jeudi 4 juin 2009

Voyages à éclipses

voyages à éclipses

3 Juin 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #voyage
ceci est ma réponse à la consigne #63 du défi du samedi
le thème en est "le carnet de voyage"
comme je ne sais pas dessiner, et que mes notes de voyage sont illisibles, j'ai envoyé ce texte  résumé de deux voyages et ces qq photos.
les autres textes sont là
 (et sont édités tous les jours jusqu'à samedi 6 juin) 



   De mon enfance méditerranéenne, je me souviens de mon intérêt précoce et  étrange pour le pays du Milieu.






 Exilé sans retour possible, peu après ma première  éclipse totale de soleil inoubliable,  j’ai longtemps cherché un pays à aimer...
     Un grand morceau d’existence plus tard,  je me lance dans l’apprentissage de la langue et me voilà dans l’avion pour Pékin, avec cinq amis  réunis entre autres  par la pratique du tai-chi-chuan.
    Première image désolante : le ciel est  gris : « j’aurais traversé le quart de la planète,  pour qu’il pleuve ? » mais non,  il ne pleut pas, ce n’est que la pollution, ( !) et dès la sortie, la chaleur humide étouffante m’étreint,  « jamais je ne supporterai  3 semaines comme çà ! ».
   Le choc est à la mesure de l’attente : la foule, partout,  les façades grises de poussière, la foule encore, les vélos…
    Choisi par notre amie traductrice, notre hôtel  est un petit bijou caché au fond d’une ruelle ancienne (çà s’appelle  un hutong).  A partir de ce vieux quartier insalubre mais  hélas destiné aux bulldozers, nous découvrons la ville, les petites échoppes où nous faisons sensation (les longs-nez sont rares par  ici), la librairie où je caresse chaque ouvrage sans en comprendre la signification, les coiffeurs de rue, les petits restaurants et les parcs.
   Pas terrible l’idée de visiter la cité interdite un dimanche d'été : toute la Chine est là avec la même intention ; il faut se faufiler entre les vendeurs de cartes postales, d’eau, éviter de gâcher les  "photos à la chinoise " : tout le monde se groupe debout devant le monument, pose, sourit (ne me demandez pas comment on dit "ouistiti" -"sex" en chinois) et voila un beau souvenir dans la boîte.
   Non loin de la place Tian an men, se trouve le mur des minorités, c’est devant ce mur que je demande à être pris en photo en tant que minorité chinoise à moi tout seul.
  Au palais d’été, nous avons loué des pédalos pour une ballade sur le lac Kumming  et attiré contre nos embarcations, des familles en mal de batailles navales clamant sans doute : « à l’attaque ! Sus aux  « lao wai » !  (=étrangers)
Bravitude requise pour escalader  la grande Muraille au soleil de midi et échapper aux marchands de souvenirs.
   Peu connu,  le Ritan parc situé dans le quartier russe. Là, nous pouvons enfin nous fondre dans la foule sans être dévisagés ; là, nous essayons de déchiffrer les enseignes en cyrillique, c'est un petit coin d'"Europe" à Pékin. A l'entrée du parc, les hangars pleins des ballots de vêtements et de tissus destinés à l'Europe de l'Est sont impressionnants.
Dans le parc, c'est de nouveau la Chine,  quelques pratiquants de Taiji quan, une maison de thé où on prend plaisir à s'éterniser, un bassin à poissons rouges où les enfants viennent pêcher leur futur compagnon, un kiosque à musique où un isolé étudie le saxo, des gens qui chantent, qui dansent ou  qui jouent aux échecs chinois.  Il y a surtout une   grande aire centrale  délimitée par un mur circulaire percé de quatre portes : là, se rencontrent les "papis cerfs-volants". Pour moi qui n'ai jamais réussi à faire voler les nombreux "inutiles pas volants" qui encombrent ma voiture, c'est fascinant, voire même un peu vexant. On pose le cerf volant contre le mur à un endroit précis on s'éloigne tranquillement en déroulant la ficelle à environ 10 mètres, on donne une micro secousse et la chose vole déjà loin par magie. Après, on s'assoit sur un pliant et on discute avec les copains en surveillant son œuvre haut dans le ciel.

