Un aller retour pour voir mon papa qui est rentré à la maison , en assez bonne forme, en attente d’une grosse intervention qui l’angoisse. Mon oncle a pris l’avion pour venir voir son frère l’espace d’une journée. Je n’avais pas vu mon oncle depuis une quinzaine d’années, tout simplement parce que plein de kilomètres nous séparent et que le temps et les vacances manquent.
Ma famille est répartie un peu partout, dans le pays (et un peu à l’étranger) principalement Marseille, Toulouse, Vichy et Paris.
(mon grand père Henri est lejeune premier au centre deuxième rang 1919)
Autrefois, nous nous retrouvions (avec les marseillais) à Vichy pour Noël, puis nous « descendions » sur Toulouse pour le nouvel an, puis nous remontions dans notre "grand nord"d'adoption.
Vichy à noël était un émerveillement, souvent il y avait de la neige, nous nous entassions à 10 -15 dans un petit deux pièces, du centre ville. Nos deux grands-mères (une tante sans enfant qui s’était occupée de mon papa et ma grand-mère) nous couvraient de baisers. Elles se saignaient pour nous offrir des cadeaux, pas toujours à notre gout, mais que je conserve encore comme des trésors.
Elles y joignaient des cartes fleuries et parfumées, où elles exprimaient de façon dithyrambique leur affection et leur amour. Bien sûr que tout çà avait un côté étouffant, mais tout cet amour faisait chaud au cœur, et nous étions contents de retrouver nos cousins.
Elles y joignaient des cartes fleuries et parfumées, où elles exprimaient de façon dithyrambique leur affection et leur amour. Bien sûr que tout çà avait un côté étouffant, mais tout cet amour faisait chaud au cœur, et nous étions contents de retrouver nos cousins.
A Toulouse, nous remettions çà avec la famille de ma mère, là aussi, nous retrouvions plein de cousins et cousines ; les berges de la Garonne proches, ou le terrain de basket (aujourd’hui, devenu toboggan routier) étaient nos lieux de jeux .Quand elle rentrait « du magasin » qui était toute sa vie, ma lumineuse grand-mère nous préparait des plats un peu trop riches en graisse, et chantait en s’accompagnant au piano.Me reste le souvenir ému de mes grands mères, jetant un verre d'eau sur la voiture pour nous faire promettre de revenir puis nous regardant partir...
Après leur disparition, la tradition du « tour de France » s’est estompée, nous étions devenus adultes, nous avons choisi des chemins très différents…
Il y a bien longtemps que je ne suis pas retourné à Vichy, je retourne plus souvent à Toulouse à la recherche d’un morceau de mon enfance…
Je voudrais consacrer à mes cousins, cousines , oncles et tantes, plus de temps, mais c’est difficile, j’aimerais qu’ils viennent me voir…
Nous aurions plaisir à leur faire partager la lumière de la Loire, le blanc des tuffeaux et les toits en ardoise, leur faire goûter l’Aubance et le Savennières, le Bourgueil et le Chinon, et aussi les fouées, et bien sûr, à leur montrer les châteaux. Nous voudrions leur montrer la beauté de la mer en Bretagne, les rochers de granit rose, les alignements de Carnac, puis remonter vers la Normandie pour leur faire découvrir "en vrai" cette falaise d'Etretat qui nous impressionnait dans nos livres scolaires.
Des pans entiers de ce blog leur sont destinés, témoignage légèrement déguisé de notre vie, mais je ne pense pas qu’ils prennent le temps de le lire.
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