Encore une fois, le congrès se tient en distanciel ; quoi qu'il en soit, je ne me voyais pas enfermé, cloitré dans une chambre d'hôtel porte Maillot sans pouvoir me détendre au resto ou au bistrot.
Déjà en septembre, (puisque le congrès de mai 2020 avait été reporté) j'écrivais que j'avais peu d'espoir qu'on se retrouve en vrai.
Me voilà donc de nouveau assis à ma table (toujours aussi en désordre) scrutant mon écran pour suivre les communications.
De temps à autre je lève les yeux vers le jardin, j'écoute le chant des oiseaux, je surveille les chats, je peste contre le bruit de la tondeuse du voisin... mais globalement je reste concentré. Il est vrai qu'en tant que retraité, j'aurais pu me permettre d'être moins attentif, j'aurais même pu m'offrir une ballade à plus de 10 kilomètres, voire tenter de faire voler mon cerf volant.... Mais non, même si je ne travaille presque plus, j'ai toujours autant plaisir à étudier et tenter de maintenir mes connaissances. Et surtout je n'ai pas encore réussi à couper le cordon avec ma spécialité ; je vis encore comme un traumatisme d'avoir déplaqué sans successeur alors que mon plus proche confrère partait également sans successeur.
(pour info ces photo datent de 2015- 2016)
La présentation du rapport a donc finalement eu lieu en visio.
Dommage pour la mise en scène initialement prévue : des fils de couleurs vives auraient traversé en pont la grande scène du palais des congrès afin d'évoquer simultanément les connexions neuronales et aussi la coopération nécessaire et fréquente entre radiologues, neuro radiologues, neurologues et ophtalmos.
Apparemment la musique choisie était celle de game of thrones, ce qui me semble un excellent choix.
Et puis vient la fin du congrès, je range mes notes, j'enrage après les coups de téléphone et les visites qui m'ont fait perdre le fil de quelques enseignements.
Et comme j'ai peu d'espoir pour un vrai congrès l'an prochain, je vais prévoir des pancartes pour décourager les visiteurs sauf bien sûr ceux qui m'apportent un café et des viennoiseries pour tenir le coup.
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