Mais finalement, je n'ai pas voulu m'éloigner de Pa et j'ai annulé.
Alors voilà, j'avais un jour entier devant moi pour gérer tout ce que je procrastine habituellement.
Gabrielle et moi sommes donc partis à Grandeville.
J'avais programmé un passage à la sécu histoire de demander des renseignements sur mon passage en secteur non conventionné, et de m'offrir la joie malsaine de voir leurs vaines tentatives de dissuasion. Bon j'imaginais aussi une réaction inverse du style "on vous retient pas !" et dans ce cas je me voyais leur dire que je préférais un bon divorce à un mariage pourri qui n'avait que trop duré.
Bref j'étais "chaud bouillant" et Gabrielle espérait assister à l'échange.
Quand nous sommes arrivés, il y avait une file d'attente assez longue, et une hôtesse d'accueil dont le job consistait à faire patienter la foule en délire. Le café matinal commençait à produire son effet diurétique, mais, renseignement pris, pas de toilettes ouvertes au public ni dans cet immeuble ni dans l'immeuble public voisin !
Après un nouvel arabica au bar PMU du coin, (des habitués ont commandé un punch et j'ai cru à une blague jusqu'à ce que je voie les verres remplis du breuvage orange) nous retournons prendre notre tour dans la file de la sécu. Je demande à l'hôtesse un RDV avec le service RPS (relations avec les professions de santé). Elle me donne un n° de tel surtaxé bien sûr et comme par hasard indisponible ce jour.
J'abandonne donc mes projets de démoralisation des employés de la sécu pour aller régler deux petits différents avec dame URSSAF : là, porte close et on a le choix entre une sonnette "si vous avez rendez vous sonnez !" et une affiche " pour prendre RDV connectez vous sur urssaf.fr ou tel au XXXX". Bingo ! numéro surtaxé serveur vocal à choix multiples dont aucun ne me satisfait et bien sûr au final pas le moindre être humain disponible...
J'avais aussi programmé une demande de RDV à l'inspection du travail rigoureusement injoignable par téléphone mais j'ai décidé que ça suffisait.
Au final le seul être humain était l'hôtesse de la sécu qui s'est contentée de me donner un n° de tel surtaxé et pourri.
Cette matinée m'a permis de tester les sévices services "publics"* "humains free" de Grandeville, mais je suppose que c'est partout pareil, enfin quand ils existent encore et n'ont pas été regroupés dans les grandes villes. Comme pour les services fiscaux c'est tellement plus rentable de supprimer les antennes des petites villes des déserts et de renvoyer les gens sur internet ou sur des serveurs.
Je me demande à quoi servent nos impôts et nos cotisations... et qui empoche les sous générés par les serveurs vocaux de m...
Que ces gens là, administratifs, et énarques en tout genre qui construisent ce type de services "délocalisés et virtuels" ne viennent pas nous emmerder avec les déserts médicaux.
trouvé sur Twitter
"Je suis assez vieux pour me souvenir qu'un pays et un gouvernement c'était pas une entreprise qui doit faire du bénéf, mais un truc qui gérait le service public. Mais ça c'était avant."
(dessin de Gros)
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