Aujourd’hui j’ai le
plaisir d’inviter 2 consoeurs qui sont allées à la rencontre d’un sénateur pour
discuter avec lui de la loi santé.
J’ai aimé leur compte
rendu et souhaite en amplifier la diffusion en espérant que vous serez nombreux
à la suite des « deux Caro » à interpeller vos élus. La suite leur appartient :
Comme promis, CR PREMIER RDV "SENATEUR"
Nous avons rencontré hier matin avec Marie-Caroline JOUBERT,
Mr Alain RICHARD, Sénateur-Maire PS du Val d’Oise. Nous sommes arrivées en
avance, pomponnées comme il se doit et un peu stressées, avouons-le, car nous
n’avions pas choisi la facilité avec ce vieux “routard” du PS ! Nos arguments
bien affûtés et révisés à l’avance, nous étions fin prêtes pour livrer
bataille, les griffes bien acérées, croyez-moi !
L'entrevue qui a duré près d’1 heure, fut néanmoins cordiale
dans son ensemble, entrecoupée, certes, d'échanges un peu vifs par moments
(nous avons senti que sur certains sujets il ne fallait pas aller trop loin, au
risque de le braquer et de rendre la conversation complètement inaudible et
stérile.)
Mais croyez-moi, les élus sont parfaitement conscients de la
colère qui monte et je dirai même plus, les politiques la redoutent vraiment.
Je pense que le mot d’ordre au PS est de nous calmer car ils craignent une
escalade. J’en veux pour preuve, toutes les ficelles de communication que nous
avons pu déceler, cherchant clairement à calmer le jeu !
Il a donc essayé de désamorcer la bombe en brandissant le
TPG à tout propos ! Nous disant que c’était "une usine à gaz au niveau
technique et administratif"…, pourquoi s’énerver car "techniquement
ça ne sera sûrement pas appliqué avant de très nombreuses années?"etc...
(ben voyons, prends nous pour des truffes en prime !!! )
(ben voyons, ce coup-ci, il a essayé de nous la faire à
l'envers! Bien tenté Mr Richard mais c'était sans compter sur les 2 harpies qui
se trouvaient en face de vous !!! )
Nous lui avons donc parlé de notre très chère Mme Dormont qu’il ne connaissait pas .
Balayée d’un revers de main: “Vous
n’allez pas croire une femme qui probablement essaie par tous les moyens de
faire parler d'elle, ces propos sont tout simplement délirants !"...
"Ceux qui sont restés à Terra Nova ne sont pas les meilleurs et sont très
peu influents au gouvernement, croyez-moi ! "…
Bref, je veux insister sur 2 points qui l’ont déstabilisé.
1-Notre mobilisation et révolte:
De lui-même, il nous a dit qu’il redoutait cette colère des
médecins qui par le passé a joué grandement politiquement. Il nous a donc
raconté avec délectation l’époque de Juppé et d'Elisabeth Hubert (ministre de
la santé), où Chirac avait eu l’idée lumineuse de dissoudre l'A.N, faisant
ainsi basculer la majorité à gauche mais en grande partie à cause de
l'influence électorale des médecins qui avaient transformé leurs salles
d’attente en tribunes politiques !!! Il a donc été aisé pour nous de réenfoncer
le clou en lui disant qu’à l'heure des réseaux sociaux, tout prenait une toute
autre ampleur et de lui dire, droit dans les yeux, qu’en effet nous étions une
des rares professions à être en contact avec TOUTE la population française! A
bon entendeur…
2-Le 2ème point qui l’a déstabilisé grandement est la menace
d'un déconventionnement massif !! Il nous a demandé quel serait l’intérêt pour
le patient ?
Alors de notre plus beau sourire, nous avons répondu en cœur
: AUCUN !
Et de rajouter (toujours en cœur) que si c’était la seule
façon de lutter contre les réseaux de soins et compagnies qui se mettraient
inéluctablement en place avec cette loi, nous étions prêts à le faire en nombre
! J’ai même expliqué, qu’en l’état actuel de la loi, je renonçais à mon projet
d’installation en tant que gynéco med sur le département ! Alors, je ne sais
pas pourquoi mais ça l’a beaucoup énervé... et je vous passerai sous silence
l’échange d’amabilités qui s’en est suivi (je suis sympa, j’épargne vos p’tits
nerfs qui sont déjà à rude épreuve en ce moment ! ). Il a fini par conclure que
les médecins n’oseraient pas faire une chose pareille car ça ne serait pas
viable pour eux !!!
Alors, nous lui avons dit de ne pas être aussi péremptoire
dans ses jugements, car si la sortie de la convention se mettait en place
massivement, tout était possible ! A ce moment là, son visage a pris
bizarrement la couleur de son joli bureau : verdâtre !!! Je peux vous affirmer
que le but de cette loi n’est pas de nous pousser au déconventionnement, ils le
redoutent plus que tout et ne l’avaient même pas imaginé dans leurs pires
cauchemars !
Nous avons donc conclu cet entretien... Nous, pas
mécontentes des quelques points marqués et lui, nous assurant de sa volonté à
faire remonter aux Sénateurs, la teneur de nos propos !
Nous sommes ressorties plus combatives que jamais,
déterminées à continuer et convaincues de l’utilité de notre démarche auprès
des élus puisque les médias ne nous relayent que très peu. C'est à nous
d'occuper l'espace, d'être présents sur le terrain et de relever nos manches
pour les rencontrer un à un afin de maintenir cette pression. C’est à nous de
montrer la détermination qui est la nôtre et de faire remonter cette colère.
Nous y sommes allées malgré nos congés respectifs, car en ce
moment rien n’est plus important que ce combat et il faut bien que les plus
motivés se bougent un peu face à l’inertie de la plupart de nos confrères (non
UFML, bien sûr ! ;-)) (ça, c’est dit !!)
3 RDV prévus à venir dont 2 en Mai et notamment avec Mme
Gillot Sénateur-Maire PS du Val d’Oise et ancienne secrétaire d’état à la
Santé.
Les amis à votre tour !!! Allez rencontrer les vôtres ou
bien écrivez-leur ! Mais bougez, faites du bruit !!! Il faut que nos élus
soient conscients que nous ne baissons pas les bras, que la mobilisation
continue et que notre pouvoir électoral pèsera de tout son poids le moment venu
!!!
Ne lâchons rien : Up, up, up et Forzaaaa !!!
on les aime ces trois-là !
RépondreSupprimerOui Christine elles ont du punch et on aime !
RépondreSupprimerBravo les Caro!
RépondreSupprimerJ'aime,j'aime!
Plus nous serons de "Caros" à rappeler à nos élus que c'est chez nous que passent leurs électeurs et plus nous aurons de chances de faire passer le message ; ça prend du temps mais nous devons aussi expliquer la nocivité de la loi santé à nos patients et accompagner chaque feuille de soins papier d'un tract explicatif et surtout "on lâche rien ! "
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