Il m'était arrivé, il y a bien longtemps, de passer cette porte, en invité, pour partager un café.
Pour diverses raisons, je n'avais pas souhaité entrer là comme initié.
Déjà, sans doute, mon trop grand penchant pour le désordre...
Mais j'avais remarqué cette sonnette et interrogé mon hôte lequel avait répondu :
la sonnette ? oh, simple ornement, elle ne fonctionne plus depuis bien longtemps !
... J'ai attendu d'être presque adulte pour me mettre à tirer les sonnettes ; quand j'étais lycéen, je le faisais systématiquement sur le chemin du stade, pour exprimer ma révolte,et mon désaccord avec les activités sportives proposées. Le jour où quelqu'un est sorti et m'a engueulé ainsi que mon prof, j'ai stoppé mes nuisances et me suis cru guéri.
Sans doute ne l'ai je pas été complètement, peut être suis je resté un grand ado, quelque peu bancal aujourd'hui.
... Bien des années plus tard, je marchais péniblement en m'appuyant sur ma canne, dans cette "rue de la sonnette de la Loge".
En repassant devant la grande porte, je me souvenais de cette ancienne incursion du "côté de la lumière".
J'ai regardé la sonnette, quelques minutes, l'ai prise en photo... j'étais seul dans la rue... le bâtiment semblait inoccupé.
Bref, je n'ai pas résisté longtemps, et j'ai tiré la langue du lion.... où était le problème puisque ça ne marchait pas ? je suis sûr que vous auriez fait pareil...
Sauf que ces traîtres avaient réparé la sonnette, et que j'ai bien entendu une sonnerie retentir à l'intérieur !
Aie !
Pas question de courir,(entraînement insuffisant) ... La seule solution consistait à continuer ma route le plus dignement possible : qui pourrait imaginer qu'un bourgeois quinquagénaire pourrait tirer les sonnettes ?
Je ne me suis forcé à ne pas me retourner quand la porte s'est ouverte et que j'ai senti dans mon dos le regard scrutateur du "frère servant" cherchant le jeune polisson sans doute responsable de ce forfait.
S'il m'avait appelé, j'aurais répondu froidement et avec aplomb : "le gosse est parti par là...voyons monsieur, vous pensez bien que ce n'est plus de mon âge de tirer les sonnettes ! "
Si un jour je souhaite passer ce type de porte, il faudra que j'avoue mon forfait (et mon mensonge.)
Je crois que, comme Papageno, je ne suis pas prêt tout simplement.
...
aaahhh si en plus tu nous mets un petit air de Zauberflöte... :-)
RépondreSupprimermerci Zigmund et bon week-end!
je voulais montrer tamino devant les 3 portes j'ai du mal à trouver l'extrait idéal: voix, mise en scène, pas trop long enregistrement bonne qualité bon WE Adrienne
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