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samedi 14 septembre 2013

Casus belli : la loi conso ou la victoire du marché avec un grand m et la grosse M... qui s'en suivra


 http://www.snof.org/sites/default/files/Tribune%20JBR.pdf
mise à jour du 9 décembre :2013 


Sur cette loi conso c'est silence radio du côté du ministère de la santé : nous remarquerons qu'au moment où on souhaite encadrer la vente des cigarettes électroniques la  #loiConso va supprimer tout cadre à la vente des lunettes et des lentilles. Cherchez l'erreur ... Y a t'il encore un ministère de la santé ?  Futurs responsables et coupables. Lisez la lettre ouverte à la ministre de 3 ophtalmologistes http://www.huffingtonpost.fr/catherine-creuzot-garcher/ministre-sante-acces-soins-visuels_b_4411017.html
Merci à eux d'amplifier le message que nous relayons depuis 3 mois dans nos salles d'attente auprès de nos patients. 

 Le temps est venu  pour nous ophtalmologistes  débordés, avec des délais de folie,  de nous débarrasser de certains de nos patients : nous pourrions commencer par les sénateurs qui ont voté  jeudi "dans une relative indifférence des mesures controversées qui modifient les règles de prescription et de vente des lentilles et des lunettes dans le cadre du projet de loi consommation"*
- suppression de la condition de détention  d'un diplôme d'opticien lunetier pour le directeur ou le gérant d'un magasin d'optique
-la délivrance des verres correcteurs reste soumise à l'existence d'une ordonnance en cours de validité, mais les sénateurs estimant que "l'obligation d'une prescription médicale pour les lentilles correctrices se traduirait par une contrainte nouvelle et donc une dépense supplémentaire pour les patients " excluent de cette obligation d'ordonnance la contactologie.
-la validité des ordonnances lunettes passe de 3 à 5 ans sauf mention contraire de l'ophtalmologiste.

Besoin d'une explication de texte ?
-inutile d'avoir un diplôme pour ouvrir son magasin d'optique : un peu d'argent et l'embauche d'un opticien salarié et le tour est joué !
- la validité des ordonnances passe de 3  à 5 ans sauf opposition de l'ophtalmologiste. Le sujet a déjà été abordé sur ces 3 billets nous n"y reviendrons pas.
    *Casus belli : deuxième partie les lunettes 
    *Casus belli : loi conso 
    *casus belli  : la guerre à nos portes ?   
-Pour les lentilles, il nous suffira de montrer ou d'afficher dans nos salles d'attente  cette photo d'un abcès de cornée ou d'ulcères cornéens sous lentille avec la mention : "merci sénateur, merci député ! " (et nous  avons d'autres photos plus "gore") 


  un tweet  ce matin à ce sujet :c'est quoi la prochaine ineptie de la loi conso de @benoithamon ? la légalisation de l'héroïne pour améliorer le pouvoir d'achat?

   " Le débat à ce sujet aurait duré 7 minutes ! Peu de sénateurs étaient présents. Le Docteur Catherine Deroche, sénatrice UMP est l'un des rares élus à s'être opposée à ces "évolutions".Selon cette cardiologue cette prolongation de la  validité des ordonnances lunettes va "faire plaisir aux opticiens" mais aura un impact négatif sur le dépistage et la prise en charge des pathologies oculaires. Ce texte traduit "une forme d'irresponsabilité quant à la qualité et à la santé oculaire. * 

Vous pouvez imaginer que c'est notre intérêt de continuer à contrôler lunettes et lentilles, vous pouvez croire que nous courrons après les clients. C'est une erreur : en ce qui me concerne, la partie lunettes et lentilles représente 30% de mon activité mon délai de RDV passera/ait à 9 mois...
 Comme quelques uns de mes collègues, je compte bien me procurer et afficher la liste des sénateurs et députés de mon département afin qu' hors urgence, ils ne puissent obtenir de RDV avant 5 ans, qu'eux et les membres de leur famille ne se voient pas prescrire ou contrôler leurs lentilles,  et qu'ils puissent tester "de visu" les conséquences de leurs décisions.
Pour ce qui est des lentilles en vente libre  qui est l'aspect le plus  grave de cette loi conso,  on  nous dira que "ce sont les directives européennes".
Quelqu'un  m'a un jour posé cette question idiote (?) : pourquoi devrions nous "harmoniser" notre politique de santé- commerce avec les autres pays européens mais empêcher l'accès à des honoraires libres et l'"harmonisation" avec les prix de consultation en Europe ?

 Dans la foulée les sénateurs ont supprimé l'obligation d'appellation "fait maison" pour les plats élaborés dans les  restaurants assurant l'utilisation de produits préparés sur place
et aussi la commission des lois du sénat a rejette le non cumul des mandats. 


  Je me souviens avoir voté, comme 55% des Français  NON ! au traité de constitution européenne, j'ai voté NON ! à cette Europe des marchands. Cette Europe n'est absolument pas la mienne. 
Je me souviens avoir toujours voté à gauche (sauf en 2002 au 2ème tour) : aujourd'hui je ne reconnais plus ceux en qui j'ai eu la faiblesse de croire et pour qui j'ai voté. 


