Aujourd'hui, je ne suis pas en état de conduire sur la route du cimetière.
C'est Gabrielle qui nous emmène dans la voiture sous la pluie.
Pour rester en contact avec les autres voitures (et surtout celle qui a pris en charge Pa) mon portable est encore branché.
Or il est connu que tout portable branché risque de sonner...Donc le mien sonne alors que nous arrivons en vue du cimetière, et donc je décroche, bien que le n° affiché me soit inconnu... Il s'agit d'une patiente, si elle a mon n° de portable c'est parce qu'elle présente un risque.
Mais aujourd'hui c'est juste pas possible, je suis loin, et elle ne peut pas plus mal tomber ; j'attends qu'elle reprenne son souffle entre deux phrases pour l'interrompre : " excusez moi mais là, je suis en route pour aller enterrer ma mère, je vous verrai à mon retour dans 5 jours si personne ne peut vous prendre en charge d'ici là..." elle s'excuse rapidement ... puis reprend la liste de ses symptômes : (urgence relative sans gravité).
J'arrive enfin à caser un peu plus sèchement avant de raccrocher, qu'il s'agit probablement d'une conjonctivite épidémique, qu'elle doit joindre son médecin traitant qui lui prescrira un collyre ou l'adressera à un ophtalmo, et que là, c'est juste pas possible parce que là, on arrive au cimetière !
Je crois que j'ai mal éduqué mes patients !
samedi 15 février 2014
jeudi 13 février 2014
mardi 11 février 2014
Kaddish
Je suis seul dans la chambre de Ma
Malgré une petite amélioration clinique, l’angoisse, la sienne, et par conséquent celle de Pa est à son maximum.
Je regarde dormir ma maman, elle ne semble pas sentir ma présence. Je renonce à la réveiller, je sais qu’ils l’ont « shootée » parce que ses crises d’angoisse nocturne sont dangereuses et difficiles à gérer.
Je pense à cette galette des rois que j'avais achetée pour apporter à la clinique, et comment la simple question de la vendeuse "je vous mets une couronne ?" a failli me faire fondre en larmes.
Je pense à cette galette des rois que j'avais achetée pour apporter à la clinique, et comment la simple question de la vendeuse "je vous mets une couronne ?" a failli me faire fondre en larmes.
Je me prends à espérer qu’elle se réveille doucement, sans s’agiter, qu'elle me regarde un moment et dise avec un faible sourire : « tu étais là mon fils ? »
Mais non, elle ne m'entend pas lui murmurer que sa peur aggrave les choses, que papa reparti sans qu'elle se réveille reviendra demain, que tout le monde fait le maximum pour qu'elle guérisse, et surtout que je l'aime.
Ma salle d'attente est pleine, j'ai une bonne demi heure de retard. La secrétaire et l'orthoptiste sont parties.La voix d'une infirmière passe le barrage du répondeur : Ma s'est éteinte cet après midi dans son sommeil sa main dans celle de Pa. Ce sont les infirmières qui lui ont dit, il ne s'en était pas rendu compte.
J'ai rappelé ma secrétaire pour qu'elle annule les consultations de la soirée et de la semaine, et mes fils ont géré les coups de fil à passer, pendant que je terminais mes consultations.
Puis nous avons pris la route pour aller soutenir Pa.
Ce soir, au milieu de ma peine, la vision de Maman malade s'efface doucement, progressivement remplacée par les images de la mère aimante de mon enfance.
Les mots manquent pour exprimer ma peine.
vendredi 7 février 2014
vendu, nanti et en colère
dimanche 2 février 2014
long fleuve pas tranquille
Aux semaines de travail pleines, succèdent les week end près de Pa et Ma Zigmund.
