mercredi 23 septembre 2009

anges et démons


23 Septembre 2009 , Rédigé par Zigmund

Petit préambule : J'ai lancé un mini défi à Berthoise   : peut on faire des choses gaies avec du gris ?
 j'ai ajouté que le temps allait me manquer pour répondre moi même à la question. et voilà qu'en venant publier cet article qui somnole depuis quelques jours, je m'aperçois que la plupart des photos qui l'illustrent sont à dominante grise.
Ceci est donc ma réponse , le gris peut être festif .
Une nouvelle fois, peut être la dernière, c'est la folie dans la ville, sur le thème anges et démons.
Dans la cour du musée une tapette à humains...




Sur la place en travaux ("un tramway nommé désir") une voiture diabolique,

ailleurs, des déjections de démons et des sorties de dragons





Dans la ville, on se presse pour assister aux spectacles de rue, partout on mobilise pour l'un ou l'autre camp il faut choisir !
Une rue est parsemée des affiches des moments forts des dix ans écoulés, déjà la nostalgie ?...






Le soir, nous est offert un  spectacle grandiose, sur une musique superbe, des anges survolent la place et lâchent des tonnes de plumes blanches, toutes douces.
 Je n'exagère pas : il y a eu 2 à 3 tonnes lancées, comme une tempête de neige, comme un feu d'artifice,et  çà se termine par une belle bataille de plumes, pacifique et bon enfant ; on rentre de là avec des tas de  petites lumières au fond des yeux et des plumes plein les poches et sur les vêtements.


             Le lendemain, après le grand pique nique,(dans la rue la plus bourgeoise de la ville) tout le monde se retrouve pour le spectacle final. Les démons ont pris le dessus, et ne font pas les choses à moitié. Dans le public, quelques uns  sont étonnés ou carrément choqués, les religieux crient au scandale depuis la veille.(faut dire que les démons ne se sont pas gênés pour évoquer la luxure et entraîner la foule dans un semblant de sabbat autour d'un feu de palettes et bien pire encore).
 Ainsi, ce qui  était permis au moyen âge lors de la fête des fous ne serait plus de mise ?
Pourtant si les démons gagnent il faut bien montrer ce qu'ils savent faire !
Le propre des démons c'est de ne pas faire dans la dentelle. Faut assumer...


A titre personnel, j'ai de loin préféré ce "blasphème" un peu limite, et parfois "lourd" au spectacle de clôture de l'année dernière, plat et prétentieux.
Je n'ai pas pris le temps de suivre  la polémique engendrée par ce final iconoclaste. Comme beaucoup, j'ai pris plaisir à ces deux jours de folie et en plus, je peux montrer( à Berthoise et Anthom    en particulier) quelques photos à dominante grise qui n'engendrent pas vraiment la mélancolie.
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z

dimanche 20 septembre 2009

Avec beurre et presque sans reproche

 ( origine de l'image http://originedesmots.blogspot.fr/2015/09/compter-pour-du-beurre.html)
Voici la consigne #73 Une plaquette de beurre de 250 grammes a disparu du réfrigérateur de l'internat. L'enquête est confiée à Mademoiselle Aufray, l'intendante. Cette semaine, à titre expérimental, vous devrez vous trouver un sponsor* si vous voulez conserver l'opportunité d'être édité(e) le samedi 19 septembre. Envoyez vos textes à samedidefi@hotmail.fr, on vous écrira. * Si vous en aviez plusieurs, vous pourriez rêver** à l'édition de luxe... ** Le rêve n'est-il pas le compagnon de l'écrivain ?

dimanche 13 septembre 2009

duel, tournoi de go


 voici la  Consigne #72 du défi du samedi


Une heure de repassage c'est donc bien long.
Mais, l'heure la plus courte d'une vie. Laquelle est-ce ?

les autres textes sont



Il s’est assis en face de moi. Il est très jeune et j’ai horreur de çà. Déjà, il m’a toisé d’un œil méprisant, et dans son « bonjour monsieur » pointe le vouvoiement futur qu’il réserve au « vieux  croûton ». Je le déteste déjà, je sais qu’il va gagner, et que non content de çà, il se prépare à  m’humilier.

Entre nous,  sur le goban,  il a disposé 9 pierres noires (l’équivalent d’une dame en plus aux échecs) ;  j’ai réglé la pendule : une heure par joueur. D’un signe de tête il m’indique que mon réglage lui convient, puis  déclare conformément à l’usage « bonne partie ! » en déclenchant sa pendule.
Le début de partie confirme mes craintes, cet ado  sait jouer, et les 9 pierres d’avance aggravent sérieusement ma situation. Chaque coup qu’il joue est correct,  je n’ai absolument  pas le niveau pour résister et chaque claquement de mes pauvres  pierres blanches sur le goban me rapproche de la  défaite annoncée.
En cours de partie, un copain à lui, un gamin prétentieux  vient nous observer, encourage mon adversaire  et commente  à haute voix  le déroulement de la partie. Je devrais appeler l’arbitre, ou virer ce gosse mal élevé, mais je suis trop anéanti par mes efforts pour limiter la casse.
Enfin l’affreux gamin, est parti, il déconcentrait aussi  les  joueurs voisins. Déjà vaincu,  je  réponds  rapidement à ses coups, alors que lui, sadique, savoure et fait traîner ses réponses ;  chacune me rapproche du désastre.  Je suis « mort » partout ou presque ; « Zigmund,  souviens toi  du proverbe : « le bon joueur c’est celui qui sait quand il doit abandonner ».  Bon d’accord, je vais abandon…Non !  un miracle vient de se produire, là sur la pendule : tel le lapin de la fable,  il a tellement traîné, que son heure est passée, il a perdu « au temps », il a perdu tout court, il le reconnait… Cette heure trop courte pour  lui,  m'offre une victoire, certes peu glorieuse, mais au moins le blanc-bec ne sourit plus.
Alors, je sors mon portefeuille et, sacrifiant à la coutume  : « viens, je t’offre un verre au bar ! »
z