Dans le film "le grand pardon" Roger Hanin prononce cette phrase terrible avant d'abattre un traître : "le jour de Yom Kippour tous les Juifs pardonnent ... sauf moi ! " 
Députés et sénateurs ne sont pas les bienvenus dans mon cabinet.

* les textes en italique sont des citations -légèrement simplifiées- du quotidien du médecin


 PS (=post scriptum et non parti "socialiste" ): aux membres de ma famille qui s'égareraient par ici : vous serez sans doute choqués de savoir qu'une partie de ce billet a été rédigé dans l'urgence en ce jour important de Yom Kippour. 
Malgré mon athéisme militant, mes pensées sont auprès de vous,  qui croyez, jeûnez et priez. Sachez que je n'ai nul besoin de croire ou de prier pour trembler pour vous et pour vous aimer.    








vendredi 6 septembre 2013

casus belli lunettes : la guerre à nos portes ?

Le docteur V a répondu  à mon post casus belli (les lunettes) par un commentaire reproduit en  billet sur son blog 
http://docteurv.com/2013/09/05/le-glaucome-des-ophtalmos/
Il semble que ma réponse soit attendue (n'est ce pas @docdu16?).
Dormir ou écrire il  faut choisir...

Sur ce billet, MG et ophtalmos ont  posté  plusieurs commentaires. 
Docteur V, ton billet et les réponses sur ton blog me trottent dans la tête, et même si tu n'y a pas mis d'agressivité, -comment dire ?- ça pique un peu.
Inutile d'en rajouter aux  arguments de mes confrères NP et JBR, mon analyse est voisine de la leur.
Tout d'abord ton titre : glaucome des ophtalmos ... quand un glaucome donne une vision tubulaire (étroite) c'est qu'il est au stade terminal.
Peut être que nous ophtalmos médicaux  sommes arrivés au stade terminal juste avant la cécité : la notre ? ou celle de nos patients ?



  







 Tu as probablement raison  : la lente évolution de l'ophtalmologie médicale ressemble à celle d'un glaucome ; dans le cadre du glaucome, le malade n'est pas responsable de sa maladie. NP l'a dit : "nous ne sommes pas responsables de notre disparition".
Tu dis que nous avons une vision étroite : les médias relaient parfaitement  le message officiel  : un ophtalmologiste est un médecin (?)  injoignable, muet,  maltraitant,  inaccessible,  très pressé, qui vous donne des rendez-vous avec un délai de ouf .
Quand c’est juste pour des lunettes, il vous voit en moins de 5 minutes !  De plus il s’en met plein les fouilles avec les dépassements d'honoraires  : la ministre et les médias confondent honoraires libres et le reste à payer sur les lunettes.

Défendre les quelques collègues  qui fonctionnent réellement  dans ce schéma ne m'amuse plus beaucoup, moi S1, rural, toujours joignable
( tu me crois si tu veux : nuit et jour pour les urgences, y compris au tel pendant mes vacances pour conseil c'est ce que j'ai promis aux MG alentour quand je me suis installé).
 Pour ce qui est des sous tu as peut être jeté un oeil sur mes  2035.   
Ton billet me trottait dans la tête, alors  j'ai tenté de voir les 2 Kevin's de ce matin en 5 minutes : j'ai déclenché le chrono en ligne (trouvé sur gougueule) et le résultat a été édifiant : 9 minutes pour l'un, qui était parfait, et 20 minutes pour l'autre. Je n'ai pas traîné, j'ai calculé les verres, fait comparer, pris la pression oculaire, un coup de lampe à fente, une photo pour fixer l'excavation (physio? glaucomateuse?) de celui qui a pris 20mn.  
Ton opticien qui prend 1/2 heure pour faire un examen de vue : c'est de la poudre aux yeux  parce que même moi qui suis pas du genre speed, même avec une Léontine je fais pas 1/2 heure (sur la réfraction seule). Et après ça ferait beau voir * qu'il rate les lunettes  :-) 
(Petite question à laquelle je n'ai pas de réponse précise : sais tu quelle est la marge bénéficiaire d'un opticien ?)
J'exagère : l'opticien peut  parfois avoir besoin de "chiader" son centrage, de revérifier la correction prescrite ou recopiée. 
Car nous aussi,  avons quelques ophtalmos "copistes- moutons noirs" qui recopient le ticket du réfractomètre au lieu de faire une réfraction correcte, donc je comprends que parfois l'opticien puisse en avoir ras le bol des retours de verres ratés.  
J'exagère , disais je : certains progressifs haut de gamme (dont je ne donnerai la marque que contre un chèque conséquent !)  nécessitent un examen minutieux qui prend 20 mn. Crois bien que le prix de  ce verre compense largement le temps de l'opticien.
Que l'opticien préfère passer 1/2 heure à faire une réfraction qu'à jouer à candy crush, je n'y vois pas d'inconvénient, 
(parfois même c'est moi qui  lui demande de re contrôler certains paramètres)
 ce qui me gène plus, c'est que ça donne au public  une illusion de "plus  sérieux que l'examen de l'ophtalmo".
J'imagine bien le MG qui sur une gastro chez un jeune en profiterait pour faire un examen  neuro complet comme ça pour le fun. "Ah, ça, il m'a drôlement bien examiné le toubib !"

