mercredi 20 novembre 2013

des fauves et des hommes

ce matin :  cette info trouvée dans le  plus du nouvel obs qui m'attriste et me désole :
http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20131119.OBS6034/elle-abat-un-superbe-lion-une-petition-veut-la-bannir-du-pays.html
 de cette info, je ne retiens que la peine ressentie devant cette bête magnifique abattue, et j'ai  du mal à faire taire une bouffée de haine pour cette p*tasse souriante.


J'ai toujours aimé les lions et les tigres. Ils me fascinent. Je me suis rêvé dompteur de lions et j'ai vu et revu le film de Beneix .
 Quand des malades mentaux
prennent leur pied en abattant un  lion  gratuitement et posent  triomphalement en chevauchant la dépouille, dans un fantasme mal placé de virilité et de  domination,  d'autres doux dingues les caressent, les grattent, les embrassent, et font la même chose avec les tigres.(je sais, il n'y a pas de tigres en Afrique). 
Ce billet est dédié à Fluorette qui aime les lions et qui m'a semblé attristée par cette information. La mort de ce lion c'est comme si j'avais perdu un ami lointain.
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mardi 12 novembre 2013

l'auberge espagnole live : suite et fin

Le retour est difficile
Notre avion s'est posé dans la pluie et le froid.
J'aurais voulu rester,  ne plus quitter cette ville que j'avais dédaignée il y a longtemps.

   
Après une visite au parc Guell, un passage devant la Pedrera et la Casa Batllo,  nous sommes retournés sur le port pour un dernier coup d'oeil à la mer, puis nous avons fait un dernier tour dans Gotico et Raval. Une dernière cervesa sur la plaza Real...


Le bruit incessant de la rue me manque, j'ai aimé ce brouhaha en diverses langues, ces rires qui accompagnaient nos rêves toute la nuit. Parfois, je me réveillais à moitié, et j'avais envie de m'habiller en vitesse pour me mêler à cette fiesta, mais je me ravisais, en me rappelant que ce n'était plus de mon âge ;  j'avais oublié combien j'aime qu'il y ait du bruit dans la rue, et  tant pis si c'est ininterrompu ; vrai, ça va carrément  me manquer.





Au musée Picasso, j'ai découvert les toiles de "jeunesse" du peintre, celles qu'on ne lui attribuerait jamais, des "classiques" étonnantes, des études à partir de toiles hyper connues  de Velaquez. Les photos même sans flash étaient interdites.
Justement, pour les photos, j'ai vraiment déliré sec, et voilà que je me retrouve aujourd'hui avec 1300 photos à classer ! 
Quelques unes iront sur l'album google  le lien est là, et  j'ignore s'il fonctionne 
ll faut dire que la ville en valait la peine.

Et, me direz vous, comment peut on oser faire un post sur Barcelone sans évoquer la Sagrada familia ? Bien sûr  c'est superbe : à tel point que Jako athée et  mécréant notoire disait être  à deux doigts de se convertir. 
(je vous présente le bassoniste de la façade les autres photos sont dans l'album)


 Je "redescends" doucement une partie de moi est restée là bas ... Avant d'accepter de monter dans l'avion j'ai englobé du regard ces collines au loin que je savais plantées d'oliviers, d'agaves, de cactus, en  me promettant de revenir.
Et puis, pendant  le bref survol de la ville, le vieil enfant exilé a jeté un dernier coup d'oeil nostalgique à la méditerranée  et mon coeur s'est serré ...  

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vendredi 8 novembre 2013

l'auberge espagnole live

Mon seul souvenir de Barcelone remonte  à bien longtemps. A l'époque, j'avais à peine jeté un coup d'oeil d'ado blasé  à la Sagrada Familia, un autre plus intéressé au Tibidabo  entrevu dans le lointain et, avec mes parents et mes oncles et tantes, nous avions arpenté la Rambla à la recherche de magasins de chaussures...
Mais, depuis le film,  je savais que Barcelone était autre chose que cette ville grise de mon souvenir où planait l'ombre du franquisme.

