Pour ce qui nous concerne, la ville rose se visite en speed à chacun de nos voyages, parce que nous tentons de voir la majorité de la famille sur les quelques jours que nous passons à Toulouse.
L'emploi du temps est minuté : nous traversons la ville en tous sens aidés (ou pas) de Mouloud le GPS intégré à l'I-Phone (également surnommé gros perdeur stupide) qui a un sens assez éloigné du notre de l'orientation. Nous affrontons avec flegme les embouteillages de la rocade parfois plus impressionnants que ceux du periph parisien.Cette fois ci la visite au cimetière a du être zappée faute de temps au profit des vivants.
Ici toute visite familiale comporte une phase gateaux (en plus du couscous ou d'un autre plat copieux) accompagnant le café ou le thé à la menthe...tout ça vous piétine allègrement 6 mois de bonnes résolutions diététiques...nous voilà lestés mais contents d'avoir pu les écouter les embrasser et les soutenir.
De notre campagne, nous avions apporté un potiron que nous avons transformé en soupe devant quelques membres de la famille médusés : ça se mange çà ??? Ceux qui ont pris le risque de goûter ont reconnu que la soupe en question valait le détour(recette ici )
Alors Toulouse, je ne l'ai vue que de la voiture, ou en allant promener le chien(nos chats nous manquent) ou lors de nos rapides achats de violettes ou lors de notre visite éclair au magasin tibetain.
J'ai revu de loin la rue des puits creusés où j'ai atterri il y a bien longtemps, j'ai regretté de n'avoir jamais pu visiter le musée des Augustins ou la cité de l'Espace et j'ai regardé la Garonne en pensant avec nostalgie au couplet que nous entonnions avec mes cousines en passant sur chaque pont "voilà la Garoooonne !"
De loin j'ai revu la piscine où mon oncle Abraham m'a appris à nager et le stadium et Empalot.
Le départ est un moment difficile, nous promettons de revenir vite et partons le coeur serré.
Après ces quelques jours "à cent à l'heure" le passage chez des amis en pleine campagne aveyronnaise crée un contraste étonnant.
Ici règnent silence calme et une certaine lenteur. Nous reprenons des forces. Nos amis vivent simplement. Les sorties sont rares parce que le temps est pourri, nous décloturons un de leurs champs sous une pluie battante, nous ramassons quelques pommes qui malgré un délit de sale gueule se révèlent délicieuses.
Pendant tout ce temps loin de l'Escale, je n'ai presque pas touché à mon ordinateur et j'ai galéré lors de mes incursions sur Internet. A mon retour je vais retrouver mon cabinet, mes patients, je vais devoir expliquer ma conception de la grêve des médecins et chirurgiens qui démarre le 12 novembre.
Notre avenir est sombre, les médias se sont appliqués à bien noircir tous les médecins en nous collant une étiquette de nantis. Le dernier billet du Dr Christian Lehmann exprime la déception de ces (peut être )40% de médecins qui ont fait confiance à François Hollande et cru en ses promesses.
Si je ne me réjouirai jamais assez que l'autre ait été écarté, je suis choqué de voir un président dit de gauche cautionner une politique de privatisation de la santé.
Et surtout allez lire le dernier post BD de ma consoeur Gélule sur le déchainement médiatique contre les médecins orchestré par la sinistre ministre * et vous comprendrez à quel point il est difficile d'expliquer la réalité quotidienne des médecins.
* quelques champignons à faire gouter aux journalistes et à la ministre ?
et une pensée pour mon amie Joye qui doit flipper grave en attendant les résultats des élections aux states...
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