de la rebellion face aux instances supérieures par Dr Couine.
C'est une grande avancée pour la dignité des patients que soit bannie cette infâme chemise ouverte dans le dos qui laisse voir les fesses ou le slip.
Quelques voix discordantes ou critiques se sont élevées :
-il serait plus facile de ranimer quelqu'un qui porte cette chemise
- En matière de santé, il y a des combats plus importants à mener.
Sur le premier argument, je ne perdrai pas de temps : quand on doit ranimer quelqu'un on ne se préoccupe pas de ses vêtements et en cas de grande urgence on les déchire ou on les coupe.(quite à se retrouver avec un procès aux fesses une fois le patient réanimé*)
Revenons sur le deuxième argument et posons quelques questions :
-Ce problème est il un "detail" dans le traitement et l'accueil du malade ?
-Comment se fait il que cette pétition ait eu un tel succès ?
-Pourquoi la ministre de la santé est elle si prompte à promettre d'intervenir ?
 J'ai signé cette pétition. 
Cette chemise est le reflet d'une instrumentalisation du patient à l'hôpital, infantilisation des patients âgés,affaiblis  ou des jeunes mamans...
 (je me souviens qu'à l'hôpital public, lors de la naissance de nos fils, on préparait d'office layette et berceau roses ou bleus suivant le sexe du bébé, sans se soucier de l'avis des parents)
(je me souviens du  classique "on va pendre sa douche" auquel à la place du malade j'aimerais répondre "on va l'avoir, mon poing dans la g...") 
Je n'ai jamais eu à porter ce type de chemise et je suppose que j'aurais accepté de la porter si je m'étais trouvé incapable de bouger au fond d'un lit, mais qu'on m'aurait entendu hurler dans tout le service si j'avais du sortir comme ça de ma chambre.
Un jour une ambulance a "déposé" une dame âgée avec perfusion dans ma salle d'attente vide (mais mon cabinet se trouve dans une rue passante) j'avais gueulé haut et fort et seule la fille de la dame avait compris ma colère. L'infirmière qui a reçu mon coup de fil de protestation s'est contentée d'un "ah bon ?! " (style Roseline B dans les guignols)."Ils" n'ont pas recommencé...
à lire ce billet +++ sur l'attitude des soignants face aux personnes âgées 


Je me souviens d'une amie avec un cancer stade terminal, qui pour affirmer son désir de lutter s'habilla tous les jours malgré son hospitalisation, comme pour sortir en ville jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent.
 Bien sûr, que je me réjouis de l'ampleur du mouvement et du nombre important de signatures,  mais je ne puis m'empêcher de penser aux autres combats qui restent dans l'ombre :
Si ont été relayés haut et fort les "dépassements d'honoraires" des médecins secteur 2, nous n'avons pas beaucoup entendu les réponses et explications données par ces confrères.
On a montré du doigt quelques uns qui "abusent" (et encore personne ne met un flingue sur la tempe d'un malade pour qu'il aille voir un ponte à 500€ la CS) mais les réponses des médecins secteur 2 sont restées dans l'ombre, ou ont été peu relayées. Or (comme nous le répètons régulièrement) la valeur de la CS à 28€ inchangée depuis une dizaine d'années est un pur scandale. Aucun média, (ou peu de médias ) ne met en lumière l'augmentation de toutes les charges d'un cabinet en 10 ans(loyer- salaires- matériel) et quand on se scandalise de tarifs "abusifs" à 80 € la CS (qui sont 3 à 4 fois la valeur du C) on oublie de dire que les mutuelles prennent en charge ce "dépassement" et que la sécu bloque son remboursement à 23€ donc que ça ne lui coute rien(et même, ça lui rapporte puisque les médecins S2 payent beaucoup plus de charges sociales.) 
Si ont été relayés haut et fort les déserts médicaux, nous n'avons pas entendu parler des causes de ces déserts : numerus clausus inadéquat qui éloigne de nombreux étudiants, soit de la médecine, soit du pays ( Bruxelles ou  la ville de Cluj en Roumanie accueillent ces étudiants). Comment expliquer que le manque de médecins se fasse sentir dans des régions supposées "attrayantes", dans certaines  villes, grandes ou moyennes, dans le sud ouest où on racole les médecins pour une installation. Le tropisme des médecins pour Paris ou PACA n'explique pas tout !
Je  voudrais vous éviter mon couplet habituel sur la disparition des ophtalmologistes néanmoins je ne peux m'empêcher de constater avec une pointe de jalousie l'ampleur de la médiatisation  "blouse ouverte" par rapport à ces problèmes et par rapport à la pétition des ophtalmologistes qui a recueilli 100 000 signatures.