http://www.dailymotion.com/video/x4lgkk_l-auberge-espagnole-b-a_shortfilms
Alors nous y voilà Jako (=fils n°2)  juste de retour de Berlin m'accompagne.
Et ce que nous en avons vu ( et verrons ) a déjà comme un gout de "trop peu".
Notre appartement se trouve dans Gotico  3eme  étage sans ascenseur,  dans le pur style de l'Auberge : communautaire chacun son étagère dans le frigo de la cuisine commune, salon commun, quartier animé, hôtes sympas.
Mes jambes ont accepté de me porter jusqu'au port...Au retour j'ai voulu voir la synagogue annoncée comme imposante, en fait, bien planquée dans une ruelle non répertoriée sur le plan , dont la partie accessible est petite et décevante.
Nous avons mangé des tapas délicieuses  le soir dans un joli restau : El jardi  situé dans l'université, et à midi dans un boui boui discrêt fréquenté par quelques habitués.
Nous avons visité le musée Picasso : là, mes jambes m'ont lâché et j'ai poursuivi la visite en testant chaque banc du musée.
Enfin Jako et moi avons décidé d'aller chercher la plage histoire pour moi de tremper mes pieds dans la méditerranée et pour Jako de la voir pour la première fois.Quand nous sommes arrivés, la nuit était tombée. Sur la plage il y a avait quelques punks à chiens, quelques amoureux et une fille plongée dans un bouquin. 
Au retour nous nous sommes engouffrés dans les ruelles de notre quartier à la recherche du restau à tapas pas tape à l'oeil, pas  attrape touriste, cool et pas cher.
Nous en avons trouvé deux sur conseil de notre logeur.
Deuxième nuit de fiesta en bas de chez nous : les cris joyeux des  noctambules s'invitent dans nos rêves, je pense à notre hôte qui  nous a demandé de ne pas faire de  bruit de crainte de plainte des voisins mais ici le bruit les rires et les cris ne s'arrêtent que vers 5 h du matin.On pourrait croire qu'ils sont là, dans l'appartement. 
Mais hier, j'étais tellement crevé que j'ai dormi avec mes lunettes ce qui permet d'avoir les idées plus claires au matin. à suivre ...



      

(et je n'ai pas envoyé la #baguette.. au fait consultation d'un médecin  ici entre 30 et 40€)

samedi 2 novembre 2013

message aux médecins de David Schapiro UFML

Le texte qui suit date de novembre 2013 
Chères consœurs, chers confrères, chers amis,

L'heure est grave. Elle est dramatique. La médecine n'a jamais été autant menacée, notre système de santé "à la française" jamais autant en danger, les médecins jamais autant insultés, stigmatisés. Il est urgent, il est vital, de réagir. Maintenant. Tout de suite. Demain il sera trop tard.

Permettez-nous un petit résumé de la situation, et une courte présentation.

les lunettes : tentative d'approche "sociale"


Ce billet est le développement d'un commentaire que j'ai laissé  sur le post de Doc du 16
http://docteurdu16.blogspot.fr/2013/10/les-circuits-inutiles-de-lassurance.html



Il s'agit de madame A 59 ans hypertendue traitée qui a de faibles revenus (CMU).Elle reçoit une convocation de l'assurance maladie pour un examen périodique de santé : l'organisme auprès duquel la CNAM a délégué ?/privatisé?/ délocalisé ? pointe dans son rapport quelques problèmes dont un trouble de la vision.
Elle est orientée vers un ophtalmologiste apparement intégré dans ce centre médical qui lui prescrit des lunettes. 
Le devis pour les lunettes est 360 € dont 160€ de sa poche qu'elle ne possède pas. Donc les lunettes attendront "des jours meilleurs".
Cette observation me conduit à plusieurs réflexions
-l'ophtalmologiste a prescrit des lunettes a certainement demandé des honoraires secteur 1 comme c'est obligatoire en cas de CMU et la consultation de cet ophtalmologiste a été prise en charge.
-la renonciation (provisoire )aux lunettes pour cause de problèmes financiers
-le prix  des lunettes


