mercredi 24 juillet 2013

Monsieur Lumbago et Madame Arthrose

Je regarde ma nouvelle tente qui devait me servir demain pour ces  4 jours de rencontres internationales de tai chi. 
Elle ne sortira pas de sa housse cette année. 
Depuis mon  passage aux "affranchis", je me traîne un lumbago. 
Chaque matin, la seule idée de devoir bouger du lit me  déclenche une contracture  atroce, et il me faut l'aide de Gabrielle pour sortir du lit.
Et une demi d'heure après, tout rentre dans l'ordre et je n'ai plus mal pendant toute la journée.
J'ai cru qu'un peu de repos et des traitements régleraient le problème, j'ai fait des efforts pour m'allonger plus souvent, j'ai accepté de me bourrer de médicaments mais, après 15 jours, je souffre toujours autant. 
La seule amélioration est que depuis deux jours, j'arrive à peu près à me lever tout seul le matin.
Bref,  j'enrage, et je sais déjà que mes rencontres de tai chi que j'attends avec impatience toute l'année tombent partiellement à l'eau : hébergement en dur, donc loin des copains, interdiction de se battre pratiquer le tui shou, pas question de danser,  autorisation d'assister aux cours à condition de choisir les mouvements autorisés.

Mon image mentale fantasmée de  pratiquant d'arts martiaux s'écroule progressivement pour laisser la place à mon image réelle d'un papy fatigué et voûté. Mes articulations ont décidé de me faire payer cher  mon dogme de "no sport" clamé haut et fort pendant la plus grande partie de mon existence. 
Néanmoins, pas question de me plaindre : j'ai trouvé un hébergement proche de dernière minute, donc,  je vais pouvoir y participer et revoir mes- amis-de-tous-les-ans. 
Et surtout je lis en ce moment le blog de  

@mwyler


rencontrée sur twitter et je ne peux que m'incliner devant son humour et son courage. Cette dérision avec laquelle elle affronte la maladie sera je le souhaite une arme efficace.
Donc, à partir de ce jour, je décide que ce n'est pas une arthrose de rien du tout qui va me miner le moral.
Sur ce, un peu de repos avant le départ prévu demain... 
Et comme dit Ma Zigmund : "cette peine n'est pas une autre".



dimanche 21 juillet 2013

du ririfi dans les hautes sphères /Cataracte et DMLA : même combat

D'après certains articles de presse une crise couve au ministère de la santé
http://www.mediapart.fr/journal/audio/crise-ouverte-au-ministere-de-marisol-touraine
 et "marie-chantal" serait sur un siège éjectable.
http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/

Si son départ est imminent, il vient bien trop tard...

MST, et j'insiste avec joie sur ces initiales qu'elle n'aime pas, en moins d'un an, a mis par terre le système de santé, a offert les médecins désignés comme  #nantis à la vindicte populaire relayée en cela  par la  presse, a vendu le système de soins aux mutuelles,  a obtenu la signature des syndicats de médecins qui ont trahi.
La lutte a commencé en septembre 2012 ; à ce moment j'ai commencé à envoyer la baguette quotidiennement sur twitter 
Alors si ce départ est imminent je devrais me réjouir. 
Mais finalement, non, je suis inquiet car elle pourrait être remplacée par pire (si si ça existe) et plus intelligent (si si ...)
De plus, il se murmure que le Premier Ministre l'aurait trouvée trop cool avec les médecins !

En dehors des problèmes spécifiques aux médecins et à leur supposé corporatisme (sans doute mal intégré par les syndicats signataires !) je souhaite aborder ici deux problèmes de santé publique typiquement ophtalmo pour montrer comment les énarques gèrent la santé des gens.