Enfin une dernière question : est ce que la presse et la Ministre ont enfoncé des portes ouvertes ?
 
PS *  lors d'un stage en réa, nous avions appris à poser une sonde trachéale sur mannequin avec un laryngoscope, je m'étais étonné du fait qu'il était interdit de toucher les dents(une lumière s'allumait signalant la faute) déjà à l'époque il existait des patients  qui une fois ranimés portaient plainte pour casse de leur appareil dentaire.
z

mardi 7 août 2012

Icebergs en vue : Titanic en ophtalmologie

 
Certains d'entre vous racontent  parfois de grosses galères survenues lors de leurs consultations...
je vous proposerais bien de faire un concours en racontant vos journées de m...où tout va mal.
Si le coeur vous en dit ...
voici ma participation :
J'avais programmé au dernier moment cet après midi de consultations :
beaucoup de "kevin-s" et d'enfants, quelques "léontines" mais pas trop... le tout saupoudré de quelques urgences.
Quand je suis arrivé ils étaient déjà trois à m'attendre, devant la porte,  pourtant j'étais pile poil à l'heure. La secrétaire était en vacances.
Malgré deux urgences supplémentaires et la gestion de Gaston le répondeur, je n'avais pas trop de retard. J'avais atteint ma vitesse de croisière.
Arriva le tour d'une famille nombreuse, mère, amie de la mère et un nombre indéterminé de nains de jardin tendance jeunes et remuants.
J'ai commencé par Luke 6 ans mis  sous Skiacol donc  à voir pile poil à l'heure. Puis je me suis attaqué à Leïa,  4 ans sous atropine et là ça s'est gâté parce que comme pas mal d'enfants de cet âge tout l'intéressait, sauf les dessins de mon optotype, malgré tous les  : "dis à maman ce que tu vois là bas  ! "fleuris et un brin mielleux. 
C'est à ce moment là que ça a basculé :
j'ai  d'abord fait tomber mon test  de Lanthony et les précieux pions se sont éparpillés lamentablement  sur le sol , un peu partout ... 

Habituellement, je menace des pires représailles les malades qui oseraient effleurer de leurs doigts douteux ces précieuses pastilles colorées. Elles ont fait sécession dans des recoins poussiéreux sous le bureau ...me voilà donc, honteux et confus, plongeant  à quatre pattes pour récupérer mes chers jetons ... 
enfin je me relève en essayant de récupérer un minimum de dignité ...
hélas !  je heurte une multiprise qui passait par là ...  un éclair ...et c'est le court jus.

