samedi 12 mai 2012

musiques à commenter

Il m'arrive de nuire  gravement à la musique en tenant la basse dans un orchestre.  Je joue du basson(j'en ai déjà parlé ).  Sachant qu'un orchestre repose sur la basse, notre  chef  a bien du mérite de me faire confiance, car si je suis conscient des quelques couacs que je glisse et qui me font honte, je suis quasi "arythmique "  ce qui pose problème et met tout l'orchestre en danger. Par ailleurs, avec l'âge, et même avec les meilleures lunettes, scruter le chef  en même temps qu'on jette un coup d'oeil à la partition n'est pas chose facile : il y a toujours un moment où tout se brouille (les pros diront peut être  que je décompense joyeusement mon exophorie). 
J'ai reçu mission de préparer les courts textes de présentation  de 3 morceaux que nous jouerons à la fête de la musique.
Le premier concerne cet illustre inconnu : Tylman Susato (nous jouerons la première danse) 


 
 -J'ai trouvé cette suite toujours de Tylman Susato qui me plait beaucoup plus.(mais je suis un fan de baroque)
 Je dois préparer  aussi  la présentation du printemps de Vivaldi (je vous épargne cette musique, scandaleusement ressassée par tous les serveurs vocaux du pays) et de la musique de Jurassic Parc.--


 J'ai déjà quelques idées pour chacun des textes mais j'aurai plaisir à y glisser certaines des votres...
Pour vous remercier par avance de votre passage, silencieux ou non,  je vous mets cette video tournée dans le métro de Copenhague ; la musique est connue , bien interprétée, mais je suis bluffé par les regards des gens ...  
  

lundi 7 mai 2012

Monsieur le Président



Monsieur le Président, 
Je vous fais une lettre que vous ne lirez pas car vous n'aurez pas le temps.
Vous voilà élu ... et ici à l'Escale nous n'avons pas boudé notre plaisir, malgré des sensibilités politiques très différentes chez les escalators réunis devant la télé.

dimanche 6 mai 2012

un "petit grand soir "

 
Ecrit pour "un mot une image une citation"

 
Ce matin du 6 mai, mon yaourt à la Grecque,  aromatisé au cumin (chacun ses perversions) avait du mal à passer...Nous vivions dans l'espoir d'un petit "Grand Soir" si "Flamby" sortait vainqueur des urnes. 
Sinon ... il faudrait envisager de s'enfermer à l'Escale pendant cinq ans supplémentaires et continuer à marcher tête baissée.
Nous avons fait la queue au bureau de vote, l'ambiance était pesante, le rose ou le rouge n'ont jamais eu la côte par ici :  le président sortant  et ses soutiens sortent toujours en tête dans notre campagne, suivi de près par son vilain clone féminin, et pourtant  Bled la Forêt ne compte que trois familles de "basanés"  et quelques "gens du voyage" plutôt discrets.
Au fil des informations qui filtraient sur la toile, on s'autorisait un sourire inquiet, reflet d'un espoir de reprendre souffle.
A 20 heures devant la télévision, huit Escalators plus  surexcités que devant un match de foot, ont tendu leurs coupes pour le champagne de Marie Noelle et ont exprimé leur joie ou leur soulagement différemment suivant leur sensibilité politique. 


Et puis nous nous sommes réunis autour de la grande table ovale que j'avais du débarrasser en urgence pour l'occasion.
(déjà un grief à votre égard monsieur le Président : j'ai du ranger la table et faire disparaître  momentanément les papiers) 
Les agapes ont duré jusque tard dans la nuit, alors que le reste de la ville avait plongé dans un silence glacé.


Alors, aujourd'hui, j'ai le cerveau embrumé, et ne me sens pas vraiment en état de commenter cette citation de mon "pseudo double" Sigmund Freud :"l'inconscient s'exprime à l'infinitif". (étonnante affirmation qui me laisse perplexe...) Et si je l'étais, j'hésiterais à étaler le dit inconscient.
Néanmoins me viennent en vrac à la conscience ces huit verbes  : attendre, craindre, espérer, se révolter, écouter, regarder, sourire, respirer...