Si nous sommes rapides (moi pas tellement) c'est parce que la réfraction  est technique et que plus on passe de temps sur des lunettes et plus le malade fatigue et plus les lunettes seront ratées. Le reste de l'examen est aussi technique et très rapide et quand tout va bien pourquoi faudrait il en rajouter ?(Et chez nous quand tout va bien on le sait après )
Pour les urgences, nous sommes pour la plupart attentifs à ne pas les refuser, et nous formons en permanence nos secrétaires, comme vous les vôtres.
Poser la question qu'est ce qu'une urgence en ophtalmo ? nécessiterait un post entier. Si tu veux, un jour sous forme de quizz ...
Pour moi, il est clair que les lunettes ne sont pas une urgence médicale sauf chez l'enfant et/ou le strabique.
 Pour les adultes amétropes, les lunettes cassées sont une "urgence d'équipement".
 Les lunettes coûtent cher,  mais si on ne peut vivre sans lunettes,  il faut avoir une paire de secours.   
Dis moi docteur V, as tu pris ton téléphone ou ton stylo  pour dire ta façon de penser aux  ophtalmos de ton département qui refusent tes urgences justifiées ? (le corps étranger métallique en est une.)**

Je dis ça parce que récemment  nous avons cherché à avancer un RDV de neuro donné à 3 mois  pour un quadra qui venait de faire un AIT vertébro basilaire, avec séquelles invalidantes, et qu'une fois notre secrétaire éconduite, il a fallu nous  mêmes prendre le téléphone et menacer  les confrères publics et privés des pires représailles si on n'avançait pas ce puta*n de RDV. 
  Je n'oublie pas que j'ai cru très longtemps vouloir devenir MG. C'est parce que je suis conscient d'avoir été un piètre MG, que je mets aujourd'hui toute mon énergie à être un ophtalmo "acceptable", à écrire à mes correspondants, à ne pas refuser d'urgence, et à donner à chacun le  temps nécessaire. 
Bien confraternellement à toi docteur V

  
    
   * comme Simone

  ** quand je me suis installé, l'opticien de Bled la Forêt a voulu me confier sa pince à corps étrangers en me disant :" maintenant c'est à vous d"enlever les corps étrangers". Perso j'aurais la honte de refuser  à un MG de pratiquer l'ablation d'un corps étranger cornéen et de le voir confié à l'opticien

casus belli suite loi conso



Mesdames et Messieurs les Sénateurs, la vue des Français n’est pas une marchandise !
LE CERCLE. Mardi 10 septembre, le Sénat va examiner le projet de loi relatif à la consommation. Au cœur de ce texte destiné à accroître la concurrence des produits de grande consommation, deux dispositions remettent en question l’organisation de la filière de soins ophtalmologiques et font basculer la santé des Français dans le domaine commercial.

ÉCRIT PAR

Dr. Jean-Bernard Rottier
Président
Syndicat national des Ophtalmologistes de France (SNOF)

Suite à l’amendement n°725 adopté en commission, le projet de loi autorise désormais les magasins d’optique et les sites de e-commerce, à vendre des lentilles de contact sans prescription médicale, au mépris des dangers liés à une mauvaise adaptation de la lentille à l’œil du patient, et à l’encontre des recommandations de l’Académie de médecine (*).

Ce même amendement fait passer la durée de validité des ordonnances de lunettes de 3 à 5 ans, quel que soit l’âge du patient et au mépris des études d’impact sur la santé visuelle des patients.

Le fait que cet amendement ait été adopté par la Commission des affaires économiques, sans avis de la Commission des Affaires sociales, sans aucune sollicitation des instances sanitaires ni évaluation des risques sur la santé des Français, alors même qu’il modifie en profondeur le fonctionnement du système de soins et de prévention, veut déjà tout dire...

Est-il nécessaire de rappeler que la consultation chez l’ophtalmologiste est un outil majeur de dépistage des pathologies, notamment asymptomatiques (tel le glaucome), qui se développent avec le vieillissement de la population ? Le suivi régulier de la bonne santé des yeux des Français ne doit pas devenir une simple option, un luxe, réservé à quelques-uns. C’est une étape essentielle en particulier pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées.

Quelle autorité sanitaire a pu rassurer les rapporteurs sur l’absence de risques pour la santé, de se procurer des lentilles sans avis médical ? Aucune. Nous avons, en France, la chance de disposer d’institutions reconnues dans le monde entier pour piloter nos politiques de santé, surveiller les épidémies, expertiser les produits de santé, et l’indépendance de ces organismes vis-à-vis des logiques commerciales est un gage majeur de sécurité. Que devient le principe de précaution si une telle décision peut être prise sans analyse scientifique ?

