Les trois patients dont nous allons parler ne sont heureusement pas des cas fréquents de glaucome. Cet article est le versant sombre d'un précédent "j"ai même rencontré des glaucomes gentils".
mercredi 15 juin 2011
lundi 6 juin 2011
coming out fiscal
C'est le Dr Borée qui s'est lancé sur la toile avec cet article sur ses revenus.
J'avais abordé le problème de façon détournée en parlant des dépassements d'honoraires. Il est temps pour moi de rendre publics mes revenus tels qu'ils apararaissent dans ma déclaration 2035 toute fraiche du mois dernier .
Cet article est destiné aux qq confrères qui se sont étonnés de mes résultats sur un forum.
Pour les blogamis habitués de ce lieu il sera un brin rébarbatif et je m'en excuse.
Pour les blogamis habitués de ce lieu il sera un brin rébarbatif et je m'en excuse.
Quelques préalables : le sujet est sensible, nous médecins (et surtout ophtalmos) sommes perçus comme des nantis et je n'hésiterai pas à éjecter tout commentaire déplacé ou insultant .
Médical "pur" installé en milieu semi rural depuis un peu plus de 25 ans, je travaille seul. Mes patients sont âgés ou très âgés. Mes rendez vous sont complets plus de six mois à l'avance (12 mois est plus exact) Je vois 25 patients par jour , je garde des "créneaux pour les urgences ou semi urgences. Depuis longtemps mon cabinet est ouvert seulement 4 jours par semaine.(ce qui inclut ma vacation hospitalière)
En dehors de ce temps "visible" de travail, il y a le temps administratif (compta, réclamation d'impayés à la sécu) le courrier aux confrères, l'information syndicale sur les forums dédiés,et les congrès ou soirées de formation.Les après midis "libres" sont des "sécurités" en cas de maladie pour moi ou un proche.
Voici donc un extrait de ma déclaration de revenus 2010 :
Honoraires encaissés et gains divers 85368 €
on déduit
-18000€ de salaires (secrétaire et femme de ménage)
-2300 € impôts et CSG
- 5600€ de loyer
-9300€ travaux et fournitures extérieurs
-2300€ de transports et déplacements
-11964€ de charges sociales perso
-7675€ de frais divers de gestion
-143€ de frais bancaires
bon, je vous la fais courte, on arrive à 27000€ de bénéfice à déclarer à monsieur Fisc.( à cela s'ajoute mon salaire de ma vacation hospitalière 3800€ cette année)
Conclusions
Je ne me plains pas, je n'ai jamais manqué de rien , je n'ai nulle envie d'une rol*ix ou d'une voiture de sport.Le bilan est sain et équilibré. Bien des gens aimeraient gagner ne serait ce que la moitié de ce que je gagne.
Je me sais atypique, lent dans mon travail, parce que mes patients âgés le sont dans leurs réponses, parce que chaque patient cumule plusieurs problèmes ingérables dans le quart d'heure prévu
(le reconvoquer ? -vous voulez rire ? je le case où quand les RDV sont pleins et que les 3 suivants de la salle d'attente sont du même tonneau ?)
Travailler plus pour gagner plus ? beurk ! je n'en ai pas la force, mais il m'arrive de le faire en cas de prévision de fin de mois un peu juste.
Je n'ai pas de dettes, le banquier me fait la gueule.Les vendeurs de matériel ne m'aiment pas, je n'ai pas envie d'investir à 10 ans d'une retraite sans successeur et voir partir mes appareils à peine amortis à la casse(s'ils ne sont pas cassés avant )
J'ai déjà expliqué que la valeur de la consultation a stagné pendant 10-12 ans (de mémoire de 1995 à 2002 alors que les charges progressaient.
J'ai déjà expliqué que j'ai conscience que beaucoup de médecins gagnent beaucoup plus, que dans la presse on nous voit comme des nantis . Mais ces médecins qui gagnent plus que moi travaillent plus, sont en secteur honoraires libres, font de la chirurgie, sont plus rapides ou expéditifs. Il n'y a pas de secret, si vous voyez un patient tous les quart d'heure strictement 30 par jour cinq jours par semaine vous doublez ces chiffres , mais vous y laissez votre santé, votre famille, votre vie. Il me reste trop peu de temps pour ne pas profiter de ces richesses.
z
z
samedi 4 juin 2011
retour au paradis
J'ai six ou sept ans .
Ma maison est située dans une rue calme ; il y a une grande cour , une terrasse.Je vais à l'école, à côte du magasin de mon papa. J'aime plonger mes mains dans les sacs de céréales et faire glisser les grains de blé entre mes doigts
samedi 28 mai 2011
deux expériences de gastro...nomie chinoise
Ecrit pour le défi du samedi
1996/ Luoyang : premier voyage en Chine avec un groupe d'amis.
