samedi 18 avril 2009

Go et oulipo au jardin du luxembourg

un écrivain à ma table

voici la  consigne #56 du défi  du samedi : Sous le signe de la littérature...Vous pouvez 'louer' ou inviter un écrivain le temps d'un dîner.
Qui invitez-vous?
Pourquoi?
De quoi parlez-vous?
Avec possibilité d'inviter un écrivain décédé, bien sur. Et de développer l'intrigue...A vous de jouer !


voici ma participation,
les autres textes sont  là



Monsieur Perec, je tiens à vous remercier encore d’avoir accepté notre invitation. C’est une superbe journée,  vous rencontrer le temps d’un repas en terrasse dans ce petit restaurant non loin du jardin du Luxembourg est  un véritable bonheur.
Nous sommes venus à  deux, car  je souhaitais vous faire rencontrer mon frère Henri. Il y a 20 ans, lorsque son premier roman a été publié,  le compliment dont il a été le plus fier, a été qu’on le compare à vous. C’est lui qui m’a fait découvrir votre existence, vous êtes son « idole ».
Me retrouver seul... face à vous ? non, je n’aurais jamais osé, alors j’ai eu l’idée, puisque les défiants du samedi m’y autorisaient, de vous offrir en quelque sorte comme cadeau à mon frère
Alors vous voilà,face à face,  fébriles et enthousiastes,  partis très loin  dans une grande discussion sur l’Oulipo, prêts à inventer de nouvelles contraintes, et partis à la recherche de  textes à triturer et à lipogrammer. J’explique ma tentative, lettre morte pour l’instant,  de réécrire sans e « mignonne allons voir si la rose » de Ronsard. (sans o çà pourrait être rigolo aussi…) Nous parlons aussi des jeux littéraires  des « papous dans la tête » sur France Culture. Nul doute que sur internet (explications rapides sur la chose) existent des blogs consacrés à l’Oulipo, mais le temps manque à chacun…Parfois fusent quelques définitions de mots croisés : « on est douillet quand elle est petite » (6 lettres)* ;  « il est d’un autre siècle » (en dix lettres)**
Au café,  la discussion est toujours animée, et c’est un vrai  plaisir que de vous écouter, vous voilà comme deux vieux potes.
Après le café, Henri (qui sait que j’en meurs d’envie) propose à Georges de disputer avec moi, quelques parties de Go au soleil dans le jardin tout proche. Au cours de ma vie de joueur de Go, j’ai usé jusqu’à la corde, une bonne partie des calembours tirés du traité Le livre de Perec sur le Go*** …

 Le reste de l’après midi s’est continué en discussions littéraires (Henri versus Georges) et stratégiques (Georges versus moi) autour de ce goban magique ; de l’issue des parties âprement disputées  je ne vous dirai rien...Georges Perec a eu le temps de progresser à ce jeu qu’il aimait mais maitrisait mal. Au paradis, je crois qu’on joue au go entre deux lipogrammes, tout en écoutant du jazz ou de la musique classique…un peu comme lors de cette  journée magique hors du temps. 
   
       *-------(cherchez un peu…)
       **----------(voir note précédente)
       ***Petit traité invitant à la découverte de l'art subtil du go (Christian Bourgois, 1969) (avec Pierre Lusson et Jacques Roubaud   

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