L’achat  des billets de train met  à rude épreuve les nerfs de notre traductrice. On se heurte à un mur administratif,  teinté de racisme,  pas d’explication : « mei you » : y’en a pas…admettons… mais alors pourquoi le train dans lequel nous prenons place après d’épuisantes négociations n’est il pas plein ?
L’armée enterrée de Xi'an  est une merveille, pour  faire abstraction de  la foule bruyante, je m’étais collé le Messie de Haendel  sur les oreilles, et je me suis promené virtuellement très près (se munir de jumelles+++) de ces soldats de terre cuite  loin du  monde extérieur.
Quelques heures d’avion et nous voilà plus à l’ouest vers Xiahe et ses monastères. C’est la plus belle partie du voyage et malheureusement la plus courte, c’est aussi la plus dangereuse, elle se fait en car sur des routes approximatives, boueuses, où nous avons la sensation de risquer notre peau à chaque virage.
Pour nous donner du courage  pendant le trajet,  nous chantions des chansons de Brassens (les paillardes de préférence-finalement, c’est bien de parler une langue « rare »)   Autour des temples, nous avons fait tourner les moulins à prières en prévision du voyage de retour.
Le retour à la civilisation( ?) est trop rapide.
A Chengdu,  les filles font du shopping,  je  me fais humilier dans une partie de go, je distribue des origamis, et je fais tourner mes toupies optiques dans les parcs,  j’offre des graines de roses trémières (c’est peut être interdit,  je l’ignorais).
Nous mangeons toujours dans des petits restaurants sympas à l’hygiène approximative. D’un de nos délicieux sandwichs  à la viande se sont échappées des dents de rongeur…
Comme partout, les patrons de restaurant bombardent notre traductrice de questions indiscrètes, et rigolent de son impeccable accent taïwanais. (Imaginez un chinois parlant français avec un accent méridional). Et pendant qu’elle répond, sa soupe refroidit et sa bière se réchauffe.

Je suis le seul (hors la traductrice) à avoir voulu  y retourner, malgré de grosses  déceptions,  des petites galères mémorables, et  de temps en temps,  un trop plein de  chinois !
 Trois ans après,  j’ai refait ce voyage  simplifié accompagné de mes fils,  et  là, c’était moi  le seul traducteur malgré mon chinois squelettique.
Juste avant ce voyage  nous avions pu voir l’éclipse solaire totale de 1999, une merveille, tout simplement.
Et si je vous parle de cette éclipse c’est que la prochaine le 22 juillet 2009 a lieu en Chine entre Chengdu et Shanghai, et que depuis dix ans je me suis promis de ne pas rater ce rendez vous magique.
z

dimanche 31 mai 2009

ce dimanche




31 Mai 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #around l'escale
la célèbre table  s'est de nouveau remplie de papiers et formulaires urgents et importants. Par cette belle journée, je suis donc enfermé volontairement pour essayer de régler le plus urgent, et  j'essaie par tous les moyens de me donner du courage :
-Il y a la radio qui diffuse une émission intéressante sur la mémoire,(qui réunit entre autres  Aharon Appenfeld, Gamal Ghitany et Manuel Rivas) 


-je me suis offert 2 boules de sorbet à la cerise après ma quatrième tasse de café,
-je fais qq incursions sur divers blogs,
-je scanne des photos et j'en réduis (pour envoi) quelques unes du concert (d'hier) hommage à
 Henri Salvador  qui s'est bien passé ( salle comble et pas trop de plantages)
==>bref je suis peu efficace, rentabilité minimum ...


Puisque je suis enfermé, je regarde une photo des roses que la municipalité a installé sur la petite place, si on se place au centre, çà sent super bon.
A propos d'odorat, la poste vient d'éditer une série de timbres sur le thème du chocolat



 et ces timbres sentent le chocolat !!!