Ma ne va pas vraiment mieux, et ce n'est pas une malade facile. (version politiquement correcte).
vendredi 24 janvier 2014
loi conso : dernière ligne droite - révision pour les nuls
Nous allons reparler de la #loiconso celle là même qui fait la fierté de Benoit Hamon lors de ses passages à la radio, celle qui nous apparaît comme un tissu d'âneries dont certaines sont vraiment dangereuses pour la santé oculaire des citoyens.
vendredi 17 janvier 2014
invitation aux voyages
Dis moi Ma, il parait que tu arrives à te lever un peu ... déjà quelques mètres avec un déambulateur c'est un petit mieux, un peu d'espoir.
Dis Ma, que dirais tu si je t'emmenais en ballade ? Pa vient avec nous s'il le veut ...
La Mongolie, les grands espaces ? ce voyage je l'ai fait par procuration il y a plus de cinq ans .
Ou alors l'Océan ? tu me diras qu'il fait si froid
et que le seul bleu que tu aimes est celui de la Méditerranée...Je ne peux pas t'offrir celui là ... ou incomplètement
Et un petit tour à Kew garden après un passage éclair à Shanghai pour une éclipse cachée derrière les nuages ?
Je te laisse te reposer un peu ... je reviendrai avec d'autres paysages.
Une petite vidéo ça te dit ?
-
mardi 7 janvier 2014
le collectif de mars c'est maintenant
Remarquez- vous que ces mêmes médecins
et quelques autres ont stoppé toute télétransmission le mardi ? (pardon les
arbres !)
Avez-vous entendu parler de la semaine blanche du 17 au 24 mars ?
-Oui ? =>tant mieux … Et un grand merci à ceux
qui relaient nos messages sur les
réseaux sociaux.
-Non ? =>Nous ne sommes pas assez visibles dans
les médias qui saturent un brin sur les bonnets de toutes couleurs et les
volatiles de tout poil.
Rien sur les ondes ou à la télé sur ces actions : c'est silence radio.
Rien sur les ondes ou à la télé sur ces actions : c'est silence radio.
Ce qui suit est mon interprétation perso
simplifiée du collectif de Mars ; la version officielle se trouve ici sur
le site de l’UFML.
Le collectif de mars qui réunit médecins et soignants de tous horizons s'élève :
- contre des honoraires S1 non réévalués depuis plus de 10 ans et la désinformation soigneusement entretenue par mst,* les médias, les mutuelles qui mettent depuis plus d'un an dans le même panier quelques gros « dépasseurs » célèbres et les médecins S2 qui ont eu le droit de fixer librement leurs honoraires avec tact et mesure et de les réévaluer progressivement pour faire face à l'augmentation de leurs charges.
-contre le contrat d'accès aux soins qui cherche à enchaîner les médecins secteur 2 dans des honoraires à peine moins minables que ceux des secteurs 1.
- contre les insultes des assureurs qu'on nomme "mutuelles"
- contre les amalgames : dépassement d'honoraires=lunettes, dépassement d'honoraires = prothèses dentaires.
(tiens, ils n'ont pas encore pensé à accuser de dépassement les ORL pour le prix des prothèses auditives ?)
Le collectif de mars qui réunit médecins et soignants de tous horizons s'élève :
- contre des honoraires S1 non réévalués depuis plus de 10 ans et la désinformation soigneusement entretenue par mst,* les médias, les mutuelles qui mettent depuis plus d'un an dans le même panier quelques gros « dépasseurs » célèbres et les médecins S2 qui ont eu le droit de fixer librement leurs honoraires avec tact et mesure et de les réévaluer progressivement pour faire face à l'augmentation de leurs charges.
-contre le contrat d'accès aux soins qui cherche à enchaîner les médecins secteur 2 dans des honoraires à peine moins minables que ceux des secteurs 1.
- contre les insultes des assureurs qu'on nomme "mutuelles"
- contre les amalgames : dépassement d'honoraires=lunettes, dépassement d'honoraires = prothèses dentaires.
(tiens, ils n'ont pas encore pensé à accuser de dépassement les ORL pour le prix des prothèses auditives ?)
http://www.dailymotion.com/playlist/x1udkj_ucdf_depassements-honoraires/1#video=x15bd
- contre une ministre de la santé déconnectée de la réalité et contre les syndicats médicaux horizontaux (les bien nommés) qui ont livré la médecine libérale à la finance et sont prêts à nuire encore plus avec le tiers payant généralisé.