Les récents scandales sanitaires nous ont appris que les produits de santé ne sont pas anodins. Augmenter la consommation de produits de santé en dérégulant leur distribution au nom de la libre concurrence est irresponsable. Contourner les problèmes de démographie médicale en démédicalisant la prise en charge est dangereux. Faire croire aux patients qu’ils font une économie en échappant au diagnostic d’un vrai professionnel de santé est mensonger.

Mesdames et Messieurs les Sénateurs, la santé et la vue des Français ne sont pas des marchandises. En matière de santé publique, l’intérêt supérieur du patient doit prévaloir sur le business des grandes enseignes commerciales. Le Code de la Consommation ne peut pas se substituer au Code de la Santé !

Dr Jean-Bernard Rottier
Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF)


(*) Académie Nationale de Médecine, juin 2013 – sous la direction du professeur Jean-Louis Arné. Extrait : "La mesure de l'acuité visuelle et la prescription de corrections optiques sont, et doivent demeurer, un acte exclusivement médical, indissociable d’un bilan complet de l'appareil visuel".

Voici la lettre témoignage d'un patient adressée aux Sénateurs 


il y a environ une heure




dimanche 1 septembre 2013

casus belli deuxième partie : les lunettes 1


  Lors de la première partie, nous avons survolé quelques points d’achoppement entre MG et ophtalmologistes.
Nous allons aborder le casus belli par excellence : la prescription des lunettes ou des lentilles.

mardi 6 août 2013

transmission /testament


Parfois certains confrères me racontent leur vécu d'ophtalmos en  mail privé.

L'un des derniers reçus raconte un mini stage.
Je pourrais tenter de vous  transmettre ce mail à la manière de "Alors Voilà" : "l'histoire c'est S, l'écriture c'est moi".

dimanche 21 juillet 2013

du ririfi dans les hautes sphères /Cataracte et DMLA : même combat

D'après certains articles de presse une crise couve au ministère de la santé
http://www.mediapart.fr/journal/audio/crise-ouverte-au-ministere-de-marisol-touraine
 et "marie-chantal" serait sur un siège éjectable.
http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/

Si son départ est imminent, il vient bien trop tard...

MST, et j'insiste avec joie sur ces initiales qu'elle n'aime pas, en moins d'un an, a mis par terre le système de santé, a offert les médecins désignés comme  #nantis à la vindicte populaire relayée en cela  par la  presse, a vendu le système de soins aux mutuelles,  a obtenu la signature des syndicats de médecins qui ont trahi.
La lutte a commencé en septembre 2012 ; à ce moment j'ai commencé à envoyer la baguette quotidiennement sur twitter 
Alors si ce départ est imminent je devrais me réjouir. 
Mais finalement, non, je suis inquiet car elle pourrait être remplacée par pire (si si ça existe) et plus intelligent (si si ...)
De plus, il se murmure que le Premier Ministre l'aurait trouvée trop cool avec les médecins !

En dehors des problèmes spécifiques aux médecins et à leur supposé corporatisme (sans doute mal intégré par les syndicats signataires !) je souhaite aborder ici deux problèmes de santé publique typiquement ophtalmo pour montrer comment les énarques gèrent la santé des gens.

Le premier concerne la cataracte : dans ce billet j'évoquais l'évolution de l'intervention sur la cataracte. Pour simplifier le propos je n'avais pas parlé des nouveaux implants qui sont proposés aux patients.   *
Les implants se sont modernisés :
-d'abord on a cherché à diminuer la taille de l'incision cornéenne et pour cela on a crée des implants pliables 
-puis ou en même temps les chirurgiens ont proposé des implants toriques qui compensent l'astigmatisme et des implants multifocaux qui évitent au patient d'avoir à porter des lunettes progressives après l'intervention. 
Ces implants particulièrement les  multifocaux sortent du cadre du GHS** et le chirurgien facturait  au patient qui acceptait un tel implant, le surcoût non pris en charge.(le GHS de la cataracte qui intègre,  le prix de l'implant simple n'a pas bougé depuis plusieurs années et il est même question de baisser la cotation sous prétexte que l'intervention est plus rapide qu'autrefois).
Mais là où les énarques et les dirigeants de la  CNAMTS  ont fait très fort  c'est qu'ils viennent d'interdire cette facturation du coût en surplus  en prenant comme prétexte l'absence d'évaluation de ces implants et quelques effets secondaires mineurs ! Ceci revient à en  interdire l'usage jusqu'à ce que ces décideurs consentent à se pencher sur les nombreuses études qui prouvent la supériorité de ces implants et leur innocuité. Plus grave ceci met en porte à faux les ophtalmologistes qui vont opérer le deuxième oeil de leurs patients dans les semaines à venir.



voilà ce que ça donne en version cardio (en sachant que l'implant multifocal = 3 à 4% des implants posés est un confort non vital qui pour un surcoût de 200 à 500€ permet de s'affranchir des lunettes 300 à 500€ par  verre après l'intervention  à renouveler tous les 3-5 ans)
-le deuxième concerne la DMLA*** 
Un médecin de la CPAM de Paris vient de pondre ça :