Nous avons décidé de manger dans la rue avec les chinois plutôt que dans les restaurants chics pour étrangers.
Nous avons l'embarras du choix : les petites gargotes sont nombreuses dans les ruelles. Pour départager les restaurants, nous regardons la gestion de la vaisselle : mieux vaut éviter ceux qui passent les bols rapidement dans deux bassines remplies d'eau : d'abord une eau noirâtre vaguement savonneuse, puis une eau de rinçage grise moins sale, mais nous ignorons ce que font les autres. Partout, sur des réchauds cuisent des brochettes de viande. Nous voici donc assis quasi par terre, dans les vapeurs grasses, nos papilles ne résistent pas à ces nouvelles saveurs (* /**). Et là, Jean (intendant dans un collège quand il ne visite pas la Chine avec nous) s'exclame, un peu désolé : "quand je pense que juste avant de partir, j'ai eu droit à un contrôle serré sur l'hygiène dans les cuisines du collège, qu'ils ont traqué la moindre erreur, et que là, je suis assis par terre dans la poussière, à manger des trucs non identifiés(mais délicieux) dans une vaisselle peut être contaminée !... C'est pas tout ça, je reprendrais bien une petite brochette..."
1999 : Chengde (nord de la Chine) quelques années plus tard ce sont mes fils qui voyagent avec moi, et nous fuyons toujours les luxueux restaurants pour "longs-nez" ou "lao wai". ***
Dans une petite rue, nous avons choisi un petit boui-boui d'allure accueillante : quelques tables basses à même le trottoir, un patron débonnaire et souriant qui est tout fier de trouver une ressemblance à mon fils ainé avec Zinedine Zidane(nous avons mis du temps à comprendre car la prononciation est assez étonnante ).
Tout en dégustant nos brochettes de viande, nous goûtons la fraîcheur du soir. Le patron s'est assis non loin de nous pour être sûr que nous ne manquons de rien.
Nous avons commandé une deuxième tournée de brochettes et de petits pains qu'il s'est empressé de nous apporter.
Nous avions presque terminé notre festin, quand mon jeune fils a trouvé la fève : une dent minuscule est tombée de son sandwich sur la table. Renseignements pris, cette dent n'était à personne, j'ai donc supposé qu'il pouvait s'agir d'une dent de rongeur. Ça y ressemblait bien .
Mon fils ainé a alors lâché à son frère d'un ton méprisant : "moi aussi, j'ai trouvé une dent tout à l'heure, mais moi, je n'ai rien dit, je suis discrêt ,et poli moi, et surtout, je ne voulais pas vexer le patron ! "
moralité : où il y a de l'hygiène il y a pas de plaisir !
* le calembour : "papille fait de la résistance " était trop tentant (même pas honte !)
** manque d'hygiène peut être, mais c'est super bon, personne n'a été malade, et ce qu'on mange là bas n'a rien à voir avec ce qu'on trouve en Occident dans les restaurants chinois
*** longs nez : il parait qu'ils appellent comme ça les Occidentaux mais en fait ils utilisent plutôt : "lao wai" 老外 qui signifie mot à mot " vieux étrangers" (terme familier où wai =extérieur/ lao = vieux )
vendredi 20 mai 2011
dépassements d'honoraires, double jeu médecine à deux vitesses
Bien loin derrière les événements récents aux states (sur lesquels je n'ai aucun droit ni désir de m'exprimer) le débat sur la signalisation des radars routiers (qui déchire la majorité présidentielle, car, sans doute plus important que le chômage !), on entend parler des négociations conventionnelles entre la sécu et les syndicats médicaux.
Les échos de ces négociations me mettent dans une rage noire.
En résumé nous avons droit aux affirmations suivantes :
La plupart des jeunes s'installent en secteur à honoraires libres = secteur 2
Oh les vilains méchants qui font des dépassements d'honoraires étranglant le pauvre peuple !
Et en plus, ces riches médecins secteur 2 sans cœur sont très souvent des ophtalmologistes chirurgiens.
Ah ma bonne dame où va-t-on, je vous le demande ! (sanglots dans la voix du journaleux)
J'ai la chance que ce blog soit peu lu (je n'aurais pas le temps de répondre à des commentaires trop nombreux) et je vais pouvoir prendre la défense de mes confrères soit disant nantis et roulant presque tous en voiture de course allemande.
