c/o samedi défi
somewhere on the net
à madame Elise Filou (bangster légale)
Madame,
Je vous écris pour que vous cessiez de m’importuner à mon domicile. Votre insistance devient gênante et mon épouse commence à se lasser de vos indécentes relances.
Non, ce n’est point chez nous que vous caserez vos actions bonnes ou mauvaises, gardez vos assurances bien peu rassurantes, vos subprimes malodorantes.
Je profite de cette lettre pour vous indiquer à quel point nous avons été choqués de votre appel pour que je justifie un chèque conséquent fait en prêt à un ami, et je regrette de n’avoir pas pensé à vous faire croire que j’entretenais une danseuse en cachette de mon épouse ou que, devenu yakusa, je souhaitais blanchir de l’argent honteusement gagné.
De même, j’ai fort peu apprécié que lors du dépôt sur mon livret d’une somme pour faire des travaux dans ma maison, vous ayez cru bon de me proposer un prêt (à un taux double) pour ces mêmes travaux. Je vous sais coutumière du fait puisque je vous ai vu proposer un crédit revolving à un chômeur déjà sur endetté.
J’ai encore nombre de reproches à faire à vous et vos semblables, qui vous êtes rendus indispensables et entendez maintenant nous faire payer
Vous êtes l’illustration vivante de la fameuse phrase de Georges Bernard Shaw : « un banquier est un homme qui vous prête un parapluie quand il fait beau pour vous le reprendre dès qu’il pleut ».
Mais surtout, sachez qu’il est inutile de nous relancer pour vos produits financiers et ayez l’obligeance d’arrêter de tripoter mes comptes.
En espérant avoir été compris, je vous prie d’agréer, Madame l’expression de mes salutations inamicales.
Zigmund usager non usagé mais usé par vos usures.