mercredi 31 août 2022

Le - peut être- dernier golfe

Dans  mon  rêve   je  marche  au  milieu des  menhirs  de  Carnac 

C'est  bien  un  rêve,  puisque dans  la vraie  vie  mes  jambes  refusent ce genre  de  sport  et  que depuis  une  bonne  dizaine  d'années, l'accès  aux  menhirs  est  restreint  et  réglementé.

Je  me  souviens  ... j'avais  depuis  l'enfance  rêvé  de  voir  ces  alignements dont  je  découvrais  les  images  dans  mes  livres  de  classe.

J'ai  22  ans et  j'ai  rendez  vous  avec  mon grand  amour  de  l'époque. Nous  avons  chargé nos  mobs   dans  le  train  puis  continué  jusqu'à  Carnac, puis nous  avons  monté  ma  canadienne  2  places toute neuve.  A  l'époque,  ce camping  caricatural  nous  semble  être  un vrai  paradis.

Bien sûr  j'ai  regardé  les  grands  menhirs, j'avais  imaginé les détailler un à  un  mais il  y  en  avait  tellement  que  nous  avons  délaissé  les  petits ;  nous  avons  pris  quelques  photos.

Aujourd'hui  je  les  ai  regardés  de  loin,  du  toit  de  la  maison des  mégalithes,   des  barrières  séparent  des  groupes de  menhirs. A Kermario deux  petits  menhirs   semblent  avoir  juste  sauté  la  barrière pour  choisir  la  liberté.    

Carnac  est  presque  vide  alors  que  le  mois  d'Aout  n'est  pas  encore  terminé. Je ne  reconnais  pas  les  lieux  de  cette  vie  précédente  : en vain  je  cherche  le  glacier, le  petit  café  où nous  échangions  des  serments, la plage  où nous malmenions  nos  guitares  en  chantant  du  Maxime LeForestier.  On ne  rigole  pas, merci.

(Comme  un  arbre  dans  la  ville )

Alors  oui  pendant  ces  quelques  jours  de dernières  vacances dans  le  golfe  tous  ces  souvenirs  refont  surface : la  Trinité  sur  mer  et  l'arrivée  du  Pen Duick  VI  avec  Eric Tabarly  et  sa  joyeuse  bande,  la  côte  sauvage de Quiberon et  l'ile  de  Houat.

(With god  on  our  side God  on  our  side

Trois malheureux  jours  pour  ce  dernier golfe   c'est  peu, mais  c'est  intense.

Bien  sûr  nous  pourrons  revenir,  mais  sans  nos  amis, et  ça  n'aura  pas  tout  à  fait  la  même  saveur.  

Pendant  ces  3  jours  on retrouve tous nos  amis, on  pique nique sur  la  plage  jusqu'à tard dans  la  nuit, on s'offre  le  restau, on fait  le  plein  d'images... tout regarder,  tout  emmagasiner prendre  une  overdose  de  mer  et  de  golfe après  17  ans  de vacances  ici.     


Nostalgie  bien sûr  mais je  me  console  en me  disant  que  d'autres  cieux me  plairont  probablement autant.

Mais,  pour  l'instant, avant  de  m'endormir,  j'ai  22  ans  et je  marche  libre  et  heureux  seul  parmi les  menhirs.      

 





4 commentaires:

  1. je vois, je vois, pas simple de clore tout ça, les souvenirs plus anciens et le lieu de 17 années de villégiature amicale... mais clôt-on jamais? pas dans la tête, en tout cas :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. non ce n'est pas clos Les amis sont toujours proches et nous les voyons souvent . je pense que nous retournerons il me reste quelques menhirs à voir :-)

      Supprimer
  2. Que voulez-vous, cher docteur, on ne peut pas être et avoir été, comme disait l'autre... (mais c'est pas moi, hein !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. c'est ça qu'on appelle vieillir ...on peut pas lutter

      Supprimer

c'est à vous de réagir ....