OUIN!!!!!!! APU COURANT !!!! Mémèle IV (l'ordi)et Gaston X (le répondeur) ainsi que  la Princesse(ma lampe à fente) déclarent immédiatement forfait. Plus rien ne fonctionne.
Panique générale , traversée de la salle d'attente pleine et course vers le disjoncteur ...
Les fusibles ont sauté et  bien sûr je n'ai pas de fusibles de rechange.
Les électriciens du coin sont tous en vacances, un seul  répond qu'il viendra demain.
Appel au secours à l'Escale via le portable (puisque les téléphones sont HS) en vain .
Pendant qu'un patient file au supermarché voisin à la recherche de fusibles, je tente d'examiner Leïa qui court partout dans mon cabinet et pose des tas de questions "dis à quoi ça sert ça ?" c'est quoi cette bouteille de lait ? dis comment on fait les bébés ? "
C'est le moment de prouver que grâce au tai chi, je maîtrise la colère, ("celle qui mène du côté obscur"), et pas question de céder à l'envie  d'aller annoncer à la salle d'attente que je déclare forfait pour aujourd'hui...
 cassez vous laissez moi mourir !
Les fusibles arrivent, mais sont insuffisants, je viens de découvrir un autre tableau électrique dans un placard du cabinet. 
Une grande rallonge arrive apportée par un Escalator qui a finalement intégré mon SOS.
Résumé de la situation :
-deux heures de retard et  pré révolution en salle d'attente
-le skiacol de Solo, le gamin suivant qui gigotte dans les bras de sa mère dans la salle d'attente a cessé de faire effet, je n'ai pas d'échantillon, la pharmacie est loin. 
-la rallonge de chantier branchée sur la seule prise qui fonctionne traverse à présent la salle d'attente et aboutit à quelques appareils perfusés sur 3 multiprises rescapées
-replonger  à quatre pattes pour finaliser certains branchements 
-se relever dignement (si possible) sourire...
-tenter d'examiner Leïa qui gigotte et décide qu'elle ne lira pas les dessins
-passer à Ioda et Anakine 10 ans qui ne posent aucun problème.
Au moment d'examiner Amidala la maman, je me dis qu'enfin tout va rentrer dans l'ordre, que c'est juste une myopie à corriger ... Raté  ! je me trouve face à un problème neuro ophtalmo de folie (une heure supplémentaire de consultation serait nécessaire)...Au secours !!!
Pour couronner le tout, Amidala n'a pas de sous pour régler les 5 consultations ...
C'est le tour de Solo qui a décidé de ne pas lire l'optotype histoire de tester mes limites en haussant les épaules à chacune de mes questions...mauvaise conscience : je rectifie ses verres au pifomètre...(ça ira, mais je m'étais promis de fignoler cette correction).
Les suivants sont un peu moins prise de tête si on exclut Bidule qui voulait  passer avant tout le monde pour un corps étranger sous la paupière, introuvable (20 minutes), et Marcel qui  vient pour son contrôle après intervention de cataracte et qui ne voit pas les différences entre les verres.
Bilan final : le dernier patient part à 21 h30 ( il avait RDV à 18h30 ! ) 
Il m'est arrivé de raconter fièrement que j'avais appris à consulter sans électricité mais c'était  lors de coupures de courant (donc pas de perte de temps à tenter de réparer) et avec des patients simples et peu nombreux.
L'électricien a regardé mes montages d'un oeil effaré. J'espère qu'il ne va pas me dénoncer ...Rendez vous est pris pour remettre tout ça aux normes.
Quant à moi, depuis cette journée, je regarde mes multiprises et prises de courant d'un oeil soupçonneux persuadé qu'elles sont sur  terre pour  me pourrir la vie. 
dernière minute :  mon amie Iowa girl m'envoie cette chanson pour me réconforter
un grand merci et promis je ne serai pas féroce :-)

samedi 4 août 2012

la promesse

 

 Ecrit en réponse à la consigne #205  du défi du samedi
les autres textes sont
 
 C'était un soir d'orage, Mini Zigmund marchait seul sous le ciel noir (et en broyait un peu aussi) .

lundi 30 juillet 2012

Le Plein et le Vide



Tous les ans, à la même époque,  je pars camper pendant quatre jours et trois nuits. Comme je le répète régulièrement,  depuis que je me suis rangé dans la catégorie quinquas, dormir sous une tente, n'est vraiment pas ma tasse de thé ; j'aime mon lit et je suis attaché à un minimum de confort petit bourgeois.
Ceux qui assistent à mon départ pour ces rencontres de tai chi chuan sont en général stupéfaits de tout ce que je case dans ma voiture pour ces quelques jours : outre la tente huit places pour moi tout seul, mon nouveau super matelas gonflable 47 cm d'épaisseur qui permet de s'assoir comme sur un vrai lit, les livres, le matériel pour le petit déjeuner, les armes(épée, sabres, bâtons), j'emporte plus de vêtements qu'il n'est nécessaire (parce qu'on se salit énormément), des livres des CD , deux cerfs volants, des jeux de société ... Bref la pauvre voiture croule et lorsqu'elle est pleine comme un oeuf,  je me décide à partir sous les regards effarés de Gabrielle et des autres escalators.
Si j'ai du mal à quitter la maison, une fois passé la limite de la ville, sur le  lecteur CD de la voiture une chanson de Louise attaque marque le début des vacances et je martelle le rythme au volant, il fait beau ...YESSSSSSS!!!



