vendredi 14 novembre 2014

images contre la loi santé (post évolutif )



ceci n'est pas un lol cat ... le résultat est un peu décevant mais Zigmund chat a refusé toute négociation  : rester sagement assis à côté du tee shirt :même pas en rêve ! 

 
merci à Yehouda Benchimol 


 (je ne me souviens plus à qui ces 2 images appartiennent



 pour ces 2 images je connais leurs auteurs que je remercie.

 (photo extraite du film Gandhi)

photo trouvée sur la page FB "le changement par la consommation"
  photo UFML

Enfin ce communiqué de presse de l'ordre des médecins 

Beaucoup d'images et de pubs détournées ont été créées que j'aurais voulu partager ici mais les lois sur la propriété intellectuelle  sont implacables.
Ce billet évoluera au fur et à mesure des images trouvées.
Si le propriétaire d'une image souhaite son retrait qu'il veuille bien m'en avertir







mercredi 5 novembre 2014

alerte presse du SNOF


Alerte presse du 05/11/2014
Rapport Ferrand / Emmanuel Macron / Santé / Ophtalmologie Loi «Croissance et pouvoir d’achat»

Les ophtalmologistes de France, perplexes face aux conclusions controversées du rapport Ferrand, demandent une clarification d’urgence par Matignon
Jean-Bernard Rottier, Président du SNOF : 
« Nous remercions Rémi Ferrand de rappeler, dans son rapport, les deux écueils majeurs de l’optométrie : la confusion entre prescription et vente d’une part, et l’absence de formation médicale d’autre part. Dans ces conditions, comment peut-on envisager un seul instant que l’optométrie puisse représenter une solution à l’urgence sanitaire ? »
Le rapport Ferrand sur les professions réglementées contredit les garanties apportées le mois dernier par le gouvernement concernant l’avenir du système de soins oculaires. Le sujet devait être traité au travers du plan de filière de Marisol Touraine, Ministre de la Santé, privilégiant les coopérations entre ophtalmologistes et orthoptistes. Commandé par Matignon seulement 4 jours après l’arbitrage en faveur du Ministère de la Santé, lequel a encore été réaffirmé le 10 octobre par le cabinet Macron à des représentants des ophtalmologistes, le rapport Ferrand entretient l’amalgame entre consommation et santé publique. Préoccupé, le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) demande à être reçu d’urgence par le Premier Ministre Manuel Valls, afin que ce dernier clarifie la position du gouvernement.
En voulant défendre la création d’une nouvelle profession, le rapport Ferrand pointe, en filigrane, les deux faiblesses majeures de l’optométrie :
-  La confusion entre prescription et vente est inhérente au modèle de l’optométriste. Le Dr Jean-Bernard Rottier, président du SNOF, rappelle : « Nous avons pointé cette imposture depuis le début du projet de loi Macron, qui voudrait que l’on confie à des opticiens la possibilité de prescrire eux-mêmes les équipements qu’ils vendent. La survente de lunettes n’apporte rien aux patients ».
-  Les optométristes français n’effectuent aucun stage clinique ni ne suivent de formation médicale pour obtenir leur diplôme. Ils sont donc inaptes à réaliser du dépistage de pathologies. « Si l’on veut confier un rôle aux optométristes dans la chaîne de soins, il faudra au moins 3 ans pour refondre leur cursus et attendre que les nouveaux diplômés sortent de l’école. Ensuite il faudra encore 2 ans pour établir des protocoles de délégation supervisés par la HAS et mener les expérimentations de terrain. Cela suppose que les « nouveaux optométristes » ne pourraient être opérationnels qu’au plus tôt en 2020 », indique le Dr. Rottier. « On voit mal comment ces professionnels de santé en devenir pourraient répondre à l’urgence actuelle. D’autant que les écoles d’orthoptie sont déjà à l’œuvre, avec une capacité de formation qui est passée ces dernières années à 300 orthoptistes par an, un chiffre largement suffisant pour répondre aux besoins de délégation de la filière. Pourquoi promouvoir la création conflictuelle d’une nouvelle profession, alors qu’une solution consensuelle et éprouvée existe déjà ? » s’interroge le Dr. Rottier.
En outre, ce rapport ne fait que paraphraser celui de l’Inspection Générale des Finances : il n’apporte aucun élément nouveau, ni projection, ni étude d’impact. Pour l’Académie Française d’Ophtalmologie, le rapport Ferrand fait l’effet d’un texte à trous :
«  Ce rapport laisse dans l’ombre des parties importantes du processus de mise en place de la loi Macron, remarque le Dr. Thierry Bour, Secrétaire de l’Académie d’Ophtalmologie. En effet, quelles indications  avons-nous sur la manière d’organiser la réingénierie de la formation d’optométriste ? Comment assurer que ces derniers s’installent dans les régions désertées ? Et surtout, que deviendraient les 4 000 orthoptistes de France, si on confie demain leurs attributions aux optométristes ? »
A ce jour, la délégation de tâches à un orthoptiste sous contrôle de l’ophtalmologiste est la seule solution permettant de réduire les délais d’attente tout en garantissant aux Français un parcours de soins sécurisé.
Le Dr. Bour conclut : « Visiblement la santé des Français n’est pas à l’ordre du jour. M. Ferrand ne s’en cache pas : lorsque sont évoqués les objectifs poursuivis par la reconnaissance de l’optométrie, dans l’annexe 3 du rapport, la case « assurer la sécurité sanitaire » n’est pas cochée. Par ailleurs M. Ferrand prétend avoir rencontré les professions concernées et toutes les parties prenantes, or ni le SNOF ni l’AFO n’ont été consultés, ni même contactés. Sur 70 auditions menées, pas un seul représentant des ophtalmologistes. On ne peut construire l’avenir de la filière en faisant fi de l’intérêt supérieur des patients. »

