Tout est réuni pour la carte postale annuelle : le soleil sur la mer , les bateaux, les derniers
vacanciers...
Je m'exile sur le port pour avoir des chances de me connecter à internet. c'est le seul endroit où je suis sûr
que ça passe. Je m'assois sur le muret face au port et je pose mon ordinateur sur la poubelle qui sert de table ...pas classe mais confortable... on touche le fond là ! (si un psy qui passe par
là, je le laisse commenter mon rapport aux tables...).
Ici personne ne me connait ou presque... je passe juste pour un vieux geek fada.
Nous avons retrouvé nos amis, repris nos habitudes dans l'étroite petite maison blanche. Nous n'irons
plus manger d'huitres chez Myriam qui a vendu le petit Chantier.
Le Mane Elisabeth est en réparation donc pas de tour du golfe à son bord pour cette année.
J'ai emporté quelques devoirs de vacances :
- le defi du
samedi qui nous propose pour la consigne #208 cette photo comme point de départ
-un texte ou une chanson que je n'arrive pas à écrire pour l'anniversaire d'un copain à produire dans 8
jours. Toutes idées bienvenues à partir des données suivantes : Philippe /chapeaux /architecture /Maroc/ Hundertwasser /Sacrada familia/trente ans...
-un texte sur le thème "orange" pour le groupe Lu Si et caro carito également pour dans huit
jours...
La consigne m'a occupé l'esprit le premier jour et on m'a vu arpenter les rues à la recherche de la photo
idéale à envoyer au défi. Ma réponse a été envoyée hier grace à la connexion sur le port ; les rejets
seront publiés en même temps que paraitra ma réponse. Ceci est la bibliothèque pour 8 jours de vacances :
rassurez vous : quand je ne prends pas de photos farfelues avec les livres, je
les lis
ce post fait écho à celui d'une consoeur Dr Millie qui fête le premier anniversaire de son blog
journal de bord d'une jeune MG de Seine Saint Denis
Le Rhinocéros qui occupe pas mal de mes soirées vient de passer ses quatre ans.
Je me souviens qu'au début il n'était qu'un test écrit dans le but de créer un site sur le Tai Chi qui fut
finalement(et heureusement) crée par d'autres.
Je me souviens qu'à cette époque mes deux fils étaient partis crapahuter en Mongolie, faire ce voyage dont je
rêvais depuis toujours. Grand Fils voulait oublier un gros chagrin d'amour et jouer de la musique là bas. Fils n° 2 avait suivi, et content (mais inquiet) qu'ils voyagent, j'avais volontiers
financé une partie du périple.
Je me souviens des origamis que je déposais sur ma Table en pensant à eux et de mon addiction croissante
à internet en attendant qu'ils s'approchent d'un cyber café et me donnent des nouvelles.
Je me souviens de Berthoise qui fut la première internaute "inconnue" à déposer un commentaire. Les autres ont suivi : défiants du Samedi, puis les
confrères quand certains de mes billets ont raconté mon vécu de médecin et d'ophtalmologiste.
Je garde rancune aux médecins qui ont un jour utilisé trois articles de ce blog pour
poser des problèmes à un ami. Je me souviens de quelques critiques dures venues de mon propre camp...Issu d'une éducation non chrétienne, je n'ai pas intégré les notions de pardon ou
d'oubli.
Je me souviens qu'au départ j'avais simplement voulu que ce blog soit un contact avec ma famille ou mes
amis lointains. Comme dans la vraie vie, peu m'ont rendu visite...Mais pour compenser la peine générée par cette indifférence,( sans doute due au manque de temps), de nombreux internautes
passaient tous les jours ou presque pour prendre de mes nouvelles et je faisais mon possible pour leur rendre la pareille.
Les citer tous prendrait une page entière de ce blog : ils sont cités pour la plupart dans les liens à
droite.
(j'espère que je n'ai oublié personne)
Je me souviens de l'été Zoe Shepard et je n'ai jamais regretté
mon engagement à ses côtés pour la liberté d'expression. Mon seul regrêt est la disparition de son blog : éloge de la pipeautique, qui était plus spontané et plus drôle que le livre.(lequel est
bien quand même).