 « 1. L'examen angiographique dans la DMLA n'est justifié que lorsqu'on voit le patient la première fois et les examens angiographiques qui sont faits ultérieurement ne sont pas médicalement justifiés.
 2. Pour les patients présentant une DMLA humide en cours de traitement d'un œil, tous les OCT du deuxième œil, après l'examen initial, constituent  un acte non médicalement justifié. »
Ceci obligerait les ophtalmos qui utilisent ces examens plusieurs fois pour contrôler l'efficacité du traitement et la progression ou régression de la maladie à rembourser à la caisse la valeur de ces examens  effectués "à tort ". 
 ces affirmations s'opposent aux données de la littérature et aux recommandations  récentes de la HAS sur la prise en  charge d'un patient atteint d'une dégénérescence maculaire liée à l'âge.



Je conclus ce billet en exprimant une fois de plus ma consternation devant l'incompréhension des "élites" qui décident des orientations en matière de santé, devant leur ignorance coupable ... devrons nous attendre que l'un d'eux soit atteint de DMLA pour qu'il accepte de n'être surveillé pour ses deux yeux, que par un seul et unique OCT et une seule angiographie ?


* cette vision simplifiée de la chirurgie de la cataracte comporte peut être des  erreurs ou inexactitudes, dans la mesure où je ne pratique pas cette chirurgie. 

** GHS = groupement homogène de séjour.





***DMLA = dégénrescence maculaire liée à l'âge 

PS j'allais oublier les recommandations pour le tri sélectif  pour les confrères : le #CAS VOUS LE METTEZ DIRECT A LA POUBELLE Merci 


dimanche 26 mai 2013

vendre son âme ...

Je n'ai jamais eu à traiter ce sujet pendant mon année de philo et encore moins pendant mes études de médecine.
Il m'est arrivé de me poser la question et je ne pense pas être le seul : suis je achetable et à partir de combien d'euros suis je achetable ?

jeudi 23 mai 2013

les beaux labos (suite)


"De mon temps ", les laboratoires pharmaceutiques s'invitaient très tôt dans la vie d'un étudiant en médecine.
Ah comme il était doux d'écouter le bla bla bien huilé  des visiteurs ; tirés à quatre épingles ils en faisaient des louches quant à l'élégance vestimentaire : leur tenue visiblement étudiée, se situait dans le classe-pas trop classique- un peu terne(ne pas se singulariser était le mot d'ordre de l'époque). 
Comme aujourd'hui, on les repérait facilement  parmi les malades " normaux" d' une salle d'attente. 
De plus, ils "savaient vivre", nous donnaient du "Docteur " dès la quatrième année, en insistant lourdement sur la majuscule, et  ils avaient les bras chargés de cadeaux.
 Vers la fin de mes études, j'avais basculé du côté "rouge" de la médecine et commencé à les fuir comme la peste. Affirmer ce refus de recevoir les labos était alors perçu comme un acte révolutionnaire, déplacé, voire malsain. On se retrouvait isolé ou montré du doigt.
Vos ennemis haussaient les épaules en vous traitant de gauchiste et vos amis ouvraient de grands yeux ronds incompréhensifs ou consternés : "quoi ??? tu reçois pas les labos ???" Tout juste si on ne faisait pas honte à nos collègues.
Néanmoins les marques commençaient à bouger, et vers le début des années 1980, un jeune patron osa dire en cours sur les AVC : "nous médecins, patrons, avons reçu beaucoup d'argent pour dire que ces médicaments sont efficaces, aujourd'hui, je vous le dis : il n'en est rien !" (molécules effectivement inefficaces et aujourd'hui disparues)
Quand j'ai démarré les études d'ophtalmologie, j'ai su que je ne tiendrais pas longtemps loin des labos. Rien, pas un seul enseignement ou cours, ne se faisait sans eux et j'avoue avoir bossé mes examens grâce aux livrets de préparation extrêmement bien rédigés qu'ils nous fournissaient. 
Alors, j'ai posé un mouchoir sur mes convictions et j'ai accepté de nouveau de recevoir les visiteurs. Ils étaient  peu nombreux en ophtalmologie, et quelques uns sont devenus des "amis" ( le piège magistral)
J’ai, comme tous, bénéficié de quelques unes de leurs largesses : je me souviens des visites à Clermont Ferrand dans une bibliothèque superbe pour préparer ma thèse, d'un  voyage à Séville, d'un autre à Copenhague (où je fus plus studieux que touriste).
 Le temps a passé, et la sécu et le ministère ont  mis leurs nez dans les présents que ces rois mages déposaient à nos pieds dans l’espoir de nombreuses prescriptions. Peu à peu fut décrétée l’interdiction de tout cadeau et le moindre stylo ou bloc note devint très réglementé, les échantillons de médicaments et produits d'examens  furent limités à dix par an.
 On  a  basculé dans l’excès inverse. J'ai plusieurs fois déploré la fin de ma collection de stylos marrants dont le stylo vi*gra et son ouverture suggestive était le fleuron ...
Qu'il me soit permis de rigoler quand j'entends notre bien aimée ministre évoquer l'ombre du conflit d'intérêt au premier stylo ou à la première clé usb reçue. 
Et je rigole encore plus quand j'apprends que les études sur les médicaments sont exclues : en quelque sorte nous "les médecins de baaase " serions des Cahuzac en puissance dès le troisième petit four, mais nos maîtres chéris pourraient continuer à y faire une razzia sans que personne ne s'offusque.
Sincèrement, maintenant, les labos je m'en fiche ; si je venais de m'installer je me ferais un plaisir de les laisser dehors. Mais voilà, des liens humains se nouent entre les visiteurs/ses  et  nous. C'est d'ailleurs sur ce lien "humain" que compte jouer le boss du VM  pour nous faire prescrire sa zut en collyre. 
Néanmoins recevoir un humain par politesse ne fait pas forcément prescrire : je prescrits très peu de compléments alimentaires censés protéger de la DMLA et pourtant je me supporte régulièrement le discours des VM à ce sujet , et plus ils parlent et moins j'ai envie de prescrire.  