Le premier concerne la cataracte : dans ce billet j'évoquais l'évolution de l'intervention sur la cataracte. Pour simplifier le propos je n'avais pas parlé des nouveaux implants qui sont proposés aux patients.   *
Les implants se sont modernisés :
-d'abord on a cherché à diminuer la taille de l'incision cornéenne et pour cela on a crée des implants pliables 
-puis ou en même temps les chirurgiens ont proposé des implants toriques qui compensent l'astigmatisme et des implants multifocaux qui évitent au patient d'avoir à porter des lunettes progressives après l'intervention. 
Ces implants particulièrement les  multifocaux sortent du cadre du GHS** et le chirurgien facturait  au patient qui acceptait un tel implant, le surcoût non pris en charge.(le GHS de la cataracte qui intègre,  le prix de l'implant simple n'a pas bougé depuis plusieurs années et il est même question de baisser la cotation sous prétexte que l'intervention est plus rapide qu'autrefois).
Mais là où les énarques et les dirigeants de la  CNAMTS  ont fait très fort  c'est qu'ils viennent d'interdire cette facturation du coût en surplus  en prenant comme prétexte l'absence d'évaluation de ces implants et quelques effets secondaires mineurs ! Ceci revient à en  interdire l'usage jusqu'à ce que ces décideurs consentent à se pencher sur les nombreuses études qui prouvent la supériorité de ces implants et leur innocuité. Plus grave ceci met en porte à faux les ophtalmologistes qui vont opérer le deuxième oeil de leurs patients dans les semaines à venir.



voilà ce que ça donne en version cardio (en sachant que l'implant multifocal = 3 à 4% des implants posés est un confort non vital qui pour un surcoût de 200 à 500€ permet de s'affranchir des lunettes 300 à 500€ par  verre après l'intervention  à renouveler tous les 3-5 ans)
-le deuxième concerne la DMLA*** 
Un médecin de la CPAM de Paris vient de pondre ça :

 « 1. L'examen angiographique dans la DMLA n'est justifié que lorsqu'on voit le patient la première fois et les examens angiographiques qui sont faits ultérieurement ne sont pas médicalement justifiés.
 2. Pour les patients présentant une DMLA humide en cours de traitement d'un œil, tous les OCT du deuxième œil, après l'examen initial, constituent  un acte non médicalement justifié. »
Ceci obligerait les ophtalmos qui utilisent ces examens plusieurs fois pour contrôler l'efficacité du traitement et la progression ou régression de la maladie à rembourser à la caisse la valeur de ces examens  effectués "à tort ". 
 ces affirmations s'opposent aux données de la littérature et aux recommandations  récentes de la HAS sur la prise en  charge d'un patient atteint d'une dégénérescence maculaire liée à l'âge.



Je conclus ce billet en exprimant une fois de plus ma consternation devant l'incompréhension des "élites" qui décident des orientations en matière de santé, devant leur ignorance coupable ... devrons nous attendre que l'un d'eux soit atteint de DMLA pour qu'il accepte de n'être surveillé pour ses deux yeux, que par un seul et unique OCT et une seule angiographie ?


* cette vision simplifiée de la chirurgie de la cataracte comporte peut être des  erreurs ou inexactitudes, dans la mesure où je ne pratique pas cette chirurgie. 

** GHS = groupement homogène de séjour.





***DMLA = dégénrescence maculaire liée à l'âge 

PS j'allais oublier les recommandations pour le tri sélectif  pour les confrères : le #CAS VOUS LE METTEZ DIRECT A LA POUBELLE Merci 


vendredi 19 juillet 2013

charade version ophtalmo

En écho à un billet récent d' Armance
histoire de justifier mes honoraires exorbitants de #nanti
 voici ma version de la charade

samedi 13 juillet 2013

Les Affranchis ... suite et fin

Les deux jours sont intenses : à voir plusieurs spectacles de rue différents, on perd quelque peu  la notion du temps.
Personne n'ose se plaindre du soleil qui tape dur, nous traçons inconsciemment notre chemin et choisissons les spectacles en fonction de l'ombre.
Le parc des Carmes offre un repos relatif , luxe extrême, on peut s'allonger dans l'herbe, boire une bière, discuter avec les voisins, en attendant le spectacle d'acrobatie de la compagnie Azeïn ou en écoutant un concert.
Un autre bon plan pour prendre un peu la fraîcheur est l'exposition  "Seijaku" qui réunit les oeuvres de Miki Nakamura  et Jean Michel Letellier  à la Halle au blé.



