dimanche 15 mars 2009

oculistiques 8 les instruments (suite)


15 Mars 2009 , Rédigé par zigmundPublié dans #oeil et regard


  Après une confrontation (et je pèse mes mots)  bien menée,( voir article précédent oculistiques 7 les instruments) vous allez vous retrouver avec une ordonnance lunettes en poche prêts à aller enrichir votre marchand de lunettes préféré.
La partie plus médicale de la consultation démarre ici.
Petit apparté important : je vous entends dire devant votre ordi "ben les lunettes c'est pas la peine d'être médecin pour les faire ! "  c'est à la fois vrai et faux. Je pourrais montrer à nombre d'entre vous comment  faire des lunettes, mais ce que je ne peux pas vous transmettre c'est ce que dix ans de médecine m'ont enseigné : la façon particulière de surveiller le patient qui choisit ses lunettes, cette recherche incessante du problème.
D'un  patient qui  bouge, cherche, hésite, un non médecin pensera qu'il  est  vieux, lent ou limité, alors qu'un médecin s'orientera  vers une cataracte, un  problème sur la macula, voire une tumeur cérébrale.De plus,  confier la détermination des lunettes à l' opticien, le rend à la fois juge et partie,  aussi honorable que soit sa profession, l'opticien est un commerçant son but est de vendre, quand  celui d'un médecin normalement honnête est de vous faire le meilleur verre (si possible le moins cher) et de prévenir ou repérer une maladie si la vue n'est pas satisfaisante.
 C'est ce qu'ont répété nos maîtres : "10/10 ou un diagnostic" peu compatible avec des objectifs comptables.(fin de l'aparté)
Non ! ne partez pas tout de suite avec votre ordonnance de lunettes et ne sortez pas votre chéquier, j'ai  encore plein de misères à vous faire.
C'est le moment de placer entre vous et moi ma table pendulaire sur laquelle repose ma lampe à fente.



La plupart de mes collègues travaillent avec une table tournante, ou une table à translation. Pour différentes raisons , j'ai choisi ce type de table assez rare qui se soulève mécaniquement  pour que l'appareil choisi se place allumé devant le patient. Malgré la répétition de ce geste depuis de nombreuses années, je ne m'en lasse pas, çà a son petit côté magique, et çà ne tombe pas en panne (parce qu'il n'y a pas d'électronique) . C'est bête, je sais, mais j'adore ce geste.
Voilà, ma lampe à fente me sépare de vous, comme un mantra, j'ai répété mille fois "appuyez le menton et le front, regardez en haut", (c'est quasi un réflexe) , une goutte d'anesthésiant (çà pique,je sais) dans chaque oeil, après dix secondes de gène, vous ouvrez les yeux.
Sur mon tonomètre, mon cône à aplanation est prêt, et pendant que je vous distrais en vous saoulant de paroles, je le pose sournoisement sur votre oeil pour mesurer la "tension des yeux".(dans l'appareil je vois deux demi-cercles,qui s'éloignent ou se rapprochent ...) 



Les patients préfèrent de loin les tonomètres à air qui vous envoient un jet d'air dans les yeux, mais je suis vieux jeu et je  pense que la mesure est mons fiable.
C'est important de le faire à tous les adultes, parce que çà dépiste le glaucome. Mon patron disait qu'on était un criminel si on ne le faisait pas,alors, même quand j'ai un accès de flemme, ou que je dois me battre pour que l'oeil reste ouvert, je le fais.
Après, je regarde l'oeil lui même( agrandi par la lampe), l'iris c'est super beau , puis si tout est normal, je regarde le fond d'oeil, avec une loupe.
 C'est assez difficile pour moi et éblouissant pour vous, mais personne ne repart sans cette vérification rapide parce qu'en quelques secondes, on vérifie le nerf optique, les vaisseaux et la rétine .

Si tout est ok, je n'ai plus qu'à vous libérer en renvoyant la pendulaire à sa place...Si tout va bien, le travail est fait et bien fait en 5 minutes, le reste est discussion et explications.
Bon, puisque vous avez eu la patience d'arriver jusque là, je vous montre ce que je peux voir
-à  la lampe à fente



-avec une loupe  (le fond d'oeil : à gauche  le rond c'est la papille, les veines sont foncées, les artères sont claires, et au centre, à droite la zone sans vaisseaux c'est la macula).


Je ne peux, bien sûr, pas trop perdre de temps à m'extasier de la beauté de ce que je vois, mais après toutes ces années je ne suis pas blasé, et c'est bien comme çà.    
z

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samedi 14 mars 2009

bien dégagé sur les côtés





Dans le cadre "coupe de printemps-on rase bien ras-et on supprime ce qui dépasse",mon horizon vient de se modifier radicalement car les arbres de l'avenue viennent de se faire élaguer sévère.
Je serais tenté de dire que çà me défrise, mais non, je suis plutôt content de redécouvrir la ville et ses deux clochers sous un jour différent.
Depuis que j'habite ici,  je m'étais habitué à regarder la rue simplement à hauteur de rue puisque les érables me cachaient un gros bout de  ciel. Et voilà que je me surprends à élever mon regard et que je découvre un paysage légèrement modifié.
Bon les pauvres arbres ne  sont pas trop à leur avantage, un peu ridicules, comme quand on regrette d'être allé  chez le coiffeur sur un coup de tête... mais, dans quelque temps ils vont reprendre du poil de la bête...


