Texte de Penninah Bloom trouvé sur Tw traduit par Samuel Athlan
« c'est Roch Hachana. Mon dernier en France.
Je suis arrivée ici, jeune Américaine, rêvant de haute couture. Paris était mon rêve américain, et oh, comme vous l'avez réalisé ! Pendant 26 ans, j'ai donné mon cœur à la couture, puis à la haute maroquinerie. Chanel, Balmain, Sonia Rykiel m'ont apporté du travail, des amis, de la joie. Hermès m'a tout appris. C'était un plaisir de travailler aux côtés des compagnons du devoir. Je n'oublierai jamais les nuits blanches, l'empressement de terminer une pièce quelques secondes avant le défilé : « Merde ! J'ai besoin d'une épingle à nourrice ! » Mais demain, alors que 48 otages israéliens restent sous terre, la France « reconnaîtra » un État palestinien, dirigé par ceux qui ont assassiné mon ami Jake et kidnappé mon amie Shlomi. J'ai adoré être ici, travailler aux côtés de tant de personnes de différents pays pour créer cette tradition française tant convoitée. Mais je suis juive. Et le gouvernement a décidé d'accorder un État à ceux qui ne vivent que pour me tuer, moi, mes enfants et mes petits-enfants. Ma mère a déjà vécu cela. Juste avant Roch Hachana, elle a fui la France toute petite, avec l'aide de Marcel Marceau et des Justes parmi les Nations. Dans Résistance, le rabbin sonne du shofar pour que les orphelins sachent qu'ils ne sont pas seuls. C'était son histoire, juste après que mes grands-parents aient été, à ma connaissance, assassinés entre Paris et Lyon. Avant d'être exécutés, ils l'ont remise à des passeurs qui l'ont emmenée chez nous en Suisse. Elle n'avait que deux, peut-être trois ans. Ils l'ont sauvée par leur dernier geste. Maintenant, sa fille et sa petite-fille se tiennent au même endroit, juste avant Roch Hachana. L'histoire se répète. Mais cette fois, nous avons un endroit où aller : Israël. Alors merci, France, pour tout ce que vous m'avez donné. Mais vous nous avez mis en danger. Je prendrai tout ce que vous m'avez appris : nos entreprises, nos compétences, notre capacité à créer des emplois, nos recettes fiscales, nos familles, et je les ferai venir en Israël. Vite, Macron. Bonne séance photo. Bonne chance lorsque les 459 000 d’entre nous qui restent feront de même. »
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