Sans doute sommes-nous trop peu nombreux, trop calmes, trop polis, trop prudents (normal, nous sommes médecins).
Sans doute les médias ont mieux à faire que de s'occuper de ces "nantis" qui tentent d'alerter l'opinion, ils oublient que ce sont ces "nantis corporatistes" qui les soignent/ les soigneront, eux et leurs familles.
Nous sommes et serons peut-être encore une fois à contre temps, mais quel que soit le moment choisi, il n'a jamais été facile pour les médecins d'être visibles et entendus. Les médias relaient une image tronquée de nous et de nos luttes.
- contre une ministre de la santé déconnectée de la réalité et contre les syndicats médicaux horizontaux (les bien nommés) qui ont livré la médecine libérale à la finance et sont prêts à nuire encore plus avec le tiers payant généralisé.
Sans doute sommes-nous trop peu nombreux, trop calmes, trop polis, trop prudents (normal, nous sommes médecins).
Sans doute les médias ont mieux à faire que de s'occuper de ces "nantis" qui tentent d'alerter l'opinion, ils oublient que ce sont ces "nantis corporatistes" qui les soignent/ les soigneront, eux et leurs familles.
Nous sommes et serons peut-être encore une fois à contre temps, mais quel que soit le moment choisi, il n'a jamais été facile pour les médecins d'être visibles et entendus. Les médias relaient une image tronquée de nous et de nos luttes.
Pour la majorité des journalistes nous serions les nantis pourris qui se gavent avec des dépassements qui
plombent le budget des ménages et qui en veulent plus toujours plus…J’aimerais
voir leur réaction si leur salaire avait stagné depuis 10 ans. La seule
exception à cette image de nanti est « le bon docteur » renommé qui
donne un rendez-vous en urgence à leur maman…
Patients, posez-vous la question : vous sentez vous concernés par l’avenir et l’évolution de la médecine ?
Est-ce pour vous moins important que la météo, que les cours de la bourse, que le débat sur l’ouverture des magasins le dimanche ?
Trouvez-vous normal qu’un médecin secteur 1 à Bac +10-11-15 vous demande 28€ quelle que soit la durée et la difficulté de sa consultation ? Regardez, pour comparer, les factures de votre réparateur électro-ménager ou informatique, de votre plombier, de votre coiffeur …
Chers confrères non-grévistes, quelle importance accordez-vous à la dégradation de votre exercice, aux contraintes administratives supplémentaires qu'on vous prépare en douce (le tiers payant généralisé, les mentions obligatoires sur les ordonnances), aux insultes des ténors médiatiques et politiques ?
Serez-vous fiers d’être bientôt mieux rémunérés sur vos performances administratives que sur vos actes médicaux ?
Je me pose des questions sur les stratégies à mettre en place, à titre personnel :
Patients, posez-vous la question : vous sentez vous concernés par l’avenir et l’évolution de la médecine ?
Est-ce pour vous moins important que la météo, que les cours de la bourse, que le débat sur l’ouverture des magasins le dimanche ?
Trouvez-vous normal qu’un médecin secteur 1 à Bac +10-11-15 vous demande 28€ quelle que soit la durée et la difficulté de sa consultation ? Regardez, pour comparer, les factures de votre réparateur électro-ménager ou informatique, de votre plombier, de votre coiffeur …
Chers confrères non-grévistes, quelle importance accordez-vous à la dégradation de votre exercice, aux contraintes administratives supplémentaires qu'on vous prépare en douce (le tiers payant généralisé, les mentions obligatoires sur les ordonnances), aux insultes des ténors médiatiques et politiques ?
Serez-vous fiers d’être bientôt mieux rémunérés sur vos performances administratives que sur vos actes médicaux ?
Je me pose des questions sur les stratégies à mettre en place, à titre personnel :
-pourquoi continuer à défendre ceux qui
ne comprennent pas que l’eau chauffe dans la casserole où nous sommes
tous ?