Quelques rappels : dans ce pays on devient médecin généraliste à bac + 8 ; pendant ces 8 ans, on est une charge peu rentable pour sa famille. (Voir "gratuité des études médicales"), on devient chirurgien ou médecin spécialiste en rajoutant trois à cinq ans d'internat à ces études ce qui nous amène à Bac+13.
Pourquoi les médecins spécialistes choisissent ils massivement le secteur 2 dit "à honoraires libres" et quelles sont les conséquences de ce choix ?
Il fut un temps (lointain) où la plupart des médecins exerçaient en secteur1. A cette époque, les honoraires étaient régulièrement révisés avec une hausse moyenne d'un euro par an pour le prix de base de la consultation.
A cette époque, quand fut proposé le passage en secteur à honoraires libres certains (dont je suis) n'y ont vu aucun intérêt : le prix de la consultation était correct, régulièrement revalorisé et je ne souhaitais pas pénaliser mes patients modestes retraités par des honoraires trop lourds.
A partir des années 95, les honoraires ont stagné (quand le coût de la vie augmentait et les charges itou) et le passage en secteur 2 a été bloqué livrant les médecins secteur 1 pieds et poings liés au bon vouloir de dame sécu quant aux honoraires.
Dans ces conditions, quel jeune médecin serait aujourd'hui assez bête ou idéaliste pour refuser la possibilité d'une certaine liberté de ses honoraires ?
Les conséquences de ce choix sont visibles : secteur 2 pour la plupart des jeunes spécialistes et en particulier les chirurgiens.
Pour ces derniers, les protocoles de plus en plus contraignants, les précautions à prendre alourdissent le prix de l'acte chirurgical que la sécu refuse de revaloriser.
Les représentants des caisses d'assurance maladie, relayés par la presse crient haut et fort au scandale ... mais il faut savoir que les dépassements d'honoraires ne plombent en rien les comptes de la sécu puisque ce sont les mutuelles qui interviennent pour les rembourser. Au contraire les médecins secteur 2 paient en contre partie des cotisations sociales bien plus conséquentes que les médecins secteur 1.
Et, se demande le journaleux de base, pourquoi les ophtalmologistes secteur 2 sont-ils légion ? ("non seulement ils vous donnent des rendez-vous à six mois de délai, mais en plus, ils vous prennent plein de sous !")
Tout simplement parce que, outre les raisons citées plus haut, la spécialité a beaucoup évolué : le matériel nécessaire pour faire du bon travail coûte une fortune, se casse ou devient obsolète avant d'avoir été amorti.
Et puis il y a le problème de la démographie : pour tenter de répondre aux besoins croissants d'une population vieillissante, certains ophtalmologistes font appel à des orthoptistes pour la première partie de la consultation.(calcul et vérification des lunettes)
Ces orthoptistes permettent d'augmenter le nombre de consultations mais constituent une charge financière trop importante si la consultation reste bloquée à 28€ (c'est le prix en secteur 1).
D'aucuns me rappelleront le train de vie de certains de mes confrères secteur 2 et ajouteront que les médecins ne sont pas à plaindre que tout ça c'est corporatisme et compagnie : il suffit de comparer l'évolution du prix du pain, du SMIG, et de la consultation.
Chers journaleux qui passeriez par ici, chers représentants des caisses d'assurance maladie, chers décideurs politiques de tout poil, qui avez organisé les déserts médicaux que vous dénoncez aujourd'hui, hors urgence urgentissime, vous aurez du mal à obtenir un rendez-vous avec moi, qui suis ligoté au secteur 1 probablement jusqu'à ma retraite sans successeur.
Mes rendez-vous sont complets pour les douze mois à venir, pour vous, non seulement il n'y aura pas de passe-droit, mais en plus je m'offrirai un dépassement d'honoraires conséquent,(préparez les billets de 100€) seul moyen d'exprimer ma colère.
dimanche 15 mai 2011
le congrès et l'après congrès (2)
Résumé du chapitre précédent : Le congrès de la société française d'ophtalmologie a lieu au mois de mai porte Maillot.
A partir du lundi, le congrès a pris son rythme de croisière.
J'ai retrouvé mes réflexes "parisiens" : mon bus n°82 qui traverse les quartiers chics (zut, j'aimerais bien visiter le musée Guimet), mon restau de sushis, et un rapide salut muet à Gaston Baty avant de retrouver le studio que des amis me prêtent rue de la gaité. Pendant cette semaine, je déguste le plaisir de l'anonymat (pouvoir marcher sans se faire accoster par un malade, c'est le pied intégral), et ce quartier animé devient le mien.