grève des médecins du 24 au 31 décembre quelques précisions

Dès que le mot d'ordre de grève du 24 au 31 décembre  contre la LoiSanté et contre le TPG a été connu, les critiques ont fusé de partout : 
allant de : "crédibilité pas terrible sur cette période" jusqu'à "grève Méribel.
Les motifs de cette grève sont rapidement exposés en fin de post et  expliqués sur le site UFML.*
Ce post rapide se veut  une réponse  à cette accusation de "grève Méribel"   
A titre personnel, je pourrais clore le débat d'emblée en disant que s'il y a une chose qui me laisse plus froid que la montagne, c'est bien les "sports d'hiver". Dans mes pires cauchemars, on m'oblige à passer une semaine d'hiver dans ces paradis  blancs. (pardon à tous mes amis montagnards...)
Parlons crédibilité : quelle que soit la période de grève choisie, et quels que soient nos efforts de communication,  nous sommes peu écoutés, peu visibles, pas vraiment suivis ou  crus.**
Les médias ont  relayé la manifestation du 30 septembre en insistant sur la mobilisation des pharmaciens. Nous médecins étions moins visibles.
Ces mêmes médias sont restés quasi  muets sur les précédents mouvements : la grève du 2 décembre, l'arrêt de la télétransmission(FSE) ***tous les mardis,  la semaine blanche du collectif de mars (ben oui en mars....) et l'arrêt des FSE depuis le 1er octobre (sauf CMU et AME).
Il se trouve toujours quelqu'un pour critiquer la date d'une grève : annoncée trop en avance ? "on va oublier", "j'aurai piscine etc..."
annoncée 1 mois avant ? :  "et comment vais je reconvoquer mes patients moi ?"
Un énorme avantage de cette semaine choisie, c'est qu'il y a moins de rendez vous donnés, il est donc plus facile de reconvoquer les patients, même pour nous ophtalmos  (aux délais bien montés en épingle par les médias). 
Nous serons donc (encore) en grève, pas forcément pour aller skier dans des stations bling bling (et après tout ?   pourquoi ce genre de vacances serait il réservé  à d'autres #Nantis que nous ?) mais pour vous défendre, vous patients y compris ceux qui disent  "mon médecin n'est pas là, on peut mourir alors..." et pour défendre la médecine attaquée par la loi Santé.
Nous médecins en grève allons passer des fêtes de Noël avec nos familles et en même temps montrer ce qui se passera bientôt quand écoeurés par les insultes de la ministre nous aurons dévissé,  ou déplaqué.