La "renonciation aux lunettes" pour cause de prix

Outre que je m'étonne que la prise en charge CMU ne soit pas complète,  il y a plusieurs choses à dire là dessus.
C'est à dessein que j'utilise ce terme de "renonciation" les  journalistes et notre (encore) sinistre  ministre ne manquent pas de compléter en "renonciation aux soins pour cause de dépassements d'honoraires".
En gros, ils assimilent les lunettes à des soins, ce qui n'est pas toujours vrai, et surtout, ils assimilent le prix élevé des lunettes à un dépassement d'honoraires de l'ophtalmo.
Ce raccourci faux et démagogique est un scandale pur et simple.
L'ophtalmologiste ne vend pas les lunettes : les médias font semblant d'ignorer cette séparation prescription/vente pour mieux stigmatiser la profession. C'est comme si on accusait un médecin de gagner de l'argent avec le prix des médicaments (parfois chers) qu'il prescrit en ignorant que c'est le pharmacien et le labo pharmaceutique qui interviennent à ce niveau.
(Notons également qu'un autre argument de même type aussi démagogique est utilisé par les médias : "les gens renoncent aux soins ophtalmo pour cause de délais trop longs"  : http://lerhinocerosregardelalune.blogspot.fr/2011/11/faux-freres.html )
Par ailleurs, si l'opticien a obligation d'équiper en lunettes les bénéficiaires de la CMU gratuitement, l'ophtalmologiste  même secteur 2  a obligation d'appliquer le tarif conventionnel au bénéficiaire de la CMU.  
Enfin pour les non bénéficiaires de la CMU nous rappellerons la prise en charge minimaliste,   et ridicule de la sécu tant sur les montures que sur les verres. Elle s'inspire encore aujourd'hui de tarifs vieux de 40 ans (quand le SMIC était à 150€/mois)

Le prix des lunettes
360€ ce n'est pas énorme s'il s'agit de verres progressifs  mais c'est beaucoup s'il s'agit de verres simples.
A ma connaissance, un verre progressif coûte au minimum 200€ le verre en "bas de gamme"
Je m'étonne qu'il reste 160€ à régler  dans la mesure où en cas de CMU et en l'absence de demande particulière de la patiente (monture de prix, verres affinés ) la totalité de la facture est prise en charge par la CMU.
On pourrait imaginer que madame A a une correction super alambiquée : forte myopie, astigmatisme de folie ... mais je suis prêt à parier que non : parce que, sinon, même très démunie, madame A aurait déjà eu des lunettes, ou n'aurait pas attendu qu'un centre de santé dépiste ses problèmes visuels.
 Alors, nous allons supposer qu'elle a besoin d'une petite correction en vision de loin (dont elle n'avait pas conscience jusque là) et ,vu son âge, d'une correction de presbytie (donc de près lecture couture etc...)

C'est là qu'intervient  la "gestion sociale de la presbytie" qui selon moi est le rôle de l'ophtalmologiste lors d' une consultation simple.
 D'où mon commentaire :

soit la patiente a besoin de verres de vision de près seulement  :
- on peut proposer  des lunettes de vision de près sur 1 monture simple ou demi lune (et là il y en a pour moins de 360€ et la CMU prend en charge le coût des lunettes)
 -si, comme on peut le supposer,  la correction est encore plus basique ( vision de près située  entre +2.50 et +3) on pourra  utiliser des lunettes dites de dépannage de +2.50 +3 en vente partout entre 5 et 15€) (il ne s'agit pas bien sûr de lui faire des lunettes minables au rabais mais de trouver une solution d'attente de jours meilleurs)
- soit elle a aussi besoin d'une vision de loin  et si elle ressent la gène, on fait une ordonnance de progressifs (pas de bifocaux sauf exception) qui coûtent cher. Si elle ne conduit pas, si elle n'est pas gênée devant la télé ça peut attendre. Les ordonnances de lunettes ont une durée de vie de 3 ans (5 ans c'est trop) : on revient donc  au cas précédent en attendant des "jours meilleurs"
La séparation prescription/vente prend ici toute sa valeur : l'ophtalmologiste n'a aucun intérêt à faire des lunettes compliquées ou chères, il n'a aucun intérêt à pousser son patient à changer de monture (si l'existante est correcte et peut tenir).

Si la détermination des verres correcteurs  prend 2 à  5 mn sur une patiente de ce type, l'explication, la discussion qui précède peut se révéler chronophage, elle fait partie de notre métier et elle est malheureusement  parfois zappée.

vendredi 1 novembre 2013

c'est pour qui la banane ?


Le billet de François Morel: C'est pour qui la... par franceinter


Merci à François Morel pour ce billet (et pour tous les autres).




lettre ouverte de Titi Robin 

" Permettez-moi de prendre la parole d’une manière personnelle.
 Je suis né dans un village angevin où on élevait (comme 
 toujours aujourd’hui) des vignes pour élaborer un vin moelleux,
 généreux, destiné au partage, à l’accueil des visiteurs, aux 
 célébrations familiales. J’ai reçu dans ce village une 
 éducation traditionnelle, riche, que je porte avec fierté, qui 
 m’a permis de voyager et de rencontrer de par le monde des 
 hommes et des femmes avec leurs propres bagages 
 culturels. Nous avons échangé, et ainsi je me suis construit, 
 j’ai grandi, mariant mes racines à celles rencontrées. Comme je
 savais d’où je venais, je retrouvais toujours ma route. Durant 
 toutes ces années, je suis toujours resté fidèle à ma région. 
 Je l’aime.