On savoure la magie qui se dégage de ces oeuvres dans une atmosphère sereine.
Et puis il faut ressortir pour les autres spectacles : "Maritime" de la compagnie les petits délices où une dame cherche à sauver un poisson nommé Jaune John débarqué dans sa théière.(j'ai bien sûr eu une pensée émue pour mon Jaune Lemon mon associé terrassé par une thanichtyose noire) 
 Pendant les pauses,  on échange avec des inconnus les impressions sur chaque spectacle ;  il parait qu'"échappées belles, issue de secours"  le déambulatoire de la compagnie Adhok vaut le détour. Nous les attendons au bistrot devant une bière et ils arrivent : sept "vieux" ...
Non pas question de céder au politiquement correct  et de dire "âgés" : ils se sont évadés de leur maison de retraite et pas de leur EPAD et partent voir le monde "extérieur".

 Nous n'avons vu que la fin de  cette prestation à la fois drôle et émouvante. 





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Alors, n'espérez pas couper à cette chanson de François Beranger qui évoquait de façon analogue, il y a 30 ou 40 ans le même sujet du vieillissement (et lisez ou relisez ce texte de @Babeth_auxi : 99 ans
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vendredi 12 juillet 2013

Jouer à "où est Charlie?"

 Profitant de l'hospitalité de proches, nous sommes revenus au festival des affranchis à la Flèche.
Deux jours de spectacles de rue et un avant goût de vacances : ici, personne ne me connaît et je peux marcher librement sans me faire agresser par mes patients bien aimés( le "faudrait que j'vous voie pour mes yeux ! " me sort par les yeux et me gâche mes loisirs régulièrement).

 En plus de nos hôtes, partis vadrouiller dans la ville, en nous laissant les clefs, il y a quelqu'un que je souhaite rencontrer : l'ami Joe Krapov dont les écrits égaient entre autres les "défis du samedi " et qui partage sur son blog les photos de ses voyages.
L'an dernier, nous nous étions donné rendez vous pour un spectacle de la compagnie : le bruit qui court
mais, sans doute subjugués par cette Carmen farfelue, nous n'avions pas su nous reconnaître alors que nous étions assis à quelques mètres l'un de l'autre !
Cette année, nous avions choisi la facilité : le rendez vous était fixé à l'étoile du Maroc heure et jour précis, couscous et thé à la menthe...
Joe  et Marina vous diront que Gabrielle et moi mentons comme arracheurs de dents.
Il a tenté avec Gabrielle de me convertir aux échecs que ces fous ne conçoivent qu'à travers l'ouverture Bird ! Il est vrai que j'avais proposé à Marina  de l'initier au Tui shou lors des prochaines rencontres Jasnières. Mais contrairement à ce qu'il déclare, je n'avais pas l'intention de partager ma tente palace. Gabrielle n'a pas les idées aussi larges qu'une tente 8 places... 
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Pendant ces deux jours, nous avons déambulé  ensemble ou séparément au gré des spectacles : la compagnie  "le bruit qui court" (toujours elle, une valeur sûre !)nous a gratifiés de "Hamlet en 30 minutes". 
Bonheur et  rigolade pour nous, spectateurs, souffrance et improvisation difficile pour les acteurs car d'aucuns avaient décidé de se marier dans l'église proche : les cloches ont sonné pendant la moitié du spectacle ! Penser à militer pour l'interdiction des mariages le samedi des affranchis...

 


un lumbago sournois  probablement lié aux contorsions obligatoires pour assister à certains spectacles m' empêche d'organiser et de choisir  les photos des spectacles et  d'écrire plus longuement.

