Presque oubliés la famille, l'Escale, et même paradoxalement les malades eux mêmes.
C'est pourtant un peu pour eux que je suis là, au moins avec l' idée de mieux les soigner, de combler certaines lacunes (ou essayer...)
Mes impatients patients sont loin et je goûte le plaisir de marcher dans Paris en anonyme, oui, bonheur suprême, me voilà transparent.
Même parmi mes confrères je goûte ce plaisir de regarder sans être vu : nous sommes tellement nombreux ! *
J'aime cette solitude dans la foule, mais j ai aussi plaisir à retrouver les confrères éloignés. J'assume cette dualité : savant dosage de discussions amicales, de rencontres, de partage, versus cette impression d'isolement au milieu d'une foule de gens si proches et si différents.
J'aime cette solitude dans la foule, mais j ai aussi plaisir à retrouver les confrères éloignés. J'assume cette dualité : savant dosage de discussions amicales, de rencontres, de partage, versus cette impression d'isolement au milieu d'une foule de gens si proches et si différents.
Cette "transparence" m'a rendu témoin d' un petit incident : un ophtalmo demande un minuscule service à un employé du palais des congres, lequel refuse.
Quand le médecin se trouve suffisamment loin, l'employé, méprisant, siffle à son collègue : "ça se croit tout permis, sous prétexte que ça a Bac +20". Cet employé vient d' éconduire l'une des "huiles"de l'organisation de ce congrès.
Si je relate cette histoire ce n'est pas pour que cet employé soit sanctionné,(sa remarque était déplacée, très con et la demande était plutôt polie) c'est simplement pour que nous soyons bien conscients de l' image qu'ils ont de nous / que nous donnons . Qui croit que la lutte des classes est endormie ?
Quand le médecin se trouve suffisamment loin, l'employé, méprisant, siffle à son collègue : "ça se croit tout permis, sous prétexte que ça a Bac +20". Cet employé vient d' éconduire l'une des "huiles"de l'organisation de ce congrès.
Si je relate cette histoire ce n'est pas pour que cet employé soit sanctionné,(sa remarque était déplacée, très con et la demande était plutôt polie) c'est simplement pour que nous soyons bien conscients de l' image qu'ils ont de nous / que nous donnons . Qui croit que la lutte des classes est endormie ?
De temps en temps, donc, je retrouve les collègues, mais en restant assidu aux cours et aux conférences.
Je prends peu de repos et je visite peu les stands.
Je prends peu de repos et je visite peu les stands.
Si ce post est écrit pendant les heures de cours du congrès c est parce que j ai eu besoin d un break. Ce matin, je me suis levé très tôt, et, pour gagner du temps j ai pris le métro. Plongé dans un bouquin, j ai réussi à rater ma correspondance et j ai du refaire le chemin en sens inverse, puis, alors que je touchais presque au but, j ai du finir le chemin a pied parce que ma ligne était interrompue : donc arrivé " a la bourre" et adieu petit déjeuner que je me proposais de déguster en gardant un œil sur les tours de la défense ...
Vers 13h, à la fin des dernières conférences sur le glaucome, toujours à jeun, je frisais l'hypoglycémie et j ai participé au rush sur les petits sandwichs offerts par un labo. Le mot rush est ici bien faible, foire d empoigne voire pugilat serait plus exact.
Vers 13h, à la fin des dernières conférences sur le glaucome, toujours à jeun, je frisais l'hypoglycémie et j ai participé au rush sur les petits sandwichs offerts par un labo. Le mot rush est ici bien faible, foire d empoigne voire pugilat serait plus exact.
Confortablement installé dans un des bars du sous sol, je sirote mon deuxième arabica dans un silence relatif avant d y retourner.
A suivre ...
A suivre ...
* oui nous sommes encore nombreux mais la proportion de confrères étrangers semble avoir beaucoup augmenté .
De la jalousie de bas étage... il saura se faire petit lorsqu'il aura besoin de soins.
RépondreSupprimerBisous kinia
Suis bien ok souvent j ai des gens qui disent des horreurs sur moi dans ma salle d attente surtout si je suis en retard et qui rampent devant moi quand ils entrent dans mon cabinet
SupprimerLa jalousie n'est pas tout.
RépondreSupprimerIl n'y a pas plus terrible que d'avoir affaire à du public qui consomme du "service".
Et dans le secteur des services, le client confond très facilement, service rétribué et abus.
Et quand vous mettez en contact des "employés" aux des vies difficiles avec des congressistes "haut de gamme", tout écart à la prestation devient "de trop", surtout en région parisienne.
J'admets qu'en province, les relations humaines sont plus faciles bien qu'elles se crispent, l'air de rien.
Tu as raison les contacts sont plus compliqués a Paris
RépondreSupprimerMais en général les employés du palais des congres tous grades confondus sont polis et sympathiques