En ophtalmologie médicale, pour les traitements efficaces, il y a peu de concurrence.*(efficaces = ceux du glaucome ou les antibiotiques ou les cortico ou dans une moindre mesure  les collyres anti allergiques et les substituts lacrymaux ;  pour tous les autres l'effet reste à démontrer )  
En chirurgie c'est probablement la grosse, très grosse guerre : il s'agit de prouver au chirurgien que votre implant est plus beau plus facile à poser et ne donne aucune complication post op :  bref "cet implant, il se pose là"  Et pour les implants, l'enjeu financier est colossal et je suppose que tous les coups sont permis.(raison de plus pour s'éloigner de ce champ de bataille qui me concerne peu).

 Loin de moi l'idée de discréditer les laboratoires ou ma profession, ou de jouer les "chevaliers blancs"... 
J'ai  juste l'impression d'avoir les mains et le stylo plus libres depuis cette réglementation "anti cadeaux".  Je rêve d'un congrès d'ophtalmologie sans labo où les pauses café seraient financées de nos deniers et où on se retrouverait dans un vrai restau...c'est une utopie.
Cette réglementation ne me gêne pas, je la trouve tardive, mal ficelée, illusoire et je ris de me trouver aujourd'hui de nouveau du côté obscur de la Force.  
Un signe d'amitié à  l'ami Moustaki ... 


*(bien sûr on exclut le problème des génériques)

vendredi 17 mai 2013

Société française d'ophtalmologie : survie en milieu (plus ou moins ) hostile

Ce rapide billet est écrit sur une idée de JBR (not' président -main droite sur le coeur) qui proposait suite à mon post précédent  que nous écrivions un texte  à plusieurs mains sur l'art de se comporter élégamment au cours d'un buffet
  1.  On devrait, à plusieurs mains, écrire un texte sur " l'Art de se comporter élégamment au cours d'un buffet" :)

    Dans mon précédent post, je racontais rapidement à quel point, les pauses déjeuner de la SFO se transformaient  en bagarres autour des  divers buffets mis à disposition des joyeux congressistes.
    Le congrès de la SFO se déroule sur quatre jours pleins non stop : de l'activation de notre badge jusqu'à notre départ pour retourner "dans la vraie vie" il n'y a pas de vraies pauses.(sauf pour dormir)
    Les activités proposées sont diverses 
    -  "cours" du congrès dans différentes salles, grandes ou petites, dispersées un peu partout dans le palais 
    -visite de l'exposition :  marchands du temple laboratoires, vendeurs de matériel, libraires, associations de malades.
    - visionnage des films et des retransmissions de cours.
    - enseignements "sponsorisés" 
    - enseignements "payants" genre travaux pratiques.
    Si on est comme moi du genre studieux, avide de savoir,  cet épuisant  marathon d'un bout à l'autre du palais des congrès laisse peu de temps pour  les pauses repas.
    Sans compter que  toute traversée expose à des rencontres, certes agréables avec les copains, mais susceptibles de vous détourner de votre but ;  c'est en quelque sorte un jeu de rôle  où on met en balance en permanence la joie du partage avec les collègues et amis  et l'inquiétude de zapper LE TRUC qu'on ne voulait pas rater. 
    Tous les stands des labos rivalisent d'idées pour nous offrir à manger, souvent des choses délicieuses ou originales.
    Les enseignements "sponsorisés" ont lieu entre midi et 13h 30 et à la sortie des amphis c'est la cohue des hypoglycémiques en folie pour accéder au buffet ...
    Le plus simple, me direz vous, serait d'aller manger dans un des restaus du palais des congrès mais ce n'est pas une bonne idée  car le temps manque cruellement  dans cette option, on arrive  en retard, essoufflé et déconcentré au cours de 14h.(et même pas sûr d'avoir une place)
    Trimballer son casse croute est impossible,  il n'y a pas d'endroit calme pour manger un sandwich (où achète t'on un casse croute avant 8H ? et arriver avec son panier repas, ça craint quand même)
    Donc on choisit l'option buffet, en recouvrant ses principes("pas de conflit d'intérêt") d'un mouchoir et on se lance dans le  pugilat.
    Dès l'arrivée des victuailles  et des boissons c'est la cohue  : chacun pour soi.
    Essayer de se comporter dignement, de se souvenir que nous sommes des gens bien élevés...
    Chercher où se trouve la file d'attente pour prendre son tour poliment, garder sa zénitude en voyant les "zautres" qui coupent la file et emportent sous votre nez, les derniers petits fours que vous convoitiez depuis un moment.
    Garder le sourire en fixant le pauvre serveur débordé et affolé, tenter d'accrocher son regard dans l'espoir que votre silence complice poussera  le serveur à vous tendre un verre, ou un canapé.
    Essayer de trouver un bout de table haute (ne rêvons pas :  impossible de s'assoir) où poser votre butin et le déguster lentement sans l'engloutir.
    Tout en mangeant, repérer l'endroit où il reste encore vos sandwichs préférés ou d'autres seulement nourriciers.
    Retraverser le champ de bataille pour se ranger de nouveau dans une file, attendre, sourire,  regretter le calme relatif du restau japonais du sous sol, regarder avec calme les dix ou vingt malpolis qui vous grillent  la priorité. Pour eux vous n'existez même pas, ils ne méritent même pas votre colère.
    Se consoler en se promettant le soir un vrai repas assis dans un des petits restaus repérés autour de l'hôtel.
    Quelques minutes avant l'enseignement  suivant, aller s'installer dans la salle de cours encore presque vide, goûter ce silence éphémère, sortir un livre en attendant, et, pour tenir, se raconter qu'on s'offrira tout à l'heure, après, un vrai café avec un carré de chocolat noir dans un bistro normal, loin de cette folie...