Et puis il y a eu les problèmes de santé de Pa puis de Ma Zigmund, ceux de Myriam, ma cousine et ceux de
son père... tout ça n'est pas réglé bien sûr, mais j'ai apprécié les marques d'amitié et de soutien des internautes à chaque fois que j'envoyais un billet angoissé à leur sujet.
Protégé par un anonymat bancal et forcément relatif, j'ai exprimé haut et fort(pas tant que ça finalement...)
quelques opinions politiques, en évitant l'agressivité brute.
En même temps, j'ai souhaité m'impliquer dans la défense de l'ophtalmologie médicale et chirurgicale (déjà
faire comprendre que "l'ophtalmologie ce n'est pas que les lunettes" mais que c'est important que les lunettes passent par l'ophtalmo).
Conscient de ma disparition professionnelle ineluctable, (le seul mot de "retraite" me fait frémir, disait mon
patron) j'ai voulu partager avec mes amis médecins certaines réalités médicales ou non du quotidien d'un ophtalmologiste.
Il y a eu aussi quelques cartes postales, quelques tentatives littéraires, quelques découvertes musicales,
voyages, expériences, que j'ai eu plaisir à écrire, partager.
Quatre ans... et de plus en plus de temps passé ici, sur vos blogs, sur twitter, (très peu sur fesse
bouque)
non ce n'est pas du temps perdu
:
j'ai déjà écrit que ce blog me revenait moins cher qu'un psy,
j'apprends énormément au contact des confrères (l'un des médecins blogueurs a d'ailleurs écrit que les blogs
médicaux sont parfois bien plus utiles à notre formation que les FMC officielles )
j'apprends aussi bien sûr des interventions et des billets de tous mes amis non médecins.
Et certains oseraient dire perte de temps ?
Je pars bientôt en vacances et en plus de ma bibliothèque qui me suit partout, vous venez avec moi ...tous
!
Qui a dit addiction ?
Z
Le cristallin est cette lentille biconvexe située derrière la pupille.(si ce billet trop médical vous rebute cliquez sur ce lien musical)
Ce billet sera le pendant du post précédent assez aride pour les non médecins. Le cristallin et la cataracte ne sont pas la tasse de thé de chacun.
Au cas où certains l'ignoreraient encore, ordre et beauté ne sont pas des valeurs primordiales à l'Escale. J'en ai déjà parlé
là.
Ce post fait suite à mon délire récurrent sur la Table
Bon ça c'était histoire de rassurer les membres de ma famille qui s'égareraient ici quoique ils trouveront encore que cette
table est en désordre !
Je prépare pour bientôt une suite pour l'Atlas -voyage en ophtalmologie (sur la cataracte et peut être un sur l'angle irido cornéen). Je prépare aussi les bagages pour les
vacances.
La bibliothèque remplit une valise à elle seule !
Et je sais que si je lis la moitié de ce que j'emporte ce sera une grande victoire.
Vous qui me lisez -ou pas- sachez que je vous en veux un maximum parce que coincé devant cet écran je prends du retard à lire
les livres posés sur ma table de nuit.(enfin table de nuit est abusif vu que les livres à lire en priorité sont posés en tas près du lit vu que le cube suedois est déjà plein des autres livres à
lire aussi de préférence avant de rendre l'âme.
Donc voilà, maintenant, mon addiction aux livres se double d'une addiction à vos blogs ou écrits ; sachez que je
ne vous remercie pas !!! :-)
Voici les derniers coupables "nominés"(je déteste ce mot)
-M2K qui revient sur la toile avec un nouveau blog de plus près
-l'ami genou des alpages qui ouvre une discussion sur la rémunération
des médecins : paiement à l'acte ? salariat ? capitation ? je partage son analyse
-ce billet
du Dr V sur l'addiction à internet
-Joye qui propose des consignes intéressantes à traiter ensemble ou séparément sur un mot une image une citation
-un appel à textes sur le site
"autour du court ".
Avant d'aller me plonger dans un bouquin, un vrai en papier, je vous soumets ainsi qu'aux confrères ophtalmologistes
qui ne l'auraient pas vu passer cet article du Canard enchainé qui explique assez bien le "duel" Lucent*s versus Avast*n.