Méprisez nous, moquez vous, personne n'entamera notre détermination à combattre jusqu' au bout, jusqu'au retrait de cette loi.  

    
 la vidéo qui suit  montre une des dérives possibles de la loi santé

Les mutuelles flingueuses par espacegeneraliste-

*Il faut savoir que ce mot d'ordre de grève est unitaire
il rassemble (presque) tous les syndicats médicaux
-ceux qui se sont couchés il y a 2 ans
-ceux qui se sont élevés contre cette signature
-et l'UFML qui n'est pas un syndicat.
L'union sacrée de ces différents types de médecins s'est constituée suite aux annonces et aux insultes répétées de la ministre de la santé et de Bercy.
Rapidement, parce que d'autres l'expliquent mieux que moi  il s'agit de lutter contre la loi santé et le tiers payant généralisé (sachant que le tiers payant ou l'encaissement différé des chèques est la règle chez de nombreux médecins).
** ce blog accepte les calembours
*** télétransmission = FSE = feuilles de soins électroniques par opposition à FSP = feuilles de soins papier



 la #BaguetteNantis  quotidienne en est à son 765 ème jour  ce 5 novembre 2014





vendredi 31 octobre 2014

Cucurbit' assez

j'ai hésité à titrer " bouillon de courges" ...mais de temps en temps, j'essaie de livrer des posts pas trop polémiques, pas trop choquants, voire  presque bisounourseux.
Vous savez à quel point j'aime le politiquement correct...je ne promets pas de tenir jusqu'à la fin de ce post.

En théorie, j'ai prévu de rester enfermé jusqu'à ce que la Table soit vide et que les démarches administratives en retard soient finies.  
Vaste programme... c'est pas gagné 
Alors, je vous emmène  à une exposition de cucurbitacées : 

 au passage : un lion pour consoler Fluorette  et pour la faire sourire ce Gollum désespéré par la perte de l'Anneau.

 



 

Et je vous propose une halte  chez ma consoeur de Cris et chuchotements  qui raconte le paiement à l'acte expliqué en oeufs.

 Pour ceux qui s'inquièteraient  de l'état de la Table : ce  n'est pas montrable  : c'est la pire vision de cauchemar  du moment à Bled La Forêt.
Par contre j'ai avancé les démarches administratives, la compta, les courriers aux confrères. 
Encore un mois de vacances et je serai à jour.

PS : J'ai consacré 2 heures sans bouger à la vérification des règlements différés  de la sécu (pour les CMU AME  et divers tiers payants)  : au bout de ces 2 heures : épaules et vertèbres cervicales en  compote et j'ai pu contrôler 1000€  sur les 3000€ qui sont dans la nature et qu'il sera difficile voire impossible de contrôler.
Ce qui est acceptable, normal  pour des patients en difficulté, financière (CMU AME etc)  sera non négociable pour les autres.  
Le TPG   c'est simple : " il ne passera pas par moi ".
Certains  clowns ne me font pas rire du tout.

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 mise à jour : finalement j'ai pas tenu jusqu'au bout  du post consensuel  regardez cette vidéo  :-) 





dimanche 26 octobre 2014

savoir se vendre ; vendre son âme


Vous qui passez ici patients, médecins, aurez du mal à imaginer la diversité de l'ophtalmologie, persuadés que vous êtes que notre spécialité se résume aux lunettes ou à l'opération de la cataracte, avec un léger saupoudrage de pathologie histoire de justifier 10 -13 ans d'études de médecine.
Nous avons déjà abordé la question lors d'un échange avec docteur V et j'en avais parlé dans un post ancien au début de ce blog
Les lunettes sont  un casus belli au sein même de la spécialité :
devons nous continuer à "faire des lunettes", seuls ou aidés par des orthoptistes  salariés, ou au contraire devons nous mépriser/ refuser les demandes de lunettes, abandonner le terrain aux opticiens ou aux opto, afin de nous concentrer sur les parties "nobles" de notre métier : la Pathologie  et la Chirurgie avec plein de majuscules partout ?
De là découle une autre question peut être plus aiguë chez nous que dans les autres spécialités ; elle nous divise encore plus : sommes nous d'abord des médecins- chirurgiens ou d'abord des entrepreneurs ?  