à suivre ...







pas de lambada avec un lumbago


Cette chanson me trotte dans la tête et aussi  cette blague : Monsieur et madame Le Martyr ont un fils : Youssouf 
Depuis dimanche soir, je suis bloqué par un lumbago.
Et mercredi matin, un torticolis est venu tenir compagnie au lumbago.
Je vous épargne mes hurlements au réveil  quand la moindre idée de mouvement déclenche une contracture.
J'ai aussi pu tester la solidarité des docs et pharmaciens twittos avec une aide pour le traitement antalgique    (parce que l'Escale est un désert pharmaceutique)(merci à eux :-))
Mon dernier lumbago remonte à une petite vingtaine d'années, je l'avais soigné par le mépris jusqu'à ce qu'une nuit je me retrouve bloqué et hurlant dans mon lit.
J'ai rapidement compris qu'il faudrait limiter l'ordi et la position assise. Et j'ai limité mes interventions sur la toile au strict minimum en utilisant l'Iphone, ce qui explique mon absence de commentaires sur les blogs des amis)
Merci à l'ami Joe Krapov de se montrer patient pour que je donne ma version de notre IRL. La sienne se trouve là (cliquez sur le Z   http://krapoveries.canalblog.com/archives/2013/07/09/27606505.html) en 4 épisodes courts 


  
--et pour les démos de ce style (j'assume totalement la kitchitude du truc) on attendra un peu !
 

vendredi 5 juillet 2013

quand je pense à Fernande ...


Fernande, 75 printemps,  n'est pas une vraie Léontine. Elle est vive, répond bien aux questions ...
Depuis 15 ans je mène une lutte acharnée contre ses préjugés.

mercredi 3 juillet 2013

écouter/ être écouté

Malgré le retour du soleil, mon moral est plutôt bas.
Des soucis, j'en ai, mais qui n'en a pas ?
Je ne suis pourtant pas à plaindre j'ai le nécessaire et assez de superflu pour que la vie soit facile.

lundi 24 juin 2013

"rendez vous dans une autre vie "


J'avais rencontré Annie lors d'un stage de tai chi. Elle était alors enceinte de sa fille. 
Un jour, son mari m'a guéri par conjuration, une sorte de verrue sous unguéale qui avait mis en échec tous les dermatos consultés...De temps à autre, nous nous rencontrions  lors d'évènements tai chi ou alors, accompagnée de sa fille, elle faisait des kilomètres pour venir me consulter.
L'été dernier, elle a laissé un message sur mon répondeur pour demander une consultation.Mais elle ne répondait pas au téléphone, elle était partie en vacances.C'est pendant ces vacances que la maladie l'a terrassée.Elle a pu rentrer chez elle pour tenter diverses chimios.Sans résultat....je n'ai pas pu me rendre à ses obsèques.
J'étais plus proche d'Anne, une fille drôle et gaie, un peu fofolle ; d'après ses enseignants, son tai chi était  plutôt approximatif. Quant à moi, je garde le souvenir de ce stage en Bretagne où toute la maison résonnait des fous rires de notre petit groupe.
Elle nous racontait sa vie de prof de français en banlieue, nous enseignait les subtilités du français des cités ou nous faisait découvrir des romans policiers.
Un jour un anévrysme s'est rompu ...
Et plus récemment, il y a eu Laurent le musicien.
Je me souviens de nos discussions d'après tai chi  quand nous nous retrouvions tous au café. Nous parlions musique  aussi bien sûr et de nos vies respectives. Il venait rarement aux cours à cause de la distance. Lors de son premier tui shou (voir en fin de ce post)sa partenaire amie se retrouva avec une cheville dans le plâtre suite à une chute  mal gérée. Le coeur du musicien a fait une pause trop longue et imprévue. Nous n'entendrons plus sa guitare.
A eux trois , et aux autres amis du tai chi qui nous ont quittés avant l'heure, avant  de voir leurs enfants devenir adultes, je dédie la chanson qui suit(*) comme un bouquet de fleurs à côté de leurs noms gravés.



*( et ce, bien que je n'aime pas certaines prises de position de Françoise Hardy)