-Quel intérêt de cotiser à un syndicat
signataire ?
-Faut-il revoir à la baisse mes contrats de complémentaire santé ?
-Faut-il revoir à la baisse mes contrats de complémentaire santé ?
-Dois-je arrêter ou diminuer significativement la
télétransmission ?
-Jusqu'à quand vais-je accepter d'essayer de faire du gastronomique au prix du mac do ?
-Jusqu'à quand vais-je accepter d'essayer de faire du gastronomique au prix du mac do ?
-Dois-je passer en secteur hors
convention à quelques mois de mon départ en retraite pour enfin pouvoir
exercer la médecine de qualité que m’ont enseignée mes maîtres ?
Les forces en présence sont disproportionnées ; en face ils ont le nombre : les médias, les syndicats horizontaux, les médecins "tête dans le guidon" et de l'argent, beaucoup d'argent, car, si nous sommes des "nantis", eux sont carrément blindés.
C'est avec cet argent que les mutuelles nous insultent avec leurs publicités consternantes.
C'est avec cet argent qu'une mutuelle porte plainte pour dénigrement contre le SNOF pour avoir osé informer ses
patients qu'ils pouvaient choisir leur opticien.
En d'autre
temps, des gens peu nombreux ont su tenir tête et gagner des
batailles contre des gros balèzes, mais "ça c'était avant ! "
Je veux croire encore que nous serons
nombreux à lutter, tous soignants confondus,*** et que les actions du collectif
de Mars auront un écho important jusqu’à la victoire qui nous permettra de
retourner faire ce que nous avons appris : soigner les gens.
* note pour le correcteur : si vous
croyez que la majuscule est utile …
**qu'est ce qui est plus difficile à
payer les 50 ou 80€ d'un ophtalmo S2 ou les 500 à 1000€ de vos lunettes
progressives que la sécu rembourse 40€ ?
lundi 6 janvier 2014
des hommes et des voeux
pour les membres de ma famille, pour mes amis et les autres
Il y a une semaine mes amis du défi du Samedi avaient posté la consigne suivante : présenter des voeux originaux
Et comment fait on quand on est, comme moi, un handicapé des voeux ?
Quand au moment où je dis" bonne année" à un proche, me viennent des images de malheur, de solitude, de maladie, de guerres ou d'horreurs, ici ou ailleurs ?
Bien sûr, je me plie à la tradition et je sais faire bonne figure...
Suis je le seul à avoir le coeur qui se serre en prononçant ces mots convenus sous les lumières de la fête ?
D'abord pourquoi "nos meilleurs voeux" hein ?
J'ai beaucoup de pires voeux, voire de malédictions à adresser : aux dictateurs, aux chefs de guerre,aux pourris de tous acabits, aux financiers et bien sûr aux politiques qui trahissent nos espoirs à peine installés dans les confortables bureaux où nos bulletins de vote les ont placés. Non, je ne souhaite pas leur mort, car ils seraient remplacés, je leur souhaite la déchéance et une fin de vie longue douloureuse et misérable.
Je rêve d'un monde où les racistes de tout poil se retrouveraient dans la peau de ceux qu'ils haïssent le plus ; je voudrais voir comment nos parlementaires devraient se débrouiller avec un SMIC ou avec le RSA pour vivre, et je serais prêt à payer pour voir leurs enfants faire la queue à pôle emploi. Il est des maladies qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi...mais en ces temps troublés, je manque singulièrement de compassion et je pourrais me réjouir du malheur de certains.
"ça c'est fait ..."
Ma Zigmund va un brin mieux, c'est pas gagné et je n'ai même pas osé présenter mes voeux à Pa et Ma.
J'ai repris le travail ce matin, j'ai presque trouvé ça reposant après ces deux semaines passées au chevet de Ma, à essayer de calmer l'angoisse de Pa, à proposer mon aide au frangin ; j'ai organisé au mieux mes consultations pour y retourner aussi souvent que possible.La distance est un problème mais aussi mon intrusion dans l'univers bien ordonné de mon papa où malgré mes efforts je sème le trouble.