 Aujourd’hui, je suis blessé, humilié, et en colère. Les paroles
 et gestes d’une enfant d’une douzaine d’années et d’un notable 
 expérimenté auraient-ils souillé l’air ? Ou bien est ce 
 le silence et l’apathie qui ont suivi ces événements qui me 
 troublent ? De France et de l’étranger me parviennent des 
 messages : « Que se passe-t-il chez vous ? Pourquoi les gens 
 sont-ils devenus ainsi, en Anjou ? » Dans les rues d’Angers, des gens évoquent leur gêne ou leur honte à voix basse. Je ne pense pourtant pas que nous ayons changé. La lâcheté ou tout au
 moins le manque de clairvoyance de nos dirigeants (de gauche) 
 comme de leurs collègues dans l’opposition (de droite) 
 encourage certains intellectuels, certains médias et des gens 
 de pouvoir à développer dans le pays une atmosphère 
 profondément malsaine. Il y a là quelque chose de pathologique,
 la crise encourageant le repli sur soi.

 Du coup, cette minorité dans notre société qui a porté et 
 portera toujours en son sein des idées empoisonnées se sent 
 soudain libre de les exprimer au grand air. Notre pays avait 
 connu ce phénomène il y a longtemps. Il y a aujourd’hui comme 
 un relâchement moral nauséabond. Et puis voilà : Une fillette 
 de douze ans peut traiter comme un animal, en rigolant, en 
 l’insultant, devant le public, la presse, et ses parents ravis,
 une femme d’une grande culture intellectuelle et morale, 
représentante du gouvernement, car l’enfant a la peau blanche 
 et la femme la peau noire. Un notable d’une ville de la région 
 ironise autour de l’extermination pendant la deuxième guerre 
 mondiale des ancêtres d’une partie, minoritaire, de sa 
 population (qu’on appellera ici Gens du voyage) et se 
 félicite aujourd’hui de les chasser de son territoire. 
 Ces événements sont mis en lumière car ils concernent des 
 personnages publics. Nous devons savoir qu’ils correspondent à 
 la face émergée du problème. Cela signifie que bien d’autres 
 personnes souffrent en silence. Si notre corps social est 
 endormi, affaibli, il importe de réveiller ses anticorps. Il 
 importe aussi de parler fort. Ayons confiance en nos forces, 
 nous devons pouvoir continuer à être fiers de qui nous sommes, 
 de nos racines comme de notre hospitalité, qui vont de pair. »
 Thierry ROBIN

le retour

Quelques nouvelles : ma cousine Myriam s'est réveillée tardivement de l'intervention. Il va falloir attendre quelques mois pour savoir si sa vie  sera  seulement compliquée ou  juste invivable comme avant.

Nous retrouvons notre maison, le calme le froid aussi.
Les chats nous font des reproches.
Zigmund chat gémit en nous lançant des regards chargés de reproche ;  Iris-nouvelle matoute est déchaînée et court partout à la recherche de la prochaine bêtise à ne pas rater.
 En notre absence et malgré le passage régulier des cat's sitters elle a plongé dans la poubelle à la recherche de nourriture supplémentaire : du coup son pelage est gluant ...beurk !!!  cette bestiole est un estomac sur pattes ; il va falloir la mettre au régime . -
Les moments heureux ou difficiles de cette escapade toulousaine me reviennent en mémoire : la course sur la rocade et les embouteillages, le timing ajusté à la minute près pour rendre visite aux oncles et tantes âgés bloqués dans les étages (pour cause de panne d'ascenseur) l'accueil de ma cousine Sarah et de son compagnon, la gestion de la perfusion du chien en fin de vie, l'émerveillement  devant l'aquarium marin, les discussions animées parfois usantes...Tenter d'expliquer nos choix de vie, ou notre vie tout court. 



La seule ballade dans la ville a été de courte durée 
La visite du capitole ou du musée des Augustins attendra  ... Par contre une décision importante, vitale même pour nous deux : le passage à un régime alimentaire plus sain, car nous avons été poussés "à l'insu de notre plein gré" à de gros excès alimentaires.



à voir : un petit court métrage  What is that ?http://shortfilmmasterpieces.tumblr.com/post/63200589264/what-is-that

jeudi 31 octobre 2013

veillée d'armes (suite)

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Nous avons quitté Toulouse pour un mini break dans le calme chez des amis à la campagne puis nous sommes revenus.


