Il arrive que les
médecins généralistes soient confrontés à des problèmes d’ophtalmologie. La
gestion des problèmes en question dépend des deux
individus en présence et des rapports entre eux.
Les MG
conservent parfois un imaginaire sur les ophtalmos proche de
celui qui est régulièrement seriné à la population :
« l’ophtalmologiste : cet être injoignable, muet, ou maltraitant, inaccessible, qui donne des rendez-vous avec
un délai de ouf même quand c’est juste
pour des lunettes et qui s’en met plein les fouilles ».
Par souci de
conserver de bons contacts avec nos correspondants MG, nous hésitons, dans la
vraie vie, à mettre quelques points sur quelques i.
Je me propose de le faire ici, plus pour répondre à des questions posées, par mes copains MG sur twitter, que pour déclencher une polémique que je souhaite éviter.
Je me propose de le faire ici, plus pour répondre à des questions posées, par mes copains MG sur twitter, que pour déclencher une polémique que je souhaite éviter.
Inutile de revenir
sur le délai ( j’en ai déjà parlé là ) : chacun gère comme il peut
la pénurie de médecins et le désert qui l’entoure.(et nous en reparlerons dans la deuxième partie)
Dans cette première partie nous allons survoler quelques problèmes purement médicaux :
- la conjonctivite :
les collyres corticoïdes(ou pommades oph)
prescrits par le MG c’est le mal !!!
Si c’est un herpès, vous allez le faire flamber ; si le malade a une prédisposition à l’hypertonie, son glaucome ne vous dira pas merci.
Certains d'entre vous diront que c'est une évidence, sachez que ce n'est pas exceptionnel et qu'il n'est pas facile de prendre son teléphone pour expliquer au confrère qu'il a buggué.
Si c’est un herpès, vous allez le faire flamber ; si le malade a une prédisposition à l’hypertonie, son glaucome ne vous dira pas merci.
Certains d'entre vous diront que c'est une évidence, sachez que ce n'est pas exceptionnel et qu'il n'est pas facile de prendre son teléphone pour expliquer au confrère qu'il a buggué.
-le corps étranger « dans l’œil » : souvent , vous arrivez à l’enlever (le coton tige c’est le mal) mais, sans lampe à fente, vous( nous non plus d'ailleurs) ne pouvez pas enlever la rouille qui se forme rapidement. Donc nous les adresser rapidement en insistant lourdement sur l’urgence (à 24 -48h) est une bonne idée.
-le diabète :
nous sommes tous d’accord : un diabétique doit avoir un FO tous les 18
mois en moyenne (moins si le diabète est déséquilibré). Un diabète juste
découvert donne exceptionnellement une RD
Alors comment se
fait il que nous recevions tous des coups de fil de patients de ce type : "il me faut un FO en urgence, le dernier
remonte à 10 ans…"(souvent nous constatons que c’est surtout la demande des lunettes qui est
vécue comme une « urgence » dans ce cas.)
En tant que
médecins, nous aimerions connaitre autre chose que « FO pour
diabète » : la glycémie et l’Hbs et les traitements suivis… comme ça, simple curiosité malsaine…
-les céphalées :
plus compliqué.
Il est évident que dans un bilan pour céphalées il faut bien commencer par qq chose. Vrai que « ça peut être les yeux » : une correction mal adaptée suffit à pourrir la vie d’un malade. Une céphalée peut même cacher quelque chose de plus grave, néanmoins il peut être confortable pour tout le monde de se donner un ou deux mois de délai si la céphalée chronique date de plusieurs années.
Contrairement aux apparences, je suis en vacances, et, comme je l'ai signalé, ce coin est un des moins bien connectés que je connaisse.
Il me sera donc difficile de répondre aux commentaires. L'un des prochains posts de cette série abordera le problème de la prescription des lunettes. j'aurais voulu terminer avec une photo de ce coin superbe où mes nerfs de vieux geek sont mis à rude épreuve il m'a fallu quelques heures de patience avant d'y parvenir ....
bon courage à ceux qui travaillent.
Il est évident que dans un bilan pour céphalées il faut bien commencer par qq chose. Vrai que « ça peut être les yeux » : une correction mal adaptée suffit à pourrir la vie d’un malade. Une céphalée peut même cacher quelque chose de plus grave, néanmoins il peut être confortable pour tout le monde de se donner un ou deux mois de délai si la céphalée chronique date de plusieurs années.
Contrairement aux apparences, je suis en vacances, et, comme je l'ai signalé, ce coin est un des moins bien connectés que je connaisse.
Il me sera donc difficile de répondre aux commentaires. L'un des prochains posts de cette série abordera le problème de la prescription des lunettes. j'aurais voulu terminer avec une photo de ce coin superbe où mes nerfs de vieux geek sont mis à rude épreuve il m'a fallu quelques heures de patience avant d'y parvenir ....
bon courage à ceux qui travaillent.