Car je pense qu'il faut que la bêtise (ou pire) des décideurs qui favorisent l'un et interdisent l'autre reste dans les
mémoires de ceux qui un jour ne pourront plus lire peut être à cause de ce genre de décision.
z
Traduction en langage Escalator
(écrit juste avant de me présenter aux urgences psychiatriques comme patient, cette fois...)
Table ma Table
Table ô ma trop grande Table
Où règnent en maitre les papiers fous ouh ouh ouh !
Grande table obsédante pleine de tout ouh ouh
Certains d'entre vous racontent parfois de grosses galères survenues lors de leurs consultations...
je vous proposerais bien de faire un concours en racontant vos journées de m...où tout va mal.
Si le coeur vous en dit ...
voici ma participation :
J'avais programmé au dernier moment cet après midi de consultations :
beaucoup de "kevin-s" et d'enfants, quelques "léontines" mais pas trop... le tout saupoudré
de quelques urgences.
Quand je suis arrivé ils étaient déjà trois à m'attendre, devant la porte, pourtant j'étais pile poil à l'heure. La
secrétaire était en vacances.
Malgré deux urgences supplémentaires et la gestion de Gaston le répondeur, je n'avais pas trop de retard. J'avais atteint ma
vitesse de croisière.
Arriva le tour d'une famille nombreuse, mère, amie de la mère et un nombre indéterminé de nains de jardin tendance jeunes et
remuants.
J'ai commencé par Luke 6 ans mis sous Skiacol donc à voir pile poil à l'heure. Puis je me suis attaqué à Leïa, 4 ans sous atropine et là ça s'est gâté parce que comme pas mal d'enfants de cet âge tout
l'intéressait, sauf les dessins de mon optotype, malgré tous les : "dis à maman ce que tu vois là bas ! "fleuris et un brin mielleux.
C'est à ce moment là que ça a basculé :
j'ai d'abord fait tomber mon test de Lanthony et les précieux pions se sont éparpillés lamentablement sur
le sol , un peu partout ...
Habituellement, je menace des pires représailles les malades qui oseraient effleurer de leurs doigts douteux ces précieuses
pastilles colorées. Elles ont fait sécession dans des recoins poussiéreux sous le bureau ...me voilà donc, honteux et confus, plongeant à quatre pattes pour récupérer mes chers jetons
...
enfin je me relève en essayant de récupérer un minimum de dignité ...
hélas ! je heurte une multiprise qui passait par là ... un éclair ...et c'est le court
jus.
OUIN!!!!!!! APU COURANT !!!! Mémèle IV (l'ordi)et Gaston X (le répondeur) ainsi que la Princesse(ma lampe à fente) déclarent immédiatement forfait. Plus rien ne fonctionne.
Panique générale , traversée de la salle d'attente pleine et course vers le disjoncteur ...
Les fusibles ont sauté et bien sûr je n'ai pas de fusibles de rechange.
Les électriciens du coin sont tous en vacances, un seul répond qu'il viendra demain.
Appel au secours à l'Escale via le portable (puisque les téléphones sont HS) en vain .
Pendant qu'un patient file au supermarché voisin à la recherche de fusibles, je tente d'examiner Leïa qui court partout dans
mon cabinet et pose des tas de questions "dis à quoi ça sert ça ?" c'est quoi cette bouteille de lait ? dis comment on fait les bébés ?
"
C'est le moment de prouver que grâce au tai chi, je maîtrise la colère, ("celle qui mène du côté obscur"), et pas question de
céder à l'envie d'aller annoncer à la salle d'attente que je déclare forfait pour aujourd'hui...
cassez vous laissez moi mourir !
Les fusibles arrivent, mais sont insuffisants, je viens de découvrir un autre tableau électrique dans un placard du
cabinet.
Une grande rallonge arrive apportée par un Escalator qui a finalement intégré mon SOS.
Résumé de la situation :
-deux heures de retard et pré révolution en salle d'attente
-le skiacol de Solo, le gamin suivant qui gigotte dans les bras de sa mère dans la salle d'attente a cessé de faire effet, je
n'ai pas d'échantillon, la pharmacie est loin.
-la rallonge de chantier branchée sur la seule prise qui fonctionne traverse à présent la salle d'attente et aboutit à
quelques appareils perfusés sur 3 multiprises rescapées
-replonger à quatre pattes pour finaliser certains branchements
-se relever dignement (si possible) sourire...