Ce n'est pas le moment de déprimer je sais. 
Pourtant...
Le lumbago s'est invité ce matin il ne manquait plus que lui...
Les chirurgiens se penchent sur ma cousine Myriam pour cette intervention encore  plus risquée que toutes les précédentes. David, le mari de Myriam amène les "enfants "dans la chambre d'hôpital avec ordre de mettre le souk et de "compter les tuyaux" (perfusions drains). Il a décidé de terrasser son angoisse par l'humour. J'aime sa façon d'aborder le problème : il dit que c'est la seule solution qu'il a trouvée depuis ces quinze années de souffrance. 

Nous souhaitons revivre les heureuses rencontres avec David, Myriam et leurs enfants chez nous quand nous passions nos journées dans le jardin à manger et à prendre des apéros au champagne...
 (comme disait David : "à part manger et prendre des apéros on fait quoi dans votre région ?" -il faut dire que la maladie de Myriam ne nous permettait pas vraiment de faire du tourisme).
Ma cousine bien aimée, pendant que des hommes en vert font le maximum pour de te redonner une vie meilleure sans souffrance, je te poste de nouveau ce conte du quanta de Martin Lothar que quelqu'un te lira à ton réveil.
http://www.martin-lothar.net/article-27393846.html
Nous avons peur, nous attendons, nous espérons...




dimanche 27 octobre 2013

veillée d'armes

Nous voici revenus dans la ville rose.
Ce que nous en connaissons, c'est surtout sa rocade et pourtant, nous la maîtrisons mal. Le périph parisien est bien plus simple.
Nous faisons la navette entre mon oncle Abraham qui se remet assez bien d'un AVC et me cousine Myriam qui va être réopérée. Ce que nous savons c'est que chaque intervention est plus risquée que la précédente, et angoisse supplémentaire, la douleur est revenue, elle est de nouveau insupportable.

Tout  le monde flippe à juste titre, et parler est difficile. Ceux qui croient prient,  et moi, incapable de rassurer ou de prier, je garde le silence, je retiens mon souffle. 

Gabrielle n'aime pas cette ville et pourtant elle accepte de m'y accompagner et elle sait que nos passages ici sont très éprouvants. Cette satanée rocade que nous empruntons est un sas, presque une bouffée d'oxygène.
J'aime cette ville d'un amour inconditionnel et pourtant l'enfer n'est jamais loin.  Pendant le trajet la parole se libère, l'échange se fait pour  décider de la conduite à tenir, pour regonfler le moral des troupes. Gabrielle conduit et je la guide dans la ville tout en mitraillant avec mon appareil photo.

 Je veux tout garder de cette ville : le beau et le laid, les souvenirs heureux et ceux qui brisent le coeur.  
à suivre ...





dimanche 20 octobre 2013

casse tête


x
Même si je suis préoccupé au plus haut point par la santé de Ma Zigmund, j'en parle assez peu ici.
Inutile de décrire la situation médicale complexe : résumons en disant que Ma se trouve ballottée entre un médecin généraliste, un cardiologue et un dermatologue et parfois un rhumatologue. Tout ce petit monde communique plus ou moins... Or le traitement d'une maladie a des effets secondaires graves sur  l'autre, en particulier le traitement dermato aggrave le problème cardiaque. Le MG se trouve  donc pris entre deux feux  et jongle comme il peut.
J'ai tenté de donner mon humble avis d'ophtalmo un peu simpliste : "d'abord on fait gaffe au coeur", mais je ne suis pas très écouté. Mais là n'est pas la question.
Il y a une vingtaine d'années Pa et Ma ont pris la sage décision de quitter leur banlieue éloignée pour la grande ville et ses transports en commun. Et ils ont gardé leur médecin traitant puis sont restés avec son successeur. 
Ma se déplace maintenant très difficilement et le moindre effort l'essouffle. Les 50 mètres qui séparent l'appartement du parking et l'installation dans la voiture sont une épreuve.
 Donc, au moindre problème, c'est Pa  ( 93 printemps au compteur) qui s'y colle pour la conduire en voiture au cabinet de consultation à  6 km de là. Le MG  qui refuse toute visite à domicile répond que si Ma ne peut se déplacer, elle n'a qu'à appeler le SAMU.
J'ai tenté de  convaincre mes parents de changer de médecin traitant, (non que le leur soit mauvais),  il y en a un pas très loin... qui refuse catégoriquement les nouveaux patients.
La dernière solution serait de s'offrir le taxi à chaque consultation (ce transport pourrait d'ailleurs être pris en charge) ...
Voilà, je me demande comment on a pu en arriver là, dans une grande ville,(et pas un désert) comment on a pu passer du "tout  visite à la moindre difficulté de déplacement" (que j'ai connu)à "pas question,  appelez le SAMU" et comment on fait pour dire "moi je ne prends pas de nouveaux patients ".
 Moi je ne sais pas faire et dire ça...On ne m'a pas appris ...   Après ça on pourra toujours essayer de me bassiner avec les délais des ophtalmos !
Vous MG qui passez par là racontez moi...     