vous mesurez le scandale et la tentation diabolique, non ? approchez le nez de votre écran ...j'ai craqué pour deux tablettes, j'ignore si j'aurai le courage de les coller sur mon courrier(ils ne sont pas auto collants et -déception- n'ont pas le goût du chocolat noir).
Je ne suis pas sûr que jouer sur l'adiction au chocolat pour vendre des timbres soit ethiquement correct
A force d'écouter la radio, j'ai découvert un groupe : le cirque des mirages, avec cette chanson iconoclaste .Seuls les mécréants, libres penseurs et incroyants sont autorisés à cliquer sur  deuxième le lien ci dessous.Le premier est plus " soft" George Brassens

http://www.deezer.com/track/1150784

Loin de moi l'idée de peiner les autres, désolé, j'aime bien çà :

http://www.deezer.com/track/931916

z

vendredi 29 mai 2009

Traversées de déserts

28 mai 2009

Ecrit pour le défi du samedi

Publié dans #le défi du samedi
On commence par écouter les trois extraits de  musique.
L’un m’inspire immédiatement, je la  tiens mon histoire…eh non ! c’est raté, j’ai oublié de lire le titre et l’extrait choisi sera repéré dès les premiers mots.
Un autre me laisse de glace, et je le regrette, car j’imagine que Janezka qui a sélectionné ces extraits, aime ces musiques et souhaitait nous les faire découvrir.
Le dernier évoque des images contradictoires, et me permet un lien avec le premier abandonné…pas clair tout çà , et en plus va falloir transcrire…prise de tête …merci samedi défi !
Bon vous l’aurez voulu ! Je vous emmène faire un petit tour.
Cà commence, très loin, au milieu de nulle part, le bout du monde (le mien en tout cas) est par là. Notre mini bus traverse ce paysage de roches rouges, où les drapeaux à prières sont les seuls signes de présence humaine. Tout concourt au calme et à la méditation.  (on fera abstraction du bruit du mini bus ! )





Maintenant pourquoi mes pensées dévient elles vers Ségolène ? A cause de la traversée du désert ?
Non ne croyez pas que je vienne ici politiser le défi (quoique…), qu’allez vous imaginer ?
Ségolène est un  poisson, plus exactement un labéo bicolore noire à queue rouge. Ce genre de poisson a la particularité d’agacer sans méchanceté les autres poissons, mais chez moi, elle évolue dans un grand aquarium de 400 litres dépeuplé,  donc, elle s’ennuie un peu et je ne suis pas sûr qu’elle soit du genre contemplatif. Nous laisserons de côté  les raisons de la solitude de Ségolène, seule survivante de catastrophes diverses, qui endeuillèrent l’aquarium.

De la solitude du Qinghai au dépeuplement de mon aquarium j’ai franchi le pas, en écoutant la musique.
 
Déconseillée aux personnes sensibles, la promenade se poursuit dans les salles de soins intensifs : ici  la même solitude, le même vide, ce faux silence des monitorings, qui réunit soignants et malades. Tout bruit cardiaque qui se fait remarquer entraine une réaction…Dans les hôpitaux,( c’est bien connu) ces salles toutes vitrées à surveillance renforcée s’apellent des aquaruims. Ecoutez cette musique, angoisse de la maladie, et espoir de survie…
Sortons d’ici sur la pointe des pieds, un petit remontant ne nous fera pas de mal, il parait que le café du défi vaut le détour .

.Z

jeudi 21 mai 2009

matous




Iowa girl un mis en ligne sur son  blog 2 chats  très  craquants..
Ici à l'Escale, nous avons les mêmes en grande taille: Elvis le roux, oligoneuronique mais bien sympa, et Zigmund l'ombrageux et anoure (= il a perdu sa queue  suite  à un accident . J'avais vainement tente de négocier avec le véto de lui en laisser non morceau, parce qu'un chat sans  queue  c'est  moche). Ils ne s'entendent pas toujours très bien,et  on  a  eu  du mal  à  prendre  cette photo. Tous deux étaient résolument contre l'idée  même  de cette  photo ...
Qui a écrit  cette  phrase  que  j'adore  : "Dieu a crée le  chat  pour  donner à l'homme le plaisir de caresser le tigre"

Mireille en mauve

Voici   la   consigne  #61   du  défi  du  samedi 

comme toujours des textes étonnants , certains carrément excellents à lire 

Mme Katia Laipouls-Scière                                           Vendredi 15 mai 2009
Aide-soignante de jour
à la Résidence des Écureuils
28*** Berdoncière


Madame, Mademoiselle ou Monsieur,
Madame Mireille Icks vient de décéder, à l’âge de 94 ans, le 8 mai 2009, à la maison de retraite des Écureuils de Berdoncière.

Avant de mourir, elle m’avait confié un petit agenda très usagé. J’y ai trouvé toutes les adresses notées au cours de sa longue vie. Certaines semblaient très anciennes. La vôtre y figurait.