Ce matin, les "invasions barbares" ont commencé  : sournoisement,  les papiers à trier, ont repris le pouvoir sur la table. 
 (dessin de Plantu)
z

mercredi 2 mai 2012

File d'attente

     
Ecrit pour "un mot une image une citation"(voir la consigne)



 
Ce jour là, à Brive la Gaillarde, tôt le matin, une foule inhomogène se massait   devant les portes fermées du cabinet  d'ophtalmologie du Dr Berthold.
Depuis quelques années, en différents endroits du pays, ce type de scène était devenu presque banal, néanmoins deux pandores débonnaires surveillaient la manifestation presque silencieuse.  

mardi 1 mai 2012

Société française d'ophtalmologie : la fin


La fin d'un congrès, surtout un de cette qualité, engendre souvent  un petit spleen comme me l'a fait remarquer une amie internaute.

dimanche 29 avril 2012

Société française d'ophtalmologie : la suite

Le samedi est traditionnellement réservé à la société française du glaucome qui est comme nous disons, ma "sur spécialité". Eh oui , nous ophtalmos, sommes divisés en   "sur spécialités"   il y a les  "segment antérieur" et les "segments postérieur" (et non je n'ai pas oublié le s final car on n'a dans l'oeil qu'un segment antérieur et qu'un segment postérieur.) Il y a des rétinologues, des glaucomatologues , des "réfractifs" des cornéologues, des strabologues, des contactologues et des neuro ophtalmos. Compte tenu de mon installation en milieu rural, j'essaie de faire un peu de tout du moins mal que je peux, comme un MG de l'ophtalmologie, mais dès qu'on parle de glaucome dans un congrès, j'y vais quasi par réflexe  pour ne pas laisser passer la moindre innovation.

Nous avons eu aussi une conférence, organisée par un labo (pour le glaucome je suis prêt à bien des compromis) et, cerise sur le gâteau une belle  conférence d'Eric Orsenna qu'il me sera difficile de résumer :  à partir de sa compréhension du glaucome il a abordé la question du visible et de l'invisible , du long et du court terme. Il a comparé notre société à la vision tubulaire du glaucome .
Il a conclu entre autres sur la curiosité(*) ce mot a la même racine latine cura (de curatif cure) : le curieux est celui qui prend soin du monde.
Ce dimanche matin il pleut sur Paris, je suis en retard et j'ai raté mon bus, je fonce au métro et, distrait, je me trompe deux fois de métro, j'arrive épuisé et trempé au palais des congrès.La journée démarre mal : la conférence sur le strabisme que je souhaitais suivre est presque terminée...Puis je retourne à mes amours premières : le glaucome.
J'erre un peu seul dans l'exposition : c'est un plaisir masochiste mais aussi  narcissique que de se fondre  ainsi anonyme dans la foule.
Je mange au restaurant avec des confrères que je connais via internet et nous discutons agréablement. Puis je retourne écouter les cours de strabologie mais je décroche assez vite. Un confrère internaute a trouvé le moyen de me rencontrer, j'accepte provisoirement de retirer le masque de Zigmund,  et nous discutons boulot et politique. Il est rare que je parle politique avec mes confrères car je passe déjà facilement  pour un "gauchiste" ce qui n'est pas un compliment pour eux. Le confrère rencontré partage voire dépasse ma vision du monde et de la médecine c'est donc un échange intéressant.
Juste après, je pars pour la Sarkosie, au pavillon d'Armenonville pour la réception du congrès.
Sur le chemin, face au blokhaus,   un clochard dort sur la pelouse. Je n'ai pas osé prendre la photo de face.

Avec  mauvaise conscience (celle que n'a pas su avoir un certain président, celui qui promettait que plus personne ne dormirait dans la rue), je me dirige vers la réception qui  est semblable aux précédentes : la déco est soignée, il y a du monde partout, quelques amis, des mets étonnants comme la purée aux truffes, du thon aux épices. Je ne goûte pas au champagne, je réserve ça pour l'annonce du résultat des élections, soit pour noyer notre chagrin, soit pour une fiesta de folie.


Dans un coin de la salle, une harpiste joue rain and tears pour les quelques amateurs qui savent tendre l'oreille.
Comme chaque année je retrouve mon ancien boss King Arthur et nous reprenons la conversation interrompue l'an dernier comme seuls savent le faire les vrais amis.
Je lui montre ce tableau qui m'a beaucoup impressionné , j'ignore qui est le peintre. Si le titre n'est pas "solitude" c'est que je ne comprends rien à la peinture.**
Il est tard et demain-tout à l'heure- c'est la présentation du rapport cérémonie à ne rater sous aucun prétexte.
