Je n'avais pas très envie de revenir sur l'aspect lunettes de notre profession ; c'est un moyen très sûr de se fâcher avec ses vieux amis... heureusement, rares sont ceux qui passent ici me lire, trop occupés, m'ont ils dit, à prescrire les lunettes des patients qui n'ont pas obtenu de RDV chez moi ! 
Lors d'une de nos rencontres, je m'étonnais d'avoir peu de  consultations lunettes (et je regrettais mon faible taux de Kévin(s ) : un de ces vieux amis m'a rétorqué : "c'est parce que c'est nous qui voyons tes lunettes ".
Si j'avais voulu que les glaçons continuent à tomber entre nous,  j'aurais rétorqué que moi, je voyais les urgences qu'ils avaient refusées ou qui n'avaient pu se manifester auprès de leurs secrétariats injoignables. J'ai juste répété qu'au contraire, j'aimais "faire des lunettes", mais que lorsqu'il n'existe qu'un RDV libre dans une journée, celui ci est donné prioritairement à une urgence,  surtout si de son côté,  le candidat aux lunettes rebuté par nos délais montés en épingle, n'a même pas essayé de me joindre.
Autrement dit, j'apprécierais qu'on ne me reproche pas d'avoir refusé un RDV qui ne m'a pas été demandé.
 (j'en avais déjà parlé là)


L'autre grande question concernant notre spécialité  : "l'ophtalmologiste médecin, entrepreneur, ou les deux ?" déchaîne une guerre bien plus violente, même quand les propos restent feutrés. 
La réponse fréquente "consensuelle" et politiquement correcte est : "les deux à la fois" en disant  que la balance penche nettement vers la médecine, c'est mieux pour notre image... C'est bien, on ne vexe personne, on évite les conflits jeunes-vieux, S1-S2, aidés-isolés...
Il arrive néanmoins, souvent à l'occasion d'une discussion sur les lunettes,  que la hache de guerre soit déterrée et que chacun s'enflamme, prêt à lancer des horreurs au camp d'en face.    
La priorité d'un médecin est de soigner. Est ce que les supermarchés lunettes qui refusent les enfants, éloignent les personnes âgées porteuses de pathologies lourdes(prise de tête et bouffeuses de temps) pour se concentrer sur les lunettes et les lentilles font de la médecine malgré ce "tri sélectif "? 
Est ce que ceux qui se permettent une publicité sur leurs délais courts, moyennant 60 personnes par journée de consultation et par médecin, font de la médecine ?   
  J'ai déjà répondu à ces questions. Je suis d'abord médecin et en tant que tel je fais de mon mieux pour répondre à la demande des patients qui me font confiance. Je me refuse à faire ce "tri sélectif" qui consiste à  privilégier Kévin versus Léontine
Comme travailleur libéral, je suis aussi entrepreneur  puisque j'emploie des salariés, puisque je dois en permanence veiller à l'équilibre de mes comptes, mais je ne le suis pas puisque je n'ai pas à reverser mes bénéfices à des actionnaires.
Bien des voix s'élèvent pour nous pousser à nous regrouper ou pour suggérer aux plus vieux d'entre nous d'intégrer des structures capitalistes  à quelques années de nos retraites sans successeurs. *
 N'insistez pas,  j'ai parfaitement intégré le mythe de Faust : je ne suis qu'un vieux con atrabilaire, je n'ai pas l'intention de signer le parchemin, de vendre mon âme. Car même si j'ai de sérieux  doutes quant à l'au delà, je veux pouvoir continuer dans cette vie là,  à me regarder dans la glace tous les  matins en me rasant.


(photo Basile Segalen)



*(Rapidement au sujet de nos retraites sans successeurs, je suis de plus en plus "agacé" par mes propres amis et membres de ma famille qui refusent de croire que je vais un jour déplaquer sans successeur : non seulement ils ne me croient pas alors que j'en parle depuis 10 ans, mais ils se permettent d'ajouter égoïstement : "et comment on va faire NOUS ?")

PS j'allais rarement sur le blog du Docteur Sachs junior (ben j'avais tort)  et je découvre ce post  je vous laisse réfléchir au rapport avec ce qui précède.Il est rare mais ça arrive que je passe 50 minutes avec un patient .Pour un médecin  de supermarché à 60 patients/jour cette attitude serait  une incongruité ou un motif de renvoi.

vendredi 24 octobre 2014

message personnel (2)

Je sais : tu n'aimes pas qu'on te souhaite ton anniversaire, tu n'as jamais aimé ...ok  alors je vais éviter.  
Tu as raison : ce n'est pas un bon anniversaire ; c'est le premier sans Ma, il y a l'inquiétude juste avant un voyage dangereux, et ce départ au loin de ton fils pour douze longs mois, et aussi  ce que tu tais et tout ce dont nous ne pouvons parler.  
Tu dis être en manque de temps ;  je pourrais t'offrir un peu du mien :  j'en ai peu, mais je peux toujours partager. 