Quels étaient vos liens avec Madame Mireille ? A quelle époque de sa vie l’aviez-vous fréquentée ? Quels souvenirs avez-vous conservés d’elle ?

Je ne l’ai connue que fort âgée. Elle se livrait peu. Je voudrais que vous m’aidiez à me faire une idée de son passé. J’ai entrepris d’écrire à toutes les personnes dont je suis parvenue à déchiffrer les adresses.

Je lirai toutes les réponses et, au cimetière, je brûlerai votre lettre et laisserai tomber les cendres sur la modeste tombe de Madame Mireille. J’étais seule à suivre son enterrement.

Vous serez aimable de m’envoyer votre lettre à l’adresse suivante : samedidefi@hotmail.fr, vous prendrez la précaution de préciser : “Tentative d'esquisser le portrait d'une inconnue.”

Je vous prie d’agréer, Madame, Mademoiselle ou Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.

Katia L.-S.
P.S. : Ne vous étonnez pas qu’une aide-soignante d’une maison de retraite de campagne sache rédiger une lettre sans trop de  fautes d’orthographe, j’ai profité d’un des rares moments de lucidité hebdomadaire d’un gentil vieux monsieur de la résidence qui a accepté de relire mon brouillon en échange d’une sucrerie proscrite par la faculté “diafoirine”.



Mireille en mauve (Zigmund )


Chère madame,
Ce sont mes parents qui m’ont présenté Mireille, qui militait à leurs côtés dans divers mouvements laïcs, roses ou rouges.
C’était ce qu’à l’époque on appelait une vieille fille, (effectivement déjà âgée,) je dirais une femme libre. Son grand regret était de n’avoir pas pu devenir institutrice à cause d’une tuberculose ; c’est cette maladie qui l’avait fait renoncer à l’amour de sa vie, un soldat américain rencontré à la libération. (À cette époque, on décourageait les malades d’avoir des enfants). En peu de temps elle était devenue ma copine, et je n’avais qu’à traverser  la rue entre la fac où j’étais étudiant et sa mansarde pour me faire offrir un café ou un alcool... «  ne dis pas à ton père que je te saoule ! ».
Capable de distribuer des tracts ou de vendre l’huma en manteau de fourrure, ou alors entièrement habillée de violet, sa couleur préférée, elle faisait figure d’excentrique, même parmi ses amis «anarchistes ». Nous allions ensemble à l’opéra et je me souviens qu’au sortir de la belle Hélène,  nous chantions à tue tête « avouez que ces déesses ont de drôles de façons…pour enjôler les garçons ».(c'est  bien  plus   tard   que j'ai connu les  vraies  paroles )
 Quand elle a eu un peu de sous, elle s’est construit une jolie maison, qu’elle a nommée « guette l’ami », avec une salle de bains entièrement violette. (Nous avions mission de lui procurer le papier hygiénique mauve assorti  ce qui était rare à l’époque). 
 Plus tard mes activités m’ont éloigné d’elle, mais je ne l’ai pas oubliée.
 Je sais que c’est elle qui a pris la décision d’entrer en maison de retraite quand elle s’est sentie trop faible. Je n’ai pas pu lui rendre visite, le peu qui lui restait de famille était plus intéressé qu’intéressant. Ces ignorants se sont probablement hâtés de brader ses livres chéris. Quant à ses amis, ils étaient  très âgés, et n’ont pu se rendre disponibles pour aller la voir.
 Je constate avec fierté qu’elle est allée jusqu’au bout de ses convictions : je suppose que si vous étiez seule à suivre son cercueil c’est aussi parce qu’elle avait tenu bon et exigé un enterrement civil dans un environnement extrêmement calotin. Je vous joins un chèque afin que vous déposiez de temps en temps une rose rouge sur sa tombe. Merci de l’avoir accompagnée à la fin de son chemin.