dimanche 13 octobre 2013

sans commentaires


Cette photo, montre (je crois)  les joyeux signataires de l'avenant 8.
Nous saurons nous souvenir de cette trahi ratification. *
J'ai hésité à mettre cette photo publiée sur le site d'un des syndicats signataires qui se glorifie d'avoir sauvé la médecine libérale avec ses petits bras musclés  J'ai vu passer des commentaires -comment dire ?- placés un brin au dessous de la ceinture...
Et puis, tant pis, cette photo est publique. Il vous sera difficile de trouver ici la moindre insulte et j'effacerai (avec ou sans regret ?) tout commentaire désobligeant.  
Revenons rapidement sur les honoraires des médecins "nantis forcément nantis", inutile de recopier les nombreux billets où j'ai déjà abordé la question : cette vidéo  récente de l'UCDF fait le boulot à ma place.

Honoraires medicaux : la désinformation de l'UFC par ucdf

Un an de luttes pour arriver à cette destruction de la médecine libérale, au désengagement de l'assurance maladie, à la vente de la santé aux assureurs via les réseaux de soins et le tiers payant généralisé.

Avez vous remarqué que vos assurances (le terme mutuelles me semble  véritablement impropre) complémentaires vous obligent poussent à  délaisser votre opticien et à faire des kilomètres pour aller enrichir un opticien dit "partenaire ? 

Quelles garanties avez vous que cet opticien "partenaire" est plus vertueux que celui qui  tient sa boutique dans votre village ?
C'est votre complémentaire qui le dit ? celle qui fait une pub éhontée (et souvent consternante voire insultante*) à la télé ou à la radio  avec une bonne partie de vos cotisations ? 
Ces assureurs parisiens ont ils réalisé la difficulté pour les patients âgés de se déplacer dans les déserts où il n'y a ni tram ni métro pour choisir,  faire ajuster et éventuellement réparer leurs lunettes ?
C'est ce genre d'organisation qu'ils souhaitent appliquer à la médecine. Le CAS, les réseaux de soins (je hais ce mot  "réseaux" qui fait bien dans un discours) et le tiers payant généralisé sont les 3 étapes de la destruction de la médecine libérale, et de la médecine tout court. 
 

ce sont ces mutuelles qui nous insultent dans les trois dessins ci dessus qui osent attaquer le SNOF pour dénigrement dans les 2 flyers "vous avez le choix "** 

* toujours à propos de cette signature voici  ce texte retrouvé sur la page FB de l'UFML
 UFML : Parce que la médecine ne se vend pas, ne s’achète pas !
UFML : parce que la rétribution des syndicats par l’état doit être interdite !
« Signature de la convention près d’1 million d’euros annuel aux signataires Les syndicats qui signent sont subventionnés par les Caisses (« Dotation à la formation des cadres syndicaux »), ceux qui ne signent pas ne reçoivent rien.
(Le Bloc n’a à ce jour jamais signé)
Ainsi donc les signatures qui régissent vos avenirs , sont le fait d’un conflit d’intéret majeur !
Loi sur les conflits d’interets : les médecins doivent déclarer toute avantage d’une valeur supérieure ou égale à 10 euros !
Mais les syndicats signataires ont-ils déclaré l’avantage reçu à chaque signature conventionnelle ? (plus 4 millions d’euros sur 5 ans pour celui qui se targue d’être le premier d’entre eux !)
Montant approximatif annuel de ces subventions pour 3, 4 ou 5 signataires :
il y a 13 minute


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**mise à jour du 23/02/2014 Le SNOF  a gagné dans le procès qui l'opposait à santé clair  à ce sujet. Du coup santé clair se la joue le calumet de la paix sur sa page FB :
Comme je n'ai pas les moyens de m'offrir un procès pour dénigrement je terminerai simplement par "no comment".