samedi 30 janvier 2021

Vie en stand by

 

Pas  question  de  me  plaindre. Je  poursuis  mon  confinement  doré et  somme  toute   enviable.

Vient  quand  même  une  certaine  fatigue,  ma  retraite,  je  l'avais  prévue  plus   mobile ...


J'imaginais  que  nous  irions   en  Italie  visiter  Florence   pour  faire  plaisir  à  Gabrielle,  ou  Grenade dont  je  révais. Nous  avions  plein  de  villes  d'Europe à  voir  ou  à  revoir. 

Mes  jambes   continuent  de  me  trahir   pour  me rappeler qu'il  faut  limiter  les  sorties,  alors  je  vis  à  travers  les  écrans de  mes  ordinateurs.  Le  seul  fait  de  passer  devant  un  cinéma réveille   en  moi  la douleur  du  manque.  N*tflix    compense  à  peine  même  si  je  prends  plaisir  à  mes  soirées  "légumage"  sur   canapé" .

Les  amis  me  manquent  :  bien  sûr  je  pourrais  téléphoner  ou  envoyer   un  mail  voire  une  vraie  lettre écrite  à  la  plume   à  calligraphie  mais  ça  me  demande  un  effort  colossal, (que  je  fais   parfois)  et  là vient  la  culpabilité   de  ceux  que  j'ai  délaissés. 

Impossible  d'aller  se  recueillir  sur  la  tombe  de  Pa  et  Ma . 

Plus  de  tai  chi,   plus  de  cours   d'anglais,  plus  de  théâtre  ou  d'opéra...J'ai  plein  de  loisirs   à  la  maison mais  je  m'ennuie et  je  tourne   en  rond (avec  toujours  un  regard  coupable  pour  la  Table).

Je  rends  parfois  visite  à  d'anciens  patients  isolés en  prenant  plein  de  précautions  ou  je   leur  téléphone  pour  prendre  de  leurs  nouvelles.

Je  travaille  la  musique  un  peu  plus  sérieusement. J'envisage sérieusement   de  me  remettre  à  l'hébreu :  je  me  souviens  d'un  de  mes  cours   où  le  héros  racontait  ses  journées :  après  le  travail,   il  allait  au  concert,  il rendait  visite  à  des  amis !!! 

Malgré   les  précautions,  un vilain  sentiment  de  culpabilité ou  de  mise  en  danger  après  mes  rares   rencontres  avec les  amis me  gâche  le  plaisir des  moments   partagés !  

Une  partie  de  mon   temps  libre  est  aussi  pour  l'UFMLS   et  la  préparation   des  élections   URPS   :  nos  listes  sont  constituées, nous  serons  présents  quasi  partout,   ce  fut  un  travail  colossal  : motiver  les  confrères, répondre  aux  contraintes  administratives et  informatiques. 

Et  maintenant  ?  voter   faire  voter   pour  faire    bouger  les   lignes !!!En  mars  avril  nous   saurons   si  nous  avons  eu  raison  de travailler  nuit  et  jour  sur  ces listes  et  de  croire  en  nos  confrères.  

Je  hais  cet  hiver  qui  n'en  finit  pas . Je  rêve   de partager  le  champagne de  la  victoire   avec  mes  amis  de  l'UFMLS . 





 

       

4 commentaires:

  1. c'est sûr qu'on imagine notre jeune retraite autrement occupée ;-)
    la patience est une très belle qualité mise à très rude épreuve!

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    1. vrai je suis un gars patient mais parfois je me dis qu'on en a peut être pour 1 ou 2 ans à vivre comme ça et ça me désole Je m'aperçois que j'ai déjà écrit tout ceci l'an dernier , je ne m'ennuie pas mais je tourne en rond d'où la réutilisation de l'image du lion en cage .

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  2. Ce qui me manque le plus, en ce qui concerne ma retraite, ce sont les histoires de chasse.

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    1. oui ça manque Si tu n'es pas allergique vas sur fesse bouque groupe "le divan des médecins " ils ont parfois des cas cliniques intéressants ou des histoires de chasse

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