-tenter d'examiner Leïa qui gigotte et décide qu'elle ne lira pas les dessins
-passer à Ioda et Anakine 10 ans qui ne posent aucun problème.
Au moment d'examiner Amidala la maman, je me dis qu'enfin tout va rentrer dans l'ordre, que c'est juste une myopie à corriger
... Raté ! je me trouve face à un problème neuro ophtalmo de folie (une heure supplémentaire de consultation serait nécessaire)...Au secours !!!
Pour couronner le tout, Amidala n'a pas de sous pour régler les 5 consultations ...
C'est le tour de Solo qui a décidé de ne pas lire l'optotype histoire de tester mes limites en haussant les
épaules à chacune de mes questions...mauvaise conscience : je rectifie ses verres au pifomètre...(ça ira, mais je m'étais promis de fignoler cette correction).
Les suivants sont un peu moins prise de tête si on exclut Bidule qui voulait passer avant tout le monde
pour un corps étranger sous la paupière, introuvable (20 minutes), et Marcel qui vient pour son contrôle après intervention de cataracte et qui ne voit pas les différences entre les
verres.
Bilan final : le dernier patient part à 21 h30 ( il avait RDV à 18h30 ! )
Il m'est arrivé de raconter fièrement que j'avais appris à consulter sans électricité mais c'était lors de coupures de courant (donc pas de perte de temps à
tenter de réparer) et avec des patients simples et peu nombreux.
L'électricien a regardé mes montages d'un oeil effaré. J'espère qu'il ne va pas me dénoncer ...Rendez vous est pris pour
remettre tout ça aux normes.
Quant à moi, depuis cette journée, je regarde mes multiprises et prises de courant d'un oeil soupçonneux persuadé qu'elles
sont sur terre pour me pourrir la vie.
dernière minute : mon amie Iowa girl m'envoie cette chanson pour me réconforter
un grand merci et promis je ne serai pas féroce :-)
Ecrit en réponse à la consigne #205 du défi du samedi
les autres textes sont là
C'était un soir d'orage, Mini Zigmund marchait seul sous le ciel noir (et en broyait un peu aussi) .
Tous les ans, à la même époque, je pars camper pendant quatre jours et trois nuits. Comme je le répète
régulièrement, depuis que je me suis rangé dans la catégorie quinquas, dormir sous une tente, n'est vraiment pas ma tasse de thé ; j'aime mon lit et je suis attaché à un minimum de confort
petit bourgeois.
Ceux qui assistent à mon départ pour ces rencontres de tai chi chuan sont en général stupéfaits de tout ce que
je case dans ma voiture pour ces quelques jours : outre la tente huit places pour moi tout seul, mon nouveau super matelas gonflable 47 cm d'épaisseur qui permet de s'assoir comme sur un vrai
lit, les livres, le matériel pour le petit déjeuner, les armes(épée, sabres, bâtons), j'emporte plus de vêtements qu'il n'est nécessaire (parce qu'on se salit énormément), des livres des CD ,
deux cerfs volants, des jeux de société ... Bref la pauvre voiture croule et lorsqu'elle est pleine comme un oeuf, je me décide à partir sous les regards effarés de Gabrielle et des autres
escalators.
Si j'ai du mal à quitter la maison, une fois passé la limite de la ville, sur le lecteur CD de la
voiture une chanson de Louise attaque marque le
début des vacances et je martelle le rythme au volant, il fait beau ...YESSSSSSS!!!
Peu avant l'arrivée au camping, je constate que j'ai embarqué un alien, passager clandestin hostile, tapi
dans le dossier de mon siège : un genre de saloperie de bourdon dont les piqûres l'une dans le dos l'autre à la main se révèlent extrêmement douloureuses. Je crains un moment la
réaction allergique et après mise à mort de l'intrus, je dois m'arrêter un moment pour reprendre mon souffle.
L'épreuve du montage de la tente en plein soleil dure deux heures, l'un des arceaux fragilisé a décidé de
s'effriter ce qui ne facilite pas le montage.
Le réveil matinal m'est difficile, j'ai mal partout, dérouillage difficile, pendant que je m'habille, quelques amis invités
préparent le thé du matin, nous mangeons rapidement debout (penser à prendre plusieurs chaises... ).