dimanche 17 mai 2009

Lutèce


17 Mai 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #voyage

Au moment où j'étais en train d'écrire et de charger les photos de cet article, entre autres pour faire plaisir à Iowa girl,  je suis allé faire un petit tour chez elle et, rouge de confusion, j'ai découvert cette chanson  qu'elle me dédie.
Pour la remercier, je lui dédie ces photos d'un Paris un peu différent,  et cette vidéo, hélas statique, en espérant qu'elle n'est pas opéra phobe (scène finale des remerciements de l'enlèvement au sérail de Mozart)
.Le congrès de la société d’ophtalmologie est pour une partie des habitants de l’esKale (surnommés les « esKalators ») l'occasion de passer quelques jours à Paris. Je vous raconterai  plus tard la partie "congrès…Bien que studieux et assidu (ne serait ce parce que ma seule connexion internet  se trouvait au palais des congrès) j’ai gardé du temps pour des ballades parisiennes.
Une petite parenthèse : j'aurais adoré, vraiment, qu'un des défiants du samedi arrive à me trouver au palais des congrès...(il y a un moyen assez simple :=)...)
Les ballades en question sont rapidement  limitées par mes jambes qui me trahissent et par le temps qui cette fois était  réellement pourri. Pour photographier ce rhinocéros  peu sympathique planté devant le musée d’Orsay, j’ai du affronter une pluie impressionnante en plein mois de mai, et passer pour un fada 
aux yeux de tous ceux qui restaient sagement abrités. Un petit tour au jardin des plantes : à l’entrée se trouve cet arbuste (famille des araucarias) venu d’Australie, tellement rare que la zône où il se trouve est ultra secrète, et que les botanistes y sont conduits yeux bandés en hélicoptère.militaire.

j'enrage de ne pas avoir noté son nom exact.


J’ai bien aimé cette image au fronton de la buvette (fermée pour cause de temps grisailloux).





Bien sûr Paris c'est aussi çà
Des chats qui sourient(le comble pour un matou) sont taggués sur les cheminées vers Montparnasse. 
Quelqu'un nous offre l'hospitalité près de la comédie italienne où se joue le "hoquet du pape" dont l'affiche est remarquable.
 

 J'ai préféré aller au cinéma voir ce très beau film afghan "l'enfant de kaboul " et j'ai eu la chance de participer au débat qui a suivi avec le réalisateur Barmak Akram et le  cameraman.

Allez Joye,  un coup d'oeil au Paris moins connu des bureaux du côté de Bercy (la photo ne montre pa les tentes des SDF qui campent à deux pas des bureaux du ministère des finances) et aussi une manifestation de pratiquants de fa lon gong sur le parvis du trocadéro et ...ben non je n'ai pas une seule photo potable de tour Effel ! Les alentours du palais des congrès sont sinistres, nous sommes tout près de la sarkosie. 





z

oculistiques 9 : le congrès de la société française d'ophtalmologie

C'est le congrès important de l'année, le (115 ème) congrès de la société française d'ophtalmologie, qui se tient  à Paris, porte Maillot dans ce bunker dont je vous laisse apprécier l'esthétique chaleureuse.(!)
 

Le congrès  démarre par la montée des escalators ; le samedi de bon matin nous sommes encore peu nombreux ; avant de pénétrer dans les salles il faut monter au troisième étage pour  chercher le badge que nous réclament à tout instant les costauds de la sécurité. La grande salle d'accueil est décorée tout en bleu et les hôtesses portent un ruban bleu. Je repère dès l'entrée les quatre ordinateurs reliés à internet en libre accès. Quand mon tour arrive, on me remet l'enclume : un sac à dos à roulettes (bleu) qui pèse une tonne, lesté qu'il est par le rapport de la SFO consacré cette année aux lentilles de contact (bien sûr "c'est à prendre ou à lester")   digression sur le bleu : c'est la couleur choisie ostensiblement  par la présidente depuis mai 2007 pour bien notifier son penchant politique-
de mon côté , j'ai longtemps évité le bleu puis décidé que finalement nul parti politique n'a le monopole d'une couleur .néanmoins j'aurai, j'espère plus de plaisir à porter cette couleur  en 2012  si le pouvoir change de mains et si je suis en vie pour m'en réjouir...
Bon, il est évident que nul ne peut conserver toute une journée ce genre de cadeau encombrant, il n'y a qu'une solution : le vestiaire  où l'on se précipite immédiatement après : 3€ pour se débarrasser provisoirement de l'enclume. voici la photo du vestiaire en début de matinée . multipliez le nombre de sacs et valises par 3€ et le nombre de manteaux et vestes par 2€ et vous avez une idée de ce que rapporte une clientèle captive.
Le  reste de la journée se déroule dans une ambiance feutrée lors des cours, plus agitée lors des repas(on est toujours pressé ou en retard,) et carrément de foire au niveau inférieur dans l'expo des labos.
 Ici le monde se divise entre ceux qui montent et ceux qui descendent les esclators, on retrouve les vieux copains, on regarde les oph venus de coins improbables de la planète, parfois je m'arrête sur un stand où l'on m'offre un verre, une friandise, un sac de voyage, une souris d'ordinateur(j' ai une collection de sacs qui font des heureux dans la famille camerounaise d'un copain). Je suis fasciné par cette mappemonde horloge mystérieuse qui longe cet escalator d'entrée peu fréquenté.


