21 novembre 2009
Ecrit pour le défi du samedi
Je n’ai pas souvenir de mon tout premier miroir, celui qui est sensé me classer dans la catégorie « humain ».
Par contre, je me souviens de mon papa face à moi tentant de me faire comprendre que sa main droite c’était celle face à ma main gauche, çà n’avait pas été simple ...
J’ai toujours été fasciné par cet inconnu qui me regardait, qui imitait chacune de mes grimaces, longtemps j’ai essayé de le prendre en traitre mais il m’attendait toujours, il était là quand je revenais. Cet autre moi-même m’étonnait, m’agaçait, me déplaisait et parfois m’angoissait.
Plus tard, je découvre que la combinaison de miroirs disposés face à face (souvent dans les lavabos des hôtels classe) multiplie à l’infini mon image. J’aime partir à la recherche du vrai moi dans cet univers parallèle, véritable abîme, m’y perdre et m’y retrouver.
Il y a eu le miroir que Jonnhy, mon beau père, polissait longuement, régulièrement, élément indispensable du télescope qui nous a emmenés vers d’autres infinis.
Un bref passage par la psychiatrie (côté médecins, quoique. . .) m’a permis de comprendre l’importance du miroir ; aujourd’hui je réalise que mes malades me renvoient une certaine image de moi, rassurante ou angoissante.
Plus matériellement, je n’avais pas imaginé qu’une grande partie de mon travail me lierait à des miroirs.
C’est un double miroir concave ou convexe reflétant une petite source de lumière qui permet à l’ophtalmo de déterminer les lunettes pour un bébé (çà marche aussi pour un animal)
Mais laissez moi vous présenter Igor, verre à trois miroirs de son état. Cette petite merveille posée (après anesthésie par collyres) sur votre œil (pas le mien, faudrait m’avoir à la course !) me permet de voir dans les moindres recoins de votre œil.
(malgré mes connaissances limitées en géométrie, je me doute qu’une sphère a rarement des coins et recoins, mais, bon, c’est qui le pro ici, hein ?). Je vous épargne l’explication de l’utilité de chaque miroir, de forme et d’inclinaison différente. Bref Igor, est un vrai compagnon de travail…
Le miroir en littérature est aussi un sujet complexe de fascination et débouche sur différents jeux, dont le plus connu est le *palindrome *et le plus monstrueux l’autoréférence. Aspirine sur demande….
*Et je sais comme fin *« c’est sec »*
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