( vous demanderez : pourquoi accepter de camper quand on déteste à ce point le camping ? j'ai tenté une année le gîte
confortable et je me suis fait ch...loin des copains)
Entre les deux ateliers de tai chi de la matinée, il y a une pause trop courte pendant laquelle on choisit entre se reprendre
un thé et manger un peu avec les copains, ou faire la queue aux sanitaires pas très clean.
Ici, la gestion du temps est un gros problème surtout quand on traîne la patte lamentablement comme moi. D'un autre côté, le
temps est aussi aboli car à chaque pas, on retrouve les vieux copains (qu'on ne voit que pour ces rencontres) et on reprend les discussions interrompues l'année précédente.
Ici notre vraie vie est mise entre parenthèses, la pratique du tai chi nous réunit et le style ou le lieu de pratique servent
à définir les gens sans les séparer.(Yang -Chen -Wudang...).
Dans la matinée du premier jour, retentit une sirène : alerte tempête et orage ; ordre nous est donné d'aller
sécuriser nos tentes et, en cas d'inondation, de nous retrouver à l'accueil du camping. Un bout de ma pause de midi est donc consacrée à la mise à l'abri des affaires dans la voiture.Le matelas,
la table et l'unique chaise, le parasol inutile, et le casier à alcools restent dans la tente (le casier à alcools dans l'espoir farfelu de lester la tente en cas de tornade).
Le soir, nous nous sommes retrouvés à écouter Janou à la guitare et à nous réconforter en buvant de l'eau de vie.(et avec
modération pour être en forme le lendemain matin).
Le samedi, l'alerte est passée et nous pratiquons sous le soleil revenu. L'après midi est consacré aux
démonstrations et au tui shou(prononcer toué chou) = poussée des mains. L'idée est simple : il s'agit de pousser l'autre ou de le déséquilibrer sans brutalité, il est difficile
d'expliquer que c'est la lenteur et ce genre de "lâcher prise" qui sont les clefs de l'efficacité de la chose. Un des principes est de mettre son ego en veilleuse et d'accepter (voire même se
réjouir) d'avoir perdu. Il m'a fallu des années pour accepter et comprendre ce type de confrontation avec l'autre...
Si le sujet vous intéresse j'en ai déjà parlé là
Cette année, l'un des enseignants a mis au point la version "assis" applicable en maison de
retraite.
Le samedi soir, nous faisons un détour à la fête au village(baraques foraines et couscous ou saucisses frites)
puis nous retournons à la cantine pour notre fiesta à nous. Au programme danse et musique variée avec quelques élèves ou enseignants qui ont apporté leurs instruments de musique. ( mon
basson reste sagement à l'Escale).
J'ai beaucoup dansé ... le réveil du lendemain s'est fait dans la douleur due aux courbatures et au froid (en
rentrant tôt le matin, j'avais oublié de fermer correctement ma tente).
L'orage menace, la tente est vite repliée et tout est enfourné en vrac dans la voiture suivant la désormais
célèbre technique "de la table ".
Voici une des lois dites de "la table"(applicable au rangement d'une tente ou d'une voiture :
Tout objet inutile qui se trouve recouvert par divers objets à peine plus utiles deviendra rapidement
indispensable. Ça marche à tous les coups ...on ressort tout en disant des grossièretés, on trouve, on range à nouveau, et au moment de fermer la voiture on s'aperçoit que la clé de contact
est restée posée sous les bagages.
Derniers moments, derniers échanges via la poussée des mains, essayer de créer le vide dans lequel on entraîne
l'autre, alternance yin yang, sentir la poussée de l'autre et la renvoyer...plein d'informations, d'idées, d'échanges de rires et de délires.
Après la "cérémonie de fermeture" nous avons du mal à nous séparer quelques irréductibles "poussent encore". bises, échanges
de mails, promesse de revenir l'an prochain, d'échanger les photos et vidéos.
Il faut se faire violence pour démarrer la
voiture puis traverser lentement le camping,(un dernier signe de main à ceux qui restent pour les stages).
Mélancolique, heureux, épuisé je rentre chez moi ...Vide ...
Z
Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours...
Ca, je l'ai intégré...d'ailleurs on se ferait violemment ch...r dans un monde où "tout le monde il est beau, tout le monde il
est gentil".