Certaines conférences intéressantes sont organisées par des laboratoires pharmaceutiques, et souvent elles s'accompagnent d'un repas ou d'un buffet ; j'ai regretté d'avoir perdu du temps et bataillé pour un minable sandwich. Je déteste cette cohue autour des buffets, pour se masser ensuite debout sur des tables bancales. Je suis donc allé me payer des sushis au fast food nippon(ni mauvais) du sous sol où j'étais assis seul et au calme.
Comme je l'ai dit à Adrienne en réponse à son commentaire, les marchands du temple sont partout. Je me suis offert une nouvelle monture d'essai et j'ai eu le tort de ne pas faire le tour des stands : payée 400€ chez machin, vendue 360 € chez truc.(je vais te faire une super contre pub à machin IRL parmi les collègues ). Je vous laisse imaginer le montant des arnaques sur les appareils de plusieurs milliers d'euros.
Quand je vous disais qu'il fallait recompter ses doigts après leur avoir serré la main ...
Et puis c'est à partir du lundi que mes pieds et mes jambes me lâchent et se vengent de ma pratique assidue du "no sport" cher à W Churchill.
Le mardi matin a lieu la Présentation du Rapport : c'est toujours un moment solennel la grande salle du palais est pleine et les rapporteurs exposent une partie de leurs travaux dans un silence impressionnant.
Cette année le rapport traitait du décollement de rétine, et c'était un très beau travail collectif.
Dès le mardi après midi, les labos commencent à plier bagage, beaucoup de collègues sont déjà repartis.
- Le palais se vide doucement ...l'urne transparente se remplit des porte badge des congressistes qui rentrent chez eux.
L'idée de rejoindre, une rose rouge à la boutonnière, mes amis politiques place de la Bastille m'a effleuré mais j'étais inscrit depuis longtemps à la soirée du congrès.
La "soirée du congrès" a lieu dans la grande galerie de l'évolution du muséum d'histoire naturelle, ouverte pour les quelques congressistes inscrits.
Nous sommes accueillis par un orchestre classique, et déambulons par petits groupes un peu partout dans cette atmosphère irréelle. Parfois je me sens comme un intrus parmi ces animaux. Le repas, partagé avec des collègues sympathiques, est délicieux et il y a ce cadre magnifique qui rend cette soirée inoubliable .
Le mercredi est consacré à une visite à ma cousine, puis à la découverte de l'exposition "Leviathan" d'Anish Kapoor au Grand Palais. Ce qu'on ressent à l'intérieur de cette oeuvre monumentale est assez personnel. J'ai passé tout le reste de l'après midi à regarder et prendre des photos. Si vous avez l'intention d'y aller, ne regardez pas l'album (Berthold) pour garder intact le plaisir de la découverte. Voici juste une photo.
jeudi 12 mai 2011
le congrès et l'après congrès (1)
12 Mai 2011 , Rédigé par ZigmundPublié dans #oeil et
Comme tous les ans, j'ai passé près d'une semaine à Paris pour le congrès de la société française d'ophtalmologie.
Peu de temps libre, les communications sur le glaucome s'enchainent jusqu'au déjeuner. Pendant cette pause déjeuner qui passe à toute vitesse, on peut discuter avec les collègues des dernières nouveautés ou des bruits de couloir(=mot poli pour dire potins :-)).
En fin d'après midi, je rejoins les membres de la société francophone d'histoire de l'ophtalmologie : ici, on a une vision décalée de la profession, libre de toute arrière pensée commerciale.
Quoi de moins rentable que l'histoire de l'ophtalmologie ?
Nous sommes là quelques uns à nous passionner sur l'identité de l'inventeur des lunettes, à nous remémorer les grands noms disparus de l'ophtalmologie,(Louis Paufique- René Hugonnier) pendant que dehors, les ophtalmos "normaux" continuent à se prendre le chou sur les instruments de consultation ou de chirurgie exposés dehors et vendus à prix d'or (avec un soit disant "prix spécial congrès").(ne pas oublier de recompter ses doigts après avoir serré la main de ces marchands.
Nous ne sommes pas de la même planète, ici, je prends une bouffée d'air pur en rencontrant ces confrères qui sont l'honneur et la mémoire de la profession.
Le dimanche a lieu la réunion du SNOF(syndicat national des ophtalmologistes français) (à qui j'ai emprunté quelques images de ce blog). Chaque année est dressé par divers orateurs un constat de l'état de la profession, de la démographie en chute libre des ophtalmologistes, des tracasseries ou harcèlements administratifs. Le plus souvent,pendant cette réunion, je suis muet de consternation et de rage, et je sors avec l'envie de tout casser. Pour me calmer, je retourne écouter les communications médicales, puis vers 18 heures, je traverse la porte Maillot, pour me rendre à la réception du congrès qui a lieu au pavillon d'Armenonville en pleine Sarkosie.(...) Le buffet est assez impressionnant, j'ai gouté cette année une glace gingembre-carotte(un peu décevante) un sorbet à la tomate(un peu trop aqueux) et une délicieuse glace au poivre rose...
