Gabrielle était rentrée plus tôt, et je me suis retrouvé seul, en immersion. Une consolation de taille : ma chambre offrait une vue magnifique sur les toits de Paris, Montmartre et la tour Eiffel et le regret que mes photos ne soient pas à la hauteur de l'émerveillement.
Pour se rendre au congrès, le plus compliqué consistait déjà à atteindre le bunker de la porte maillot vu que le métro était coupé pour cause de travaux.
Tout le monde s'entassait dans des bus de remplacement, ça râlait de tous côtés, il fallait jouer des coudes. Perso, j'essayais de la jouer zen, mais je l'avais mauvaise, moi qui ai toujours donné priorité au bus, de me retrouver dans des conditions pires que le métro et surtout d'arriver en retard aux communications. J'ai fini par exploser mon budget taxi d'autant plus qu'un genou, une hanche et mes pieds avaient vite déclaré forfait.
Le congrès ?
J'ai suivi des conférences intéressantes ou assisté aux rediffusions ; écrasé de fatigue, j'avoue avoir somnolé à certaines pourtant passionnantes ; par manque de temps et de sous, j'ai abandonné l'idée de "faire mon marché" :adieu mon rêve d'une nouvelle monture d'essai ou d'un verre de Posner.
Sur les stands des labos, c'était la guerre pour atteindre le moindre petit four : le vernis de politesse (au cas où il aurait préalablement existé) de certains confrères s'écaille bien vite devant un buffet... un peu la honte...
Les thèmes qui avaient le vent en poupe et/ou provoquent encore la controverse entre ophtalmologistes :
-intelligence artificielle et ophtalmologie et son utilisation pour faire plus de chiffre, plus vite.
- l'urgence en ophtalmologie c'était le sujet du rapport annuel magistralement présenté par le Pr Bourges et collaborateurs devant une salle moins pleine qu'à l'accoutumée (grève de trains et d'avions)
-les aides à la réfraction : l'humain versus la machine et la télémédecine .
-et toujours la démographie des ophtalmologistes en chute libre :
avec les solutions proposées : les protocoles, les structures fast food avec ou sans publicité, le travail aidé, la télémédecine ... mais pour l'instant, aucune solution satisfaisante ne permet de vider une piscine sous la pluie à la petite cuillère.
Et l'empathie si chère à notre ministre à quel moment on en parle ?
Ce congrès me laisse un goût amer : mes problèmes de santé bien sûr, cette impression majorée d'être un dinosaure, le regret de ne pas avoir profité de Paris autant que je le souhaitais.
J'ai quand même pu discuter avec quelques amis et confrères éloignés, j'ai laissé traîner une oreille indiscrète et j'ai constaté à quel point beaucoup de mes confrères "nez dans le guidon", n'ont pas conscience de l'évolution inquiétante voire catastrophique de notre système de santé. A la fin du congrès, nous avons découvert l' affaire du SAMU de Strasbourg qui secoue les médias... soucieux de ne pas hurler avec les loups, je ne m'exprimerai pas ici là dessus.
Ce post ne sera pas sans #BaguetteNantis ou UFML free : il est encore temps de rectifier le tir, merci aux docs qui me font l'honneur de passer ici de relayer ces 2 infos et de venir à notre rencontre .
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