Peu avant l'arrivée au camping, je constate que j'ai embarqué un alien,  passager clandestin hostile, tapi dans le dossier de mon siège : un genre de saloperie de  bourdon  dont les piqûres l'une dans le dos l'autre à la main se révèlent extrêmement douloureuses. Je crains un moment la réaction allergique et après mise à mort de l'intrus, je dois m'arrêter un moment pour reprendre mon souffle.
L'épreuve du montage de la tente en plein soleil dure deux heures, l'un des arceaux  fragilisé a décidé de s'effriter ce qui ne facilite pas le montage.
Le réveil matinal m'est difficile, j'ai mal partout, dérouillage difficile, pendant que je m'habille, quelques amis invités préparent le thé du matin,  nous  mangeons rapidement debout (penser à prendre plusieurs chaises... ).
( vous demanderez : pourquoi accepter de camper quand on déteste à ce point le camping ? j'ai tenté une année le gîte confortable et je me suis fait ch...loin des copains)
Entre les deux ateliers de tai chi de la matinée, il y a une pause trop courte pendant laquelle on choisit entre se reprendre un thé et manger un peu avec les copains, ou faire la queue aux sanitaires pas très clean.
Ici, la gestion du temps est un gros problème surtout quand on traîne la patte lamentablement comme moi. D'un autre côté, le temps est aussi aboli car à chaque pas, on retrouve les vieux copains (qu'on ne voit que pour ces rencontres) et on reprend les discussions interrompues l'année précédente.
Ici notre vraie vie est mise entre parenthèses, la pratique du tai chi nous réunit et le style ou le lieu de pratique servent  à  définir les gens sans les séparer.(Yang -Chen -Wudang...).
Dans la matinée du premier jour,  retentit une sirène  : alerte tempête et orage ; ordre nous est donné d'aller sécuriser nos tentes et, en cas d'inondation, de nous retrouver à l'accueil du camping. Un bout de ma pause de midi est donc consacrée à la mise à l'abri des affaires dans la voiture.Le matelas, la table et l'unique chaise, le parasol inutile, et le casier à alcools restent dans la tente (le casier à alcools dans l'espoir  farfelu de lester la tente en cas de tornade).
Le soir, nous nous sommes retrouvés à écouter Janou à la guitare et à nous réconforter en buvant de l'eau de vie.(et avec modération  pour être en forme le lendemain matin).  
 Le samedi, l'alerte est passée et nous pratiquons sous le soleil revenu. L'après midi est consacré aux démonstrations et au tui shou(prononcer toué chou) = poussée des mains. L'idée est simple :  il s'agit de pousser l'autre ou de le déséquilibrer  sans brutalité, il est difficile d'expliquer que c'est la lenteur et ce genre de "lâcher prise" qui sont les clefs de l'efficacité de la chose. Un des principes est de mettre son ego en veilleuse et d'accepter (voire même se réjouir) d'avoir perdu. Il m'a fallu des années pour accepter et comprendre  ce type de confrontation avec l'autre...
Si le sujet vous intéresse j'en ai déjà parlé   Cette année, l'un des enseignants a mis au point la version "assis" applicable en maison de retraite.
Le samedi soir, nous faisons un détour à la fête au village(baraques foraines et couscous ou saucisses frites) puis  nous retournons à la cantine pour notre fiesta à nous. Au programme danse et musique variée avec quelques élèves ou enseignants qui ont apporté leurs instruments de musique. ( mon basson reste sagement à l'Escale).
J'ai beaucoup dansé ... le réveil du lendemain s'est fait dans la douleur due aux courbatures et au froid (en rentrant tôt le matin,  j'avais oublié de fermer correctement ma tente).
L'orage menace, la tente est vite repliée et tout est enfourné en vrac dans la voiture suivant la désormais  célèbre technique "de la table ". 
Voici une des lois dites de "la table"(applicable au rangement d'une tente ou d'une voiture :
Tout objet inutile qui se trouve recouvert par divers objets à peine plus utiles deviendra rapidement  indispensable. Ça marche à tous les coups ...on ressort tout en disant des grossièretés, on trouve, on range à nouveau, et au moment de fermer la voiture on s'aperçoit que la clé de contact est restée posée sous les bagages.     
Derniers moments, derniers échanges via la poussée des mains, essayer de créer le vide dans lequel on entraîne l'autre, alternance yin yang, sentir la poussée de l'autre et la renvoyer...plein d'informations, d'idées, d'échanges de rires et de délires.
Après la "cérémonie de fermeture" nous avons du mal à nous séparer quelques irréductibles "poussent encore". bises, échanges de mails, promesse de revenir l'an prochain, d'échanger les photos et vidéos.
 Il faut se faire violence pour démarrer la voiture puis  traverser lentement le camping,(un dernier signe de main à ceux qui restent pour les stages).
Mélancolique, heureux, épuisé je rentre chez moi ...Vide ...



     
  
Z
 
 

mardi 24 juillet 2012

Même pas mal ...


 Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours...
Ca, je l'ai intégré...d'ailleurs on se ferait violemment ch...r dans un monde où "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".

lundi 23 juillet 2012

feu meurtrier en Catalogne

Après une année particulièrement difficile, Sat et El,  jeunes escalators sont partis vers le sud.
Une semaine seulement, parce que le patron a  refusé la deuxième sous prétexte que Sat avait pris une semaine d'arrêt maladie, et de plus, pour montrer son potentiel de nuisance maximum, a écarté toute possibilité d'une semaine supplémentaire sans solde.  
Donc, ils sont partis vers l'Espagne via le Perthus... hier.
Ils n'étaient pas les seuls... et se sont trouvés bloqués par un embouteillage du au premier feu. Pour le retour en France en fin d'après midi,  ils ont suivi la route côtière espérant échapper au feu qui embrasait la région. Là, ils se sont trouvés dans le deuxième feu de Portbou, ont échappé de justesse au brasier et ont vécu des scènes d'horreur et de panique. Il y a 3 décès ...
Ils sont là bas, sains et saufs, très choqués, légèrement blessés mais vivants...
Depuis je passe mon temps sur tw à tenter de déchiffrer les mises à jour  des journaux catalans et espagnols.
Effaré, je regarde les images ...-


PS : Hier, à quelqu'un qui me faisait remarquer avec insistance et acidité l'usure du col de ma chemise, j'ai répondu qu'il y avait des choses bien plus importantes et graves, des choses qui ont de la valeur une vraie valeur : être vivant !
 
              
(cette video partagée hier soir sur twitter )


http://www.324.cat/noticia/1819734/catalunya/Dos-incendis-cremen-a-la-Jonquera-i-Portbou-i-obliguen-a-confinar-lAlt-Emporda

samedi 21 juillet 2012

Joe le miroir

  Joe le miroir était le petit dernier d'une famille prestigieuse.
Fils d'un miroir de sorcière et d'une armoire à glace, il se montra rapidement fantasque, casse cou, brise fer et désespéra sa famille  plutôt "long fleuve tranquille".
Adolescent il s'essaya comme rétroviseur de mobylette, mais il en eut vite assez de regarder derrière lui. 
A l'âge adulte il excerça plusieurs métiers :
d'abord il démarrra comme miroir grossissant dans une parfumerie
puis, il continua sur sa lancée, comme miroir amincissant dans un magasin de vêtements.

      Il aurait bien voulu être le miroir  vérité de la belle mère de Blanche Neige 
 mais la place était déjà prise par un fayot qui n'avait pas mégoté sur les dessous de table.
Devenu l'ombre de lui même, il accepta d'être miroir d'angle dans le "trois miroirs" d'un ophtalmo mais il ne fit pas long feu  car "équateur" et "periphérie"les deux autres miroirs  le prenaient de haut.


    
Puis il fut embauché comme intermittent du spectacle dans un labyrinthe de foire, mais là,  il se sentait isolé,à croire qu'avec l'âge,  il avait du mal à briser la glace...
Après de nombreuses années passées à réfléchir,  il partit en voyage rencontra bien d'autres miroirs (<> ) de tous styles et enfin  décida de prendre sa retraite  en Bretagne. 
 Les promeneurs s'étonnent de cette construction située dans la partie sauvage de l'ile de Houat.
C'est là que Joe a posé ses valises, pour devenir miroir à traverser...
Du haut de sa falaise, serein,  il regarde la mer...
Homme libre toujours tu chériras la mer...
 z
 

vendredi 20 juillet 2012

Atlas Voyage en ophtalmologie : la cornée

 
quelques photos 
avec les explications et les solutions en bas 
Il y a une encyclopédie de la vue avec images en cours de constitution sur le site du Syndicat national des ophtalmologistes.
 Pour les non médecins ou pour ceux que ces images laissent tout simplement indifférents, voici quelques liens  avec des articles  médicaux récents que j'ai bien aimés
 
      ces trois là du Dr Lehmann :
      -Rénover la vie publique exemplaire Bachelot Narquin
       -médecine : vous reprendrez bien un peu de technocratie ? àlire aussi dans atoute.fr(où on peut laisser des commentaires )
       - et cet article sur David Cameron
      celui ci du Dr couine de l'illégalité du seppuku 
    et ceux ci du dr DZB 17
           -litanie 
           -Elégie
           -sacerdoce 