à suivre ...
z
samedi 7 mai 2011
quelques "chouette "
An Owl - Huang Yongyu Completion Date: 1978 Style: Expressionism Genre: animal painting
c'est la consigne #148 du défi du samedi :
Chouette !
Un brin désuet, ce petit mot se conçoit suivi d'un point d'exclamation et met immédiatement le sourire aux lèvres.
Comme si on avait déjà prévu de le faire rimer avec pouet pouet
(Le prononcer sans sourire vous ferait ressembler à Droopy !)
Alors...
Je vous aurais bien raconté le monstrueux coup de chance qui a changé ma vie.
Mais non, dans « chouette ! », il y a l’idée de quelque chose qui sort juste un peu du quotidien mais pas plus que ça : par exemple, personne ne s’écrie « chouette j’ai gagné le gros lot du loto ! mais on dira « chouette j’ai gagné 10€ au loto».
Je suis donc parti à la recherche des « chouette » de mon entourage :
Tout d’abord admirez : la célèbre table rangée le temps d’un repas familial.
-Petite sortie dans le jardin : le voisin vient d'acquérir une poule punk d’une race chevelue non répertoriée.
Peut-être pond elle des œufs de pâques, ceux que « Mimosa » récolte consciencieusement dans le jardin.
-les palmiers sont en fleurs...
-Et j’ai trouvé la nouvelle cachette d'Elvis !
samedi 30 avril 2011
déménager, vous avez une autre question ?
Plus grande est la maison, et plus grand le désordre...
Je me souviens d'avoir un jour visité cette maison vide ou quasi, c'était il y a bien longtemps.
Nous l'avons remplie peu à peu, de nos livres d'étudiants, puis des jouets des enfants, de photos, de livres, beaucoup de livres, de bandes dessinées, de films, de quelques meubles pour accueillir les livres, de lits pour les enfants et leurs copains, de tables et de chaises pour recevoir les amis et d'un tas d'objets hétéroclites auxquels nous avons eu la faiblesse de nous attacher.
Vous aurez du mal à croire que j'ai longtemps rêvé d'une vie nomade.
Les oisillons devenus grands ont quitté le nid en y laissant leurs traces et en promettant de revenir mettre bon ordre.
Et un quart de siècle plus tard vous me demandez si j'envisage de déménager ???
Moi qui suis incapable de vider une bête table où s'empile la comptabilité et tous les papiers administratifs de la gestion d'une maison ?
Et admettons que je vide la table ...les livres y avez vous pensé ?
Il y en a dans chaque pièce sauf dans les salles de bains (nous avons tenté de lire sous la douche =>expérience déconseillée).
Et les chats hein ?
(réaction des chats quand on leur parle de déménager)========>
Et les plantes hein ?
Non le seul mot de déménagement, de même que le mot ordre sont à jamais bannis de notre vocabulaire et sont un facteur anxiogène.
D'ailleurs pour nous remettre de cette seule pensée, nous allons devoir ouvrir une bouteille de champagne et une boite de pâtée pour chats.
vendredi 29 avril 2011
et j'ai même rencontré des wagons heureux ...
Je viens de terminer ma déclaration d'impôts professionnelle, je vais ranger la table(essayer), et je me prépare à partir au congrès de la société française d'ophtalmologie à Paris.*(si la santé de Ma Zigmund le permet)
Depuis quelques années j'ai appris à maitriser le circuit des bus parisiens pour éviter le métro.
Quitte à être tassé dans un transport en commun autant voir le jour...
Il m'arrive encore de descendre dans le métro et, comme tout provincial, je ne me lasse pas de scruter à la dérobée le regard éteint ou carrément absent des gens. Impressionnant...
* aux nuisibles ordonnés qui ont un jour instrumentalisé ce blog : inutile de chercher ici un compte rendu médical de ce que j'aurai vu à la SFO.
très consciencieux et très studieux, je passe mon temps à écouter les conférences, je m'arrête peu sur les stands et m'éloigne des marchands du temple. Je finance entièrement ma participation et continuerais à le faire même si elle doublait dans les années à venir faute des "sponsors" qui arrosent le monde médical.
Oserez vous prétendre, si je raconte Paris plutôt que le rapport sur le décollement de rétine que ce congrès est plus touristique que formateur ?
comme vous le voyez ma colère reste intacte et la porte est derrière vous.
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