Quelques souvenirs quand même : les retrouvailles en famille, mes deux grands mères et surtout ta soeur chérie qui mettait tout son coeur et son énergie pour nous recevoir comme des rois avec de tout petits moyens.
Nous avions 2 anniversaires à fêter en ces jours, celui de votre mariage et le tien.
Il y a un an, nous avions salué l'évènement à l'hôpital au chevet de Ma.
Tu n'as jamais aimé qu'on te souhaite ton anniversaire, et cette année, sans Ma, ce sera encore plus difficile.
Alors je vais venir te voir et t'écouter, je vais t'apporter une orchidée jumelle de celle de Ma.
Je vais encore tenter de t'expliquer pourquoi je suis en grève, pourquoi je refuse le tiers payant généralisé obligatoire, comment une ministre de ce parti qui a toujours eu nos suffrages nous insulte pour nous détruire, pourquoi les médecins ne sont pas les #nantis que décrivent les médias et une ministre. Tu n'es pas le plus dur à convaincre de mon entourage, mais c'est avec toi que je voudrais pouvoir discuter.
Je te raconterai que j'ai rangé la Table en speed, ce rangement réellement douloureux, avait été prévu et tenté de longue date, que les papiers se sont entassés dans des caisses qui vont être enfermées dans mon cabinet, (parce qu'ils alimentent mes cauchemars), que parfois, j'ai l'impression que je vais me noyer, je suis tenté de lâcher prise et de me laisser couler.
J'essaierai de te raconter le joyeux tumulte de nos repas de noël : les conversations croisées, les cadeaux au pied du ficus décoré, le repas trop riche malgré une réelle tentative de modération sinon de frugalité.
Cette période de fêtes attendue comme un break est finalement si fatigante qu'il me vient l'envie de retourner au travail pour me reposer. car contrairement à ce que croient mes proches, je n'arrête jamais vraiment de travailler même si je ne consulte pas. Il y a toujours les conseils, les lettres, la gestion des cas difficiles ( qq uns familiaux ) avec les confrères.
Et il y aura aussi des silences, beaucoup.
Quelques billets de ce blog sont là pour te dire silencieusement que je t'aime mon papa, tout simplement.
Bonnes fêtes à tous ceux qui s'arrêtent ici un court moment.
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