*c'est sur  ce thème de la curiosité que je me suis lamentablement  "crashé" au concours d'entrée à l'Ecole Normale ...
**je mettrai, dès que Mémèle mon ordi  aura fini de bouder, d'autres photos des tableaux de ce peintre 
Z

vendredi 27 avril 2012

Société française d'ophtalmologie : premier jour

Voici revenu le temps du congrès de la société française d'ophtalmologie.
Connexion intermittente, quelques ennuis petits et moyens à gérer à distance.
Il y a eu l'arrivée  tard le soir dans une chambre d'hôtel  assez  confortable dans ce quartier où je me sens finalement comme chez moi.
J'étais l'un des premiers arrivés au palais des congrès, mais j'ai quand même du patienter vingt bonnes minutes pour une formalité : dès mon arrivée le système informatique a buggué  grave et ce fut la panique  parmi les hôtesses et les organisateurs.

Heureusement  nul n'a songé à me rendre responsable de cette pagaille ; ils ignorent à quel point je suis nocif ("à l'insu de mon plein gré") pour les bestioles numériques.
Juste avant de partir, devant les faiblesses de Mémèle, mon note book, j'en ai commandé un nouveau : quand il est arrivé j'ai eu le temps d'admirer sa belle couleur rouge, d'installer quelques fichiers. Une heure plus tard, il s'est brutalement autodétruit sans explication. Le vendeur a repris le cadavre et j'ai attendu une semaine supplémentaire mon nouveau note book avec une certaine inquiétude, car le congrès approchait.
Deux jours avant le départ, mon nouvel ordinateur m'attendait chez le vendeur. Installation... tout roule... retour du travail et...à l'ouverture de la bébête : disparition de windows  et réinstallation impossible !
Donc retour à la case vendeur qui a réparé et réinstallé.
Donc je n'ai pas voulu prendre le risque de partir avec ce nouvel ordi et c'est Mémêle le terrible qui m'accompagne au congrès.
Je remarque que la couleur du collier support de badge  des congressistes a viré  du bleu au vert  et maintenant au violet, et pour quelques colliers, "ils" ont même osé le rouge !
Je voudrais m'en  réjouir comme d'un signe avant coureur  du départ du président actuel, mais ...
Je retrouve un confrère ami avec lequel nous échangeons quelques souvenirs et plaisanteries.
Il m'entraine sur ce stand  presque désert que personne n'a encore remarqué.



Il s'agit d'une machine pour apprendre à opérer, pour s'entrainer, pour enseigner aux étudiants. On opère sans risque mais la machine ne laisse rien passer et donne un score. C'est un genre de super  flipper pour ophtalmo en plus utile et plus marrant.
Bon, le jouet coûte cher...
Il y a cette autre  machine moins ludique mais aussi didactique qui enseigne l'utilisation du Schepens (examen du fond d'oeil en ophtalmoscopie inversée)           
Non point de conflits d'intérêt derrière cette pub éhontée.
Personne ne m'a rien demandé et je ne m'offrirai pas cette belle  machine à opérer qui est un des plus chouettes jouets que le père Noël pourrait apporter à l'hôpital dans lequel je sévis.
Chers confrères qui aimez faire le tour des stands, si vous passez près de ce stand discrêt, faites une petite halte,  amusez vous et rêvez...
Bon pour les dons, afin que j'offre la machine à mon hôpital bien aimé contactez moi  : je vous dirai où déposer les valises de billets .
A vot'bon coeur m'sieurs dames !
:-)) 
z

dimanche 22 avril 2012

Voter ? et après ?

 Petite annonce  : le docteur Abdallah Salomon Mohamed Mamadou Levi Berthold Zigmund serait heureux de céder X% de sa clientèle...(X =% de la droite extrême ) 
 
 
                                                                                      

(mise à  jour mars 2014)

Ce dimanche là, il y a longtemps, il était question de voter pour les cantonales.
J'avais décidé d'expliquer à mes garçons, encore jeunes l'importance d'aller déposer un bulletin dans l'urne.

samedi 21 avril 2012

Avec des si ... j'aurais traité la consigne en sifflotant

 Chers défiants du Samedi 
Avec des si que ferions nous, avez vous demandé...
 
Si j'avais eu le temps et l'esprit bien plus libres,
Et si  mes  trois ordis  ne s'étaient  mis en grêve,
Si mon nouvel ordi  n'avait pas expiré,
Une heure, hélas, à peine, après acquisition
Et puis s'il n'y avait pas cette  table toujours pleine
Si le courrier en retard ne s'amoncelait pas 
Et si, comme en apnée jusqu'aux élections
Je twittais moins souvent sous l'insigne "l'oiseau bleu"
J'aurais pu concocter un  texte en assonnances
Ou mieux  un tautogramme construit avec des  si.
Si, j'aurais bien voulu offrir un texte en si qui ne soit pas une scie.
Voici  les  trois  musiques que me siffle cette consigne
Avec une préférence pour la belle messe en si.
Et de votre attention, donc, je vous remercie.
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