vendredi 24 octobre 2014

message personnel (2)

Je sais : tu n'aimes pas qu'on te souhaite ton anniversaire, tu n'as jamais aimé ...ok  alors je vais éviter.  
Tu as raison : ce n'est pas un bon anniversaire ; c'est le premier sans Ma, il y a l'inquiétude juste avant un voyage dangereux, et ce départ au loin de ton fils pour douze longs mois, et aussi  ce que tu tais et tout ce dont nous ne pouvons parler.  
Tu dis être en manque de temps ;  je pourrais t'offrir un peu du mien :  j'en ai peu, mais je peux toujours partager. 

 Donc je te propose de descendre rapidement au paradis avec nous 
 ou de découvrir nos rêves fous d'extension. 
Moi aussi, je me prends à rêver de temps : au seuil de l'automne arriver à se retrouver dans un  jardin  pour partager un bon repas au soleil de l'été, et surtout avoir le temps de discuter, de refaire le monde, s'offrir une rencontre irréelle, voire même le luxe de l'ennui.


Au moment du café je t'offrirais ce texte à toi qui, comme moi, te perfuses à l'arabica. 
Depuis ce jour où je t'ai rencontré, petit, malade, faible et, je l'avoue décevant, blotti dans les bras de Ma, une vie  a passé au cours de laquelle nous avons donné différentes couleurs à notre relation. Dans notre enfance ou à l'adolescence,  nous étions rarement en phase : derrière l'admiration pointait la jalousie, parfois le mépris, de l'un pour l'autre ; au contraire, dans de rares moments de grâce, émergeait une vraie complicité face aux autres. Adultes, nous nous sommes séparés puis retrouvés dans les moments heureux ou difficiles. 
A quel moment avons nous mis fin à cette compétition muette qui nous dressait l'un contre l'autre, à quel moment avons nous dit  "stop ! non !" d'une seule et même voix ?    
Je pourrais encore te dire le temps qui passe, qui blesse, mais qui nous renforce aussi.
  
L'automne est là pour toi, comme pour moi, je le souhaite heureux, paisible et flamboyant.
je t'embrasse "ptit frère".



  

samedi 18 octobre 2014

octobre

Parfois, je me dis que, pour changer, ce serait bien d'écrire un billet pas polémique, quelque chose de calme, qui montrerait quelques pans de notre vie aux membres de ma famille qui auraient l'idée saugrenue de s'arrêter ici.
Malheureusement ce n'est pas si simple de résumer d'autant plus que la lutte contre la #LoiSanté  et contre le tiers payant généralisé  sont mes priorités.




-je pourrais parler de chats :  peut être faut il écrire : "de chat" au singulier car mademoiselle Titoute, estimant que  les souris sont plus vertes ailleurs, se spécialise dans les fugues. Les premières fois, nous l'avons cherchée, l'angoisse au coeur et  nous avons couvert  d'affiches les murs de la ville. Elle revenait quelques jours plus tard, quand ses quelques neurones arrivaient à se mobiliser pour lui indiquer le chemin du retour.
A peine avions nous enlevé les avis de recherche, que la bestiole disparaissait de nouveau... C'est une bestiole à éclipses.
 Souvent,  sa réapparition crée des drames car quand elle se fait adopter, les gens s'y attachent puis réalisent qu'elle est à nous, et nous la rendent à contre coeur et les larmes aux yeux. Nous (ce qui inclut Zigmund chat) commençons à nous lasser du jeu de cette adorable petite écervelée.
  
-Mon boulot ? chaque jour, au moins une heure de retard sur mes consultations pourtant prévues espacées , ce grondement hostile de ma salle d'attente, cette impression de vivre un cauchemar,  et parfois cette envie fantasmée de tous les virer : "z'êtes pas contents ? n'hésitez pas, je vais vous imprimer votre dossier pour que vous alliez voir mon irascible confrère Machin le Terrible..."
La semaine dernière, un patient en fauteuil roulant  a joué le lapin : j'avais bloqué 1/2 heure pour son RDV au lieu du 1/4 d'heure habituel .J'attends encore ses excuses ou des explications. Je compte une moyenne de 2 lapins par jour , ce chiffre est stable mais j''ai l'impression que nos patients sont de plus en plus mal élevés ...

-Je vois arriver les vacances, je ne sais pas encore si je pourrai partir. Notre voiture principale a été détruite et nous cherchons l'oiseau rare qui va la remplacer et nous permettre de partir.
Je passe une partie de mes dimanches avec Pa Zigmund toujours très abattu moralement par la perte de Ma. Pa n'a pas souhaité que je me libère pour l'emmener à la synagogue le jour de Kippour, il est resté à la maison, et moi je suis resté avec un gros  poids sur le coeur, malgré mon athéisme pur et dur.
Je suis tombé malade, rien de grave mais le truc plombant qui ralentit le travail, mine le moral, ou pourrit la vie.Ma main droite a perdu sa force, mon maniement des armes s'en ressent. J'ignore si une intervention règlera le problème et où est ce que je vais la caser ?
Je sais que j'ai besoin de dormir... 
le mois d'octobre me fout vraiment le bourdon. 

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samedi 11 octobre 2014

ramper ou se redresser ?


En théorie j'ai promis de ranger la Table 


C'est d'ailleurs pour ça que je suis encore resté ce samedi enfermé.
Outre les papiers qui attendront un mois de plus, je dois faire le bilan de mes droits à la retraite.