mercredi 19 juin 2013

le concert

Sur scène :  200  jeunes choristes  une douzaine d'acteurs et la réunion pour l'occasion de 2 orchestres amateurs.
Amateur, c'est déjà beaucoup en ce qui me concerne, dilettante serait plus exact.
Mais, ces derniers temps, j'avais bossé mes partitions de basson  pendant chaque temps libre, répétant un rythme  qui refusait de passer. Chaque essai malheureux  était entrecoupé de jurons qui retentissaient dans toute la maison.
http://www.daniellaberge.net/music/rhythm/exercises/4-6f.html
Gabrielle, pour sa part, était intégrée dans la partie théâtre du spectacle. Le texte qui lui revenait était long, comportait des lourdeurs risibles, et, du coup, elle avait pris la liberté de réécrire certains passages ...("je sauve ta pièce ! " disait elle au metteur en scène estomaqué par les changements qu'elle apportait au texte)
 Le metteur en scène pris entre 2 feux (l'auteur et Gabrielle) a du s'arracher les cheveux plusieurs fois, parce que Gabrielle est du genre têtu. 
Après la première répétition générale, le moral de l'orchestre était bas, nous n'étions pas au point, les mômes chantaient faux, j'étais le seul à être content (secrètement) parce que je sentais que j'avais  un peu progressé.   


La dernière répétition générale fut plus rassurante : l'orchestre  et les enfants avaient trouvé le fit.  De temps en temps on entendait un bruit hideux venu de mon basson : le do grave venait  de décider  une grève sans préavis ; la compréhension  de la panne et réparation m'ont  pris une bonne partie de la répétition. 
Mon moral était au plus bas.
Les deux premiers spectacles se sont bien passés, nous étions bien meilleurs qu'aux répétitions, Louisa, notre chef d'orchestre m'avait dispensé du rythme pourrave qui me bloquait puisque le fagott et la clarinette basse "assuraient".(elle me préférait muet qu'à contre temps, ce en quoi elle n'avait pas tort)
A l'entracte, pour aller prendre l'air  avec les copains, j'ai traversé la grande salle , enfin, j'ai essayé, car il est difficile de traverser une foule de gens qui vous connaissent : on se doit de saluer chaque groupe de personnes. 
Résultat de la tentative de traversée :  à mi chemin (*)une demande de rendez vous  pour gratouillis par une Léontine venue assister au spectacle et deux ou 3 présentations(type "c'est l'ophtalmo !") accompagnées du classique :"ah c'est pas facile d'avoir rendez vous chez vous !"
j'ai battu en retraite et pris la décision de passer les autres pauses dans les loges ou les coulisses.  
C'est avant le dernier concert qu'est venu le trac.("je flippais ma race"- j'aime cette expression trouvée via Zoe Shepard) 
  Peut être parce que je savais que mon professeur serait dans la salle, et aussi parce que je m'étais promis de jouer au mieux pour mes parents comme s'ils étaient dans le public.
Gabrielle  était resplendissante dans son costume. Elle fit grosse impression, elle savait son texte et sa diction était parfaite.
J'étais fier d'elle.

Dans notre pupitre d'instruments à vents, quelques petits marrants racontaient des blagues de préférence graveleuses, ensuite il fallait arriver à jouer  le morceau suivant sans rigoler.
Quand la dernière note fut envolée, pendant ce micro silence qui précède les bravos, Louisa nous fit un signe discret (pouce levé), indiquant que nous avions été bons. 
 Nous étions sur un nuage de bonheur.
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-* comme le pneu
 sur mes rapports avec le basson : grave et non transpositeur

samedi 15 juin 2013

des golfes clairs...

Pour cause de concert tout le week end je ne pourrai pas aller voir Pa Zigmund pour la fête des pères.
Se pose pour moi le même genre de problème que pour Ma Zigmund.
Qu'est ce qu'on offre à un papa pour la fête des pères ?
Les yeux de Pa n'étant pas au top, les livres sont exclus.(d'ailleurs c'est pour ça que je choisis une police plus grande dans mes billets)
Alors j'imagine que Caro Carito revient me dire : "et un gâteau ce serait possible, non ?"
Ben, c'est imaginable car Pa est gourmand, mais son médecin va m'incendier si sa glycémie se met à grimper.
Il y a bien cette recette (version sans sucre de celle destinée à Ma Zigmund   mais nous testerons avant de faire goûter à Pa.
Ce que Pa adore, c'est le cinéma, et ça, il ne s'en prive pas. Je lui cherche un extrait de film qu'il ne connaîtrait pas et qui lui ferait plaisir. Peut être celui là :
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Et comme Ma, il aime la mer, et surtout la vraie, la seule : la méditerranée.
j'ai trouvé ce site qui montre la mer à Arzew : c'est là qu'on m'a montré la mer pour la première fois et que j'aurais dit :" on dirait la piscine qui a débordé !"





et le port d'Oran 




Je sais, je fais dans la nostalgie...
bonne fête mon Pa et bises à vous deux si vous passez par ici. Pardon de ne pas être là, mais je jouerai pour vous deux  du mieux que je pourrai. 

samedi 8 juin 2013

routine ou burn out ?