Sur l'un des stands, je rêve devant les premiers tableaux d'Alain Béchetoille.



J'ai aussi aimé le stand d'un opticien parisien qui présentait de nombreux instruments d'optique anciens.




J'ai d'ailleurs abandonné les cours sur la chirurgie du glaucome pour aller écouter les conférences de la société française d'histoire de l'ophtalmologie. Le soir, nous avons pu discuter avec les quelques collègues passionnés d'histoire lors d'un sympathique repas. 
Le dimanche en fin d'après midi se tient la classique "réception du congrès".Dans ce pavillon du bois de Boulogne,  tout le monde se retrouve autour d'un buffet géant : 

 


  Le mardi matin a lieu  la Présentation du Rapport, la salle est pleine à craquer. Avant cette présentation, le Professeur Yves Pouliquen  (de l'accadémie française) fait un bel exposé sur Louis Braille.  

A partir du mardi après midi, nous nous séparons suivant nos centres d'intérêt. Je fais de fréquents arrêts devant les ordinateurs branchés sur internet, et j'ai même progressé dans la maîtrise du mac(c'était çà, ou pas d'internet). Souvent j'ai prêté main forte aux collègues peu habitués...
Le mercredi l'expo des labos a disparu, il reste quelques conférences, je visionne des films médicaux, les couloirs se sont vidés, le palais est sinistre et triste...
 je suis un des derniers à partir...

Cette solitude réveille en moi l'angoisse constante de la disparition programmée de la profession d''ophtalmologiste médical, je me vois comme ce dinosaure de l'entrée de jardin des plantes...mes jours ou ans sont comptés.




.                                 z

              

samedi 16 mai 2009

l'acidité



consigne n° 60 du défi du samedi : l'acidité


Alcide était décidément une buse en orthographe. Tout le reste tenait la route honorablement, mais, malgré un entrainement intensif, il lui était impossible de descendre en dessous des cinq fautes fatidiques qui lui plomberaient sa note au brevet. C’est donc avec aigreur qu’il répétait : « las ! Si dictée n’était comptée ! »
Plus tard, nul ne sait ce qui poussa Alcide, à se lancer dans la fabrication d’un alcool à partir de sa vigne. Ceux qui avaient essayé avant lui, n’obtenaient qu’une chose innommable, imbuvable, sucrée, pétillante et rigoureusement invendable. Mais Alcide était du genre obstiné, et faisant fi des conseils de ses copains écolos, il s’enferma dans son labo, pour ajouter divers produits chimiques, issus de flacons marqués d’une tête de mort, et ne lésina pas sur les acides variés, dans l’espoir de fabriquer un alcool intéressant. Prudent, il chercha un cobaye, pour goûter la chose encore fumante, et fit appel à Igor, russe exilé, et grand buveur. Il lui remit donc sa première bouteille prototype, en lui demandant de tester avec ses compatriotes. Quelques jours plus tard, Igor rendit son verdict : « intérrressant, trrrès forrt, mais il y a  petit prrroblème : quand moi pisser, çà trrrouer bottes ! »

samedi 9 mai 2009

Lille : Eurostar que jamais

edward Ecrit pour le défi du samedi à partir du tableau de Hopper les oiseaux de nuit 

09 mai 2009

Consigne #59

Consigne picturale, cette semaine!
Cette fois-ci, il faut s'inspirer d'un tableau d'Edward Hopper :
Laissez aller votre imagination... vous pouvez détourner le tableau en couverture de livre, vous mettre a la place d'un des personnages, faire mention de la scène en passant, bref  les possibilités restent ouvertes, du moment que l'on retrouve la scène, même de manière fugace.
La seule contrainte: utiliser au moins une fois le titre: 'Les Oiseaux de Nuit'.