 Cà repousse, hein ?




  A l'opposé, le jardin de l'escale abuse de l'autogestion,  le forsycia pointe ses fleurs jaunes, le bouddha s'enfonce dans le sol, les premières jonquilles pointent le bout de leur nez non loin des perce neige... orties et ronces prolifèrent.


Signe de printemps imminent, nos chats  ramènent à la maison des oiseaux morts qu'ils n'ont même pas mangés.

J'ai planté du persil en grande quantité,(nous adorons les salades de persil) , de l'aneth pour accompagner les poissons, de la lavande pour faire des biscuits (à la lavande).
Dès que j'aurai rangé ma fameuse table de travail (qui est de nouveau couverte de papiers à trier), je me lancerai dans la culture de cucurbitacées diverses et variées. C'est ma perversion : plus l'espace est petit, plus je rêve de le couvrir de potimarrons, courges spaghettis, avec le désir fou de voir tout çà envahir le mur et dégringoler vers la rivière proche... Souvent le résultat est désolant , voire humiliant : la récolte de l'an dernier se limite à ces deux pitoyables courgettes minimalistes  (faut dire que j'avais  semé "grunge" et sans trier, et qu'escargots et limaces s'étaient offert une orgie ).

La rhubarbe est assez prometteuse, et l'ache aussi. C'est un peu tôt pour les tomates cerise...
Je vais tenter de remonter le niveau de culture du jardin cette année histoire de faire honneur au printemps.

(Il fait nuit donc photos due mes plantations seront ajoutées plus tard)
 

  derrière zigmund le plan de rhubarbe ... à droite le forcycia et le bouddha.
                                                        
j'ai posté ce texte tard cette nuit ... quand je suis allé me coucher , à ma place sur le lit,  il y avait çà : contre quoi j'ai du lutter ....          

z
14 Mars 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #around l'escale


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lundi 9 mars 2009

vacances en vert et rose





 



Au milieu de la semaine toulousaine, nous avons gardé quelques jours pour aller voir des amis en Aveyron.Parenthèse reposante, que cette vie simple, en pleine campagne, dans un minuscule village. De tous côtés, du vert, sauf l'enclos de la jeune jument qui est boueux.
Ici ni télévision ni Internet.( çà viendra peut être mais ici pour le moment, c'est superflu ) Les chants des oiseaux et les hennissements de la jument, nous réveillent.
La préparation des repas en commun est un plaisir : discussions en épluchant les légumes, tests de recettes simples mais délicieuses. Tom et Michèle font leur pain, et leurs yaourts. (malgré tous mes essais avec le même ferment, je n'ai jamais réussi à obtenir ce goût légèrement acide bien agréable de leurs yaourts).
Sur la place du village voisin, cette fontaine sympa sans prétention.
J'ai manqué de temps et de courage pour les longues marches. Nous avons prêté main forte à un voisin retraité pour charger du bois .Il  nous a offert un pot de son miel de bruyère. Un vrai délice, qui a d'ailleurs servi à me remettre sur pied quand je suis tombé malade à mon retour de vacances. Ce sont des moments un peu hors du temps, une vie simple, sûrement pas facile, mais je crois que mes copains ont le sentiment d'être pile poil là où ils doivent et çà c'est précieux.
Nous sommes retournés vers la  grande ville rose.
 Je dépose des fleurs sur les tombes au cimetière de Portet sur Garonne. Autrefois, ici, c'était la campagne,la route d'Espagne, maintenant tout autour c'est une zone industrielle et commerciale, sur les 15km entre Toulouse et Muret ce sont des grandes surfaces ou des industries. C'est impressionnant de laideur.
Et puis je retrouve le Toulouse qui m'émeut,  il y a les jardins où j'ai joué, je n'ai pas retrouvé l'école qui m'a accueilli quelques mois. Toulouse est nostalgie,souvenirs, témoin  et preuve de l'exil qui signe la fin de mon enfance. J'aime cette ville qui m'a fait tant de peine.         


                           Malgré des visites  répétées dans cette ville, nous n'avions jamais goûté aux violettes de Toulouse, regardant de haut la spécialité locale comme un piège à touristes. Lors du précédent voyage , nous avons testé et nous avons eu  tort ou raison... C'est très bon,mais  "addictif" genre cacahuètes et exceptionnellement  raisonnable celui qui devant un paquet de ces friandises déclarerait, j'en prends une et après, j'arrête !
z
9 Mars 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #vacances

http://www.laquadrature.net/HADOPI                                                             
(ce lien n'a que peu à voir avec ce blog...quoique...
si le sujet vous est important, réagissez vite