Passent les semaines et je n'écris plus ici, pas de réponse au défi du samedi depuis si longtemps aussi.
Le nez dans le guidon... Il y a longtemps que je ne me préoccupe même plus de la Table je passe près d'elle, indifférent à ses appels, je  me contente de noter  le désordre qui l'envahit.
 Je me suis amusé à faire ce test :
burn out ou syndromes d'épuisement professionnel
il en ressort que j'ai besoin de vacances, ou  plutôt d'un break de  plusieurs mois. Je ne peux même pas me prescrire d'arrêt maladie et pas l'ombre d'un remplaçant à l'horizon.
Est ce que c'est ça le burn out ?
Les courriers à faire aux chers confrères s'accumulent ;  quand j'arrive à m'y atteler et que je crois en avoir fini pour un bon moment, une matinée de consultations suffit  pour que de nouveaux problèmes et de nouvelles lettres aux correspondants soient nécessaires, indispensables et urgentes.
 J'arrive à peine à faire mes remises de chèques à la banque.
Est ce que c'est ça le burn out ?
J'ai chaque jour un mal fou à me rendre à mon travail, et pourtant  dès que je suis derrière mes appareils, je suis heureux tout simplement, ébloui comme au premier jour par la beauté d'un oeil, ou  parfois content d'avoir pu intervenir à temps. 
Et parfois, rarement chez moi, une consultation "Kevin" reposante : quel plaisir de rédiger une  simple  ordonnance de  lunettes et se dire qu'il sera inutile de revoir "Kevin" avant  3 ans.
 J'aime bien les "Léontines", mais pourquoi représentent elles 90% de mes consultations ?
Ca va être dur de tenir à ce rythme jusqu'à une retraite que je ne souhaite pas vraiment.
Il parait que les gens au bord du burn out, aiment leur boulot et s'y investissent à fond...   
Depuis longtemps, j'ai installé des "pare feux" :  plages de loisirs ou plages vides dans mon emploi du temps. Bien des gens m'envient ces temps supposés libres  ou me les reprochent. 
Mais ces temps libres se révèlent insuffisants, pour combler le retard qui s'accumule et souvent je n'ai envie de rien : sinon  lire ou  dormir. 
 Je ne suis ni malheureux ni déprimé juste "speed" tout le temps ou presque...
Mes écrits ici, (ou sur twitter) considérés par beaucoup comme une perte de temps non rentable m'aident à supporter ce rythme.
La pratique du tai chi chuan me donne également la force de tenir face aux  petites agressions diverses du quotidien.
 Nous jouons dans une comédie musicale dans une semaine, Gabrielle au théâtre, et moi dans l'orchestre  au basson.
Les répétitions sont intenses, Gabrielle se débrouille bien, parfois, je lui fais réciter son texte et nos mini répétitions perso se terminent régulièrement  par des crises de rire : quelques perles  se sont glissées dans ce texte, que je ne peux reproduire ici ...Quant à moi mon niveau musical me consterne mais  je trouve un peu de temps pour travailler mes partitions et tenter d'être à la hauteur.
Et ce qui me désole aussi, c'est de ne pas arriver à avoir l'esprit libre pour me réintégrer aux défis du samedi. J'aimerais pouvoir écrire, non pas un texte qui fera date, mais quelque chose dont je serais secrètement fier. 
La consigne de la semaine m'inspire un peu, j'espère pouvoir y répondre.