 Donc je te propose de descendre rapidement au paradis avec nous 
 ou de découvrir nos rêves fous d'extension. 
Moi aussi, je me prends à rêver de temps : au seuil de l'automne arriver à se retrouver dans un  jardin  pour partager un bon repas au soleil de l'été, et surtout avoir le temps de discuter, de refaire le monde, s'offrir une rencontre irréelle, voire même le luxe de l'ennui.


Au moment du café je t'offrirais ce texte à toi qui, comme moi, te perfuses à l'arabica. 
Depuis ce jour où je t'ai rencontré, petit, malade, faible et, je l'avoue décevant, blotti dans les bras de Ma, une vie  a passé au cours de laquelle nous avons donné différentes couleurs à notre relation. Dans notre enfance ou à l'adolescence,  nous étions rarement en phase : derrière l'admiration pointait la jalousie, parfois le mépris, de l'un pour l'autre ; au contraire, dans de rares moments de grâce, émergeait une vraie complicité face aux autres. Adultes, nous nous sommes séparés puis retrouvés dans les moments heureux ou difficiles. 
A quel moment avons nous mis fin à cette compétition muette qui nous dressait l'un contre l'autre, à quel moment avons nous dit  "stop ! non !" d'une seule et même voix ?    
Je pourrais encore te dire le temps qui passe, qui blesse, mais qui nous renforce aussi.
  
L'automne est là pour toi, comme pour moi, je le souhaite heureux, paisible et flamboyant.
je t'embrasse "ptit frère".



  

samedi 18 octobre 2014

octobre

Parfois, je me dis que, pour changer, ce serait bien d'écrire un billet pas polémique, quelque chose de calme, qui montrerait quelques pans de notre vie aux membres de ma famille qui auraient l'idée saugrenue de s'arrêter ici.
Malheureusement ce n'est pas si simple de résumer d'autant plus que la lutte contre la #LoiSanté  et contre le tiers payant généralisé  sont mes priorités.




-je pourrais parler de chats :  peut être faut il écrire : "de chat" au singulier car mademoiselle Titoute, estimant que  les souris sont plus vertes ailleurs, se spécialise dans les fugues. Les premières fois, nous l'avons cherchée, l'angoisse au coeur et  nous avons couvert  d'affiches les murs de la ville. Elle revenait quelques jours plus tard, quand ses quelques neurones arrivaient à se mobiliser pour lui indiquer le chemin du retour.
A peine avions nous enlevé les avis de recherche, que la bestiole disparaissait de nouveau... C'est une bestiole à éclipses.
 Souvent,  sa réapparition crée des drames car quand elle se fait adopter, les gens s'y attachent puis réalisent qu'elle est à nous, et nous la rendent à contre coeur et les larmes aux yeux. Nous (ce qui inclut Zigmund chat) commençons à nous lasser du jeu de cette adorable petite écervelée.
  
-Mon boulot ? chaque jour, au moins une heure de retard sur mes consultations pourtant prévues espacées , ce grondement hostile de ma salle d'attente, cette impression de vivre un cauchemar,  et parfois cette envie fantasmée de tous les virer : "z'êtes pas contents ? n'hésitez pas, je vais vous imprimer votre dossier pour que vous alliez voir mon irascible confrère Machin le Terrible..."
La semaine dernière, un patient en fauteuil roulant  a joué le lapin : j'avais bloqué 1/2 heure pour son RDV au lieu du 1/4 d'heure habituel .J'attends encore ses excuses ou des explications. Je compte une moyenne de 2 lapins par jour , ce chiffre est stable mais j''ai l'impression que nos patients sont de plus en plus mal élevés ...

-Je vois arriver les vacances, je ne sais pas encore si je pourrai partir. Notre voiture principale a été détruite et nous cherchons l'oiseau rare qui va la remplacer et nous permettre de partir.
Je passe une partie de mes dimanches avec Pa Zigmund toujours très abattu moralement par la perte de Ma. Pa n'a pas souhaité que je me libère pour l'emmener à la synagogue le jour de Kippour, il est resté à la maison, et moi je suis resté avec un gros  poids sur le coeur, malgré mon athéisme pur et dur.
Je suis tombé malade, rien de grave mais le truc plombant qui ralentit le travail, mine le moral, ou pourrit la vie.Ma main droite a perdu sa force, mon maniement des armes s'en ressent. J'ignore si une intervention règlera le problème et où est ce que je vais la caser ?
Je sais que j'ai besoin de dormir... 
le mois d'octobre me fout vraiment le bourdon. 

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