      Sans rapport direct  avec ce qui précède, chers confrères S2 qui passeriez par ici voici ce que je vous propose de faire avec le contrat d'accès aux soins qu'on vous propose de signer.                                                                              



jeudi 16 mai 2013

119 ème congrès de la Société française d'ophtalmologie : retour à la surface

                                       Le retour  à la vie réelle m'est un choc... il y a quelques heures, je traversais encore Paris de part en part, pour rendre une visite éclair à mes cousins, puis me voilà de retour à Bled la Forêt. Le silence d'ici m'étonne, m'apparaît comme une incongruité.
Je revois les cohues autour des buffets, à la fin des ateliers ou à la réception au pavillon d'Armenonville...  Là,  c'était limite foire d'empoigne, et ce fut une intéressante observation du manque d'éducation de certains confrères.

Je revois le moment solennel de la présentation du rapport  de la société française d'ophtalmologie :  la grande salle quasi pleine qui, après un dernier hommage à la mémoire du  Pr Joseph Colin, écoute les différents rapporteurs dans un silence religieux.

On rencontre les gens parfois trop vite, le bruit est partout, il n'y a  ni la place ni le temps pour discuter calmement avec les amis ou les confrères. J'ai revu (trop) rapidement King Arthur, l'un de mes anciens maîtres.
Bien sûr, le sujet principal de nos discussions concerne notre devenir, l'avenir de la profession, la survie difficile en milieu hostile  des médecins secteur 1 isolés, ceux qui ont cru qu'ils allaient simplement exercer le métier qu'on leur avait enseigné : la médecine ou la chirurgie. Le pronostic est sombre et notre division accélère notre chute.

 à ce sujet :
http://lerhinocerosregardelalune.blogspot.fr/p/ceux-qui-fr-les-cabinets-d-se-divisent.html 




Ce rapport sur le strabisme est  en quelque sorte un baroud d'honneur de l'ophtalmologie médicale. Ce savoir faire, cette rigueur qui nous ont été enseignés vont se perdre, faute de confrères formés ou intéressés. On me rétorquera que les orthoptistes maîtrisent la question : c'est certain mais ils seront insuffisants. Le strabisme comme d'autres pans de la spécialité sont devenus des machins non rentables que beaucoup méprisent. La chirurgie du strabisme relativement facile à réaliser (mais complexe dans son "dosage") a perdu tout intérêt pour les jeunes, à cause entre autres de sa cotation ridiculement basse. 
Tous, y compris nos maîtres d'hier nous le serinent : l'ophtalmologie change, l'ophtalmologie de demain n'aura plus rien à voir avec ce qui nous fut enseigné qui s'appelait tout simplement la médecine. Nos successeurs seront d'abord des chefs d'entreprise qui embaucheront suffisamment de personnel pour gérer beaucoup plus de clients patients. J'ai quitté le palais des congrès avec un goût amer, avec cette  sorte de nostalgie et de dépression que je sais maintenant prévoir. 
Je réserve un bout du mercredi pour une courte visite en touriste, mais la fatigue est là...après ces quatre jours de marathon il me faudrait une semaine de sommeil... j'y vais et tant pis si ce billet est incomplet.

 

Et pour mes confrères secteur 2 qui passeraient par ici voilà ce que m'inspire le contrat d'accès aux soins et à mon humble avis sa destination idéale !


