dimanche 6 septembre 2009

oculistiques 11 : la machine à faire les lunettes


petit préambule
cet article était destiné aux défis du samedi en même temps que l'enfant et le rhinocéros, en réponse à la consigne#71
A vous chers amis défiants de raconter sous la forme qu'il vous plaira
ce que vous avez vu et ce que l'autre a vu !

Çà s’appelle un ARK (réfracto kératomètre automatique) et çà  ressemble à  un jeu vidéo. D’un côté s’installe le patient,  de l’autre côté le manipulateur.( moi  en l'occurrence) 

Le patient voit un dessin :  souvent  il s’agit d’une montgolfière rouge  s’élevant dans un ciel bleu  au bout d’une route. (il est arrivé qu’une femme très pieuse y voit « la bonne dame », mais ceci est une autre histoire…)
De mon côté, sur l’écran bleu puis gris, je  ne vois que l’œil du patient,  très agrandi ; à l’aide d’un joystick,  je centre, comme si je visais, un  faisceau lumineux sur la pupille(*) tout en exhortant le patient à ne pas remuer sans arrêt…
Tout  çà vous a un petit côté magique, voire  « guerre des étoiles »  pas désagréable.
 Membre inconscient du trio, la machine, elle, ne voit rien mais déduit miraculeusement (**) la réfraction du patient c'est-à-dire de quelles lunettes il pourrait avoir besoin et me délivre un ticket de caisse avec plein de chiffres en sous entendant : «voilà, j’ai fait mon boulot, maintenant débrouille toi, mon grand ! ».  
Jeune étudiant, j’ai   détesté l’idée même de cet appareil nouveau venu,  sensé me remplacer voire me mettre au chômage  ... Puis je l’ai apprivoisé, j’ai appris à repérer ses erreurs et ses limites,  et je le vois  aujourd’hui  comme  un compagnon ludique bien utile pour déterminer les lunettes des jeunes  enfants, et de toutes sortes de gens qui ont du mal à choisir entre deux verres de lunettes.
Une fois que les fabriquants de ces appareils ont  casé  à prix d’or leurs machines à tous les ophtalmos de ce pays, ils se sont tournés vers les opticiens avec un autre argument tout simple *** : cet appareil  vous permettra de booster vos ventes de lunettes.
 Les dernières machines sorties vous font comparer vos (vieilles) lunettes(ringardes****) à celles(belles et neuves) que l’opticien pourrait vous faire (contre un joli chèque)… l’opticien comme le vendeur  ne voient que chiffres  en $ et € derrière cette machine qui est devenue, malgré elle, un casus belli.
La façon de regarder ce jouet,  c’est ce qui différencie (ou devrait différencier) le médecin du marchand.

*parfois pupille fait de la résistance
** inutile de me demander comment çà fonctionne, je n’en ai qu’une vague idée .
*** écrit noir sur blanc dans une parution récente
****sélection du ringard digeste (croyez bien que j’ai honte d’avoir osé !)


PS  en relisant ce vieux post  je regrette un peu les sous entendus peu sympathiques pour les opticiens. Il a été écrit à une époque où l'un des opticiens proches de mon cabinet m'agaçait par ses reproches incessants (parce que je ne faisais pas assez de lunettes ) je vais donc faire un rectificatif :  les opticiens sont comme les ophtalmos  certains ne pensent effectivement qu'à leur chiffre d'affaires  en priorité et d'autres majoritaires (je l'espère tout du moins)  mettent en avant l'amour de leur métier tout en essayant d'en vivre honnêtement . Il y a partout des moutons noirs et des chevaliers blancs et rares sont ceux qui sont ou l'un ou l'autre. 

lundi 31 août 2009

carte postale de bretagne


30 Août 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #vacances
Depuis quelques  années, nous avons pris l’habitude de  louer un appartement à Locmariaquer.
Là nous retrouvons des amis qui  sont quasi nos voisins : pris par nos activités, nous n’avons pas le temps de nous rencontrer pendant l’année. Nos amis ont une jolie  boutique saisonnière dans le coin. Faire un pub directe pour leurs belles créations risquerait de localiser le rhinocéros…Donc nos amis travaillent, et nous les rejoignons le soir, ou pour quelques excursions.

L’excursion de cette année s’est faite à Belle Ile, par une journée grise …peut être est ce pour çà que l’ile ne nous a pas conquis. Sauzon est  pourtant un port plein de charme,  le restaurant du phare (accueil et nourriture +++) est une bonne adresse. Nous en revenons à notre premier coup de foudre :   de toutes les iles c’est la Houat qu’on préfère.



(une  mention spéciale pour Berder où j’ai de bons  souvenirs de stages de tai chi et d’un stage de go).
Les huit jours se passent donc en lecture de romans ou sudoku, repos, rencontres avec les amis artisans du coin, pique niques sur la plage, visites de dolmens, passage devant les alignements de Carnac histoire de vérifier que les menhirs n’ont pas bougé.
Je n’ai jamais oublié la fascination de ma première rencontre avec le site il y a bien longtemps. Il est moins impressionnant maintenant que des grilles le protègent.
Il  y a eu aussi une ballade en bateau pour revoir le cairn de Gavrinis à bord du Mane Elisabeth , un sympathique bateau . Tout en admirant les iles du golfe qu’on frôle, on écoute du jazz ou de la musique irlandaise.
Le dernier soir, a été consacré à une dégustation d’huitres  au « petit chantier »directement chez Miriam l’ostréicultrice. Bonheur total, et en cas de fraicheur nocturne,  Miriam prête  polaires et doudounes.
Un petit tour chez l’ami Fred qui liquide  malheureusement  son épicerie fine :   je regarde avec nostalgie  le comptoir ancien, la balance, les bocaux d’épices ; nous achetons du champagne, toutes sortes d’épices, des savons, des huiles essentielles, je n’ose prendre des photos de l’intérieur pour éviter d’augmenter la peine de Fred.
Juste avant le départ, dernier pique nique avec les amis  sur la plage des pierres plates.  Le temps est superbe, il y a du vent : mon cerf volant accepte de s’élever dans le ciel,  les filles  ramassent des coquillages et des galets histoire d’emporter un peu de mer avec nous.



z


samedi 29 août 2009

autour d'un mur


Çà se passe quelque part en Bretagne. Adrien a décidé de reconstruire autour de son commerce saisonnier un mur. Attention pas n’importe quel mur (oui, le mur d’Hadrien, bien sûr) mais ce mur là est en vraies pierres, et comme Adrien est du genre méticuleux, il monte son mur pierre par pierre à l’ancienne, comme un puzzle pour haltérophile.