allez lire les autres textes  là



Oiseaux_de_nuit
Papistache : "je ne sais pas ce que vous en pensez, mais on aurait pu choisir un endroit plus fun pour ce rendez vous avec Janeczka."
Walrus : "c’est pas une raison pour bouder tout seul dans votre coin, rapprochez vous de nous !"
Papistache : "Je ne boude pas, je réfléchis, j’essaie de  noter quelques idées pour les prochaines consignes et, dois-je vous le rappeler, pour la consigne #100  où nous devrons nous surpasser ...les défiants seront sans pitié si nous leur livrons une consignette comme çà à la va vite, c’est d’ailleurs pour mettre au point tout çà que nous sommes réunis, IRL…enfin quand l’Eurostar daignera nous amener  notre Janeczka."
Valecrit : "à propos d’Eurostar je crains que Zigmund ne fasse encore des calembours, reconnaissez que le mot s’y prête, il va carrément se lâcher, s’il a vent de cette rencontre, quant à Joe Krapov et Joye Dieu sait de quoi ils sont capables…"
Papistache : "nous sommes là pour discuter des consignes à venir, plusieurs à la suite jusqu’à la #100, histoire de prendre de l’avance et de se reposer un peu pendant qu’ils planchent. C’est vrai que Lille c’était central –je note (néanmoins) que Walrus est légèrement avantagé…"
Walrus : "Vous auriez préféré gare du nord ou l’aéroport de Beauvais ?"
Papistache : "ne le prenez pas mal, mais ce décor sinistre me file le bourdon, par contre le foyer où vous nous avez retenu des chambres est bien sympa et j’y ai repéré une petite salle de réunion fort  agréable. Nous y serons bien pour travailler..."
Valecrit : "les buffets de gare, tard la nuit, ne sont pas des endroits drôles, mais nous ne voulions pas rater Janeczka. C’est sinistre et il fait froid."
Le garçon de café : "dites là, les oiseaux de nuit, c’est pas un peu fini ces critiques ?  vous vous attendiez à quoi si tard ? encore heureux que le train fasse un arrêt pour déposer votre copine…"
Walrus : "puisque nous sommes les seuls clients soyez chic, mettez nous une musique sympa et gaie qui nous remonte à tous le moral…et faites nous du café avant d’éteindre le percolateur."
Le garçon de café : "est ce que ceci vous conviendra messires pour accompagner vos « croque » ?"
Valecrit :" avec ce genre d’intervention, je vous verrais bien comme défiant… mais il était question de café…"
Le garçon de café : "d’accord ! mais d’abord  reculez tous au fond de la salle car ce percolateur tousse et crache, le patron est fumace, il se l’est fait refiler par une certaine dame Tilleul qui lui a assuré qu’il était « comme neuf ». "
Valecrit : "Regardez, Janeczka là bas, (au garçon) SVP, continuez dans ce style de  musique pour l’accueillir, elle va adorer …"
PS   sur la photo vous reconnaitrez aisément et de gauche à droite Janeczka (qui va bientôt arriver mais je sais pas photographier quelqu’un qui va arriver alors je la mets quand même sur la photo), Papistache,Walrus, Valecrit, le garçon de café, et le percolateur.

mardi 5 mai 2009

3 visions du printemps


5 Mai 2009 , Rédigé par ZigmundPublié dans #et çà je le classe où ?
Ces trois dames  se sont trouvées réunies sur internet (via samedi défi?). Deux d'entre elles se sont réèllement rencontrées. Je les lis régulièrement avec plaisir. Le printemps leur a inspiré ces textes à lire en écoutant Anne Sylvestre.


Dans la mesure où je me prépare à une semaine quasi sans internet pour cause de congrès, et où je manque de temps pour tout préparer, je leur laisse la parole. Elles me rendent visite régulièrement, ce qui me fait bien plaisir, allez  les lire, vous ne serez pas déçus :

Berthoise 
 Madame de Keravel (à qui je dois ma maitrise meilleure des liens )

Iowa girl

Avant mon retour et en mon absence paraitra ma participation au défi du Samedi  sur "les oiseaux de nuit" de  Hopper.
 Bon sérieux là, rien n'est fait et tout est à faire.
A bientôt