Je n'ai pas la force de chercher les mots pour envoyer des voeux à ma famille et à mes amis.
En ce début d'année, deux amis nous ont quittés : l'un était mon voisin : curieux de tout malgré son grand âge, il luttait contre sa DMLA pour lire encore et toujours, il s'est éteint paisiblement dans son sommeil ; l'autre, une femme belle et pétillante, est venue me voir, sereine, à mon cabinet, juste avant son entrée en soins palliatifs : je garde le souvenir de sa main dans la mienne quand elle est venue me dire adieu.
Comment voulez vous que j'aime cette période de voeux où je me souviens de ceux qui nous ont quittés, où je cherche sur le bureau proche de la Table les papiers super urgents que je croyais régler et ranger pendant les vacances et qui ont disparu sous les nouveaux papiers aussi urgents?
Tiens, pour finir, je vais m'offrir une anaphore :
Je voudrais remercier ceux qui, sur les réseaux sociaux relaient quotidiennement mes luttes (la baguette des nantis).
Je voudrais remercier ceux qui prennent du temps pour faire un tour ici, même silencieusement, alors que parfois je ne leur rends pas la pareille.
Je voudrais vous remercier amis de la vie réelle, ou amis virtuels, médecins, soignants, de votre écoute parfois critique mais toujours bienveillante.
C'est pour vous que je renoue volontiers avec cette tradition des voeux pour vous souhaiter le meilleur du bon pour cette nouvelle année.
--- ---------
vendredi 27 décembre 2013
Rouah / souffle de vie
Ecrire est difficile.
Ecrire m'apaise un peu.
Parler n'est pas une option envisageable.
Je savais que ce moment arriverait où l'angoisse ferait suite à l'inquiétude.
Ma va mal, très mal, même si elle est en de bonnes mains, et que le médecins se montrent moins pessimistes que moi.
Pour fêter les 93 printemps de Pa, nous avions apporté une bouteille de Jurançon et Ma en a goûté un fond (une cuillerée à soupe).L'infirmière, prête à râler, a finalement souhaité un bon anniversaire à Pa.
C'est aussi leur anniversaire de mariage.
Amis virtuels ou réels, merci de vos mots de soutien et pardon si je tarde à y répondre ou si j'y réponds brièvement.
Je vais retourner au travail, mais garder des moments pour aller voir mes parents.
Il est probable que je continuerai à envoyer la #baguette des #nantis car, pour l'instant, la colère, intacte m'est un moteur.
Et si je manque de l'envoyer, d'autres prendront le relais et je les en remercie d'avance.
Certains diront que j'ai mieux à faire...Je ne trouve rien d'autre.
Je laisse la prière aux croyants.
Ecrire est ma seule arme face à l'effroi glacé qui m'envahit.
Ecrire m'apaise un peu.
Parler n'est pas une option envisageable.
Je savais que ce moment arriverait où l'angoisse ferait suite à l'inquiétude.
Ma va mal, très mal, même si elle est en de bonnes mains, et que le médecins se montrent moins pessimistes que moi.
Pour fêter les 93 printemps de Pa, nous avions apporté une bouteille de Jurançon et Ma en a goûté un fond (une cuillerée à soupe).L'infirmière, prête à râler, a finalement souhaité un bon anniversaire à Pa.
C'est aussi leur anniversaire de mariage.
Amis virtuels ou réels, merci de vos mots de soutien et pardon si je tarde à y répondre ou si j'y réponds brièvement.
Je vais retourner au travail, mais garder des moments pour aller voir mes parents.
Il est probable que je continuerai à envoyer la #baguette des #nantis car, pour l'instant, la colère, intacte m'est un moteur.
Et si je manque de l'envoyer, d'autres prendront le relais et je les en remercie d'avance.
Certains diront que j'ai mieux à faire...Je ne trouve rien d'autre.
Je laisse la prière aux croyants.
Ecrire est ma seule arme face à l'effroi glacé qui m'envahit.
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