    

dimanche 12 mai 2013

119 ème congrès de la Société française d ophtalmologie : immersion



Depuis hier, comme bon nombre de mes confrères, j ai plongé dans ma spécialité : ophtalmologie matin midi et soir. ( et la nuit, on en rêve encore !...)

mardi 16 avril 2013

alloc...


Il est midi.
C'est la dernière patiente de la matinée.
Chouette, me dis je, enfin une jeune, sûrement une simple histoire de lunettes... Ça va être simple... je serai bientôt à la maison...

samedi 13 avril 2013

le # nanti vous salue bien



---Amis, ne vous inquiétez pas : point ne suis sous l'emprise d'une drogue illicite ...le café  en perfusion et la nicotine en chewing gums sont encore autorisés.  Peut être attendiez vous mon coming out fiscal annuel ? 


Vous serez déçus... ce sport  devient d'un "commun" beurk !
(si vous y tenez  contentez vous  des précédents 2010 et 2011)


Et puis c'est parfaitement inutile puisque depuis le mois de Septembre dernier, nous avons tous été classés comme #nantis par notre adorable ministre de tutelle et la plupart des journalistes.


Quels que soient nos gains, pour elle,  c'est beaucoup trop et, si par hasard nos bénéfices sont ridicules par rapport à une moyenne(?) que je n'atteindrai jamais, c'est parce que nous ne travaillons pas suffisament. Voilà, la messe est dite --------
Je reconnais que je suis  riche de choses immatérielles qui pour la plupart, ne se comptabilisent pas sur une déclaration de revenus.


Et dans quel paradis fiscal  part l'argent de Zigmund-le -nanti ?


Nous sommes du genre panniers percés : outre les plantes rares de la serre, il y a les livres  et le savoir qu'ils offrent ; addiction grave, ils s'entassent un peu partout... il y a  le cinéma, la musique, l'étude.


Un récent rapport de l'INSEE  déclare sans rire que les prix à la consommation n'ont augmenté que de 1% . Ces gens là sont aveugles ou cyniques, ils ne vont jamais faire leurs courses... ou  alors ils se font offrir le restaurant. 





prenez une loupe parce que j'arrive pas à agrandir plus :




Je n'ai qu'un exemple d'un prix très fixe depuis 10 ans ou 15 ans : les tarifs opposables de la sécu qu'on peut résumer en prix de la consultation d'un médecin. 


Comme chaque patron ("pourri forcément pourri") j'ai vu mes charges progresser : fuel, salaires, charges sociales, loyer ... 


La seule  maison dont je suis propriétaire,  suffit à notre bonheur.


Comme nous sommes des  #nantis, une part du trésor accumulé chaque année, sert à aider nos enfants qui galèrent...
Mes vacances de #nanti se passent en Bretagne ou dans la famille.


L'option remplaçant est exclue.


Les congrès, financés de mes deniers, sont des vacances "studieuses". 
Des statistiques circulent sur les bénéfices des médecins généralistes et spécialistes : la partie basse de la fourchette de gains me parait inatteignable rigoureusement inatteignable  en secteur 1 même en multipliant par quatre le nombre de mes consultations : je voudrais qu'on m'explique ... j'attends ...et je n'ai pas l'intention de me bousiller la santé à travailler plus pour gagner autant qu'il y a 15 ans... et je n'ai ni l'intention d'investir à fonds quasi perdus pour embaucher un orthoptiste"gain de temps" qu'il faudra licencier à ma retraite sans successeur ni de m'offrir  des appareils bling bling  qui  à peine amortis, partiront à la casse. 


L'harmonie familiale,  les amis , les concerts, la satisfaction d'être utile aux malades,  ne se calculent pas au grand dam des capitalistes (qui mettraient bien un impôt la dessus)
Circulez il n'y a rien à voir !
   Alors voilà , je vais rester un #nanti  et pour ça, dans un premier temps, le torchon qu'on nous propose de signer(sous le vocable pompeux de contrat d'accès aux soins) je vais continuer à le descendre en flammes auprès de mes confrères.
Qui parmi nos confrères S2 sera assez naïf pour croire la parole des caisses : "il y aurait un retour en arrière possible" : nous S1 avons cru à ce  retour en arrière et à la revalorisation des honoraires : ON NOUS A MENTI, NE SIGNEZ RIEN !
(et ce sont ceux pour qui j'ai toujours voté qui ont menti les premiers)
 Notre ministre de tutelle a choisi de se mettre à dos la plus grande partie des médecins : ceux qui lui étaient déjà hostiles politiquement, bien sûr,  mais aussi  la minorité des médecins qui comme moi ont voulu croire qu'elle ne pourrait pas faire pire que ses prédécesseurs. 
La destruction de la médecine libérale française, la montée en puissance des groupes financiers que sont les mutuelles, la démédicalisation de l'ophtalmologie, voilà son oeuvre in-dé-lé-bile. Elle devra l'assumer ...  les #nantis n'oublieront pas.
 

 
 

z


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