Défi #250


Rémi Caritey exerce depuis trente ans l’un de ces métiers improbables
et méconnus dont la forêt a le secret :
"récolteur de graines d’arbres".
Et vous de quel métier improbable aimeriez-vous nous parler ?
Métier
Pour cela une seule adresse :
 
-- -Roy Goodman, auteur de la citation est le chef d'orchestre de cette video


samedi 1 juin 2013

prise en charge des soins ophtalmologiques en France

Cette page émane de l'accadémie de Médecine (elle est reproduite sans modification) auprès de

Nicole Priollaud
Chargée de la communication
01 45 25 33 17 / 06 09 48 50 38

le rapport intégral est disponible sur simple demande

LA PRISE EN CHARGE
DES SOINS OPHTALMOLOGIQUES EN FRANCE


Jean- Louis Arné*,
PRIORITE AU DEPISTAGE PRECOCE DES TROUBLES VISUELS DE L'ENFANT
POUR LE TRAVAIL AIDE AVEC LES ORTHOPTISTES
     
          FORMER PLUS D'OPHTALMOLOGISTES

L'ophtalmologie connaît les plus importants délais d’attente en consultation (en moyenne à 3 mois sur le territoire national, mais pouvant atteindre jusqu’à 12 mois dans certaines zones, même urbaines).
  • 40 % des troubles visuels du jeune enfant ne sont pas détectés faute de moyens suffisants.
    on considère que sur 750 000 enfants qui naissent chaque année, 100 000 ont déjà ou vont avoir un problème de vision (10 % de pathologies oculaires organiques, 30 % de strabisme, 60 % d’amétropies) La mise en œuvre d’un dépistage systématique des anomalies visuelles à la naissance, au quatrième mois, entre neuf et douze mois, et en première année de maternelle a été recommandée lors de l'expertise collective faite par l'INSERM en 2002. Ceci est loin d’être réalisé et la découverte des déficits visuels est souvent fortuite et tardive, faute d'un examen ophtalmologique.
    En outre, 80 % des malvoyances et des cécités infantiles étant génétiquement déterminées, l’examen systématique des familles à risque devrait être développé.
  • La DMLA, qui touche 12% de la population de plus, ne peut pas être traitée assez précocement
  • On estime que sur 1 million deux cent mille glaucomateux en France, quatre cent mille sont ignorés
  • 800 000 diabétiques sont mal suivis
Le dépistage des affections insidieuses. La diminution de la démographie des ophtalmologistes et les délais qui peuvent être imposés ne sont sûrement que rarement préjudiciables pour la prise en charge des pathologies médicales ou chirurgicales lorsqu'elles ont été diagnostiquées. En revanche, un véritable problème se pose quant au dépistage des affections insidieuses. Ainsi, les difficultés à obtenir un rendez-vous amènent de nombreux patients presbytes à s'équiper de systèmes grossissants achetés dans des pharmacies ou des commerces de grande diffusion; ils ne feront pas l'objet d'une consultation ophtalmologique et risquent ainsi de laisser évoluer à bas bruit des affections au début asymptomatiques et dont le diagnostic précoce est essentiel pour éviter une dégradation visuelle irréversible.
Il y avait environ 31 millions de porteurs de corrections optiques en 2010 (2,3 millions chez les moins de 20 ans, 16 millions chez les sujets entre 20 et 59 ans et 12,7 millions chez les 60 ans et plus) Les examens ayant un motif réfractif représentent SEULEMENT 17% de l’activité ophtalmologique globale Mais ils permettent une prévention primaire efficace: 30% des demandes d’examens réfractifs n’aboutissent pas à une prescription optique mais concluent à une autre cause; dans 36% de ces demandes, un deuxième motif de prise en charge apparaît
RECOMMANDATIONS
Au vu de l'accroissement, inéluctable avec le vieillissement de la population, du nombre de patients atteints de pathologies oculaires chroniques (glaucome, DMLA...) ou de maladies dont l'évolution altère notablement les fonctions visuelles (diabète, HTA...), le groupe de travail constate que l’insuffisance de la filière des soins en ophtalmologie :