bon passons aux images 
----

Photo n°1---


Photo n°2------


---
--photo n°3--
--
--

--photo n°4 


photo n°5
 
 
les solutions :
N°1 cornea guttata :il s'agit d'une atteinte cornéenne avec un aspect d'argent martelé(pas facile à prendre en photo) cet aspect fait craindre une perte de cellules endothéliales cornéennes et incite à une plus grande prudence lors de toute chirurgie du segment antérieur (cataracte)
N°2 il s'agit d'une greffe de cornée qui tourne mal avec invasion du greffon par des neo vaisseaux et bulle cornéenne
N°3 corps etranger cornéen profond (apparement réépithélialisé) s'il est trop difficile d'accès, qu'il est très ancien,et non douloureux, le laisser ne pose pas trop de problèmes car il n'est pas dans l'axe visuel(je ne me souviens pas si j'ai tenté de l'enlever)
N°4 ce sont les "moustaches de chat " qui nous permettent de passe pour de grands devins quand nous déclarons au malade qui ne nous a rien dit :"vous prennez de la cordarone !" c'est une thésaurismose à la cordarone fréquente sans gravité sauf si importante et dans l'axe visuel (mais souvent elle est un peu en dessous de l'aire pupillaire) bien sûr nous ne demandons jamais l'arrêt de la cordarone "mieux vaut avoir des moustaches de chat et un coeur qui fonctionne..."
N°5 il s'agit d'un herpes (pas facile à photographier) la lésion qui signe l'herpes est le petit tortillon fluo + en haut à gauche (au quart de l'image) les lésions herpétiques typiques  ont une forme dentelée en feuille de fougère ou en araignée; c'est douloureux ici la lésion s'accompagne d'une kératite ponctuée superficielle (les multiples petits points fluo+)
voilà ...thats all folks ! 
 
z
 

vendredi 6 juillet 2012

ô table ô désespoir ô vieillesse ennemie ...

 
une simple photo de la table ... ça prend des proportions angoissantes.
Ca faisait longtemps que vous n'aviez pas entendu parler de La Table, celle qui me hante depuis quelques années. On aurait pu croire le problème réglé : eh bien non  c'est de pire en pire cette Table aura ma peau. 
Mon boulot me prend la tête , mes patients sont patients certes, mais de plus en plus exigeants. Chaque jour, j'ai droit à des pathologies alambiquées qui m'obligent à pratiquer des examens complémentaires, à discuter sans fin avec les accompagnants pour qu'ils accompagnent, chaque jour amène son lot d'urgences en plus des  Léontines.
Aujourd'hui deux  Leontines adorables m'ont pris chacune 1/2 heure sans compter le quart d'heure nécessaire pour le retour dans la salle d'attente(quelques mètres )
Je devais travailler seulement ce matin  et voir vers midi  deux amis en fin de  consultation. Vers 13 heures, ils ont annnoncé qu'ils seraient en retard : ça tombait à pic, j'avais une heure de retard dans mes consultations...
 Nous nous sommes donc tous  retrouvés  plus tard à l'Escale pour un pique nique improvisé. d'autres amis ont débarqué ce qui était bien agréable... sauf qu'il a fallu répondre au téléphone d'une main et manger de l'autre.
Après avoir examiné mes amis, l'après midi était sérieusement entamé et mon café avait refroidi.
Il est 17 heures ou quasi, l'urgent n'est pas fait je ne sais pas par où commencer, c'est peut être pour ça que j'écris... Dès que je range un papier, dix autres surgissent tous plus urgents et chronophages.  
J'ai quelques appels téléphoniques à passer ce qui monopolisera une main et un gros bout de cerveau ...
 Myriam  ma cousine est toujours hospitalisée avec quelques complications.
Il fait un temps de m... et je voulais aller ce soir voir un spectacle de rue.  
Il y a cette  lointaine copine  mourante que je dois visiter parce que ses proches n'ont plus la force d'affronter sa maladie.  
A force de ne pas bouger de devant cette table et cet ordi j'ai des signes d'arthrose cervicale et ce matin mon genou a décidé de me faire payer  ma vie trop sédentaire par une douleur inconnue. 
Donc mode pause prévu  et passage sans commentaires sur vos blogs.
Donc ne m'en tenez pas rigueur, j'aime toujours autant vous lire mais là je croule un peu.
 Bon, en résumé,  je me demande si je ne vais pas me mettre à déprimer ...  
      -

z

dimanche 1 juillet 2012

Requiem pour un frigo

Liebe est un  innocent frigo qui se tient à sa place dans la cuisine de l'appartement de Pa et Ma Zigmund. Il est de bonne marque et jeune encore, avec un congélateur à tiroirs dans lequel Ma range soigneusement bricks, salades de piments et pâtisseries qu'elle confectionne pour nous.