- menace la qualité de la prise en charge des patients- accroît les inégalités d'accès aux soins sur le territoire national, rompant l'équité due aux usagers du système de santé par la solidarité nationale, - retentit de manière inquiétante, par le développement de déficits sensoriels non jugulés, non seulement sur l'autonomie (en favorisant donc la dépendance), mais aussi sur la morbi-mortalité des personnes âgées,- et constitue donc un véritable problème de santé publique menaçant d'un handicap visuel définitif des patients qui auraient pu être traités efficacement si un dépistage suffisamment précoce avait été possible et un traitement mis en œuvre.
Le groupe de travail souligne que la mesure de l'acuité visuelle et la prescription de corrections optiques sont, et doivent demeurer, un acte exclusivement médical, indissociable d’un bilan complet de l'appareil visuel.
  • L’évolution législative et réglementaire de l’orthoptie s’est faite très clairement en France depuis 2001 dans le sens d’une complémentarité entre l’orthoptie et l’ophtalmologie afin de dégager du temps aux ophtalmologistes, les orthoptistes pouvant intervenir soit dans le même temps que l'ophtalmologiste, soit en aval sur prescription médicale. Ce travail aidé implique une augmentation marquée du nombre d'orthoptistes formées dans les écoles.
  • La délégation de tache vers les opticiens n'apparait pas comme une solution satisfaisante
  • NON AUX OPTOMETRISTES : Il est important de souligner que leur formation purement scientifique et nullement médicale, sans aucun stage hospitalier, ne leur confère aucune compétence pour un dépistage de pathologies oculaires.
Deux sortes de risques apparaitraient dans l’immédiat :
- Ne pas dépister une maladie : ce risque serait supporté par les patients.
- Surdépister les maladies : adresser à tort un patient aurait des répercussions économiques (dépenses inutiles) et aurait un effet contre-productif en alourdissant les plannings déjà surchargés des ophtalmologistes
Ceci doit permettre d'atteindre les objectifs essentiels que sont :
- la réalisation sur tout le territoire des soins ophtalmologiques courants,
- le dépistage et le contrôle des conséquences oculaires des maladies générales,
- la détection le plus précoce possible des causes d'amblyopie de l'enfant avant l'âge scolaire,
- la prise en charge médicale et sociale des déficits visuels liés à l’âge.
Le groupe de travail propose les recommandations suivantes :
  • Faire du renforcement de cette filière de soins un projet prioritaire en sachant que les solutions existent qui peuvent permettre d'arrêter le processus et d'autoriser notamment la prise en charge de pathologies dont le nombre augmente du fait du vieillissement de la population.
  • Augmenter rapidement le nombre des ophtalmologistes pour atteindre une cible de 9 pour 100 000 habitants et ceci dans l'ensemble du territoire. Ceci représenterait environ 5800 praticiens pour la population actuelle.
  • Pour cela faire de l'ophtalmologie une filière prioritaire à l'Examen Classant National en visant un chiffre de 210 D.E.S. par an dans les 5ans à venir, la répartition devant se faire en priorité dans les régions où la pénurie est la plus marquée.
  •  Adapter la maquette d’études des D.E.S. de façon à leur permettre d'obtenir une formation notamment chirurgicale pendant leur internat par une ouverture de postes dans les Centres Hospitaliers Généraux ou par la généralisation d'un poste d'assistant partagé.
  • Proposer de façon rapide des mesures incitatives fortes pour favoriser l'installation dans les zones à faible densité médicale.
  • Poursuivre et développer le travail aidé à destination des orthoptistes en visant une cible de 80 % d'ophtalmologistes exerçant selon cette modalité. Ceci implique d’apporter une aide aux écoles d’orthoptie afin de leur permettre la formation d'un nombre suffisant d’élèves.
  • Accroître la collaboration entre les différents secteurs hospitaliers ainsi qu'avec le secteur libéral pour la prise en charge des urgences et l'organisation des stages de formation pour les D.E.S. et les élèves orthoptistes

dimanche 26 mai 2013

vendre son âme ...

Je n'ai jamais eu à traiter ce sujet pendant mon année de philo et encore moins pendant mes études de médecine.
Il m'est arrivé de me poser la question et je ne pense pas être le seul : suis je achetable et à partir de combien d'euros suis je achetable ?